Sujet: Si le loup y était, il nous mangerait ♪ [Mini A. ou Un chaperon un peu perdu~] Mar 4 Oct - 14:02
Bon sang ! Il avait encore une fois poussé trop loin la plaisanterie et c'était laissé entrainer par un enchainement de bêtises pour finalement se retrouver là, lui et sa grande gueule en plein milieu des bois. … Au milieu de la forêt en plein hiver! Encore une idée brillante! Non mais qu'est-ce qu'il foutait là vraiment? Tout ça parce qu'il avait taquiné Eleanore en lui racontant des histoires absurdes sur cette forêt et que la jolie blonde s'était prise au jeu et l'avait défié d'y aller! Tss, que de gamineries franchement. … Quoi? Et bien oui! Évidement qu'il avait relevé le défi! Quand on parle de grande gueule, ce n'est pas pour rien... Stan était aussi têtu et n'avait pas tout à fait le sens des responsabilités. Bref, il se retrouvait dans les bois en plein hiver quoi. De toute manière, ces histoires d'élèves qui s'aventurent dans la forêt et qu'on ne revoit plus jamais, ce ne sont que des histoires. Il voulait bien admettre que certains c'étaient très certainement paumés et qu'on avait alors amplifié ce qui leur était arrivés. C'était suffisant pour en dissuader plus d'un. Et puis, il fallait bien alimenter le lot d'histoires qui font peur que l'on peut ensuite raconter autour du feu! ...Minute? C'est pas chez les scouts ça? Bref, on s'en fout. L'important, c'est ce froid qui s'engouffre dans ses vêtements et vient engourdir l'extrémité de ses membres. Il frotte ses mains l'une contre l'autre et souffle dessus en essayant de se réchauffer un peu. Il dégaine ensuite la lampe torche qu'il a apporté. Il est assez loin dans les bois pour que l'on en voit pas la luminosité depuis le pensionnat. Il lui fallait maintenant trouver quelque chose à ramener pour ne pas faillir au défi lancé. De préférence un truc glauque qui pourrait alimenter les histoires qu'on raconte tant qu'à faire! Ahah, mais non, il n'était pas salaud! Bon, un peu sadique peut-être, mais il rassurerait les effrayées voyons. ~ Enfin, d'ici là qu'il trouve un truc du genre dans ces fichus bois...
Le faisceau de sa lampe balaie le sol chaotique de la foret, branches mortes, racines et buissons d'épines semblant vouloir rendre la marche difficile à qui veut s'aventurer dans ses entrailles. La couche de neige n'est pas si épaisse; il suffit de pointer le rayon de lumière vers le ciel pour comprendre pourquoi. Les arbres et leurs feuillages épais couvrent la forêt, la lune et les étoiles peinent à faire pénétrer le plus petit éclairement qui soit dans cette masse. Il devait faire constamment sombre ici, même en pleine journée. Pas étonnant que certains s'y perdent. Heureusement, hey, Stan avait un bon sens de l'orientation, et puis les traces laissées dans la neige l'aiderait à regagner Rédemption sans soucis.
L'endroit était désert, et étrangement... silencieux, si ce n'est le bruissement de ses pas qui font crisser la neige. Où sont passés les animaux qui sont censés pulluler la nuit dans ses bois sombres? Pourtant, l'atmosphère ici est lourde et pesante, sous tension comme si quelques malheurs étaient prêt à s'abattre et n'attendaient que le bon moment pour frapper sans remords. Il n'avait rien à faire là. Pari ou non. C'est ce que semblait lui gronder cette forêt, le vent faisant grincer les branches des grands arbres.
Stop les conneries! Il n'était pas particulièrement superstitieux, mais il ne tenait pas à faire parti intégrante d'une nouvelle rumeur à propos des élèves disparus. Son regard s'attardant sur un grand arbre au tronc fendu en deux au centre duquel poussait un autre arbre, il s'en approcha et le marqua d'une croix au centre de laquelle il planta son couteau -avoir un couteau sur soit, c'est toujours utile... même si c'est interdit au sein d'un établissement scolaire, ahem. Il suffirait à la jolie blonde de rester aux abords de la forêt et d' « appeler » l'objet pour se rendre compter de la distance que celui-ci aurait à parcourir avant d'arriver en sa possession. Tient d'ailleurs, la portée du pouvoir de la demoiselle serait assez longue pour arriver jusqu'ici? Il ne savait pas exactement à quelle distance du pensionnat il se trouvait.
Tenant la lampe entre ses dents, il acheva de tracer le X et enfonça la lame dans l'écorce avant de s'immobiliser. N'était-ce pas le vol d'oiseaux qu'on vient déranger qu'il venait d'entendre? Il y avait donc des animaux finalement dans cette putain de forêt! Oui, mais non. Plus que le bruit, c'était autre chose qui l'avait fait se figer et rapidement éteindre la lampe torche. Son don de détection lui signalait la présence de quelqu'un possédant des capacités paranormales dans le coin. Si loin de tout? En pleine forêt? Un autre abruti que lui était venu se promener dans les bois en plein hiver? Pile poil en même temps que lui? … Un surveillant peut-être? Quelqu'un qui l'aurait vu sortir du pensionnat et l'aurait suivi? Non... impossible, si cette personne avait vraiment un don, il l'aurait repéré depuis un moment dans un endroit aussi isolé! La personne qu'il ressentait... elle venait d'arriver... mais d'où?
Plongé dans l'obscurité, il ferma les yeux, adossé au tronc de l'arbre qu'il venait de marquer. Il la ressentait, cette présence. Faiblissante, et bizarrement... plus profondément dans les bois, à l'opposé de la direction qu'il devrait prendre pour rejoindre le dortoir et son lit bien chaud qui l'attendait. Qui pouvait bien se trouver là, et pourquoi? Et cette sensation de faiblesse..? La détection lui permettait seulement de repérer le possesseur d'un don. Seulement. Mais il avait déjà ressenti ça.. une fois. Lorsqu'il était allé trop loin et que sa capacité d'absorption lui avait échappé... Lorsqu'il avait failli...
« Y a quelqu'un ?! Hé ! Répondez moi ! »
Depuis combien de temps cette personne était là? Pour qu'il parvienne à ressentir cette faiblesse il fallait que la personne soit vraiment dans la merde. Paumée au milieu de nul part dans ses bois, il ne donnait pas chère de sa peau. Se dirigeant vers ce que son don de détection lui indiquait comme la source de ce pouvoir vacillant, il continue d'appeler, lampe allumée de nouveau au poing.
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Sujet: Re: Si le loup y était, il nous mangerait ♪ [Mini A. ou Un chaperon un peu perdu~] Lun 24 Oct - 16:31
Fuis ! Pour aller où ?
Torture: n.f. Souffrance Intolérable. Vide: a. Qui ne contient Rien, où il n'y a Personne. Évanouissement: n.m. Disparition Totale. Douleur: n.f. Sensation physique ou morale Pénible. Aide: n.f. Assistance, Appui, action d'aider.
♪ Elle ne passera pas sa vie à attendre... ♫
Elle cherche la sortie de secours... Mais elle ne la trouve pas. Elle veut juste partir, très loin, pour ne jamais revenir... En vain. Pourtant, elle ne baisse pas les bras, bien au contraire. Elle ne cesse de lutter contre la nature de l'homme, qui fait de lui un monstre. Et voilà qu'elle ouvre les yeux et contemple, impuissante, ce monde totalement détruit. ~ * ~
Tout d'abord, il y eu un grand vide. Un trou noir si vous préférez. Une immense zone immatérielle dépourvu de vie, mis à part deux voyageurs. Ou plutôt, ce maitre des « dimensions » et son « passager clandestin ». De ce bâtiment gris, elle avait été la première à en sortir vivante, et serait certainement la dernière. D'ailleurs, la dernière chose dont elle se souvenait de cet horrible endroit, juste avant ce grand vide -qui avait duré une seconde à peine-, était la chaine qui lui avait entaillé la chair à la cheville. Une blessure relativement profonde et douloureuse. En effet, en « bondissant » sur ce robot, elle avait forcé sur ce bout de métal qui la retenait alors prisonnière. Et, chose incroyable, Emma avait réussi ! Cependant, l'atterrissage fut plus dur que prévu.
Lors de son évasion, elle n'avait pas touché Kenny, seulement effleuré, et cela avait suffit à la téléporter ailleurs. Mais sa présence inattendue avait certainement fait « buguer » le don du garçon, la projetant seule, quelque part dans la forêt. Enfin, c'est la conclusion qu'elle fit quand ses poignets et sa joue surtout, entrèrent en contact avec le sol couvert de feuilles mortes et d'une fine pellicule de neige, après une légère chute de deux petits mètres. Ce choc, bien que brutal, fut relativement silencieux. Le bruit, atténué par les végétaux morts qui parsemaient le sol, fut en effet étouffé, à un point tel que la forêt elle même ne sembla pas remarquer cette nouvelle arrivante. Fermant les yeux, la demoiselle tenta d'ordonner ses pensées, tout en tentant de calmer son rythme cardiaque et de ne pas rendre le peu de nourriture que contenait son estomac. Elle profita d'ailleurs de cette instant de pause et de calme pour se promettre de ne plus jamais refaire ce genre de voyage. Oui mais voilà, la joie fit rapidement place au doute, puis à la peur, accompagnée d'une vilaine crampe au ventre. Il ne lui restait plus qu'à partir, le plus loin et le plus vite possible. Mais tandis que son cerveau lui ordonnait de fuir, son corps, lui, avait choisi de se rebeller, et ne répondait plus, éprouvé par ces dizaines de jours de captivités et ce traitement insupportable. A cet instant, le froid était son pire ennemi, endormant la douleur, sans vraiment la faire disparaître. Ignorant donc jusqu'où elle pourrait aller, Emma prit appui sur ses avants-bras pour se décoller du sol et se retrouver assise sur ses talons. Son regard brillant dans l'obscurité balaya lentement la zone. Elle ne vit d'abord rien. Puis, progressivement, une lumière bougea, grandissant -elle n'avait pourtant fait aucun bruit!-. Une voix l'accompagnait. Un homme. La jeune femme ne put s'empêcher de murmurer le nom de ce pauvre garçon qui lui avait, sans le savoir, offert une possibilité de survivre.
Kenny... ?
Non, bien sur que non. Cette voix était bien plus vivante, bien plus forte. Mais peut être était ce un autre pantin ? Une nouvelle victime, encore inconnue. Dans le doute, et la total impossibilité de fuir, elle pivota sur elle même, avant de se laisser tomber au sol sur les fesses et, s'appuyant dos à un tronc d'arbre, ramener ses genoux contre sa poitrine, dans le but de se protéger de ce potentiel agresseur. L'écorce lui parut alors bouillante, tant son corps était froid, et ce contact lui coupa la respiration quelques secondes. Son regard était fixé sur cette silhouette qui arrivait vers elle, faisant abstraction du froid qui engourdissait d'avantage ses membres, étant exposée au vent. Alors, la lumière se posa sur elle, l'éblouissant à tel point qu'elle dut se protéger les yeux de sa main au bras bandé. Frissonnant, elle ne put pratiquement rien voir de ce garçon. Quant à sa silhouette, elle l'intimidait, lui paraissant si grande et imposante, qu'elle se demanda un instant si son périple ne s'arrêtait pas là. Avoir résisté tout ce temps, combattu et risqué sa vie pour rien ? Non ! Ça serait trop bête ! Ainsi, elle plissa les yeux pour affronter la lumière -ou plutôt son « propriétaire »- et se releva légèrement en s'appuyant contre le bois. Une fois stable et relevée, elle prit parole, d'une voix soufflée trahissant sa faiblesse et accompagnant ses paroles d'un geste intimant l'inconnu à baisser sa lampe et à approcher, discrètement.
S'il te plait, éteins ça. Par pitié...
Qu'il la voit dans un état si terrible n'était même pas ce qui la dérangeait. Elle avait simplement peur que quelqu'un d'autre n'arrive. D'un autre côté, le noir de la forêt lui permettrait d'y voir plus clair -habituée à l'obscurité- et donc d'être plus discret. En effet les pantins devaient déjà être à sa poursuite. Et cette fois, elle n'aurait pas cette chance de survie. D'ailleurs, cet homme allait certainement l'achever, ici même ?
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Sujet: Re: Si le loup y était, il nous mangerait ♪ [Mini A. ou Un chaperon un peu perdu~] Lun 24 Oct - 22:47
La fine couche de neige crisse sous ses pas, et il avance dans cette quasi-obscurité que seuls quelques faibles rayons lunaires parviennent à éclairer en se faufilant difficilement parmi le couvert des arbres. Il balaie ce paysage aux allures morbides du faisceau de sa lampe torche, quand soudain il perçoit du mouvement, braquant son attention sur ce qu'il croit avoir vu. Un premier passage d'abord, la lumière aveuglante dans la noirceur de l'endroit glisse sur elle sans s'y accrocher, mais revient bien vite , la mettant au centre de ce cercle lumineux.
Étrange vision qui lui est offerte à cet instant. Une jeune fille est recroquevillée là, en pleine forêt, adossée contre le tronc d'un arbre, bras et jambes resserrés autour d'elle comme pour se protéger d'un ennemi invisible, à moins que cet ennemi ne soit le froid ? Stan plissa ses yeux, il fallait qu'il s'assure qu'il voyait bien, qu'il n'était pas en train d'halluciner. Qu'est-ce qu'elle faisait là ? Dans la neige, en pleine nuit, perdue dans les bois vêtue d'une chemise et d'un simple jean ?! Sans parler de son état général ! C'était quoi ça... ? Du... sang ? Il fut sortit de la contemplation de cette découverte pour le moins... inattendue, et... étrange, bizarre, inquiétante ? Il ne savait pas trop, mais il baissa le faisceau vers ses pieds à la demande fébrile. Il l'éteignit complètement en s'approchant, jetant des regards méfiants sur les alentours. Comment était-elle arrivé là ? Bon, ok, il s'était foutu de la gueule de plusieurs personnes en les entendant raconter ses histoires de personnes disparaissant dans les bois, mais... Non, il n'y pensait pas sérieusement... pourtant.. cette fille n'avait pas pu se faire ça toute seule !
« Hey... est-ce que... ça va ? »
Question stupide et superflue. Il avait l'impression qu'elle allait s'effondrer au moindre coup de vent, d'ailleurs, si elle ne se tenait pas à l'arbre à cet instant, il était quasi certain qu'elle n'aurait pas pu se redresser. Hey ! Il venait de rêver où elle avait eu un mouvement de recule quand il avait tendu sa main vers elle ? Elle avait.. peur de lui? Elle se méfiait? Attends... Bordel, c'était quoi cette histoire encore?! Qu'est-ce qui était arrivé à cette fille?!!
« Oh.. doucement, j'veux pas te faire de mal... »
Elle semblait frigorifiée... tu m'étonnes, sortir dehors dans cette tenue, quelle idée. Vu de plus près, ses vêtements déchirés et les traces de sang qui les tâchaient étaient encore plus flagrants, et la question « qu'est-ce qui lui est arrivé ? » se transforma en « qu'est-ce qu'on lui a fait ?» Il retire son manteau et le lui présente, cherchant le regard de cette âme perdue.
« Enfiles ça avant de crever de froid. »
Le ton était ferme sans être trop agressif, et quand elle comprends et accepte, il l'aide finalement à l'enfiler, l'emmitouflant à l'intérieur du vêtement chaud. C'était bien sympa tout ça, mais maintenant, c'est lui qui allait se les geler ! Enfin, le pensionnat n'était pas si loin. Il faudrait conduire cette fille directement à l'infirmerie. Il avait bien remarqué le bandage imbibé de sang lorsqu'il lui avait fait passer le bras dans la manche du manteau, et finalement cette question qui tournait dans sa tête depuis tout à l'heure finie par franchir ses lèvres.
« Bordel, mais qu'est-ce qui t'es arrivé? Tu es une élève du pensionnat? »
Merde, c'était pas le moment idéal pour les questions. La mettre à l'abri et la faire soigner d'abord. Même si sa curiosité – un poil malsaine dans ses conditions – le brûlait d'avoir des réponses.
« Tu peux marcher ? Dans quelques minutes, tu seras en sécurité, ça va aller. »
Quelques minutes, c'était un peu optimiste. Pour rejoindre Rédemption ils en auraient bien pour une bonne demi-heure de marche au bas mot ! Surtout avec une éclopée. « En sécurité »... Non, Stan ne dirait certainement pas ça s'il savait qu'elle en vient, qu'il s'agit de cet endroit qui l'a conduite à cet état. Comment aurait-il pu savoir?
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Sujet: Re: Si le loup y était, il nous mangerait ♪ [Mini A. ou Un chaperon un peu perdu~] Mar 25 Oct - 12:58
~ * ~
A l'instant même où la lumière disparaissait, Emma plongeait son regard dans celui du jeune homme. Et ce fut véritablement un soulagement d'y voir autant de surprise, et donc de vie. Cependant, cela ne la rassura qu'à moitié, et il est vrai que, quand il s'approcha, elle esquissa un mouvement de recul. Bien sur, il semblait surprit lui aussi, mais certainement autant qu'elle : que faisait il ici, par une soirée aussi fraiche, si ce n'était pour la tuer ? Avouez qu'un jeune homme en pleine forêt, la nuit, et seul qui plus est, c'est louche ! Non ? Vous trouvez pas ? Mais peut être pas autant qu'une jeune fille dans son état. D'ailleurs, elle ne parvint même pas à lui répondre, tant elle subissait le contrecoup de cette montée d'adrénaline. Le sang lui battait aux tempes et son cœur refusait de se calmer. Après, pas besoin d'être devin pour voir que, non, rien allait : qu'elle avait froid, qu'elle avait mal, qu'elle ne se sentait pas bien et que chaque inspiration lui déchirait les poumons ; sans parler de ses coupures et autres hématomes. Mais passons, voulez vous ?
Elle toisait ce garçon d'une manière particulière. Un peu comme elle regardait Kenny, voyant en lui autant une sortie de secours qu'une impasse qui la mènerait à une mort certaine. Mais ses pensées s'arrêtèrent nettes quand l'inconnu retira son manteau et le lui présenta. Sur le coup, elle ne comprit pas de suite pourquoi il faisait ça. Quelqu'un d'autre aurait certainement eu peur et se serait barré. Pas lui ? Pour toute réponse, elle hocha docilement la tête et se laissa aider. Inutile de préciser que la chaleur qui l'entourait alors lui redonna des forces, un peu comme une piqure aurait put la réveiller. Ou un sachet de vitamines, au choix. Elle le gratifia donc d'un sourire qui se changea bien vite en une grimace. Certes, elle ne sentait plus ses pieds, mais cette protection contre le froid réveillait bon nombre de ses stupides entailles, et particulièrement celle située à sa cheville, qui semblait également réclamer un bout du blouson. Cependant, elle releva la tête vers lui quand il prit parole, et entreprit de lui répondre, enfin, d'une voix bien plus claire que précédemment.
Oui. Je...
Alors, il lui dit ce qu'il ne fallait pas. Car, n'étant pas dupe, elle savait exactement où il voulait l'emmener, et refusait évidement d'y retourner. Bien sur le pauvre garçon ne pouvait pas savoir, et donc anticiper le comportement défensif qu'elle venait inconsciemment d'adopter. En effet, elle lui empoigna à pleines mains le col de son sweet et échangea littéralement de place avec lui, le plaquant contre le tronc de l'arbre -et s'appuyant sur lui de tout son poids pour le bloquer et ne pas tomber!-. Un coup de l'adrénaline et de son insoupçonné pouvoir ! Et cette force, elle la tenais d'une peur sournoise qui sommeillait en elle depuis sa disparition. Le genre de peur qui vous pousse à faire des folies et qui ne s'était heureusement pas manifestée plus tôt, sans quoi elle se serait surement suicidée. D'ailleurs, sans le savoir, son second don, encore inconnu, l'aidait beaucoup dans le cas présent, la nourrissant d'émotions bien dangereuses : la colère et le courage. Elle appuyait donc l'inconnu contre cet arbre -s'appuyant sur lui également-, les doigts crispés dans le tissu tout chaud (;3) de son vêtement. Son regard était planté dans celui du jeune homme, mais sentant les larmes lui monter aux yeux, elle détourna bien vite la tête.
Non ! Il ne faut pas ! Je ne dois pas y retourner ! Je n'peux pas d'accord ? Si je le fais, ILS vont me retrouver ! Et j'veux pas crever putain, tu m'entends ?! Ne... Me ramène pas... Là bas.
Elle désigna du bout des doigts une partie de la forêt derrière laquelle elle devinait se trouver le pensionnat Rédemption, d'après de faibles et imperceptibles lumières. Elle essuya de son autre main ses yeux encore humides, d'un geste rageur. Allons ma fille, qu'est ce qui te prends ? T'as tout réussi jusque là, zéros fautes, et voilà que tu craques si proche du but ! Ah non ! Hors de question d'abandonner! Elle rétablit son regard déstabilisant dans celui du garçon et le lâcha. Enfin, presque, étant donné son manque flagrant d'équilibre, elle conserva une main agrippée à son poignet. Ainsi elle prit une grande décision. Au pensionnat, on avait très certainement parlé de la petite fille disparue, n'est ce pas ? Mais jamais d'une lycéenne ? Fermant les yeux, elle poussa un soupir résigné et se laissa lentement rapetisser, jusqu'à être obligée de lever la tête pour pouvoir regarder le visage de l'inconnu, sur lequel était inscrit une surprise assez mal dissimulée. Cette fluide transformation avait également réduit ses blessures et la taille de ses habits, sans pour autant modifier le manteau qui lui faisait maintenant plus une grande cape qu'autre chose. Mais la chaleur qu'il lui apportait n’était pas négligeable. Et ce fut donc une Emma de 10 ans, qui reprit parole d'une voix d'enfant qui cherche à se justifier après avoir fait une grosse bêtise.
Excuses moi. Je m'appelles Emma. Emma Adams. Et je suis l'une des enfants disparus, du début d'année.
Cependant, se sentant vulnérable sous cette forme, elle reprit rapidement son apparence de demoiselle, quittant avec une pointe de regret son petit corps d'origine. Mais ses yeux, eux, ne restèrent même plus sur le visage de l'homme, préférant fixer cette main meurtrie tenant fermement son poignet. Il l'aiderait n'est ce pas ? Il comprendrait hein ? Il fallait qu'il comprenne, car à cet instant, ce pauvre Mr Je-me-ballade-seul-la-nuit-dans-la-forêt était son seul espoir !
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Sujet: Re: Si le loup y était, il nous mangerait ♪ [Mini A. ou Un chaperon un peu perdu~] Mar 25 Oct - 16:14
Hey, finalement la demoiselle avait bien plus de ressource qu'il ne semblait ! Est-ce qu'il était surpris de ce retournement de situation ? Évidemment ! Certainement moins que par la transformation qui suivit cependant. Qu'est-ce que c'était que ça ! Enfin, il n'aurait pas du être tant surpris, après tout, il savait depuis le début qu'elle faisait partie de ses personnes possédant des capacités paranormales, mais... enfin, il ne voyait pas ça tout les jours quoi.
D'abord déstabilisé, il toise la jeune fille sans comprendre d'où lui vient toute cette colère, toute cette peur. Elle ressemblait à une biche apeurée, acculée par ses bourreaux mais qui luttait encore pour sortir de cette voie qui la conduirait tout droit à l'abattoir.
Il avait entendu ces histoires bien sur, des personnes qui auraient disparues mystérieusement du pensionnat sans la moindre explication, mais il ne connaissait pas le nom de ces soit-disant disparus. D'ailleurs, il ne s'y était pas intéressé, voyant ça comme une sorte de légende du coin pour garder éloigné les élèves de cette forêt profonde et éviter qu'ils n'aillent s'y perdre bêtement ou y faire quelques bêtises. Du coup, lorsque que la désormais gamine se présenta, le nom d'Emma Adams ne lui évoqua absolument rien.
Il ne dit rien d'abord, la laissant terminer. Il n'avait pas saisi tout ce qu'elle disait – qui était ces « ILS » et qu'est-ce qu'elle avait peur qu'ils lui fassent ? - mais il n'était pas difficile en revanche de comprendre qu'elle ne souhaitait absolument pas remettre les pieds à Rédemption. Restant dos contre l'arbre, il attendit que la vague de panique retombe un peu avant de s'exprimer. La main fébrile qui lui tenait toujours le poignet l'incita à ne pas se montrer trop brusque, cette pauvre fille semblait s'en être prit suffisamment plein la figure quoiqu'il se soit passé. Jeune fille ou enfant, il n'était plus très sur d'ailleurs après sa démonstration, mais cela ne changeait pas grand chose aux faits. Il resta donc immobile sans chercher à l'atteindre cette fois.
« Hé... Je suis pas là pour te faire quoique ce soit, ok ? »
Il fronça légèrement ses sourcils en jetant un regard autour d'eux. De ce qu'il en savait, ils devaient encore se trouver sur le terrain appartenant au centre, et il n'y avait rien à des kilomètres à la ronde, hormis le centre lui-même, alors d'où pouvait-elle bien venir ?
« … J'te poserais bien quinze milles questions, mais faudrait d'abord te mettre au chaud avant qu'on soit obligé de t'amputer des pieds. »
Ah ça oui, il avait un don inné pour rassurer les gens. Très pratique. Il tendit une main – celle dont le poignet était encore libre – et lui tapota la tête en douceur, comme si tout ça était normal. Bon, ok, tout ça n'avait absolument rien de normal, mais à force de jouer les je m'en foutiste, on y gagnait un certain flegme. Et puis se mettre à paniquer en criant comme une fillette... c'était pas trop son truc non plus et ça n'arrangerait rien à la situation. Ce n'est qu'au moment où il songeait qu'il n'aurait qu'à revenir sur ses pas pour rejoindre le pensionnat qu'il remarqua qu'il n'y avait aucune trace au sol. A part les siennes, le manteau neigeux était vierge de toutes empruntes comme si... Emma était... tombée du ciel ?
Il lui fit doucement lâcher son poignet, la tenant par le bras, au cas où elle ne tiendrait effectivement pas debout toute seule.
« Écoutes.. Emma, c'est pas en restant là que tu vas éviter de crever. Je sais pas ce qui te fais peur là-bas, mais on est pas obligé de faire savoir à tout le monde que t'es là, ok ? On va juste te mettre au chaud, et ensuite tu pourras... ouais, tu pourras appeler quelqu'un, qu'il vienne te chercher, d'accord ? »
Il ne savait pas vraiment à quelle distance ils étaient de la ville, mais ce n'est pas en coupant au hasard à travers les bois qu'ils y arriveraient. Il n'avait pas une boussole à la place du cerveau, et la perspective de crever de froid – littéralement – au milieu de ses bois n'était pas faite pour l'enchanter. Néanmoins devant la peur panique que provoquait le fait de rejoindre l'école chez l'ange déchue des bois, il lui faudrait faire un compromis pour la rassurer un minimum.
« On s'y arrêtes, on te prends juste de quoi te couvrir et on te descend en ville, ça te va comme ça? »
C'est plutôt à la police qu'il faudrait l'emmener. Cette pensée lui traversa l'esprit, mais il n'en dit rien, se décalant de l'arbre pour faire quelques pas. Son regard se posa sur les pieds nus enfoncés dans la neige.
« Hum... »
Il resta silencieux un instant, semblant jaugé la jeune fille du regard avant de la fixer.
« Est-ce que tu peux... refaire ton truc-là ? Il fit un geste de la main. Quand tu deviens, plus petite. »
Est-ce que c'était avec cette forme d'enfant qu'elle avait disparue? Les autres ne connaissaient pas cette seconde forme? A ce demander qui était ces « autres », lui en tout cas n'en savait rien, mais comme il voyait qu'elle hésitait, il ajouta.
« Tu pourras te.. retransformer quand on arrivera près du pensionnat, mais sinon ça serait plus pratique. »
Terminant sa dernière phrase, il se retourna dos à elle et se baissa pour faciliter la chose, lui jetant un regard et lui faisant signe de se ramener.
« Allez grimpe, on va pas glander là toute la nuit ! »
Cette situation était vraiment... bizarre. Tient, et si en fait, cette fille était juste une tarée psychotique ? Ahah, il manquerait plus qu'il tente d'aider une tueuse folle dingue ! Ça serait bien sa veine.
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Sujet: Re: Si le loup y était, il nous mangerait ♪ [Mini A. ou Un chaperon un peu perdu~] Mar 25 Oct - 20:04
~ * ~
Les paroles du garçon rassurèrent en partie la jeune femme, qui rétablit ses yeux bien droit devant elle. C'est vrai, au final, il n'avait pas l'air méchant, et semblait si surprit qu'il ne faisait aucun doute que le garçon -heureux ou malheureux?- n'était pas au courant de ce qui se passait, à quelques kilomètres de là. Mais, était ce la cas pour tous les autres pensionnaires ? Si oui, il fallait absolument les prévenir ! Et, enmême temps, Sélène devait s'être inquiétée pour elle non ? Adam, Sacha et Lola aussi, non ? Alors, eux auraient peut être cherché à la retrouver ? Qui sait ? En fait, elle n'en savait rien. Depuis le temps qu'elle était captive, elle avait même du mal à se comporter normalement avec les autres : pour preuve, elle devait passer pour une folle échappée de l'asile. Mais n'était ce pas pratiquement le cas ? Quoi qu'il en soit, elle l'écouta sans mot dire. Il avait raison. A bien regarder, ses pieds avaient, depuis longtemps viré à une couleur entre le mauve et le bleu. Assez flippant, n'est ce pas ? Elle le laissa lui tapoter la tête (Grr), plutôt heureuse de connaître enfin un contact humain différent de ce qu'elle avait connu jusqu'à présent, et cette vague de chaleur la fit sourire. Elle hocha lentement la tête et lui répondit calmement -comparé à précédemment-
Mais...
Elle fit une pause, ignorant encore son prénom. Tu ne sais pas de quoi ils sont capables. Je suis sure qu'ils savent déjà que je suis partie. Tu ne te rends donc pas compte de ce qu'il se passe ? Elle désigna ses nombreuses blessures.Non, mais regarde moi...
Dans un soupir résigné, elle reprit lentement sa forme d'enfant, avant de lever la tête vers le garçon. Vaincue ! D'accord, elle irait avec lui. Mais comment accéder à sa chambre sans que personne ne le sache ? Ah moins que cet inconnu y aille lui même et... Non, dans une chambre de filles ? Certainement pas, ce serait un coup à se faire prendre. Ou alors, il pourrait lui préter de vieilles affaires lui appartenant, qu'elle lui rendrait plus tard. C'était la meilleure solution n'est ce pas ? Oui. Allez. Inspiration, expiration. Calme toi petite fille, tu ne risques rien. Elle le regarda donc se baisser et grimpa sur son dos, les bras serrés autour de son cou, la tête posée sur son épaule. Hé, quoi ! A corps de petite fille, comportement de petite fille ! Il se releva, elle étouffa un rire. C'était comme sur un cheval ! Hum. Mais dans le mouvement, sa cheville fut légèrement bousculée, lui arrachant un couinement cassé par un sanglot. La tête bien calée entre son cou et son épaule, elle reprit parole, espérant le mettre à la page, le temps d'une lente progression.
Tu sais, tu as tord de faire ça. Si ils nous rattrapent, on va mourir. Tous les deux. Et si le directeur nous voit, ça sera pareil. Et moi, je veux pas mourir... Et toi non plus non ? Ça serait bête. Tu es gentil, et t'as certainement des gens qui t'attendent chez toi ! D'ailleurs... Je te préviens, je n'entrerais pas au pensionnat.
Elle se décolla et se pencha en avant pour essayer de voir le profil du garçon Le mieux, c'est que tu me prêtes des habits à toi, d'accord ? Comme ça, tu réveilleras pas Sélène... Oh ! Faudra la prévenir que... Non, non, en fait non. Sinon, le directeur la tuera aussi. Elle colla son oreille dans le dos du garçon et termina, d'un air pensif Et s'il te plait, ne retourne jamais là bas, d'accord ? Je veux pas qu'ils t'attrapent aussi... Et si tu vois un bâtiment gris, il faut surtout pas que tu y aille d'accord ? C'est là bas que j'étais. C'est là bas qu'ils tuent les autres élèves...
Ah, vous n'aviez pas remarqué ? Eh bien voilà, maintenant, vous le savez : Emma Adams, enfant, est un moulin à parole. Cependant, ce qu'elle disait n'était pas faux, bien au contraire. Toute réfléchie cette gamine, non ? En quelques mots, elle avait expliqué la situation, prévenu l'inconnu du danger que représentait la forêt et mis en garde contre le Directeur. Les yeux bien ouverts, les sens aux aguets, elle regardait de biais le paysage défiler sous ses yeux, lentement mais surement. D'ailleurs, le bercement des pas du jeune homme faillirent l'entrainer dans les bras de Morphée. C'était presque le cas quand, elle eu une « idée » et se redressa brutalement. Et voilà, la phrase de la soirée. Glups.
Au fait, t'es qui ?
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Sujet: Re: Si le loup y était, il nous mangerait ♪ [Mini A. ou Un chaperon un peu perdu~] Mar 25 Oct - 21:57
Il la laissa grimper sur son dos et se redressa. Il était plutôt.. perplexe ? En fait, il ne savait pas trop quoi penser de tout ça, enfin, ça ne changeait pas de tout à l'heure. A vrai dire, il venait de mettre les pieds dans un truc auquel il ne connaissait absolument rien. C'était un peu comme entrer dans un jeu dont on ignore toutes les règles en plein milieu de partie. Et ce qu'elle lui racontait ne lui plaisait pas. Pas du tout même. Évidement qu'il avait remarqué ses blessures, évidement qu'il se doutait qu'il se tramait un truc pas net. Il s'était déjà interrogé. Comment se faisait-il que toutes les personnes ici ai un don ? Pourquoi les rassemblait-on ? Et comment les avait-on retrouvé à travers le monde entier ? On pouvait émettre toute sortes d'hypothèses bien sur, mais ça restait des hypothèses.
La gamine accrochée dans son dos s'était mise à déballer des informations à la chaine auxquelles il peinait à accorder de la crédibilité. Enfin! C'était stupide, pourquoi le directeur d'une école voudrait-il tuer ses élèves ?! Y avait des tarés partout en ce bas monde, mais tout de même, un truc comme ça passerait pas inaperçu ! Et qui est-ce qui était censé les « rattraper » ? Toute cette histoire était brouillon, mais il ne pouvait pas nier le fait qu'elle était réellement blessée. Peut-être... qu'elle s'était fait ça toute seule ? Ça semblait assez dingue, mais le reste l'était tout autant. Elle s'était peut-être perdue et avait erré dans ses bois un certain temps, assez pour devenir maboule ?
« T'inquiètes pas va, j'suis assez grand pour me défendre tout seul. Et puis t'es là pour me prévenir si un méchant arrive, hein ? »
Il tourna légèrement sa tête pour croiser son regard et lui adresse un sourire confiant et encourageant, attrapant ses petits pieds gelés d'enfant dans ses mains pour les réchauffer. Le reste lui fit froncer un peu les sourcils.
« Tu connais Sélène ? »
Si elle parlait bien de la brunette maladroite qui rougissait pour un rien, alors là, ça devenait encore plus bizarre. Sélène.. elle aussi l'avait prévenu de faire attention. Tombé sur une parano, il voulait bien, deux, ça commençait à faire beaucoup. Des élèves qui disparaissent, un directeur assassin, une forêt hanté et un mystérieux bâtiment gris où serait enfermé des enfants qu'on... tortureraient ? Ça commençait sérieusement à virer film d'horreur cette affaire. Et dans tout ça, il faudrait qu'il mette les voiles ? Bon, autant faire les choses dans l'ordre. On s'inquiétera de ce dont il faut s'inquiéter en temps voulu.
« Ok ok, on va faire comme tu veux. J'te trouve quelques trucs chaud et j'te descend en ville, ça te va comme ça ? »
Pour l'instant le plus important restait la chaleur, ensuite, en fonction de ses blessures, il faudrait peut-être bien appeler le médecin du village, quoiqu'elle en dise, et puis... si elle avait vraiment disparue, la police du coin devait avoir un dossier sur elle, mais vu comment elle devenait hystérique et paniquée dès qu'il évoquait le fait de l'emmener quelque part, ça ne l'étonnerait pas qu'elle se mette à crier que la police aussi veuille sa peau ! Tout un complot cette histoire. D'une minute à l'autre, il apprendrait surement que c'est un coup de la mafia russe, et que ce sont les aliens qui supervisent tout ça.
Oui, il avait un peu de mal à assimiler tout ce qu'elle racontait comme étant la vérité vraie, mais il fallait dire que ce n'était pas rien. Merde, quel genre d'élève pouvait aller tout les jours en cours en se demandant « j'espère que le directeur ne va pas me tuer ou faire des expériences bizarres sur moi aujourd'hui » ?!
« Hein ? »
Il hausse ses sourcils, et jette un œil par dessus son épaule pour apercevoir la bouille enfantine aux yeux qui peinaient à rester ouverts et qui l'avait presque fait sursauter à s'agiter d'un coup comme ça ! Ah, oui, merde, c'est vrai qu'il avait zapé ce détail. Se présenter, c'est la politesse de base pourtant. Ouais bah hein, on l'excusera, mais elle l'avait un peu pris de court ce soir-là !
« Stan, j'm'appelle Stan. Je suis en alternance à Rédemption. »
Il reporta bien vite son regard sur le sol pour éviter de se casser la gueule dans cet entremêlement de branches mortes, feuilles, racines et autres buissons qui prenaient un malin plaisir à vouloir vous faire des croche-pied alors qu'on y voyait déjà pas bien clair dans cette foutue forêt ! Alors qu'il remontait les traces qu'il avait laissé dans la neige, quelque chose le turlupina. Cela faisait plusieurs semaines qu'il était à Rédemption, pourtant il n'avait pas entendu parler de la disparition d'Emma – pas directement du moins, il avait juste entendu les « histoires » qui en avaient découlées – alors, il se posait la question.
« Emma...? Depuis combien de temps tu as... disparue ? »
Il la fit un peu sauté sur son dos pour retrouver une position plus confortable. La sentant un peu balloté dans son dos, il la secoua doucement.
« Hey ptite puce, t'endors pas. Tu sais c'qu'on dit avec le sommeil et le froid, pas vrai ? »
[Edit pour une fillette aux yeux de chat potté]
Le chemin du retour fut un peu plus long que celui de l'allée, mais pas tellement, s'il avait un bagage supplémentaire avec lui, maintenant au moins il savait où il allait.
A l'approche du centre, il ralentit un peu le pas, s'assurant qu'Emma était d'accord avec ce qui allait se passer alors qu'il la reposait au sol.
« Tu restes là, tu ne bouges pas d'accord ? Je vais juste te chercher deux-trois trucs et je reviens, j'me dépêche. »
La fillette déposée, il referma bien la veste qu'il lui avait prêté autour d'elle et lui tapota la tête avec un sourire rassurant avant de s'éloigner en direction du pensionnat avec un dernier geste de la main et une nouvelle promesse comme quoi il ferait au plus vite.
Il n'avait plutôt pas intérêt à se faire chopper. Il n'avait rien à faire dehors à cette heure-là, surtout pas dans les bois et surtout pas vu comme il était maintenant fiché en tant que fauteur de troubles. Hem. En plus, vu les craintes d'Emma, il ne pourrait même pas expliquer qu'il devait retourner dehors ?
Bah, de toute façon, il ne se ferait pas attraper !
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Sujet: Re: Si le loup y était, il nous mangerait ♪ [Mini A. ou Un chaperon un peu perdu~] Sam 19 Nov - 22:32
« Le mal est fait, il ne peut se réparer, comme il ne peut se masquer. »
La nuit était tombée, une douce buée se déposait sur les fenêtres de l'institut en même temps que le froid se répandait dans les salles à la chaleur endormie. Tout était sombre, seule la lumière de la salle des professeurs laissaient les ombres du monde se propager sur les murs. Il était tard, trop tard, et il était encore adossé à sa chaise, corrigeant les copies et travaillant sur les cours suivants. Les dossiers, le travail, l'encre qui s'imbibait sur les feuilles blanches brouillées... Ce n'étaient plus les heures de travail que l'on pouvait compter, mais bel et bien les heures de sommeil qui se faisaient rares. Caleb n'avait jamais beaucoup dormi, et ce n'était pas la première nuit qu'il passait à remplir des dossiers et des copies, mêlant son travail à la couverture qu'il devait porter pour arriver à ses fins.
Seulement le bruit incessant de l'horloge continuait de tourner et de se répandre dans la pièce tel le glas matinale, le réveillant alors dans une douce mélodie résonnant à son oreille. Il se frotta les yeux de son pouce et son indexe pour ensuite ranger le amas de documents qui s'étalaient sur la table dans sa pochette. Il plissa les yeux pour parvenir à lire l'heure de sa montre, indiquant les 4 heures du matin. Le monde se réveillerait bientôt peu à peu pour s'illuminer et laisser tout ces êtres endormis s'animer sous l'odeur de la caféine et la chaleur des pâtisseries, pendant qu'il se laisserait aller dans cette nuit éveillée.
Le bruit presque inaudible de ses pas arrivait à pénétrer dans la profondeur des couloirs. Silencieux, mystérieux, son passage ne serait plus que celui d'un fantôme. Un fantôme transportant avec lui tout ses dossiers, toute sa vie au creux de sa main pour qu'à jamais on ne puisse l'atteindre. La nuit sombre et froide le camoufla en même temps qu'il sortait de l'institut. Le calme prenait le dessus sur le lieu, et les bruits inconnus s'accentuaient sous cette obscurité complice. Comme celui de l'ombre traversant la cours pour rejoindre Rédemption avec hâte. Caleb se retourna pour l'observer pénétrer par une des grandes portes et disparaître alors comme elle était apparue. Sans doute un élève... Mais sa curiosité était telle qu'il n'eut pas le courage de résister à l'envie d'aller en direction cette forêt qui avait dissimulée la fameuse ombre fugitive.
Silence apaisante, silence menaçant... Le plus discret des mal est celui qui se fond dans le bruit et non qui instaure le silence. Une respiration douce et saccadée soufflait dans le vent pour arriver jusqu'à son oreille aux aguets. Doucement il se dirigea vers cette douce mélodie pour se retrouver face à cette ombre camouflée. Ses yeux scrutaient la jeune femme encore inconnue, tentant de l'identifier tout en s'approchant d'elle jusqu'à arriver à sa hauteur et s'accroupir pour parvenir à mettre doucement sa main sur son épaule avec cette envie de se protéger d'une possible menace. Sans doute une simple précaution qui malgré tout restait imperceptible dans son apparence ou dans sa voix qui doucement résonna comme un murmure :
« Mademoiselle ? Tout va bien ? »
Il parvenait à peine à la voir, mais sa vision nocturne développée lui avait permis d'identifier une jeune adolescente mal en point. Ses pupilles à présent dilatées scrutaient la moindre once de lumière qui s'offraient à elles, en même temps qu'elles détaillaient et fixaient la jeune femme pour parvenir à mieux la voir. Tout semblait si naturel, si simple. Il était tard et la rencontre d'une jeune femme affalée sur le sol gelé en cette heure tardive n'était pas très commune, et pourtant au fond de lui, il n'y avait ni surprise, ni panique, juste cette curiosité ardente qui le poussait à l'aider et à l'accoster...
« Restes à chuchoter et à murmurer cette vérité. »
Dernière édition par Caleb Salesman le Sam 3 Déc - 21:37, édité 1 fois
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Sujet: Re: Si le loup y était, il nous mangerait ♪ [Mini A. ou Un chaperon un peu perdu~] Sam 3 Déc - 21:09
(Désolé de mon temps de réponse... Pardon pardon :/)
~ * ~
Les larges épaules du jeune garçon dénommé Stan, la chaleur de son manteau (et de son corps!), tout cela faisaient partie de ces petites choses qui aidait la petite fille à vaincre sa peur. La peur de la forêt, du noir, d'être seule aussi. Et même si il ne semblait rien comprendre de son charabia, même si il ne semblait pas convaincu, il l'écoutait, et il était là, à ses côtés, et c'était une chose inespérée. Alors, elle lui avait répondu, de sa voix redevenue innocente, pour l'instant du moins. Elle lui avait confié que oui, elle connaissait Sélène, sa « petite maman », qu'elle l'avait connu avant Rédemption aussi, et qu'elle lui manquait beaucoup. Elle grimaça quand il fit allusion à l'emmener en ville. C'était le seul endroit où elle pouvait aller, oui, mais enfin, c'était terrifiant. Une fois là-bas, que ferait elle ? Où irait elle ? Et Stan, l'aiderait il jusque là ? Ce qu'il faisait pour elle était déjà assez magique. De son point de vue bien sur. Quand il lui demanda depuis combien de temps elle avait disparu, elle cessa de parler, et un silence froid s'installa. A vrai dire, elle avait arrêté de compter. Ce qu'elle savait, c'est que cela faisait peut être près d'un moins -surement plus- que « Emma Adams » s'était volatilisée. Il la secoua doucement pour la réveiller, ce qui eut un effet relativement positif, puisqu'elle se remit à parler un peu, du froid, de la neige, et des hivers qu'elle avait put passer de beaux dans sa vie. Enfin, ils arrivèrent à l'orée de la forêt, le pensionnat juste devant, bien en vue. Le jeune homme reposa la petite fille au sol et lui expliqua ce qu'il comptait faire. Elle hocha la tête sans rien dire, et lui fit un sourire signifiant : « Je t'attends ici, je ne bouge pas. »
Elle lui fit un petit signe de la main et le regarda disparaître derrière la porte du pensionnat, se glissant là comme une ombre sortit de la nuit. Ou un fantôme peut être. Ayant peur des fantômes, la demoiselle recula précipitamment et se colla le dos contre un tronc, comme avant son transport. Cependant, son équilibre revenait progressivement, aussi, tenta-t-elle un pas ou deux en avant, et, parvenant à se stabiliser, retint un petit cri de joie. C’était une victoire malgré tout. Mais sous cette forme, Emma se sentait vulnérable, trop vulnérable, et ne tarda-t-elle pas à reprendre sa précédente apparence. Son corps de jeune femme revenu donc, elle s'ajusta la veste et étouffa dans le creux de sa main une quinte de toux. Quelqu'un de normal aurait tapé des pieds sur le sol pour se les réchauffer, mais selon elle, c'était bien la dernière chose à faire. Imaginez un peu le bruit que cela risquait de faire ! Parano ? Un peu oui. Mais à juste titre. Ainsi, elle s'accroupit le plus bas possible pour éviter d'être remarquée et souffla sur ses mains pour faire circuler le sang. Beaucoup de questions trottaient dans son esprit congelé. Et même si son cerveau tournait au ralentit, elle restait des plus logique. Combien de temps mettrait Stan à revenir ? Et si il revenait avec le directeur, que ferait elle ? Bonne question. Soudain, un craquement presque silencieux retentit. Elle retint sa respiration et releva la tête brutalement. Une ombre -qui lui parut immense-, se dessina devant elle, et s'approcha lentement. Le cœur battant, elle le regarda faire, comme hypnotisé par cet espèce de monstre de la nuit. Il s'ajusta à son niveau, et elle le regarda faire, sans oser bouger. Une main se posa sur son épaule, la faisant frissonner. Elle la regarda entrer en contact avec sa peau, avant de rétablir son regard totalement paniqué sur cette silhouette. Une voix complètement -et affreusement neutre- s'éleva dans l'air, légère mais terrifiante. Et Emma comprit que cet homme là ne pouvait pas être Stan.
Qui...
Sa main droite toucha lentement le sol et, à tâtons, elle attrapa le premier objet qui se trouvait là -à savoir une vulgaire branche-, tandis qu'elle arma l'autre d'une bonne poignée de feuilles mortes. Elle ne voulait pas savoir qui il était, elle ne voulait pas que Stan revienne, tout ce qu'elle souhaitait était qu'il la laisse tranquille, ou qu'il la tue maintenant s'il était là pour ça. Qui sait, peut être était il de ces pantins ? Ou un mec qui se trouvait au mauvais endroit, au mauvais moment? Sa main partit donc brusquement, lâchant à la figure de cet homme un mélange de feuilles et de terre. Sautant alors plus ou moins sur ses pieds, elle recula d'un coup, et son pauvre dos heurta brutalement le vieux tronc d'arbre qu'elle sentait derrière elle, et qui lui permettait de rester debout. Ses doigts étaient crispés sur le bout de bois qu'elle tenait brandit devant elle, tel une épée au cours d'une bataille -quelle misérable épée me direz vous.-. Bien sur, qu'elle avait peur, elle était paralysée par la peur, et ce réflexe de survie était le seul qu'elle pouvait faire. Emma ne pouvait plus courir, Emma ne pouvait plus fuir. Elle était coincée comme un vulgaire rat, et pour de bon cette fois. Ses mains tremblantes lâchèrent donc le bâton et la demoiselle tomba à genoux au sol, le visage caché au creux de ses mains. Certains appelles ça une crise de nerf, d'autre une dépression, certain diront ''en bad'', mais elle, était simplement en colère, et à bout de force. Une haine épuisante la dévorait de l'intérieur depuis ces tortures à répétition et ces expériences ignobles. Les larmes auraient dû couler aussi, mais rien ne sortait. Pas un son, pas un cri. C'était une douleur silencieuse et mentale aussi, quelque chose d'indescriptible que personne n'aurait put décrire. Ses mains se détachèrent lentement de son joli minois, et ses beaux yeux brillants dans l'obscurité se rétablir sur cette ombre terrifiante. Sa voix auparavant tremblante, se voulu cette fois ci déterminée, presque suppliante et, la mâchoire crispée, elle se reprit.
T'es avec eux. Alors bute moi maintenant, qu'on en finisse.
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Sujet: Re: Si le loup y était, il nous mangerait ♪ [Mini A. ou Un chaperon un peu perdu~] Sam 3 Déc - 23:11
« L'ombre se méfie de la lumière alors que celle ci craint l'ombre. »
Il ne c'était pas même méfié d'elle et de ce qu'elle aurait pu lui faire, sachant sans doute au fond de lui qu'il pourrait se protéger. Ainsi il sentit la terre humide rencontrer son visage sous cette sensation désagréable qui l'obligea à fermer les yeux. Il ne dit tout d'abord rien, sentant les feuilles et la terre se coller à sa peau. D'un mouvement las, il la laissa lui échapper pour se redresser à son tour et essuyer du dos de sa main la saleté qu'elle venait de lui écraser sur la joue. Son regard ne s'arrêtait sur rien, semblant perdu dans le vide. Il n'était ni énervé, ni apeuré, trop occupé à se poser des questions sur l'étrange inconnue qui se présentait à lui. Elle était si fragile, malgré sa rage apparente qui prenait part de son corps, de son âme, telle une enfant brisée par la destruction d'une innocence pour l'expansion d'un égoïsme. Et il éprouvait cette certaine compassion pour les êtres apeurés, plus particulièrement les femmes qui semblaient fragiles et qui souffraient d'un mal indescriptible. Ce n'était pas un de ces cotés pervers qui ressortaient chez certains hommes, mais plus l'envie de réparer inconsciemment l'erreur de l'un d'entre eux. Peu être l'enfant qui était né dans cette rue froide avait gardé en lui la souffrance première qu'il avait ressentit au travers du corps de sa mère et de ce lien qui les avaient unis pendant si peu de temps... Mais qui pourtant restait présent en lui, dans son coeur, sans qu'il ne puisse l'éveiller consciemment.
« Calmez vous, je ne vais pas vous faire de mal... »
Sa voix se voulait aussi rassurante que possible. Il la regardait là, à genoux sur le sol, sans comprendre ce qu'elle craignait. Peu être était elle folle... ou bien avait elle raison... Seulement si ce qu'elle disait se révélait vrai, cela signifiait que des choses étranges se passaient ici, et que la jeune adolescente était sans doute en danger. Un danger dont il ignorait tout; la provenance, les acteurs, la réalité... Mais quoi qu'il en soit il ne voulait pas la laisser seule ici, dans ces bois. Son âme était peut être tâchée voir noyée par le sang d'innocents, mais elle restait au fond d'elle bienveillante envers les êtres qui parvenaient à réveiller cette pointe de compassion qui le rendait encore humain. Cette compassion qui se réveillait que très rarement chez lui et qui remplacerait à jamais un amour, une mélancolie, un désespoir oubliés voir inexistants. Malgré tout il ne savait pas comment l'aider, il n'y pouvait peut être rien, mais il essayerait pour cette motivation inconsciente qui s'éprenait de lui et le plongeais dans ce rôle de protecteur...
« Je m'appelle Caleb, je suis professeur de français à Rédemption. Qui êtes vous ?»
Il espérait qu'elle aie confiance en cet homme nouveau qui naissait en lui, qu'elle comprenne au travers de sa voix pour le peu humaine et pleine de compassion qu'il n'était pas là pour lui faire du mal mais pour l'aider, mais que sans savoir ce dont elle avait besoin, il ne pourrait pas arriver à ses fins. Dans sa tête les questions se bousculaient sans qu'elles n'embrouille son esprit pour autant. Des hypothèses et des idées germaient dans ce conscient actif, l'enivrant d'une douce chaleur. Cette jeune adolescente n'était pas ici par hasard, elle était sans doute une élève de Rédemption, et il y avait alors de fortes chances pour qu'elle possède elle aussi un pouvoir. Ainsi, même si son coeur, cette partie infime de lui l'incitait à venir à elle, à l'aider, la pensée d'avoir la possibilité de faire avancer sa mission l'attirait. Peu être était ce l'entrainée dans la cage aux lions après l'avoir sauvée des griffes de l'aigle, mais son travail et sa propre vie resterait à jamais la seule chose qui lui permettrait d'avancer. Ceci n'étant non pas de l'égoïsme, du narcissisme, mais seulement une vengeance sur un monde qui ne l'avait jamais aimé et qui avait vu en lui qu'un intérêt.
Lentement il tendit sa main vers elle, à genoux dans la terre humide et glaciale à la fois. Il restait alors là, d'un geste de marbre à attendre qu'elle la prenne, ne voulant pas la brusquer comme il l'avait fait auparavant et préférant obtenir son consentement avant de se permettre de prendre en charge cette douce humaine. Il ne parvenait pas à la voir, mais il ressentait en elle une certaine douceur tranchée par l'agressivité, et il ne pouvait s'empêcher d'apprécier ce qu'il avait peine à voir, de l'apprécier elle, d'une certaine façon. La nuit restait sombre et tout aussi glacial, mais malgré tout il parvenait peu à peu à s'adapter davantage à cette obscurité meurtrière, ressentant désagréablement une froid perturbant pénétrer les pores de sa joue sous l'humidité de la terre qu'elle lui avait jetée. Peu être son visage se découvrirait peu à peu à la lumière du jour, et peut être parviendrait il enfin à éclairer sous cette lumière sa souffrance pour l'apaiser à défaut de n'avoir jamais pu apaiser la sienne et de l'avoir définitivement oubliée avec tout le bien qui va avec...
« Chaque homme garde en lui la trace d'une humanité, même disparue... »
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Sujet: Re: Si le loup y était, il nous mangerait ♪ [Mini A. ou Un chaperon un peu perdu~] Sam 10 Déc - 20:12
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Allons petite fille, pourquoi les larmes refuseraient elles de couler ? Aurais tu peur de la réalité ? Et pourquoi ne pas laisser au temps le temps d'effacer tes peines ? Ainsi, tu ravalerais ta haine, tu apprendrais à aimer chaque jour pour avoir une raison de continuer. Mais quelque chose t'en empêche, c'est ça ? C'est parce que personne n'est là pour te guider que te sais enfermée, prisonnière de cet univers d'ombre luttant contre une magnifique lumière. En fait, il n'en est rien. Elle a juste envie de disparaître de ce monde, de Rédemption, pour qu'il n'y ait plus de lendemain. Pour que le soleil n'illumine plus son si beau visage encore rêveur. Oui, elle a peur, c'est visible, c'est palpable. Et la douleur qui lui sert de masque n'arrange rien. Malgré tout, un homme est là, face à elle, peut être pour l'aider, peut être pour la tuer.
Il la regarde, sans émotions, juste armé d'une certaine compassion. Elle aurait pu tomber sur un gang de violeurs en fuite, et avait une chance quasi-improbable de survivre. Pourtant, un jeune lycéen un peu bavard l'a conduit ici, et maintenant, cette silhouette paisible qui dégageait une aura presque attractive dans cette nuit gelée se dressait, immense et imposante, juste sous ses yeux. Ses beaux yeux brillants dans le noir. Elle le quitta un instant du regard et contempla la main qu'il lui tendait. Il lui avait dit qu'il ne lui ferait pas de mal. Elle aurait voulu le croire, de tout son cœur mais quelque chose la retenait encore. C'était une promesse qui l'avait détruite, semblable à une invitation splendide, un cadeau empoisonné. Bien sur, je vais te conduire dans un autre orphelinat. Ou plutôt, un magnifique pensionnat, où tu te feras pleins d'amis ! -Viens petite fille, viens avec moi dans la forêt. Ensemble nous danserons jusqu'à ce que mort s'en suive. ♪ - Pourquoi tu trembles ? J'ai encore besoin de toi, alors non, je ne te tuerais pas.
Mensonges ! Mensonges ! Plus de vérité, juste un abominable mensonge ! Elle ne réfléchissait plus, elle n'en avait plus besoin. Plus de mensonges, non, c'était terminé, enfin. Une sorte de rédemption s'offrait à elle et cette main tendue représentait bien plus qu'une promesse de vie. Tout le monde sait qu'une confiance trop vite acquise se transforme vite en traitrise. Assez de méfiance, juste la promesse d'un monde peut être différent. Car celui ci est mort. Un poison le dévore doucement, ne laissant derrière lui qu'une sinistre illusion. Et le silence plane, plat et calme comme un champ de bataille après la grande guerre. Et la quête d'explication de la demoiselle s'arrête ici. Elle ne veut plus savoir qui, pourquoi et comment. Elle se fiche de tout ça, elle l'oublie. Elle veut juste que la confusion s'arrête ici, qu'elle reste dans les bras de Rédemption et surtout de son affreux bâtiment gris. Oui, c'est ça, brisée par le doute et la méfiance, elle n'attendait qu'une seule chose : quelqu'un à qui accorder sa confiance. Et peut être que cet inconnu saura remédier à sa souffrance.
Emma releva lentement le regard vers le visage impassible de l'inconnu, et après quelques instants de dernière hésitation, glissa sa main froide dans celle du dénommé Caleb. Dans sa pièce, seule dans cette forêt, elle s'était fait une prison presque indestructible. Son esprit s'était pratiquement mit à hiberner, et les mots qu'elle avait prononcé n'étaient pas réfléchis. Ils n'étaient que sa seule défense face aux pantins. Les barreaux de cette cellule de pensées lui avait tout simplement sauvés la vie. Et maintenant, ce ''professeur'' de français venait de les détruire, presque sans paroles, juste avec une attitude irréelle, inimaginable, incroyable et terrifiante. Il avait réussit, juste en l'observant, à la faire se relever face au danger et c'est peut être pour ça qu'elle n’eut pratiquement aucun mal à se redresser. Ses plaies s'étant comme apaisées, et la sérénité retrouvée, elle se sentait maintenant prête à l'affronter. Et j'aimerais une dernière fois vous rappeler ce qu'il avait fait pour la sauver, l'aider ou bien même la consoler : rien, il n'avait pas bougé. Cette âme égarée lui tenait la main, et la jeune femme ne comptait pas la lâcher. Improbable, mais leurs chemins s'étaient croisés et le hasard n'y était certainement pour rien.
« Emma. Enfant disparue en début d'année de Rédemption. S'il vous plait... Aidez moi. Ils vont me retrouver si je reste ici.. »
Même si sa voix était incroyablement claire, elle ne trahissait plus la peur qui nouait les tripes de la demoiselle. Peut être parce que cette dernière c'était endormie, à l'instant même où sa main avait choisit d'emprunter cette voie. Et par une légère pression effectué sur celle de l'homme, elle espérait lui faire comprendre le poids qu'il tenait maintenant juste là, au creux de sa paume.
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Sujet: Re: Si le loup y était, il nous mangerait ♪ [Mini A. ou Un chaperon un peu perdu~] Dim 11 Déc - 11:49
« Le sourire du faible masque celui du prédateur... »
Un silence presque palpable se dessinait sur cette horizon mélancolique et sombre. Les arbres prenaient le dessus sur eux, observant la scène sans un bruit. L'écho de leurs battements de coeur réunit semblait devenir alors le rythme irrégulier d'un monde éteint en cette nuit de décembre, d'un monde endormi par ces êtres silencieux qui erraient sans un bruit. Le temps semblait s'être arrêté, les laissant tout deux dans une autre dimension, seuls, abandonnés face à l'obscurité. Les minutes qui s'écoulaient étaient comme irrégulières, cherchant sans cesse à les perdre dans un rythme meurtrier. Et ils étaient là, presque immobile, se mêlant aux mouvements des statuts de marbres, dans une vie au ralentit. Il tenait sa main dans la sienne, lui offrant sa chaleur, tentant de faire disparaître cette souffrance, ce mal qui la rongeait aussi bien sa chaire que son âme. Elle, aussi froide qu'un corps sans vie, cherchant en lui une échappatoire libératrice, laissant ses cris perdus se refléter dans la force avec laquelle elle tenait sa main. Elle était si faible, si fragile face à cet homme aux allures d'ange gardien qui pourtant restait et resterait le prédateur...
Il la regarda se redresser sans vraiment laisser son visage exprimer une compassion interdite, qui pourtant restait là, au fond de lui. Une des dernières choses qui restait de son humanité... Cet envie d'être là pour elles, toutes celles qui représentait la mère qui avait souffert et qui pourtant ne le faisait plus souffrir, sa carapace de glace ayant laisser s'effacer tout ce qui aurait pu faire de lui la proie... Mais il avait gardé cette passion pour les femmes, comme un objet inaccessible, complexe et pourtant si fragile. Il gardait ce sourire rassurant sur ses lèvres, l'incitant à ne pas avoir peur, elle n'en avait pas encore l'utilité. Il voulait seulement l'aider, l'amener à avoir confiance en lui. Sa main resserra la sienne, pour lui montrer qu'elle n'était plus seule, qu'il était là, et qu'il la protégerait tant que le temps le lui permettrait. Lentement il s'approcha d'elle, passant ses bras avec délicatesse autour d'elle pour ne pas l'effrayer et l'étreindre doucement contre lui, cherchant à la soutenir, gardant son corps frêle contre son torse de marbre.
« Ne t'inquiètes pas Emma, je suis là, je vais t'aider. »
L'aider... sans savoir comment, s'élancer dans un chemin inconnu sans en connaître la sortie. Jouer à un jeu dangereux qui pourtant ne lui faisait ressentir aucune appréhension, aucune crainte face à la sombre route qu'il empruntait pour arriver à ses fins. L'obscurité n'est que l'absence de lumière, l'absence de ce masque lumineux qui recouvre les ombres et le mal. Tout n'était pour lui qu'un chemin, qu'un choix qui guiderait son existence vers une autre destination. La peut avait elle réellement quitter ce corps aux multiples coups, ce regard qui avaient tout vu, cette âme tachée du sang d'innocents, ce coeur qui avait cessé de battre. Ces années d'enfermement avaient fait de lui cet homme à l'apparence froide, à l'humanité doucement détruite, ce monstre qui avait prit goût au sang et qui pourtant parvenait à respecter certains humains capables d'éveiller son coeur endormi.
« Où veux tu aller ? »
Sa voix restait un murmure se perdant dans la brise glaciale qui parcourait la forêt. Il la gardait toujours contre lui, tentant tout de même de capter son regard, ressentant le froid émanant de son corps pour se confronter à la chaleur presque humaine qui parcourait sa propre chaire. Sa main glissa doucement sur son dos telle une caresse, réchauffant légèrement la jeune fille, attendant sa réponse en silence pour ne pas la brusquer. Son regard détaillait la jeune femme, observant les blessures qu'on lui avait infligé, remarquant les déchirures de ses vêtements sans lui poser de questions, ne voulant pas lui remémorer pour l'instant ce qu'on lui avait infligé, préférant simplement être là, absent et pourtant avec elle.
« Il n’y a que les esprits légers pour ne pas juger sur les apparences. Le vrai mystère du monde est le visible, et non l’invisible. »
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Sujet: Re: Si le loup y était, il nous mangerait ♪ [Mini A. ou Un chaperon un peu perdu~] Mar 14 Fév - 18:56
~ * ~
Inspiration, expiration. Mouvement de vie d'une lenteur et d'une régularité effrayante. Elle respire -pour combien de temps?-. Oui, elle respire encore avec la force d'une enfant décidée de ne pas abandonner. Une enfant, rien que ça. De celles qui ont juste besoin d'amour et d'attention. Parce qu'elle pourrait se laisser mourir. Mais taisons les malheurs et laissons revenir paisiblement la fraicheur de cette forêt d'hiver. Un coup de vent souffla et quelques flocons tombèrent des branches étendues au dessus de leurs têtes. Pourtant, la jeune demoiselle ne frissonna pas. Parce qu'il était là, lui serrant la main, interdit et immobile. Ses bras entourés autour de son corps gelé. N'importe qui aurait eu peur. N'importe qui aurait été effrayé. Oui mais personne ne pouvait savoir à cet instant à quel point le temps semblait s'être arrêté. Après des semaines de douleur, le calme était revenu. Et c'était lui qui dégageait pareil aura. Alors oui, elle foncerait tête basse dans l'aventure, parce qu'il allait l'aider, il le lui avait dit.
Faites taire les murmures qui vous bouffent la vie et les rumeurs qui circulent. Imaginons un seul instant que le bucheron ne soit jamais venu au secours du petit chaperon rouge, le loup aurait il réellement gagné ? Car l'enfant et la grand-mère, aussi frêles soient-elles, étaient deux. Deux âmes perdues dans un ventre trop grand. Si, par bonheur, le petit chaperon n'avait pas écouté le loup, elle aurait survécu n'est ce pas ? Mais elle n'aurait pas pu cueillir de si belles fleurs. Et si, le loup était cette silhouette paisible et l'enfant à la capuche rouge cette pauvre demoiselle au corps meurtri, alors oui, peut être le conte ne faisait il que commencer. Mais comptez sur nous pour changer l'histoire. Les règles seront différentes, elles dépasseront votre imagination. Car si le loup se risque à attirer la douce enfant dans son univers, ne risque-t-il pas également l'attachement à l'enfant ? Le risque de devoir un jour devenir le prédateur ? Et si la proie n'était pas si fragile que ça ? Chut. Faites taire les rumeurs. Fermez les yeux, respirez un bon coup. Voilà, vous avez tout oublié. Le livre a été brûlé et ne reste plus que la misérable réalité. J'ai froid. J'ai froid. J'ai. Froid. ♪
Elle ne le comprend pas. Elle n'arrive pas à dénicher en lui ne serait ce qu'une ombre d'humanité réelle. Car si l'homme fait de chaire et de sang est bien là, l'âme, elle, semble avoir quitté ce corps depuis longtemps. Elle ferme les yeux, la bouche entre ouverte et respire calmement. Et si elle ne cherchait pas à comprendre ? Oui voilà, si elle se jetait tête basse dans la gueule du loup ? Après tout, elle n'a plus rien à perdre, plus rien à espérer. Et n'allez pas lui dire qu'elle a toute la vie devant elle, c'est un mensonge. On ne peut plus vivre après ça. On ne peut pas vivre après un passage à Rédemption. On essaie seulement de survivre, d'oublier, de changer ou de tout recommencer.
Vous en doutez ? Allez, allez dans le bâtiment gris. Laissez vous faire par ces pantins. Il n'y a rien à gagner, vous avez tout à perdre, même la raison. Et c'était encore un miracle si l'enfant qui vivait en elle était encore vivante. Mais l’adrénaline retombant peu à peu, elle sentait son corps s'affaisser doucement, irrésistiblement attiré vers le bas. Elle se sentait mourir, sans pour autant rendre son dernier soupir. Ce sentiment étrange lui signalait simplement que la Emma de 10 ans se renfermait sur elle même. Et il faudrait du temps pour qu'elle revienne. Longtemps. Alors, profitant de ses derniers instants de courage et profitant également de la pénombre, la demoiselle se vieillit d'avantage. De 17, elle passa de manière fluide et discrète à 20 ans. C'est peu, mais c'était assez. Assez pour espérer ne pas être repérée trop tôt. Elle rouvre les yeux, se décolle de la chaleur que lui apporte de corps froid et pourtant réconfortant, avant de plonger son regard dans le sien, à la recherche de quelque chose d'introuvable. Dans l'espoir d’apercevoir...
« Loin. Emmenez moi loin de Rédemption... Par pitié... »
Sa voix s'étouffe dans un sanglot. Elle veut juste partir au final. Fuir très loin de rédemption. Se cacher quelque part et en sortir métamorphosée. Que la chenille devienne enfin papillon après de longues nuits d'attente. Car même si la vie du papillon est terriblement éphémère, celle de chenille a tout à lui envier.
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Sujet: Re: Si le loup y était, il nous mangerait ♪ [Mini A. ou Un chaperon un peu perdu~] Lun 20 Fév - 9:14
Il y avait des cris et des pleurs, mais jamais le sourire du bonheur…
Seules leurs voix masquaient le silence lugubre des alentours. Il ne semblait y avoir plus rien. La plupart dormaient, rêvant sans doute aux horizons lointaines qui les éloigneraient de Rédemption. Dans quelques heures seulement, les oiseaux se mettraient à chanter de leurs cris rauques, des mélodies secrètes qui dissimuleraient les interdits de cette nuit d’hiver. Mais même si la nature, le reste de l’obscurité nocturne ne dissimulerait en rien les évènements de cette nuit passée, il restait ces regards et ces oreilles tendues qui resteraient présentes à jamais. Sans doute était-ce la paranoïa d’un homme, qui au travers de ce visage passible, n’avait pour seul but que de garder ces instants secrets pour lui. Car cette jeune femme devenait dès lors un secret, une porte vers le monde du danger dont il n’en ressentait ni la crainte ni la torture.
Le regard de l’homme tentait de capter celui de la jeune femme, apeuré et faible. L’emmener loin. Le rêve devient désormais la réalité, les dangers incertains prennent formes dans les ombres des corps parcourant la nuit. Un jeu inconnu se déroulait autour de lui, sans qu’il n’en connaisse les règles, et les joueurs. Il y avait tant de questions à se poser en cet instant, les armes se pointant vers les deux masses de corps dissimulés sous les fourrés. Plus rien ne pouvait les cacher du regard de l’inconnu, et pourtant il ne lui demandait rien, se contentant de la soutenir telle l’âme bienveillante qui aurait dû prendre sa place. Car toute cette image qu’il dégageait semblait au fond de son cœur, résonner comme une mélodie faussée. Personne ne pouvait réellement savoir ce qu’il pensait au fond de lui, et beaucoup auraient été déçus de découvrir que le seul battement qui animait ses muscles, n’était en fait que le battement d’un fantôme à l’agonie, ne mourant non pas de la vie, mais de ce qu’elle ne lui avait pas apporté. Une mort si douce et si protectrice qui lui permettait d’être ce qu’il était, un homme sans réel passé, sans réelle enfance.
Mais il était là pourtant, laissant ses bras prendre en étaux la pauvre âme fragilisé qui gisait devant lui telle une mare de sang s’épuisant sur un sol glacial. Il aurait pu ressentir la compassion de la voir ainsi souffrir dans le froid de Birdsall, mais au-delà d’y voir une jeune femme apeurée, il y voyait la clef vers le but qu’on lui avait donné. La sournoiserie… Ou tout simplement l’instinct de l’existence, qui poussait chaque humain de cette terre à faire les choix les plus égoïstes pour leur survie. Mais la survie n’était qu’un rien, se résumant à la consumation d’une cigarette entre les doigts tremblant d’un corps contaminé par la souffrance. La vie, elle, se laissait meurtrir par la consumation sombre des êtres de cette terre, humant tel un poison, le venin qui émanait de ces âmes obscures. Et elle continuait en cet instant, à s’épuiser sous les douleurs infligées par les hommes, laissant dériver, les victimes de cette horreur. Cette jeune adolescente, Emma, faisait partie de ces délaissé que certains ramassaient comme trophée dans le seul but de jouir de cette découverte. Il y avait les esprits sains et aimant, et en plus grands nombres, ceux qui remonteraient chaque cheminement de sang dans le but d’y trouver un trésor dissimulé.
Mais que faire en cet instant ? Le silence et la solitude ayant pris part de l’agonie. Il fallait qu’il réagisse et prenne en main le destin de cette jeune femme qui à l’instant même où il avait déposé sa main sur elle, devenait le lien avec son propre destin. Il fallait courir, courir loin de ce qu’elle redoutait, devenir le château de carte qui ne s’écroulerait jamais et peut être enfin découvrir les dessous de cette horreur. Tout n’était qu’égoïsme, et pourtant il y avait cette pointe rassurante d’humanité et de compassion qui continuait de le faire agir, ses bras venant resserrer tendrement la jeune femme comme pour lui montrer qu’à partir de cet instant, ce serait lui qui la protégerait… Jusqu’à devenir le prédateur malveillant.
« Je vais t’emmener en sécurité… Fais-moi confiance. »
Le lancé de dés de l’homme noir vint se heurter aux pions sombres qui se confondant aux cases du plateau de jeu. Certains tomberaient, et lui-même dans son costume neutre, deviendrait peut-être l’une des victimes de ce dangereux jeu dans lequel il venait tout juste de s’intégrer. Il resterait le cavalier qu’il était, s’affrontant sans aucune crainte aux reines, et trompant sans remords les rois de chaque camps. Le venin le suivrait, et il continuera de marcher, se laissant entraîner dans une danse qu’il apprendra à maîtriser, au risque d’en perdre le fil, et pourquoi pas la vie.
« Il n’y aura plus qu’à courir dans l’inconnu, qu’à se heurter aux racines meurtrières, pour enfin y découvrir la lumière qui nous laissera échapper au destin inconstant. »
The End
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Sujet: Re: Si le loup y était, il nous mangerait ♪ [Mini A. ou Un chaperon un peu perdu~]
Si le loup y était, il nous mangerait ♪ [Mini A. ou Un chaperon un peu perdu~]
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