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| | J'ai bien peur que ce soit notre Destin. [Sélène et Zachary Utreuil] |  |
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❝ Ariane A. Wentworth ❞  ✉ Messages : 142
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| Les mains dans les poches, les pieds dans l'eau et la tête dans les nuages, il déambulait entre les arbres, dans le secret espoir de se perdre définitivement dans un monde qui ne ferait que lui appartenir. Oui mais voilà, rien ici ne permettait de s'évader. Que ce soit le lieu en lui même, ou le portail qui restait fermé à quiconque voulait sortir. Il longea le mur sous la pluie battante et rejoignit rapidement le parc du pensionnat, préférant par instinct éviter la forêt. D'après les rumeurs, tout là bas indiquait que quelque chose clochait, ici, comme à Birdsall d'ailleurs. Mais passons. C'était de ces journées mornes, tristes et affreusement humides. Le mauvais temps était au rendez vous, et c'était abattu sur Rédemption à une vitesse incroyable, signalant avec une précision déprimante que l’hiver serait long, et l'été bien lointain. Et plus encore que l'eau, était tombé aujourd'hui sur le pensionnat la mort, telle une aile étendue dans le ciel, planant juste au dessus de leurs têtes. Il y avait en effet eu un suicide, plus tôt dans la journée. Et ce sujet de conversation n'était que relativement vague. Des murmures, des suppositions. Quelques élèves, amis proches ou non, avaient pleuré, mais bien peu n'avaient manifesté autre chose que de l'indifférence. Une indifférence sauvage d'animal en cage, puisque leurs existences n'étaient plus que ça désormais. Oui, en fait, ils étaient de simples bêtes tournant en rond en attendant d'être menée... A l'abattoir ? Qui sait ?
Tout en marchant et évitant les flaques, le jeune adulte se posait milles et une questions. Comment cette enfant avait elle put faire le grand saut ? Son nom lui échappait, cependant, il avait entendu dire qu'elle avait l'âge de sa sœur, ce qui n'était pas sans perturber la jeune Ariane. Lui aussi bien sur avait tenté de mettre fin à ses jours, en prison principalement. Mais tout de même, c'était avant de rencontrer Sélène, et son cercle d'amis actuel, qui ne comprenait que sa sœur, sa copine et, plus ou moins, le jeune Kenny. Alors, il cherchait à comprendre. Comprendre ce geste, et surtout savoir où cette demoiselle avait elle eu le courage de le faire ! Car pour appuyer sur la détente, ou dans le cas présent, avancer d'un pas, il fallait un sacré cran. Et lui voyait ça d'un œil concerné, sa gorge le brulant tant il avait envie de crier au monde: Vous voyez, elle, elle a osé le faire. Il arriva au sommet des escaliers et tapa ses pieds sur le sol marbré, pour enlever le plus possible de boue. Puis, il poussa la porte et commença à monter vers les étages. Où voulait il aller ? Certainement à la bibliothèque, pour se changer les idées. Mais, une voix familière retint son attention, en provenance des étages supérieurs. Il renonça donc à aller lire quelque chose -de toute façon, avec ses cheveux et vêtements dégoulinants, on ne l'aurait pas laissé entrer!- et continua de monter, jusqu'à arriver sur le palier et se stopper net devant un spectacle... Surprenant ? Ouais, c'est ça.
Peut être même choquant. Enfin, de son point de vue. Car, malheureusement, cette fille était bien sa Sélène, dans les bras d'un parfait inconnu. Ou plutôt d'un simple pion. Rien que ça ! Alors, vous connaissez Aaron, il laissa la colère monter en lui, en l'espace de quelques secondes. On lui reprochait souvent sa spontanéité, son arrogance, son mauvais caractère et sa violence. Mais c'était ces mêmes traits qui lui avaient permis de survivre dans la vie, en prison, et ici. Et c'était ces traits qui allaient faire que ce qui suivrait risquait d'être mouvementé. Et inutile de dire qu'en tant qu'être très possessif, il ne prit même pas la peine de se calmer, malgré les supplications de sa sœur. Il franchit la distance qui le séparait du couple en quelques grandes enjambées et arriva à leur hauteur. Il ne prit même pas la peine de les interpeler, inutile, dans son état, il n'aurait balancé que de belles injures. Sa main donc, se posa sur l'épaule du garçon, et de toute la force que son bras pouvait contenir, il le poussa contre la fenêtre, avant de se planter devant Sélène, son regard planté dans celui de l'inconnu. Ses yeux clairs, pleins de haine, scrutait cet espèce d'homme avec colère et incompréhension. Car, oui, il aurait voulu comprendre ce qui se passait. Ainsi, il souffla entre ces dents serrées... D'un ton correspondant parfaitement à la hauteur de son agressivité.
« Espèce d'enfoiré... »
Avant d’empoigner le brun par le col et de le plaquer contre le mur, violemment et sans tenter de se retenir, bien au contraire. Il aurait voulu hurler, le frapper, le tuer, de suite, mais Sélène était là. Sélène était derrière, et surtout, il faisait peut être fausse route, bien que cette idée ne lui traversa l'esprit qu'une petite seconde. Non, il les avait vu, enlacés. Elle ! Comment pouvait elle lui faire ça ? Après tout ce qu'il avait sacrifié pour son bonheur ? Après tant de promesses et tant d'amour ? Et pourrait il seulement lui pardonner ? Et cet inconnu, qui était il ? Et qu'espérait il obtenir de la jeune brune ? D'ailleurs, il n'avait même pas osé croiser son regard, à sa copine. Pourquoi ? Elle seule aurait put lire dans son regard toute la peur qu'il ressentait également: la peur d'être abandonné. Rah ! Allez, calme toi Aaron, respire... Non, tu ne pourras respirer que quand cet énergumène aura payé ! Pardon, ce n'est pas terrible >.<" (Je parle de la qualité XD) |
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Relations :: | | Sujet: Re: J'ai bien peur que ce soit notre Destin. [Sélène et Zachary Utreuil] Dim 6 Nov - 20:24 | |
| … Non ... Non … Pourquoi sa crainte se réalisait, là, d'un coup, pourquoi fallait-il que d'un coup, tout son univers magnifique se brise ?!... Elle regarda la scène, impuissante. Elle laissa son Prince la séparer de son Ange... Comment... Pourquoi ? Elle n'avait pas réalisé, à quel point le proximité pouvait porter à confusion, et particulièrement pour Aaron qui avait si peur de la perdre. Mais elle ne réalisait toujours pas... Alors, restant derrière lui, elle attrapa son poignet, le serrant, de sa force de petit oiseau en cage. Mais vite, la violence de la rapidité de son geste s'évanouit, sa poigne devint une caresse, lorsqu'elle posa son front contre son dos, avec un air triste. Au fond d'elle, elle avait su que ça allait arriver, sûrement trop tard, naturellement. Pour deux jeunes gens qui possédaient ainsi un don de prémonition, ils n'avaient rien vu venir, n'est-ce pas ?
« … Aaron... S'il te plait... Arrête... »
Elle ne supportait pas sa violence, elle avait toujours détesté ça. Pas par respect pour les autres, mais surtout parce qu'en blessant physiquement les autres, Aaron se mettait en danger, et elle n'aimait vraiment pas ça. Mais cette fois, c'était différent, il blessait quelqu'un qu'elle aimait, il se mettait en danger et menaçait quelqu'un à qui elle tenait. Ce n'était pas possible. Elle ne pouvait pas laisser faire ça. Alors... Elle se redressa, puis elle le lâcha, le contournant pour s'inscrire entre eux deux, légèrement en retrait.
« Ça suffit, pourquoi est-ce que tu es violent ? »
Elle savait pertinemment que Zachary le reconnaîtrait, pour l'avoir déjà vu, pourtant, Aaron lui ne savait pas, et elle ignorait comment présenter cela pour ne pas avoir l'air d'une sale fille qui lui avait caché ce qu'elle savait, soit... Ce qu'elle avait apprit, là maintenant. Elle s'en voulait d'une certaine façon, de ne pas être partie en courant pour lui dire ce qu'elle avait apprit immédiatement. Alors elle baissa les yeux, observant le sol. Pourquoi est-ce qu'elle avait toujours autant la poisse ? Elle aurait tellement aimé les présenter mutuellement dans de bonnes conditions, qu'ils s'entendent bien, mais elle sentait que le choix s'imposerait un jour ou l'autre, et elle était incapable de le supporter. Alors les yeux à nouveau embrumés de la haine, de la tristesse qu'elle avait envers la vie qu'elle menait, elle plongea son regard dans celui d'Aaron. Elle ne l'avait jamais vu autant en colère, contre elle, probablement, mais surtout contre l'autre brun, qui ne devait pas comprendre ce qui se passait, à moins qu'il sache pertinemment... A nouveau, la main glissa contre son poignet, avec toute la douceur du monde, il fallait qu'il se calme, il fallait que... Elle savait que ça n'arriverait pas.
« Aaron... Zachary... Est mon frère. Mon grand frère... »
Il avait sûrement le même âge, approximativement. D'un coup, penser à ça la perturba. Est-ce que par le biais d'Aaron, elle avait compensé le manque affectif qui s'était creusé avec la disparition de son frère ainé ? Non, ça n'était pas possible après tout... Elle aurait aimé lui dire de se calmer, elle aurait aimé éteindre les étincelles qui étaient en train de jair de partout, menaçant de créer un brasier incontrôlable, pourtant, elle sentit un frisson désagréable glisser dans son dos, et lorsqu'elle tourna la tête, elle entraperçu le propriétaire de l'établissement, adossé au couloir, plus loin, les observer. Est-ce qu'elle était la seule à avoir remarqué ? Est-ce qu'elle était la seule à prier pour qu'il se mette pas à jeter de l'huile à grand seaux sur le feu qui grandissait dans le cœur des deux jeunes hommes ? Est-ce qu'elle était encore la seule à garder du sang froid ? … Le regard froid de l'homme lui glaça le sang en même temps qu'elle tournait à nouveau le regard vers le centre de l'action, son attention naviguant entre les deux principaux protagonistes... Aaron, Zachary... Zachary, Aaron... |
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Relations :: | | Sujet: Re: J'ai bien peur que ce soit notre Destin. [Sélène et Zachary Utreuil] Dim 6 Nov - 22:11 | |
| Il perd le contrôle. Complément.
Vous le savez déjà, élèves de Rédemption, Zachary est un loup. Un meurtrier sanguinaire. Un monstre de haine et de force. Mais Aaron ne le sait pas, lui. Quelle erreur, quelle stupidité, quelle inconscience ! S'attaquer à Zachary, gacher un moment si cher à son coeur.
A ce moment, chers élèves de Rédemption, Zachary n'a qu'une idée en tête : "Il va me le payer."
Alors quand cet homme sorti de nul part l'attaque, Zachary ne riposte pas de suite, non, non, ce n'est pas son genre. Même si la rage l'envahit, il garde le sang froid. Il a beau bouillonner, oublier ce qui l'entoure, Sélène qui tente de les calmer, la pluie, l'étrange sourire du Directeur, tout, vraiment tout. Oui, il oublie tout cela, fait abstraction du monde alentour. Tout cela pour se concentrer sur sa vengeance. Car, s'il y a une chose, une seule, que Zachary saura toujours faire, même si un jour il change sa vie, même s'il apaise toute sa colère, sa haine, même s'il arrive à devenir un doux agneau. Zachary saura toujours comment tuer.
Il se laisse faire, prend les coups sans réagir. Il encaisse l'insulte, sa tête heurte la fenêtre. Il ne bouge pas. Seul une étrange lueur, tout simplement effrayante, pourrait indiquer l'ampleur de la tempête qui va s'élever contre son agresseur. Mais celui-ci est bien trop enragé pour avoir peur. Puis, soudainement, il se met en action. Il prend l'homme par le col et le plaque contre le mur. Les places sont inversées à présent, voyez-vous ? C'est lui l'attaquant maintenant. Et avant de frapper, il murmmure à l'oreille de cet homme :
"Tu crois que je ne vais pas te tuer, hein ? Tu crois que j'en suis pas capable ? Qui es-tu pour t'en prendre à moi ainsi ? Je suis le loup, cher ami. Et ce soir, la mort est là pour toi."
Puis Zachary mobilise toutes ses forces, toute sa concentration. Inspire à fond. Expire. Et là...
En cet instant, Zachary n'est plus lui-même. Il est cette machine à tuer, formée par le Directeur. Une machine sans émotion, tous les sens et toute la puissance mobiliser vers un seul but : La mort. Zachary est un messager de la mort obéissant. Il ne réfléchit pas, il exécute. Ainsi, mon pauvre Zachary ne reconnaît pas cet homme qui l'attaque. Il ne réalise pas que c'est l'amour ce sa soeur, celle qu'il a promis de protéger, d'aimer. Il ne réalise pas que c'est l'homme qu'il a promis d'apprendre à connaître. Il ne réalise pas non plus que le Directeur est là, cet effroyable sourire au lèvres. Fier de lui-même et content de sa création. Sa création qui, dans un instant, va gacher sa vie et détruire le fin espoir qu'il a d'être heureux un jour ou l'autre.
Les pics d'acier trempé sortent de sa peau, à une vitesse impressionnante, incontrôlable. Tout autour de lui, l'air se remplit de mort. La mort est en marche, ce soir. Et c'est alors que les mots arrivent à ses oreilles. Mais il ne peut pas arrêter la course meurtrière de ses propres armes. Il est trop tard, le mal est fait. Les pics déchirent la chaire et le sang gicle. Le sang de qui exactement ? Il ne voit pas car déjà il s'écroule.
Sélène était là ! Sélène était sur la trajectoire ! Il l'a tuée ! Il l'a tuée !?
Et son monde s'écroule. Et tout ce qu'il peut entendre sont les mots de Sélène, ancrés dans son esprit. "Aaron... Zachary... Est mon frère. Mon grand frère..."
Comment a-t-il pu être si stupide ? Pourquoi a-t-il céder à la colère ? Il est un monstre ! Un monstre !
Tandis que, à quelques mètres de là. Le Directeur sourit franchement et se félicite intérieurement. |
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Relations :: | | Sujet: Re: J'ai bien peur que ce soit notre Destin. [Sélène et Zachary Utreuil] Lun 7 Nov - 19:15 | |
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Relations :: | | Sujet: Re: J'ai bien peur que ce soit notre Destin. [Sélène et Zachary Utreuil] Lun 7 Nov - 22:22 | |
| Tellement mal... Mais il ne fallait pas qu'elle perdre conscience, il fallait qu'elle reste présente, là, mentalement parlant. Elle ne devait pas les lâcher, c'était trop fondamental. Elle sentit la douleur s'évanouir lentement, tout autant qu'elle sentit son cœur se mettre à saigner, à se déchiqueter en entendant les gémissements de son tendre. Non... Elle n'arrivait pas à y croire. Alors, difficilement, elle se redressa, ses yeux se rouvrirent, et instinctivement, elle prit son visage entre ses mains, agenouillée devant lui. Elle avait fait totalement abstraction du reste de la scène, il était en train de mourir ! Parce qu'il avait voulu la sauver, pour ne pas la perdre encore une fois mais... Non ! Quelque chose se délia en elle, il y eut une explosion, une prise de conscience, c'était la deuxième fois, la deuxième fois...
« Aaron... Je t'ai perdu une fois déjà... Je t'en supplie, ne me laisse pas encore... Si tu savais comme je t'ai haïs de m'avoir abandonnée la première fois, si tu savais comme je rageais, toute seule, de ne pas comprendre pourquoi tu m'avais quittée pour une autre... J'ai été tellement stupide de ne pas voir que c'était évident... »
Elle avait fait la même erreur que lui. Exactement. Elle avait cru qu'il en avait choisit une autre lorsqu'il avait retrouvé sa sœur, sa petite sœur, lui avait cru qu'elle se laissait approcher par un autre alors que ce n'était que son grand frère... Elle ferma les yeux une seconde, réprimant une grimace, un sanglot, mais ne pouvant empêcher les larmes de s'échapper de ses yeux. Elle avait mal, et ce n'était même pas physique.
« Et puis, la deuxième fois... Quand tu as disparus... J'ai cru que je ne trouverai plus de raison de vivre. Pendant un moment j'ai songé à en finir... Peut-être que mon pouvoir qui ne cessait de me faire dessiner ton portrait me passait un message ? Mais j'ai pleuré, tellement pleuré. Toutes les larmes de mon corps probablement. Peut-être même plus, mon Ange ! »
Elle resserra son étreinte, puis l'aida à s'allonger contre le sol, maintenant les diverses plaies pour ne pas qu'il se vide de son sang. Elle n'aurait pas supporté le perdre une deuxième fois, elle le savait. Jamais elle n'aurait tenu... ça paraissait évident, d'une certaine façon.
« Aaron... Je sais pas... Je sais pas comment j'ai fait la dernière fois... Mais cette fois... Je t'en supplie... Me laisse pas... »
Sa voix se brisa et elle éclata en sanglot, tentant pourtant de maintenir encore ses blessures. A chaque grognement de douleur qu'il émettait, elle se sentait quitter un peu plus la raison, quitter un peu plus l'optimisme, quitter un peu plus les rêves d'avenir qu'ils s'étaient fondés ensembles, probablement à tort. D'un léger mouvement de tête, elle tourna les yeux pour observer son frère. Malgré tout, il restait son frère. Et Sélène plus que n'importe qui d'autre était capable de comprendre ce qu'il pouvait résulter d'une action commise sous le coup de la passion et de la colère... Sa voix était brisée, détruite, suppliante, comme si par delà ses mots, elle laissait entrevoir son dernier espoir... Celui qui la reliait encore à la vie.
« … Zach... Pitié... Aide moi... »
Pauvre petite créature incapable de protéger son bien le plus précieux. Ses deux faces venaient à s'autodétruire dans une abondance de sang... Elle se retourna vers le brun qui gisait sur le sol, luttant pour survivre, elle l'observait, elle pleurait. D'une main, elle tentait de maintenir les blessures de ses mains recouvertes de sang, et de l'autre, elle caressait sa joue, c'était évident : elle voulait le maintenir conscient, qu'il reste avec elle. Parce que, si la peur de Sélène aurait dû se résumer à un seul mot, c'était bien la solitude... |
| | | | ❝ Zachary Utreuil ❞ ✉ Messages : 62
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Relations :: | | Sujet: Re: J'ai bien peur que ce soit notre Destin. [Sélène et Zachary Utreuil] Mer 9 Nov - 21:07 | |
| Attéré. Effaré. Tétanisé.
Terrorisé. Zachary reste le là où il est. Sur le sol affalé. Le temps ralenti et la peur l'envahit. La peur, la honte, la haine. Il a reculé contre le mur et observe la scène, les yeux grands ouverts. Comme en s'éloignant, il pouvait rendre tout cela moins réel. Comme en reculant, il pouvait effacer ses actes et croire que ce n'est qu'un affreux cauchemar. Comme si en sortant de la scène, il pouvait cesser d'exister. Et alors tout irai bien. Sans lui, Sélène ne giserait pas dans une mare de sang. Sans lui, Aaron et elle se serait pris dans les bras et serait partis main dans la main. Heureux. Sans lui, ils ne seraient pas forcés de se quitter pour l'éternité. Sans lui... Oui, il faudrait mieux qu'il disparaisse, non ? pense Zachary. Il ne peut même pas bouger. Ne sera jamais pardonné. Il le sait, le croit, le voit. Dans les gestes qu'il voit, les murmures qu'il entend. Elle est perdue. Et c'est de sa faute. Est-ce que tout cela, tout ce qu'il a vécu, vu, perdu, tout ce qu'il a sacrifié, tous ceux qu'il a tué, n'ont servi qu'à l'amener à cet instant ? Y a-t-il un dieu ou un démon quelque part qui s'est amusé à la voir souffrir et se débattre et tenter de la sauvée, tout en sachant que son Destin le ménerait ici et maintenant. Au meurtre de sa propre soeur. De son petit ange. A quoi bon avoir vécu tout ce temps, si c'est pour la perdre aujourd'hui ? Il l'a tuée, de ses propres mains. N'aurait-il pas dû se tuer, il y a des années de cela, avant de faire plus de dégats ? N'aurait-elle pas été plus heureuse sans lui ? Qui sait... Et ce n'est pas que la vie de Sélène qui s'échappe de son corps. C'est aussi celle de Zachary. Sans lui, peut-être aurait-elle été en vie. Mais sans elle, sa vie à lui n'est rien. Alors pourquoi rester là ? Il sent qu'il ne devrait pas, que se laisser entraîner par son amour, par sa folie, le ménera à faire des erreurs, d'autres erreurs. Mais si elle meurt, à cause de lui...Il ne se le pardonnera pas. Le temps reprend son cours car Zachary se lève. Il se lève et se précipite vers sa soeur. Il prend sa main et c'est alors que le miracle se produit. Elle vit ! Elèves de Rédemption, pardonnez-moi s'il vous plaît, mais je ne peux mettre des mots sur le sentiment que ressent alors Zachary. C'est trop beau pour être dit. Tout ce qu'il ne voyait pas de là où il était devient alors clair. L'homme s'est sacrifié pour Sélène. C'est lui qui saigne, souffre, meurt. Un instant, Zacahry est heureux. Il se fiche de cet homme. Il sent même un pincement au coeur, un subtil reflux de jalousie. Il lui en veut d'être si nécessaire à sa soeur. Oui, il est heureux... Puis il entend la supplication de Sélène. Il n'a pas le choix alors, c'est Zachary et si c'est Sélène qui demande, il le fait. On dirait qu'elle a encore plus besoin de lui maintenant que quand elle était à l'agonie. Leurs coeurs ont beau battre à l'unisson, il est clair que ceux de Sélène et Aaron meurent à l'unisson. Pour cela, mais aussi car il voit dans les yeux d'Aaron, avant qu'il sombre, cette lueur si spéciale. Celle qu'il a déjà vue, sans jamais la reconnaître pour ce qu'elle est. Elle est dans les yeux de Sélène, dans les yeux de Juliette et dans ses propres yeux sûrement. L' amour. "Ca va aller Sélène. " Il serre sa main. De l'autre, il tate le poul d'Aaron. Régulier, pas trop faible. "Il ne mourra pas ce soir. Je te le promet. Il ne mourra pas ce soir. Pas à cause de moi. "Je vendrais mon âme.
Pour elle, pour son bonheur, pour sa vie, pour son sourire. Pour qu'elle aime et qu'elle sache, qu'elle est tout pour moi.
Je vendrais mon âme.
Pour qu'elle ait ce qu'elle veut, qu'elle fasse ce qu'elle veut, qu'elle aime qui elle veut. Pour qu'elle ait l'amour qu'elle mérite et la vie qu'elle mérite. Pour qu'elle ait Aaron et que cela lui suffise.
Je vendrais mon âme.
Zachary se relève. Ses yeux s'arrêtent à peine sur tout ce sang, ce rouge, cette vie qui s'échappe, cet homme qui meurt. C'est un spectacle qu'il connaît par coeur. Tout ce qu'il voit, c'est sa soeur. Lumineuse même dans sa douleur. Son ange.
Il n'y a qu'une seule chose à faire, se dit-il. Il seule voie.
L'enfer.
Il embrasse Sélène sur le front, prend son fin visage entre ses mains et la force à détourner les yeux du mourant. "Regarde-moi tandis que je te dis adieu." pense-t-il sans oser le dire. "Ce n'est pas ce que je voulais. Pardonne-moi s'il-te-plaît. J'ai...J'ai fait des erreurs. Trop. Pardonne-moi. Je n'avais pas compris. J'étais aveuglé par la joie, le sang et l'amour. Je suis...Je suis un monstre. Et je t'aime. "Il a bien vu ce démon caché dans l'ombre. Il l'a senti. Il l'a senti arriver et se délecter du spectacle. Car les ombres, la fureur et la folie, c'est le domaine de ce démon-là, certes. Mais, depuis qu'il est là, Zachary s'y enfonce peu à peu. Il a appris à reconnaître les âmes damnées qui rodent dans les ténèbres.
Et s'apprête à faire le grand saut.
En chemin, il s'arrête auprès d'Aaron. Se penche et murmure à son oreille "Merci de l'avoir sauvée. "Puis, rapidement, décidé, le regard fixe, toute sa puissance retrouvée, Zachary se dirige vers le Directeur. Prêt à vendre son âme pour le bonheur de sa soeur. C'est le seul moyen. Lui seul pourra les sauver, Aaron et Sélène, lui seul pourra garantir leur sécurité.
Lui seul ? Et toi, Zachary, tu t'oublies ?
Quelle belle image que cet ange noir qui s'approche de sa fin. Il fait un pas de plus vers la perte de son âme. Mais il le fait le coeur léger.
"NON ! NON Zachary ! Je t'en supplie ! Ne le fais pas !!" crie une voix dans sa tête. La voix de sa conscience qui essaie tant bien que mal de l'empêcher de se perdre dans le tourbillon de la vie. Mais rien n'y fait. Il ne m'écoute pas. Je voudrais lui dire qu'il ne doit pas abandonner, au contraire, lui seul peut se battre contre la puissance du Directeur. Je voudrais lui dire que rien ne vaut la peine de s'abandonner à l'enfer, aux ombres. Mais il ne m'écoutera pas, pas moi.
Qu'est-ce que la voix de la conscience quand l'amour crie si fort ? |
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Relations :: | | Sujet: Re: J'ai bien peur que ce soit notre Destin. [Sélène et Zachary Utreuil] Mer 7 Déc - 20:54 | |
| - Spoiler:
« Ne t'inquiètes pas... Sélène, ça... Ca va aller. » |
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Relations :: | | Sujet: Re: J'ai bien peur que ce soit notre Destin. [Sélène et Zachary Utreuil] Mer 7 Déc - 22:02 | |
| Elle le regardait avec un sourire toujours aussi triste au visage. Mais tellement d'espoir..., plus qu'elle n'en avait jamais eu auparavant. Ainsi, à sa main, elle retourna la sienne pour la serrer faiblement entre ses doigts. Tout allait aller bien. Tout... Tout. Lorsqu'il finit de parler, elle tourna lentement la tête vers son grand frère, le regardant s'éloigner, son cœur se serrant un peu plus à chacun de ses pas. Et ses mâchoires qui se crispaient... Pourquoi tant de haine, pourquoi tant de souffrance dans ce centre ? Pourquoi fallait-il que tout finisse encore et toujours dans le sang, les cris et la colère ? Elle ne comprenait décemment pas. Elle aurait voulu l'arrêter, mais elle savait qu'elle ne faisait pas le poids devant la détermination de Zachary, devant la force du directeur, et quelque chose d'autre l'en empêchait, quelque chose qui ne tenait qu'à elle, ou presque. Elle reposa son regard sur Aaron en secouant la tête, faible. Puis Sélène attira sa main jusqu'à son ventre, maintenant sa présence contre elle, il devait comprendre, elle ne devait pas le choquer, même si elle était terrifiée...
« Je ne peux pas... »
Il fallait qu'elle lui dise clairement ce qu'elle craignait par dessus tout, qui occupait ses pensées depuis quelques temps, qu'elle avait su oublier à merveilles depuis qu'elle avait retrouvé Zachary. Mais elle était fragilisée par la peur de perdre un des êtres qui comptaient le plus pour elle, et qui prenaient autant de place dans son cœur qu'il menaçait de se déchirer purement et simplement si elle venait à perdre un de ces amours, un de ses anges. Elle le regardait, et ses lèvres tremblaient. Quelque chose au fond d'elle l'empêchait d'agir dans un sens comme dans l'autre, quelque chose qui faisait vibrer l'air, quelque chose de plus fort que tout ce qu'elle avait vécu jusque là. Quelque chose d'à la fois puissant, vrai, sincère et magique. Un miracle. Celui qui la sauverait. Ou … Peut-être pas. Elle serra la main d'Aaron contre elle, l'observant encore. Dans ses yeux, elle ne cherchait que le réconfort, que le courage et la force qui lui avait toujours manqué et dont elle avait cruellement besoin en cet instant pour le moins critique. Une fois de plus, sa voix s'éleva, douce, mais forte. Comme une mère après ses enfants, autoritaire mais aimante.
« Zachary, ne fais pas ça. »
Sélène savait aussi que le directeur était un peu plus loin, elle l'avait vu. Elle avait un terrible pressentiment, mais à présent, elle était face au mur. Soit elle le franchissait, quitte à y perdre des plumes, soit elle s'arrêtait. Et à ce niveau, autant se jeter par une fenêtre, cela aurait été tout aussi radical. Mais, pour ceux qui ne la connaissait pas parfaitement, Sélène était de ceux qui n'abandonne pas. Jamais. Qui vont au bout des choses. Malgré le danger et tous les risques. Elle quitta Aaron du regard pour tourner légèrement la tête et observer le plancher sans lui prêter de réel intérêt.
« Je vais avoir besoin de vous. De vous deux. Plus que jamais. »
Elle plaqua sa deuxième main sur la première qu'elle avait sur celle du jeune homme agonisant. Ses phrases courtes mais efficaces résonnaient dans le couloir comme la seule source d'air présente ici, parce que, elle, elle étouffait à présent, dans sa terreur, sa hantise, son doute, et tout ce qui la taraudait depuis au moins deux semaines... Deux semaines qu'on ne lui avait pas posé la question fatale du « Comment ça va ? ». Deux semaines qu'elle évitait l'attention et ne parlait aucunement d'elle. Deux semaines que tout dans sa tête avec basculé. Deux semaines... De retard. Elle continua à observer le sol un moment, n'entendant plus aucun autre bruit que celui de son cœur qui battait à tout rompre dans ses tempes. L'ambiance était électrique, au sens propre du terme comme au figuré. Enfin, elle ferma les yeux, comme se résignant au destin qui l'attendait et sa bouche s'entrouvrit pour parler, elle cherchait la formulation exacte, celle qui aurait adoucit les événements, même si elle savait que rien de pourrait adoucir ce qu'elle s’apprêtait à dire. Ce fut donc la voix toujours aussi forte et pourtant emprise d'un doute palpable qu'elle révéla :
« Je pense que je suis enceinte. »
En réponse à ces mots, son cœur avait soudainement ralenti, arborant un battement calme et régulier, un battement qui n'était pas du tout de circonstance. Elle gardait les paupières closes et écoutait ses mots se répercuter dans l'ensemble du couloir, sans qu'elle puisse y faire quoi que ce soit. Son frère, son amour, et le directeur... Et elle au milieu de tout ça, elle et l'entité qui grandissait déjà en elle. Elle et le fruit de cet amour étrange, mais nécessaire, elle et ce flot d'émotion quasiment insoutenable, qui menaçait de la faire choir de son trône de reine du calme à n'importe quel moment. Mais le silence resta, encore un moment, alors que tout était devenu tellement immobile, tellement figé qu'elle pensa pendant une seconde que quelqu'un avait stoppé le cours du temps, même si elle entendait encore au loin le tonnerre et la pluie... |
| | | | ❝ Zachary Utreuil ❞ ✉ Messages : 62
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Relations :: | | Sujet: Re: J'ai bien peur que ce soit notre Destin. [Sélène et Zachary Utreuil] Sam 10 Déc - 22:20 | |
| Et voilà. Zachary arrive à sa perte. A présent, il voit très bien le Directeur, son sourire carnassier. Une vague de haine intense le prend. Il serre les poigts, serre les dents. Il doit continuer, avancer. Car c'est la seule chose à faire, n'est-ce pas ?Toc, toc.
Qui est là ?
C'est moi.
Qui est là, répondez !
C'est moi. Le Destin, Zachary. Je viens t'apporter une nouvelle catastrophe. Tu as dû te rendre compte que je ne suis pas très sympa avec toi. Accroche-toi bien, tout cela s'apprête à s'aggraver. Il ne sait pas vraiment ce qui le pousse à le faire, pourtant, à peine croise-t-il le regard du monstre en face de lui qu'un courant electrique le parcourt et il se retourne vivement. Un pressentiment ? Oui, vous avez raison, chers élèves de Rédemption, il y a bien un vent de changement qui flotte dans ce couloir. Tout le monde peut le sentir, et Zachary le sent au plus profond de...Ah, j'allais dire « de son âme » mais il n'en a pas. Dans ses entrailles alors, dans ses entrailles il y a un truc qui lui crie "RETOURNE-TOI".
Et ce cri invisible est providentiel. Un pas de plus, un mot de plus dans cette direction et tout était perdu. Mais Zachary s'est retourné, juste à temps de laisser au Destin la possibilité de s'immiscer dans l'interstice laissé par son indécision et de lui donner la chance de jouer son rôle. Et ce que voie le loup solitaire, en cet instant, le cloue au sol. Sélène...Elle n'a pas l'air d'avoir besoin d'être protégée. Et, en même temps, elle a l'air si vulnérable. On dirait bien qu'elle aussi est un paradoxe. Ca doit être de famille. En tout cas, la détermination dans sa voix, la force, le frappe de plein fouet. Il pert toute volonté. Il lui semble qu'aujourd'hui, Sélène n'a pas besoin d'être protéger. Elle prend ses propres décisions, saute sur la scène du sombre théâtre qui a décidé de faire jouer la tragédie qu'est sa vie, et prend son rôle en main. Elle embrasse sa destinée.
Le loup noir ne voit pas le Directeur, tout prit qu'il est par ce spectacle grandiose, l'ascension, le triomphe de sa soeur. Pourtant, ses sens se dressent tandis qu'il perçoit le mouvement de son ennemi. Il semblerait que celui-ci est brusquement reculé d'un pas. Outré ? Apeuré ? Déçu ? Cela, personne ne le saura jamais, chez élèves de Rédemption, pas même les fantômes, pas même héros de ce monde. Peut-être est-il frustré, peut-être a-t-il cru que Zachary allait se rendre à lui, incondionnellement, alors que ce n'est plus le cas. Peut-être est-il énervé par ce retournement de situation, par le cri de Sélène qui appelle son frère et son amant à l'aide et leur redonne à tous deux espoir et courage. Peut-être est-il impatient car Aaron ne meurt pas assez vite à son goût. Ou peut-être rien de cela. Il y a des chances pour qu'il se recule simplement pour avoir une meilleure vue sur toute cette histoire. Il doit savoir que, si sa chance semble avoir tourné ce soir, la guerre est loin d'être perdu. Il aura d'autres occasions d'avoir ce qu'il désire si puissament.
L'ombre noire sorte alors des ténèbres et s'approche, d'abord d'un pas hésitant puis plus franchement, vers sa lumière : Sélène. Son coeur bat, bat si fort qu'il semble être sur le point d'imploser. La tache de sang à côté d'Aaron a encore grandi, cependant ses yeux sont grands ouverts, fixé sur Sélène. Un pincement au coeur tandis qu'il repense à ce qu'il a fait, cette énorme erreur qui lui coûte cher et l'éloigne encore un peu plus de l'humanité. Il plonge lui aussi son regard dans celui larmoyant de son petit ange et...Alors Zach, tu es prêt ? J'arrive.
Quatre.
Trois.
Deux.
Un. "Je pense que je suis enceinte. " dit-elle. Elle n'hésite pas, tremble à peine. Fière. Ses yeux sont fermés, comme si elle voulait être seule avec elle-même, profiter du court instant qu'il lui reste avant de sa vie toute entière ne change. A jamais.
Zachary lui, ne pense pas à lui laisser ce répit. Il court vers elle et la prend dans ses bras. Il ne comprend pas, ne peut pas comprendre, ce que c'est pour elle. Il ne voit pas que Sélène, seulement car elle vient de dire cela, va être quelqu'un d'autre. Il ne comprend pas la puissance qu'il y a à présent au fond d'elle : La puissance d'une mère. Tout ce qu'il voit, c'est sa petite soeur qui court un nouveau danger, un danger qui vient s'ajouter à la pile de tous ceux qui sont déjà là. Il ne réalise pas tout à fait, en réalité. Certes, il a compris le sens de ces mots. Enceinte, un bébé, une vie en plus. Oui, un vie en plus à protéger, c'est cela qu'il entend. Mais une vie de solitude, une vie sanglante, d'assassin, d'ombre, l'empêchent de saisir la beauté de cette nouvelle. Un problème, une complication. Voilà sa première pensée.
Puis...
Un instant de flottement, un seul. Quelques secondes le temps qu'il prenne l'ampleur de la chose. Les images s'imposent à lui, une succession de flashs. Il voit Sélène, resplendissante, un sourire qui semble contenir tout le bonheur du monde sur le visage, une main sur son ventre arrondi. Il se voit tomber à terre, à genoux, la tête dans les mains. Autour de lui, Sélène et Juliette, le regardant de haut, curieusement impassibles. Il voit le Directeur qui rit. Il voit Aaron sur un lit blanc, endormi. Il voit un bébé qui le regarde, droit dans les yeux.
Que vient-il de se passer ? se demande-t-il. Peu importe, Zachary, peu importe. Et, pour une fois, il m'écoute. Peut-être était-ce une vision, peut-être était-ce son imagination. Il s'en fout. Tout ce qu'il voit, c'est le visage du bébé. Une merveille. Et un bonheur sans nom. Qui qu'il soit, cet enfant, qu'importe les obstacles, il lui prête allégeance intérieurement.Ah, je t'avais vient dit que tout allait se compliquer. Te voilà avec une troisième personne à protéger. Et un poids de plus sur tes épaules, un !
Je me demande comment tu vas t'en sortir... Zachary pose sa main sur celles de Sélène et Aaron. Tous les trois, ils devraient y arriver, pense-t-il. Et de toute façons, si c'est ce que Sélène veut, il le ferra. Elle a la place privilégiée dans son coeur.
"Sélène...Ma toute petite Sélène..."
Un sourire ! Un sourire sur le visage de Zachary ! Un vrai ! Un grand ! Un sourire qui vient de son âme, un sourire qui n'est pas entaĉhé de mort, de sang et de regrets. En sourire comme il est rare d'en voir. Cela signifirait-il...? Cela signifirait-il que Zachary est sur la voie de la Rédemption, la bonne voie ? Ah, c'est trop beau pour y croire. Mais il se pourrait que le taux de mortalité du pensionnat baisse dans les premiers jours. Bien sûr, ne vous faites pas des idées si vite, chers élèves, il ne peut pas changer comme cela, du jour au lendemain. Qui vivra verra."C'est magnifique " dit-il de sa voix rauque. Quelle belle image. Une vraie famille. Unie, belle, merveilleuse. On pourrait croire en voyant cela, que la vie est belle, et que le monde est sur le point de changer. On dirait un Happy End.
Et le Directeur dans tout cela ? Oh, il se réjouit, croyez-le bien. En silence, mais il jubile. |
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Relations :: | | Sujet: Re: J'ai bien peur que ce soit notre Destin. [Sélène et Zachary Utreuil] Sam 7 Jan - 22:27 | |
| (Désolée, c'est nul >< Out pour moi ;) Ne torturez pas ma « dépouille » s'il vous plait :P Je répondrais encore une fois seulement si c'est nécessaire !) |
| | | | ❝ Sélène Utreuil ❞ ✉ Messages : 597
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Relations :: | | Sujet: Re: J'ai bien peur que ce soit notre Destin. [Sélène et Zachary Utreuil] Sam 14 Jan - 8:15 | |
| Ses deux anges étaient là pour elle, elle le savait, elle le sentait. Tout irait mieux à présent... A moins que ce soit juste une illusion du bonheur qu'elle ressentait, là, maintenant. Ce qui était possible. Ce qui était probable. Au fond... Il manquait quelqu'un au tableau, il manquait même deux personnes, deux personnes pour tout arranger, deux êtres... Ses parents ? Elle aurait tellement aimé les voir, oui, sincèrement. Et puis, elle ne connaissait pas ceux d'Aaron, mais étant donné qu'il n'en avait jamais parlé en termes positifs, elle imaginait qu'il avait seulement moyennement envie de les voir. Mais elle... Si ils avaient su à quel point....
Hello world,
Hope you're listening,
Forgive me if I'm young,
For speaking out of turn...
There's someone I've been missing,
I think that they could be,
The better half of me...
They're in their own place trying to make it right...
But I'm tired of justifying...
So i say you'll...
Et elle avait peur, que jamais elle ne puisse les revoir, le regard aimant et protecteur de son père, celui encore doux de sa mère. Mais Sélène plus que personne aurait dû savoir qu'on ne revient pas dans le temps. Elle avait perdu deux anges pour en retrouver, encore plus liés à elle. Quelque chose lui disait que les mois qui arriveraient changeraient la donne, quelque chose au fond d'elle même lui disait que le danger s'était amoindri d'un côté, d'un côté, oui. Sauf que... Elle se battrait, pour sa survie, pour la protection de l'être d'amour qui grandissait en elle, à jamais s'il le fallait, et il le faudrait. Elle était sûre. Pas de vision d'horreur – ni de bonheur... Même si quelque chose venait ternir le tableau, comme un obus au milieu du ciel, maintenant, tout de suite...
I get lost in the beauty,
Of everything i see,
The world ain't as half as bad,
As they paint it to be...
If all the sons,
If all the daughters,
Stopped to take it in,
Well hopefully the hate subsides and the love can begin...
It might start now... Yeahh..
Well maybe I'm just dreaming out loud...
Until then...
« Aaron ! »
Son sang ne fit qu'un tour qu'elle entendit sa voix mourir et qu'elle le vit s'écrouler une nouvelle fois. Elle ne pouvait pas le perdre. Pas maintenant. Jamais. Jamais elle ne le laisserait la laisser, de cette façon, elle se devait le protéger, lui, et tout les autres, sans doute, mais... Trois être méritaient plus que les autres cette protection qu'elle comptait leur offrir, le bébé, Aaron, et Zachary... D'ailleurs, elle tourna la tête vers ce dernier et, avec un petit hochement de la tête sûr et rapide, elle passa le bras d'Aaron derrière son propre cou, pour le redresser, pour que Zachary prenne la suite, aussi. Elle pouvait être forte, mais au fond, elle n'était que la créature faible... La petite humaine qui sortait à peine de l'adolescence. Brisée par la vie, déjà. Ou... au moins affaiblie, elle ne se laisserait pas détruire, plus maintenant.
...come home...
...come home...
...cause I've been waiting for you...
...for so long...
...so long...
And right now there's a war between the vanities,
but all i see is you and me,
the fight for you is all I've ever known...
...ever known...
...so come home...
… come home ... |
| | | | ❝ Zachary Utreuil ❞ ✉ Messages : 62
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Relations :: | | Sujet: Re: J'ai bien peur que ce soit notre Destin. [Sélène et Zachary Utreuil] Lun 16 Jan - 18:42 | |
| Et comme d'habitude, deux tempêtes se déchaînent en lui. L'une lui rapporte par vague d'effroi l'horreur de ses actes, lui rappelle le meurtre qu'il a faillit commettre. Sa nature qui prend le dessus. Le contrôle. Trop de solitude. Trop de peines. Une âme détruite. C'est le loup qui grogne et qui veut du sang, plus de sang. C'est ça qu'il semble être parfois. Ce loup qu'il déteste, cette haine qu'il a pour lui-même, qui le ronge.
L'autre tempête lui amène la lumière. Mais une lumière éblouissante. Si forte qu'il ne sait pas encore qu'il osera vraiment marcher vers elle. Cette lumière, c'est l'être qui grandit, un espoir, un innoncent. Une raison plus forte que tout. Une raison pour ne pas abandonner. Et continuer à se battre contre lui-même, et le monde entier s'il le faut. Une nouvelle force nourrit son coeur et encourage son âme à revenir l'habiter.
Et comme il ne sait pas s'il faut rire ou pleurer, ou crier, comme son monde s'effronde et qu'un autre se construit devant ses yeux, Zachary se contente de fermer les yeux, d'inspirer. Il reporte ce combat-là à un autre jour. Pour l'instant, il a une vie à sauver. Zachary se lève, d'un mouvement fluide et assuré, plus pour montrer à Sélène une image de force que parce qu'il est vraiment sûr de ce qu'il fait. Il voit le futur, certes, mais il ne voit jamais ce qu'il faudrait...
Zachary passe le bras d'Aaron autour de son cou, prenant tout le poids du corps inerte sur lui, force et courage, puis il descend les escaliers, marche après marche, les yeux fixés droit devant lui, réprimant ses émotions, dans l'attente d'un moment où il pourra laisser éclater ses doutes et ses peurs. Pas maintenant. Non, il ne laissera rien passer. Ni la culpabilité, ni la détresse qui l'habite. Pour Sélène. Pour qu'elle garde espoir.Tu as raison Zach, elle en aura bien besoin. * Zachary est assis sur une des chaises de l'infirmerie. Une chaise dure et inconfortable. Peu importe, se dit-il. Le corps d'Aaron est allongé sur un lit. Il est tellement pâle. On dirait déjà un mort. Pourtant, l'infirmière a dit qu'il s'en sortirai.
Elle n'a pas demandé ce qui s'était passé. De toute façon, Zachary n'aurait pas pu répondre. Sélène paraît dévastée. Mais lui...Lui est brisé. A présent qu'ils sont là, sous les lumières éblouissantes de l'infirmerie, il a enfin l'impression d'être revenu dans la réalité. Tout ce qui s'est passé ce soir, c'est trop pour lui. Il lui semble qu'une éternité est passée. Une éternité de souffrances. Certaines blessures se sont refermées ce soir, de nouvelles sont apparues du néant. Le cauchemar ne semble pas décider à quitter sa vie.
Mais peu importe, peu importe, se répète-t-il. Il ne compte pas. Pas lui. Il n'est rien. Il doit seulement les sauver, veuiller sur eux. Un ange noir. Jusqu'à la fin de sa vie. Il n'est rien d'autre que cela, même si cela le détruit peu à peu, lui enlève son humanité et sa joie, il ne peut pas changer cela.Vraiment ? Vraiment, Zachary ? Est-ce que tu en es sûr ? Ecoute-moi, pour un fois...Tu n'as pas à faire tout cela. Et pourtant tu es là. C'est toi, le vrai héros. Zachary secoue doucement la tête, dans l'espoir d'évacuer ces pensées. Mais,voyez-vous chers élèves, il ne pourra pas. C'est la vérité. Il ne veut pas voir cela. Il préfère se haïr. Mais tout cela est bien compréhensible. Car s'il s'avoue enfin que seule sa volonté le garde ici, cela voudra dire que c'est bien lui qui a tué tous ces gens. De son plein gré.
C'est un homme compliqué, n'est-ce pas ?
Zachary lève le bras pour prend la main de sa soeur dans la sienne. Il ne sait que dire, et espère seulement que tout son amour passera dans cette poignée de main innoncente... |
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