"Elle aime la magie. Mais pas le... Stupide "abracadabra"..."


Une naissance, peu désirée, au sein d'une famille aux conditions aisées non loin de Londres. Gwen débarquait dans ce monde, un vingt-trois octobre, avec toutes les facilités qu'elle pouvait espérer. En effet, une grande maison, de l'argent, étaient supposément les meilleures choses pour faire en sorte d'élever correctement une petite fille, n'est-ce pas? Or, l'argent ne venait pas du ciel, et elle le comprit bien vite, par l'absence de son père. Ayant déjà tendance au silence, elle réfléchit aux choses plus rapidement que les gamines de son âge, et se surprend à préférer les bandes de garçons bagarreurs aux troupes de filles habillées en rose.

"...Tu vois, elle avait 4ans la première fois qu'elle m'a battue à cache-cache. Je l'ai cherchée pendant des heures. Quand finalement je l'ai trouvée, elle a juste souri..."


Grandissant, elle se renferme sur elle-même, dans son silence étrange que personne n'a pu percer.
Fille unique, on lui reconnait quelques tendances à l'égoïsme, mais après tout elle a longtemps porté le titre de "fille de bourges" même si elle n'en a absolument pas l'air. Cet esprit rebelle et contradictoire propre à l'adolescence lui vient à l'âge de 12ans, environ, ce qui fait qu'elle est bien en avance sur ses camarades.
Elle échappe à la vigilance de sa mère avec facilité, celle-ci se préoccupant plus des factures que de sa fille. Ainsi, elle enchaîne les soirées, et passe doucement des verres de vin aux joints. A 15ans, la voilà déjà nicotinée, et dépucelée par un type dont elle ne se rappelle absolument rien. La chute était amorcée, drogue, sexe et rock'n'roll devenaient petit à petit son quotidien.

"...Tu connais son sourire? Celui qui veut dire "Tu ne me connais pas entièrement, et tu ne me connaîtras jamais entièrement."..."


Elle se forge ainsi, plus par peur qu'à force de souffrances passées, et devient tout à fait insupportable à sa mère, qui pourtant regrette le temps où elle était une enfant presque facile. Gwen s'affirme peu à peu, et malgré sa débauche quotidienne, elle se gère assez bien pour éviter tout redoublement. Ses parents s'aperçoivent de son état, et son père laisse à sa mère le soin de régler ça. Evidemment, la lettre de Rédemption arriva à pic.
Elle le savait; tout ne pouvait pas être éternellement si facile. Sur le coup, elle eut du mal à digérer, quitter sa petite vie tranquille ne lui plaisait pas trop, mais après tout, pourquoi pas?
C'est peu après l'arrivage de la lettre d'inscription que Gwen fut informée de son pouvoir, cette chose si spéciale qu'elle portait en elle. Pourquoi tout ceci s'était déclenché maintenant? Elle n'en avait aucune idée. Pourtant, lors d'une énième vague dans son lycée, une de ces filles qu'elle avait put humilier ou provoquer eut un geste à l'intention violente, sans doute, puisque sa main se stoppa avant de pouvoir atteindre la joue de Gwen. En effet, une sorte de rempart à peine visible s'était formé devant elle. Elle eut un sourire satisfait. Désormais, sa défense physique était à égalité avec sa défense mentale; elle pouvait sans doute affronter ce qui l'attendait à Rédemption...

"...Tu vois, ce genre de magie."