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After school, in music room...

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Tristan Wolff
Tristan Wolff✉ Messages : 20
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Tristan's Diary

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MessageSujet: After school, in music room... After school, in music room... EmptyVen 13 Juil - 15:27

La sonnerie retentit.

Son cri strident m'arracha une grimace et je résistai à la tentation de boucher mes oreilles. Il était tout juste dix-sept heures trente. Mes camarades se levèrent un par un, et le brouhaha qui s'ensuivit me fit soupirer. Mais je n'étais pas mécontent du fait que les cours soient enfin terminés. La dernière heure de maths avaient été ponctuée de chuchotements et de bavardages que moi seul - hormis les concernés - avait pu entendre. J'avais à de nombreuses reprises hésité à leur lancer un regard noir. Ce n'est pas comme si je ne les comprenais pas et que je n'avais jamais manqué d'attention en classe, mais ce bruit de fond me déconcentrait. De plus, j'avais de plus en plus de mal à suivre dans les matières scientifiques, et, malgré mes efforts, mon don continuait à fonctionner vingt-quatre heures sur vingt-quatre. J'espérai apprendre à le maîtriser en venant ici, mais malheureusement il n'y avait guère d'amélioration depuis mon arrivée. Les voix du passé continuaient à me poursuivre.

La seule façon pour moi d'y échapper était de me réfugier dans la seule chose qui m'ait jamais vraiment soutenu... Pour la énième fois de l'année, je décidais que la seule façon de dormir en paix cette nuit était de m'y consacrer. Car si certains s'oubliaient dans l'alcool, moi je me perdais dans la son du piano. Ce soir-là, je n'avais pas faim, et je décidais que juste avant vingt-deux heures, je retournerai directement dans ma chambre. Avant le couvre-feu bien entendu, je n'étais pas d'humeur à m'attirer des ennuis. Pas encore. Avec un petit sourire - invisible à l'oeil nu, comme d'habitude - je me levai. Ignorant les quelques regards curieux qui se posèrent sur moi, je me dirigeai vers la sortie et débouchai dans le couloir.

On se retrouve à huit heures...?
Tu viendras, ok ?
Quel sale type ce prof !
Il faut qu'on trouve un moyen de...

Une fois encore, il y régnait une anarchie sonore indescriptible. Je me mis à marcher plus vite, zigzaguant de la façon la plus naturelle possible entre les élèves, m'efforçant de ne bousculer personne et de rester le plus discret possible. Je gravis avec agilité les deux volées d'escaliers qui menaient au troisième étage. Je passai le plus vite possible au niveau du second, de peur de croiser une fille assez téméraire pour m'aborder. Non, je n'étais pas paranoïaque, ça m'arrivait un peu trop souvent voilà tout. Je me savais assez séduisant, mais à la différence de mon "ancien moi" - et de la plupart des beaux gosses de ce pensionnat - je n'en tirais pas avantage. Et je n'avais aucune intention de le faire. Vraiment aucune. J'avais fait trop de mal par le passé, il était hors de question que je recommence... Plongé dans mes pensées, je trébuchai contre une marche et lâchai un juron. Deux filles qui passaient par là se mirent à ricaner et je ne pus m'empêcher de leur lancer d'un ton léger et moqueur, sans leur adresser un regard :

- Tiens. Je croyais que le Directeur avait interdit la présence d'animaux dans l'enceinte de l'établissement. Mais apparemment, on a pas encore réussi à se débarrasser de toutes les hyènes...
J'entendis leur rires s'étouffer brutalement dans leur gorge et je retins un sourire cynique sur mon visage. C'était tellement facile de repousser les gens loin de moi. Même si cette fois je n'avais agi que pour remettre ces deux bécasses à leur place. Heureusement qu'elles n'étaient pas toutes comme ça... Je ne me retournai même pas et continuai ma route vers mon sanctuaire, normalement désert à cette heure avancée de l'après-midi.

Lorsque j'arrivai dans la salle de musique, je lâchai un soupir satisfait. Personne. Parfait, j'étais enfin tranquille. Je me dirigeai lentement vers le piano à queue et m'assit sur le siège. Mes oreilles trop fines savourèrent le silence religieux qui régnait dans la pièce. Mes doigts effleurèrent le clavier d'ivoire que je n'avais l'occasion de toucher que trop rarement à mon goût ces temps-ci... Un rayon de lumière vacillait au centre de la salle. Il tombait juste sur ma main. Immobile, j'observais ce petit bout de Soleil éphémère. Lorsque je bougeai le bras, il disparut sur une touche noire. Je l'enfonçai légèrement. L'air du Prélude, de Jean-Sébastien Bach s'éleva dans les airs. Au plaisir de jouer s'ajouta vite celui d'entendre les notes s'enchaîner sans accro. Je fermai les yeux, ravi, laissant la musique m'emporter et envahir mon esprit jusqu'à ce que je ne puisse plus réfléchir. Et les images des jours heureux commencèrent à défiler dans ma tête.


Prélude - J.S. Bach

*****
Tap, tap, tap, tap...
Alors que je jouais depuis à peine quelques minutes - du moins c'est ce qu'il me semblait - je m'interrompis brusquement. Quelqu'un marchait dans le couloir. Vers mon sanctuaire. Je tendis encore plus l'oreille. Il me semblait reconnaître ce pas. Avant même que la porte ne s'ouvre, j'étais presque sûr de l'identité de l'importun. Et un léger sourire fit son apparition sur mon visage lorsque je me retournai vers l'entrée.
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Gwen Burnett
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MessageSujet: Re: After school, in music room... After school, in music room... EmptySam 21 Juil - 0:14

Flottement. Un son perçant traverse le subconscient de Gwen, de ses oreilles à son cerveau jusqu’à son sommeil sans rêve, d’où il l’arrache. Aucun sursaut. Seule l’ouverture brusque de ses deux yeux verts. Le regard amusé des élèves jugés débiles qui s’empressent de ranger leurs affaires pour sortir de la salle. Elle garde sa tête posée sur ses bras croisés, un instant, encore un peu abasourdie par la sonnerie qui se répercute en échos dans son crâne douloureux. Un soupire. Elle se redresse, et son regard dérive vers la fenêtre, comme un automatisme, pour fixer le ciel. La fin de la journée était ponctuée d’un rayon de soleil juste assez chaud pour ne pas être étouffant. Quelques nuages se profilaient à l’horizon, comme étalés par le coup de pinceau d’un artiste abstrait. Elle eut un sourire. Lentement, elle prit son sac de cours qui n’était autre qu’un Eastpack noir saturé de badges représentant des groupes de musique, et autres stickers aux slogans jugés "Anarchistes".
La brune se lève, sans réajuster ni ses vêtements ni ses cheveux à l’inverse du dernier groupe de petites pintades qui s’en allaient en ricanant bêtement, lançant des commentaires abjectes sur le cours d’aujourd’hui, et parlant déjà du dernier titre de leur guignol favoris à la voix déformée par les nouvelles technologies. Exaspération. La prof’ semblait avoir eu la même réaction qu’elle. Alors qu’elle passait la porte et allait lancer l’habituel "au revoir" poli, sa voix la stoppa.


_Bonne soirée mademoiselle Burnett. En espérant vous trouver plus éveillée demain qu’aujourd’hui.

_Ouais, ce serait bête de rater une heure de cours sur… à peu près toutes celles que vous donnez à notre classe. On fait un truc spécial demain ? Genre, j’sais pas, un truc intéressant... De l’astronomie, un enseignement sur la mythologie, ou un débat philosophique ? Ou alors vous pourrez toujours nous expliquer le principe de l’insomnie. Au r’voir, madame.

La franchise. L’ironie. Et un sourire gentil, taquin sur son visage. Oui, la réflexion n’allait pas forcément être bien prise. Oui, elle risquait d’être pire que détestée par cette dame, contre qui elle n’avait rien en particulier. Mais c’était sorti comme ça, instinctivement. Elle avait aperçu un visage confus, et s’en était allée. Pas de réponse ; la sienne était trop sèche et pleine de sous-entendus pour pouvoir valoir un retour rapide, surtout de la part d’un prof qui s’attend à de l’hypocrisie et de la soumission. Mais ce n’était pas son genre… Vraiment pas.

"Who cares who sees anything"


L’habitude lui criait de sortir pour fumer une clope devant le pensionnat. Mais, non, le parvis était décidément un lieu où il y avait beaucoup trop de monde, et de regards. Elle avait envie de calme, et décida de se rendre sur les balcons. Peu importait l’étage, peu importait qu’elle n’ai pas le droit, personne n’irait la chercher là-bas. C’est ainsi qu’elle monta les marches, secouant de sa marche désinvolte son jean troué et son T-shirt trop large à l’effigie du groupe Deftones. Ses écouteurs étaient, pour une fois, resté à l’entour de son cou sans être enfoncés dans ses oreilles pour la protéger du brouhaha qui avait cessé très vite, ce soir. Gwen se retrouvait en haut des escaliers du deuxième étage, et un son couru jusqu’à elle. Un son faible, à peine audible, qu’elle n’aurait put percevoir si les gens étaient encore dans les couloirs. Elle avança, d’abord lentement et discrètement jusqu’à reconnaître la mélodie ; du piano.
Malgré les murs insonorisés de la salle de musique, elle reconnaissait la douceur et l’aspect noble de cet instrument qu’elle aimait tant, juste au même titre que les autres.

Elle reconnut les notes en s’approchant ; le Prélude de Bach. Un choix classique, qui n’en était pas pour le moins très bon. La mélodie s’enchaînait sans aucun accro, tout se suivait, de façon fluide et exquise. La seule personne à qui elle connaissait un tel don n’était autre que Tristan, un étudiant arrivé plusieurs semaines après elle. Un étudiant qu’elle connaissait plutôt bien, pour le temps qu’ils avaient passé à s’écouter et se comprendre, à rire ensemble de leur façon bien décalée qui leur était commune. L’humour noir les reliait et était ce qui les avait rapprochés le plus, à son sens. Bien évidemment, leur passion pour la musique y était sans aucun doute pour beaucoup aussi. Elle admirait Tristan pour sa capacité à jouer n’importe quelle musique déjà entendue, son pouvoir y étant pour beaucoup aussi…

Les dernières notes retentirent, et elle arriva enfin derrière la porte close. Sa main se posa sur la poignée, un sourire se dessinant sur son visage. Elle allait retrouver une personne qui la comprenait et l’acceptait sans la juger ; ce n’était que bon pour une fin de journée de cours. Gwen entra, referma la porte derrière elle et passa une main furtive dans ses cheveux désordonnés. Elle planta ses yeux dans ceux de son acolyte aussi insupportable qu’elle selon les pensionnaires, et lui lança, non sans une pointe d’ironie taquine…


_Alors, on s’la joue Bach aujourd’hui, monsieur le virtuose ?

Son sac vint s’égarer au sol au pied du piano, et elle poussa d’un petit coup de fesses Tristan sur le tabouret pour s’asseoir à côté de lui et ébouriffer sa tignasse de cheveux blonds.
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