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Are we the last living souls? | PV Sélène

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Pan P. Romanov
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MessageSujet: Are we the last living souls? | PV Sélène Are we the last living souls? | PV Sélène  EmptyVen 7 Sep - 23:14

Are we the last living souls ?
Sélène & Alekseï

Et puis un jour, ça tombe sur vous comme ça. Paf.



« Monsieur Romanov. Aucun lien parentés avec la famille Romanov je suppose ? »

Je regardais le mur blanc, décrépis. C’était un vieux blanc, un blanc jaunis. Comment est-ce qu’un mur avait pu devenir aussi jaune ? « Non. Aucun. » Le silence dans la salle rendait l’ambiance lourde. « Les Romanov qui se sont fait assassiner? » Mais pourquoi ne repeignent-t-ils jamais les murs de cette école qui tombe en ruine ? « Qui a tué le Tsar et sa famille ? » Je penchais la tête. Les murs s’effritaient, comme si quelqu’un s’était amusé à gratter le jaune mais n’avait pas eu envie de finir. Alors les fissures étaient devenues marronnâtes avec le temps. « Monsieur Romanov ? » Vraiment. Ils devraient rafraichir les peintures.« Monsieur Romanov ? »

« Oui ? »

Je lançais un regard à l’élève qui m’appelait. Oui. Je suis là. Pas la peine de m’appeler, crétin, je t’ai entendu. J’écoutais son long discours sur la façon dont le tsar s’est fait assassiné. Il parlait Russe d’un ton faible, hésitant. C’était pitoyable. Et ce qu’il disait était en partie faux. Mais ça, il s’en foutait. Il suffisait que je hoche la tête pour qu'il se taise. Un grand sourire aux lèvres, je continuais d’écouter les petits quatrièmes décrire en détails les différentes versions de la mort de ma famille. « Il parait même que Nicolas II s’est fait arracher la gorge par des chiens alors que sa femme et ses filles se faisaient violer ! » Les images me venaient en tête. Je voyais les gros chiens qui étaient derrière les hommes de Yakov Yourovski sauter sur mon père. Avec leurs crocs, j’imaginais la chair de mon père se déchirer, laissant gicler le liquide rouge vif sur la robe déchirée de ma sœur qui, nue, essayait de se débattre de la force d’un des hommes qui se déshabillait en lui tenant les poignets. Mon sourire s’agrandi alors que je me concentrais sur la peinture des murs. Parfois, l’imagination des collégiens partaient trop loin ! J’attendais ainsi la fin de l’heure, laissant parler les élèves qui jonglaient du Russe à l’Anglais. Lorsque tous les élèves sortirent, je fermais la salle derrière moi. Je traversais la cour. J’arrivais dans la forêt près de Rédemption. Une forêt que je connaissais maintenant assez bien. Je me mis à chantonner un chant Russe, le sourire au bout des lèvres. Je chantais faux. Je savais que je chantais faux. Mais ici, à l’exception des arbres, personne ne m’écouterait chanter. Alors je pouvais chanter joyeusement, comme bon me semblait. Les mains dans les poches, je ne voyais à peine que la moitié de ce que j’étais capable de voir. Mes boucles blondes retombaient sur mon visage et, je n’eus pas idée de les repousser. Flegmatique, je marchais comme ça, espérant arriver quelque part.

La lumière filtrait à nouveaux parmi les arbres. Désormais, je pouvais voir un champ. De là où je me trouvais, cette clairière semblait magnifique. Il y avait des blés qui devaient m’arriver à la taille. Le soleil reflétait sur chacun des grains qui semblaient danser comme des flammes bercées par le vent. Malgré tout, je ne m’aventurai pas au-delà des arbres. La fraicheur de la forêt me rassurait plus que quelques grains de maïs que je retrouverais dans mon petit déjeuner le mois prochain. J’avais arrêté de chanter. Je ne connaissais pas les paroles après le deuxième couplet. J’aurais dû les apprendre mais le courage et la volonté ne viennent pas avec le temps ! Je balançais ma tête d’un côté à l’autre, au rythme de mes pas. Je portais un teddy bleu et blanc, qui datais sans doute de 1970 et un jean. J’avais ouvert mon blouson, laissant apparaitre un t-shirt blanc. Malgré le soleil qui se couchait en ce mois d’avril, il faisait bon pour ne pas dire chaud. On m’avait dit que dans cette clairière, quand le soleil atteignait la forêt, des lucioles apparaissaient, parsemant les blés dorés. Je n’étais jamais vraiment allé voir. Mais c’était peut-être l’occasion. Je m’engageais lentement dans le champ. Hésitant. Si la nuit tombait avant que je ne sois rentré, alors je devrais traverser la forêt la nuit. Je fis une grimace à l’idée de devoir être seul dans le noir, ici. L’ambiance de cette forêt était glauque. Trop glauque pour moi.

Alors que je marchais, j’aperçus au loin une jeune fille brune. Elle était de dos, face au soleil. Elle ne devait pas me voir. Le sourire que je venais de perdre se redessina sur mon visage. Je posai mes mains à plat à la hauteur de ma taille pour que les épis viennent me caresser la paume. Je ne mangeais plus, je ne buvais plus, je ne dormais plus, je ne respirais pratiquement plus mais je pouvais encore ressentir le léger frisson que l’on éprouvait lorsque quelque chose nous effleurait la peau. Je me dirigeais vers cette fille silencieusement, dans le sens du vent. Arrivé à un mètre d’elle, elle ne s’était toujours pas retournée. Elle ne m’avait peut-être pas encore remarqué. Je penchais la tête sur mon épaule droite. Elle devait faire un peu moins d’une tête que moi. Je devais avoir un peu moins de quatre-vingt-dix ans de plus qu’elle. C’était assez ironique, elle devait faire plus vieille que moi! C'était surement le cas. Mais elle n’en restait pas moins plus jeune.

« Perdue ? »

Dans ma voix, on pouvait entendre une pointe d’ironie. La façon dont je posais ma question était un autre moyen de lui dire « je me fous de ce que tu fais là. J’engage juste une conversation. » Mais souvent, les gens n’entendait pas cette pointe d’ironie là ! Les gens le plus proche du sens de la question étaient ceux qui le prenaient mal. Les gens qui répondaient poliment qu’ils se promenaient simplement étaient les gens qui n’avaient pas compris. Ni la question, ni la vie !

Je souris, la tête en direction du soleil, les yeux baissés sur elle. Mes mains avaient à nouveau rejoint mes poches tandis que je me penchais légèrement en arrière. Peu importe l'issue de cette conversation, elle promettait d'être amusante.
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Sélène Utreuil
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MessageSujet: Re: Are we the last living souls? | PV Sélène Are we the last living souls? | PV Sélène  EmptySam 8 Sep - 0:11



Ils ont dit que tu étais devenue différente. Ils ont dit qu'à présent tu serais trop forte pour pouvoir te mêler à ce qu'ils sont. Maintenant tu es un danger. Tu devrais quitter le centre.


Depuis quatre bonnes heures, c'était la même mélodie inquiète et sévère qui hantait l'esprit de la jeune femme. Au moins, à présent c'était clair. Ce qui avait pesé au dessus de sa tête pendant des jours entiers, voire des semaines, s'était concrétisé dans la voix d'une femme. D'une femme douce. Elle avait sans doute des ordres, et s'ils ne venaient pas d'au dessus, ils venaient de son propre esprit, de son cœur. Elle savait que pourtant il ne s'agissait que de la vérité. Sélène ne contrôlait plus rien. Ni sa rancœur, ni son pouvoir, ni sa foutue habitude de vouloir aider tout le monde, peut-être dans l'intime but inconscient qu'un jour quelqu'un daigne lui tendre la main. Après avoir passé la journée à trainer dans la forêt sans but précis, une épaisse veste de laine grise et longue sur les épaules, elle avait fini par aller dans la clairière en fin d'après midi. Elle connaissait les lieux par cœur, et il y avait sans doute une bonne raison pour cela.


Tu as menti. Je ne compte plus tes mensonges petite garce. Regarde toi ? Tu finiras morte ou enceinte dans trois mois.


C'est dingue comme les gens les plus stupides peuvent avoir parfois atrocement raison, n'est-ce pas ? Elle n'était pas tout à fait morte, et plus tout à fait enceinte. Mais c'était tout comme. Elle avait accumulé tellement des deux que l'odeur du sang avait imprégné ses narines et les taches étaient devenue indélébiles sur ses doigts. D'une façon figurée, bien sûr. Dans le champ, ses manches trop longues étaient parsemées de petits épis de blés qui s'étaient accroché, comme ses souvenirs l'avaient fait avec sa tête, elle tentait constamment de tout repousser, mais finalement, elle finissait par penser qu'il suffisait d'accepter ce qu'elle était. Cependant, ça n'était pas de tout repos. Et elle n'arrivait pas encore à s'y faire. Rêver d'une vie nouvelle... C'est bien beau, mais il faut déjà mettre en ordre le passé avant de voir le futur. Elle aurait dû s'en douter, pour un oracle. Parfois, elle rêvait d'arriver vers quelqu'un et de lui dire avec un grand sourire amical « Salut ! J'm'appelle Sélène, ancienne pute, j'vois le futur et je fais léviter les trucs. Sois mon ami ! » Sauf qu'apparemment, les liens humains marchaient pas comme ça. Elle n'arrivait plus à être la menteuse de service lorsqu'il s'agissait d'elle.


Sors de ce monde. Crève. Crève. Monstre. Minable. Salope. Crève putain !


Elle avait poussé un très fin soupir lorsqu'elle s'était relevée pour observer le soleil disparaître derrière la cime des arbres, souvent elle venait ici, souvent elle était seule. Elle était toujours seule. Sélène était une sorte de fantôme à Rédemption, tout le monde la connaissait, redoutait sa présence et l'évitait comme si elle avait la peste et des puces en même temps. Le spectacle ici avait toujours été magnifique, moins durant l'hiver, mais elle espérait retrouver ce qu'elle avait pu voir dans ses souvenirs d'enfant. Alors que la nuit gagnait doucement du pouvoir sur le jour et qu'elle était là, seule à pouvoir suivre ce choc des Titans, elle ferma les yeux. Ils étaient fatigués de regarder le soleil, ils étaient fatigués de pleurer et de voir des choses ignobles. Ils avaient envie et besoin d'une pause. C'était nécessaire. Son cœur avait besoin de battre à nouveau pour une raison, dictée par des sentiment, et non par un instinct de conservation.


Et puis il y eut une voix.


Ça aurait pu être une voix qui aurait fait chavirer son cœur, ou une voix qui l'aurait surprise, ou même une voix familière revenue d'outre tombe. Ça aurait même pu être tout ça à la fois. Mais ce ne fut qu'une simple voix. Et ce fut sans doute ce simple détail qui changea tout. Qui la fit basculer sans même qu'elle ne s'en rende compte. La voix était proche, elle rouvrit les yeux et se remit à fixer les derniers rayons visibles du soleil. Sur le coup, elle n'eut même pas envie de répondre, elle eut envie de s'échapper à ce monde qui à nouveau la rattrapait, mais elle resta clouée au sol. Et ça la fit sourire. Pas un sourire fatigué, pas un sourire triste, pas un sourire heureux, un sourire entre tout ça.


C'est un au revoir, pas un adieu. Je te jure qu'on se retrouvera. Je te jure qu'à nouveau tu pourras vivre. Je te jure que tout ira bien. Je te jure que... Je te jure qu'enfin je serais capable de tenir mes promesses, et que tu seras fière de moi. Je te jure de ne plus avoir à sécher aucune de tes larmes.


Quand on y pense, tout le monde est ironique, hypocrite et menteur. Surtout autour de Rédemption. A croire que des murs d'un autre âge peuvent vous rendre mauvais. Mais non, ce sont les gens et les décisions qui nous font changer, ou qui révèle notre vraie nature. Sélène finit par doucement tourner la tête vers la source de la voix. Elle le détailla. Longuement. Trop longuement pour passer pour quelqu'un de normal dans un monde normal ou toutes les interactions entre individus étaient brèves et purement … Normales. Elle ne prétendait pas l'être. Elle ne prétendait plus l'être. Elle ne su même pas quoi répondre. En général, quand quelqu'un voulait se moquer d'elle, il n'avait pas le courage de traverser la forêt. Un hasard sans doute. Même si ça faisait un bail que le hasard était une notion qui l'avait quittée.


Elle se remit à observer le soleil, avant de laisser couler son regard sur ses mains cachées par ses manches trop longues et pleines d'épis secs. Elle ne su pas pourquoi exactement, mais elle eut envie de rire, un vrai rire qui sort du fond de l'âme et qui veut pas dire « regarde moi j'existe ! » mais qui voudrait plutôt dire « tiens c'est marrant », un rire naïf. Mais elle se retint, et lorsqu'elle releva les yeux vers le ciel, ils dérivèrent sur le jeune homme. Une alarme sonnait dans sa tête. Silence trop long. Silence trop long. Sélène réponds sinon il va penser que t'es une coincée bizarre. Elle maudit la voix dans sa tête et se tourna légèrement pour planter son regard dans le sien. Ses yeux n'étaient que douceur. Elle avait décidé de se refuser le jugement hâtif d'une ado en proie au doute et aux autres. Maintenant, elle attendrait d'être trahie pour haïr. Même si ça faisait mal.


    « Non. Mais je te retourne la question. Personne ne vient jamais ici. »


Elle mentait. Des tas de gens étaient venus et viendraient. Sans doute. Pourtant, elle avait dit ça sans vraiment y réfléchir, et ses yeux disaient autre chose, tout comme son semblant de sourire, elle détourna la tête une nouvelle fois. Pas la peine de continuer cette tentative sans doute infructueuse pour entrer en contact avec le monde. C'était typique de Sélène, abandonner. Alors qu'elle arrachait du bout des doigts un épi de sa tige sans regarder, elle finit par inspirer calmement en relevant les yeux. Ses yeux nuit semblaient repousser le jour et appeler la Lune à rejoindre le tableau. Elle se fichait bien du soleil, elle attendait une étoile filante. Pourrait-elle faire une vœu ? Et lequel choisirait-elle ? Peut-être simplement qu'un jour, quelqu'un daigne lui tendre la main...


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MessageSujet: Re: Are we the last living souls? | PV Sélène Are we the last living souls? | PV Sélène  EmptySam 8 Sep - 12:37


Alors plus rien d'autre ne compte.

Il y eut un silence.
Un long silence.
Je commençais à m’impatienter, pourquoi ne répondait-elle pas ? Je fis la gueule d’un enfant qui venait de remarquer que son jouet favori n’avait plus de piles. J’aurais voulu le secouer pour essayer de refaire circuler l’énergie bloquer dans la pile. Naïf, j’espérais qu’il en reste, de l’énergie. J’aurais gueulé puis j’aurais changé les piles, mettant d’abord le + dans le – en jurant contre la technologie et l’évolution. Mais avant que je puisse la secouer, la jeune fille tourna la tête vers moi. Il y avait peut-être encore un peu d’énergie dans ses piles.

Elle ne ressemblait pas à la façon dont je l’imaginais de dos. Elle avait la peau pâle, comme de la porcelaine. J’avais presque envie d’appuyer sur sa joue pour voir si celle-ci allait se briser en éclat. Cette blancheur contrastait avec ses cheveux, de la même couleur que mes yeux, qui retombaient sur ses épaules. Parfois, la noirceur des cheveux de certains m’étonnaient. C’était d’une intensité si dense. Si profonde. A vraie dire, cette intensité me rappelaient ceux d’une des filles de joie de Londres du début XXe siècle que j’avais accosté dans l’espoir d’un peu de bon temps. Elle avait des cheveux rêches, sales et emmêlés, vulgairement coiffé. Mais la couleur était attirante, c’est à peine si on en détachait les yeux lorsqu’elle retirait son soutien-gorge.

Les yeux de la jeune fille attirèrent mon attention. Ses yeux étaient d’un bleu pur. Ils exprimaient par leurs simples traits, tous les sentiments du monde. Ils s’étaient réfugiés à l’intérieur et ne voulaient plus sortir de cet infini que leur offrait la pupille de la jeune fille. Une seconde, j’aurais cru voir les yeux de ma sœur. Mais même ceux de ma sœur n’était pas si expressifs. J’en perdu le sourire, troublés.

Elle me regarda longuement. Comme si elle me décrivait mentalement. C’est quelque chose que je faisais beaucoup, décrire mentalement les choses devant moi. Comme si j’essayais de retenir les moindres détails de la chose avant qu’elle ne meurt. Parce que c’est ce qu’il se passait finalement, je regardais les choses mourir ! A cette pensée, mon regard qui était accroché au bleu de ses yeux descendit sur ses poignets. Mais ils étaient cachés. Un sourire en coin se dessinait sur mon visage tandis qu’elle tournait la tête vers le soleil. Moi, je ne la lâchais pas des yeux. Mais son regard glissa sur ses mains et je ne pus m’empêcher de suivre ce regard. J’avais cette fâcheuse habitude de fixer les gens qui regardaient leurs poignets. Je me demandais si un jour quelqu’un verrais les nombres tatoués sur leur peau. Mais jamais personne ne les voyait. Et elle ne relevait même pas ses manches. Il senti le visage de la jeune fille se dresser vers lui. L’infini me fixait. Je fixai l’infini à mon tour, paisible. Mais son regard n’était en rien paisible. Je ne pouvais pas dire qu’il était triste, ni ironique. Je pouvais seulement dire qu’il n’y avait rien qui s’approchait de la paix dans les yeux qui traduisait son âme. Mais cela ne me perturbai pas. Le malheur, le trouble, c’était des choses qu’on lisait souvent dans les yeux des gens ici.

    « Non. Mais je te retourne la question. Personne ne vient jamais ici. »


Je ricanais.
Je ne me pus m’en empêcher.
Même si le ton sur lequel elle avait dit cette phrase n’était pas froid, il avait trahi le sourire qu’elle affichait depuis que mes lèvres avaient laissé échapper ma voix. Bien que son sourire ne soit pas très crédible, cette phrase le contredisait en tout point. Elle détourna son regard pour à nouveau fixer le soleil.

Je ne répondrais pas à cette question. Elle n’était pas sincère, comme la mienne. La réponse ne l’importait absolument pas, elle a juste répondu. Pour combler le vide que le silence avait laissé. Elle n’aurait pas pu faire mieux ! J’étais surpris de la « réponse par la question ». En général, les gens ne tiennent pas à savoir quoique ce soit d’un inconnu. Ils répondent, s’écartent, s’en vont. En général, on ne pouvait pas faire des élèves de Rédemption une généralité. C’est pourquoi je restais ici ! Je pouvais être surpris par une simple réponse d’une adolescente torturé dans un champ alors que des réponses, j’en ai entendu tellement ces cent dernières années. Rédemption fait preuve d’originalité. En ça, j’aime ce centre.

Elle regardait le soleil se coucher. Je tournais ma tête dans la direction opposé. Lorsque le soleil atteignait l’horizon, les nuages s’enflammaient. C’était selon moi ce qu’il y avait de plus beau dans le ciel. Les nuages qui brûlent. Parfois, la flamme tournait au rose, au violet. Un mélange de chaleur dans ce ciel qui s’apprêtait à devenir noir. C’était sans doute un bien meilleur spectacle qu’une balle jaune qui partait se coucher derrière les arbres. A raison d’avoir vu environ 38600 couchers de soleils, cela ne m’éblouissait plus. Je ne voyais plus la beauté du crépuscule, comme je ne voyais plus celle de l’aurore. Mais ça ne me manquait pas tant que ça. Je n’ai jamais prêté attention au ciel. Il ne reste qu’un fond bleu comme si on avait oublié de peindre le reste d’une toile et qu’on l’avait laissé vierge.

Je posais une main sur l’épaule de la jeune fille sans quitter les nuages des yeux, l’autre main toujours dans ma poche « Tu regardes dans le mauvais sens. » Je me tournai vers elle en la tirant un peu par le bras pour la pousser à se retourner. Comme un gamin qui demandait à sa mère d’aller lui acheter une glace. Sauf que « le gamin » faisait une tête de plus que « sa mère ». Je me demandais si je pouvais la faire rire.
Comment ça les professeurs ne peuvent pas draguer les élèves ? On a le même âge !
Je la regardais dans les yeux, en me mordant les joues pour ne pas rire. Elle pourrait être mon arrière-petite-fille.
Je poussais mes mèches de cheveux pour mieux la voir, un sourire en coin sur les lèvres. Je ne pensais plus à l’âge, ni au statut. Je ne pensais plus qu’à la faire rire. Les gens sont toujours plus beaux heureux ! « Il parait que lorsque la nuit tombe, les étoiles descendent ici, dans ce champ ! » Avec tout le sérieux du monde, j’haussais les épaules souriant, sachant qu’elle n’allait pas comprendre. Je parlais des lucioles. Mais ça, elle ne pouvait pas savoir avant que la nuit ne tombe. Comme elle ne pouvait pas savoir que ce que je venais de dire était seulement une phrase qu’un élève avait dit en Russe et que j’avais répété. Ni que les étoiles pour moi n’étaient pas grand-chose. Et lorsque j’avais un but, elles n’étaient rien. Rien face au but d’entendre son rire.

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MessageSujet: Re: Are we the last living souls? | PV Sélène Are we the last living souls? | PV Sélène  EmptySam 8 Sep - 14:55



Qui a-t-il de plus beau qu'un nouveau souffle, encore ? Peut-être était-ce une nouvelle erreur, l'éternelle erreur qu'elle ne cessait de commettre. Elle était en train de regarder le ciel lorsqu'il la tira par le bras pour attirer son regard ailleurs, mais ce fut lui qu'elle se mit à observer, avec un air étrange. Elle se demandait ce qui lui prenait. Les gens étaient rarement aussi tactiles à Rédemption, sans doute parce qu'ils étaient constamment persuadés que le moindre toucher pourrait les tuer. Mais elle n'eut même pas de mouvement de recul, juste un vague sursaut, face à l'incompréhension de ce qu'il était en train de faire. Elle échappa un nouveau sourire en se remettant à détailler son visage comme s'il était le joyaux le plus précieux de l'univers tout entier. C'était réellement une sale habitude, mais elle ne s'était jamais privée de ce petit plaisir.


« Toi aussi tu es venu pour le spectacle alors ? »

Elle avait l'impression de retomber dans l'enfance, elle avait l'impression de pouvoir se rouler dans l'herbe et dans les fleurs, sans que tout cela ne paraisse un chouilla étrange. Elle aurait dû se montrer distante, se méfier de tout le monde, elle aurait dû le faire, mais bon, elle n'aurait pas été elle même si elle avait fait ça, non ? Enfin bon, après l'avoir observé pendant cinq bonnes minutes non stop, elle releva les yeux vers le côté visible du ciel qui était le plus sombre et plissa un peu les yeux.


« J'observais le soleil partir, j'essaye de profiter de chaque jour comme s'il était le dernier. »

Elle tenta d’apercevoir des débuts de scintillements d'étoiles sans y parvenir et finit par sourire un peu plus lorsqu'elle tourna son profil vers lui. Elle sentait l'air frais d'avril s'engouffrer sous sa veste et venir faire frémir sa peau, elle sentait la caresse de la brise sur son visage et l'humidité de la nuit courir sous ses pieds. Elle écoutait le blé danser, et l'observait du coin des yeux. Le spectacle était splendide. Il l'avait toujours été. Le monde était parsemé de petites taches de splendeur, seulement, elle avait bien trop tendance à les ignorer pour ne voir que les choses négatives.


Son sourire s'effaça alors qu'elle se mit à avancer dans le champ, lui lançant un regard qui signifiait tellement clairement quelque chose comme « Suis moi si tu l'oses » en même temps qu'elle resserra sa veste autour de son corps fébrile. Elle avait l'impression de vivre dans un autre univers, que le monde était en train de s'inverser et qu'elle était en train de chuter, chuter, chuter dans une faille spatio temporelle qui l'avalait. Bon. Peut-être pas autant ? Et bien si. Jusqu'à ce qu'elle se prenne une racine et tombe lamentablement dans le blé, ce qui laissa échapper un nuage de fibres en tout genre et de pollen.


Et ce fut à cette instant là. A cet instant où elle aurait dû avoir mal, qu'elle se retourna sur le dos et se redressa pour s'asseoir. A cet instant où elle replongea son regard dans le sien, qu'elle se mit à rire. Elle s'était égratigné le genou en voulant faire la maligne. Tant pis pour elle, elle le frotta de la paume de la main en relevant les yeux vers le ciel en calmant son air euphorique pour entrouvrir la bouche.


« Les étoiles se moquent de moi... »

En effet, de petits scintillements avaient trouvé leur place dans l'immensité du firmament, le parsemant comme un gâteau avec du sucre glace. Du bout des doigts elle coupa quelques fleurs printanières avant de se figer en voyant le soleil passer la ligne d'horizon de la cime des arbres et l'obscurité se faire quasiment soudainement, laissant apparaître des tas de petits points jaunes s'élevant dans l'air un peu au dessus des tiges. Son air vira à la fascination lorsque ses yeux se promenèrent sur l'endroit avant de se poser une fois de plus sur lui lorsqu'elle essaya de se relever, mais que le spectacle la cloua au sol.



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MessageSujet: Re: Are we the last living souls? | PV Sélène Are we the last living souls? | PV Sélène  EmptySam 8 Sep - 20:18


Ni même moi...



    « Toi aussi tu es venu admirer le spectacle alors ? »


Je baissais la tête, souriant. Mes boucles blondes étaient retombées devant mes yeux, naturellement. Mon sourire en coin creusait mes fossettes tandis que je regardais celle de la jeune fille se former. Même si son sourire était petit, il semblait vrai cette fois-ci, sincère. J’aimais les sourires sincères, il y en avait peu de ce monde qui savait à quel point un sourire réel était intimidant. Celui de la jeune fille ne l’était pas encore assez. Je sentais son regard m’analyser. Sans trop savoir pourquoi, je me demandais ce qu’elle voyait en me voyant. Plus loin que mes cheveux blonds, mes yeux charbons, plus loin que mon sourire amusé et mon teddy bleu. Qui voyait-elle ? Parce qu’on voyait toujours quelqu’un. Mais je ne m’attardais pas sur le sujet. Je ne m’attardais sur rien. Je ne voyais pas l’importance de me prendre la tête et puis… Et puis je ne l’avais pas encore entendu rire. Malgré la pénombre qui se formait autour de nous, mes yeux brillaient. Mon désir d’entendre son rire accroissait.
Elle détacha son regard du mien pour observer l’horizon. Je continuais à la regarder, comme si je ne pouvais m’en lasser. L’horizon, je le regarderais demain. Alors qu’elle… Qu’elle avait peut-être le poignet tatoué de la date de demain. Plus que l’idée de savoir, le pire était le sentiment de pouvoir savoir. Si je le voulais, je pouvais connaitre la date de la mort de chaque personne ici à Rédemption. Je ne le sais pas, en tout cas pas tous. Mais je dois résister à la tentation de connaitre. Ce garçon qui parlait de la mort de ma famille plus tôt dans la soirée, j’ai pu apercevoir son poignet. Si je l’ai laissé parler, c’est sans doute pour lui faire plaisir. Après tout, c’était son dernier cours de Russe. Ce que je dis vous choque peut-être ? Il n’y a pas de quoi, j’assume être complice de la mort. Mais je ne peux arrêter toutes les morts. J’ai appris très vite, très tôt, que même si je sauve une personne de la mort, celle-ci mourra plus tard. Je ne fais que gagner du temps. Et le temps lorsqu’on est immortel est accessoire. « J’observais le soleil partir, j’essaye de profiter de chaque jour comme s’il était le dernier. » Je plissais les yeux, surpris. Pourquoi pensaient-ils tous autant à la mort ? La mort est omniprésente mais elle peut être oubliée. Le dernier jour de la vie, nous ne passons pas ses dernières heures à observer le soleil. Le soleil n’est pas quelque chose qui nous manque une fois décédé. Ou alors elle ne savait simplement pas de quoi elle parlait. C’était une vision si pessimiste. Si nostalgique !

Le sourire de la jeune fille, si faible soit-il, s’effaça. Le froid s’installa sur son visage, comme ce vent qui rendait l’air frais. Pas encore désagréable. Je fronçais mes sourcils perdu dans son comportement. Elle me jeta un coup d’œil. Ce genre de coup d’œil qui me rendait douteux. Mais ne pas la suivre était hors de question. Hé ! Toi, là-bas ! Dis-moi qui tu es, je saurais comment agir avec toi. Dis-moi tes secrets et je saurais quoi te dire. Ne me laisse pas là, seul dans le noir. J’ai si peur du noir.

Je la suivis dans la hâte, silencieux. J’avais raté mon couvre-feu. Ce n’était pas le moment de montrer ma peur du noir. Reste calme, reste à côté d’elle. Mon sourire n’avait pas décroché mes lèvres, presque comme un automatisme. Je souriais non par bonheur, mais par négligence ! J’oubliais d’être sérieux, j’oubliais d’être triste. Je suivais la jeune fille dont l’identité m’était toujours inconnue. Mais son prénom m’importait peu. Qu’est-ce qu’un prénom peut révéler sur une personne ? Rien, si ce n’est peut-être ses origines. J’haussais une nouvelle fois les épaules, les mains au fond de mes poches. Je ne quittais pas la brune des yeux. Mais elle disparut de mon champ de vision. Une seconde, je m’arrêtais, surpris, fixant l’endroit où elle se trouvait il y a à peine quelques secondes. Un nuage de poussière se formait autour. Je n’eus qu’à baisser les yeux pour la voir. A mes pieds se trouvaient l’adolescente qui se rasseyait. Elle ne me laissa pas le temps de réagir, la jeune fille éclata de rire. Mon sourire s’accentua. Elle riait. J’avais entendu son rire mais quelque chose me frustrait. Je n’en étais pas la cause. Je voulais être la cause de son rire si joyeux, si amical. Il sonnait à mes oreilles comme une chanson et m’emplit d’une joie dont je ne comprenais pas la source. Parce que ce n’était pas la joie d’avoir gagné, pas encore.

    « Les étoiles se moquent de moi... »


Je ne quittais pas du regard celle qui se frottait les mains. Les étoiles ne se moquent de personnes, les étoiles se taisent. Je ris doucement à sa remarque. J’aurais voulu regarder les étoiles. J’aurais voulu regarder les lucioles apparaitre dans le champ. Mais je ne la quittais pas des yeux, incrustant le moindre de ses mouvements dans ma mémoire. Elle, regardait le ciel. D’ici, je pouvais entendre sa respiration. J’imaginais son battement de cœur. Ça me faisait rire, les gens qui respiraient. Ça me rendait nostalgique, ça me rendait envieux. Moi, si je respire, c’est seulement par habitude. Parce que sinon, ça fait mal. Mais je n’en mourrais pas. J’ai essayé pourtant, de me tuer en me noyant. Mais ça n’a pas marché. La tête droite mais les yeux baissés sur la jeune fille qui avait elle aussi le regard posé sur moi, je comprenais ce qu’elle disait en parlant des étoiles. J’étais trop logique pour ce genre d’interprétation, je ne dirais jamais ce genre de choses en temps normal. Mais je comprenais. Et je me sentais concerné par ce qu’elle disait, je me sentais concerné par ce que me disais ses yeux, par ce que me disais son sourire et son rire. Je sortis lentement une main de ma poche et je lui tendis, un sourire complice aux lèvres, jusque dans mes yeux. « Ne vis pas chaque jour comme le dernier mais comme le premier, c’est bien plus gai pour l’avenir voyons ! » Je la tirais pour qu’elle puisse se relever, la rattrapant avec l’autre main par son épaule lorsqu’elle allait tomber sur moi, attirée par l’élan de mon bras. Je l’aidai à retrouver son équilibre, sans jamais lui lâcher la main que je lui avais tendu. Peut-être un peu pour me rassurer du noir qui nous enveloppait. Mais surtout pour lui que j’étais là. Je suis là, on est deux à faire rire les étoiles, t’oublies pas hein ?

Je la fis tourner sur elle-même, et l’entraina dans quelques pas de danse en riant, ma main toujours agrippée à la sienne. C’était la valse. L’autre sur sa taille, alors que je regardais mes pieds pour voir où je les posais, rythmé par la musique inaudible, je lui souris une fois de plus, plongeant mon regard, sûr de moi, dans ses yeux qui ne s’était pas assombri avec la nuit. « Je ne te lâcherais pas avant de t’avoir fait rire. Si ta maladresse peut le faire, alors moi aussi. » murmurais-je en un souffle, les yeux taquins. Je ne savais pas si ce que je disais était de la complicité, de la provocation, ou seulement le moyen de cacher mon piètre talent de danseur mais je le disais en toute sincérité, l’amusement et la compassion dans la voix.

Alors le paysage me troubla sans jamais troubler mon sourire cousu sur mes lèvres de jeune gamin séducteur. Parmi les étoiles, encerclées par les lucioles et les épis de blés, enfermés par la nuit, sous la surveillance vigilante de la lune qui régnait au-dessus du centre, j’entrainais l’inconnue dans une danse. Ma gaminerie me perdra un jour, ma spontanéité à faire ce dont j’ai envie de faire. Mais perdre ne me dérangeait pas tant que je m’amusais. C’est comme ça que j’ai pu supporter toute ses années, parce que je n’avais pas peur de perdre. Je ne vivais pas ce jour comme le dernier mais comme le premier. Le premier d’une nouvelle vie qui recommencera demain.
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Sélène Utreuil
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MessageSujet: Re: Are we the last living souls? | PV Sélène Are we the last living souls? | PV Sélène  EmptySam 8 Sep - 22:32



Il était différent. Il était réel. Il était unique. Il était sincère. Il était là. Il souriait. Il lui souriait. Elle inclina la tête sur le côté lorsqu'il commença à danser, et sa remarque la fit sourire. Pas rire. Encore une fois, elle ne rit pas, elle se contenta de suivre très approximativement ses pas, puis de le détailler, une nouvelle fois comme s'ils étaient seuls au monde. C'était peut-être bien le cas ? Allez savoir. Peut-être que toute l'humanité s'était éteinte, et que seule la clairière de cette forêt toute particulière avait survécu. Au fond, plus rien ne l'aurait étonnée. Mais peut-être était-ce sa façon d'agir qui lui donnait l'impression d'être la seule, d'être regardée pour ce qu'elle était, malgré le fait qu'il ne sache justement pas qui elle était.


Tout dans sa personne était hypnotisant et unique. Tout lui laissait penser qu'il n'était pas n'importe qui. Mais personne n'est n'importe qui, après tout, non ? Il suffit de prendre un peu de temps pour détailler la personne et se rendre compte qu'elle est unique. Qu'elle ne peut pas être remplacée. L'irremplaçable... Encore une notion un peu abstraite aux yeux de Sélène, elle n'avait jamais tenté de remplacer, elle n'avait jamais tenté de combler un manque et pourtant dieu savait qu'elle s'en créait parfois toute seule. Mais son rire était si pur. Si beau. Si magique. La jeune femme pencha la tête sur le côté avec un nouveau sourire et sa remarque la figea, avant qu'elle ne se remette à rire s'en pouvoir s'en empêcher, resserrant sa main entre ses doigts.


« Tu m'as fais rire, mais tu me lâches pas, d'accord ? »

Elle avait répondu de la même façon, dans un murmure, même si quelque peu plus hésitant que le sien, et moins taquin. Il fallait dire que la brune ne s'était jamais sentie aussi légère qu'entre ses bras, elle n'était pas triste, elle n'était pas heureuse, elle n'était pas soucieuse, elle était juste vivante. Et bon dieu, ça faisait un bien fou. Elle inspira calmement en posant une main un peu hésitante contre sa nuque pour participer un peu plus activement à la danse. Elle retrouva doucement son vague côté sûre d'elle, se redressant pour tenter de lui faire face, malgré le fait qu'elle fut beaucoup plus petite que lui, elle avait la tête légèrement levée vers lui et un large sourire aux lèvres. Si le monde devait s'arrêter de tourner, autant qu'il le fasse maintenant.


Lorsqu'elle décida d'arrêter la danse, elle se recula légèrement pour l'obliger à regarder les lucioles sans pour autant lâcher sa main, elle cessa le lien visuel qu'ils avaient établi et repartit d'une respiration lente et profonde. Le genre de respiration assez proche de celle du sommeil. Irréelle et stable. Clignant plusieurs fois lentement des yeux, elle finit par cesser sa contemplation pour pencher la tête vers lui.


« Qui es-tu..? »

Elle lui souriait doucement, sans que cela fasse trop ou pas assez, c'était seulement un juste milieu, ça l'avait toujours été, ça le serait toujours. Lorsqu'elle jeta un dernier regard au ciel, elle se rendit compte que le temps était passé bien plus vite qu'elle s'en était rendu compte, il faisait à présent nuit noir et les étoiles scintillaient avec une puissance étonnante, tout comme la moitié de Lune présente dans le ciel illuminait la scène surnaturelle qui se déroulait dans la clairière. Solidement à l'abri du monde, protégés par les centaines d'arbres autour d'eux, l'adolescente finit par le toiser à nouveau, comme elle avait pu le faire, s'imprégnant de chacun de ses traits. Et puis elle se pencha vers lui à nouveau, près de son oreille, respirant son parfum comme si c'était la seule chose qui pouvait la maintenir en vie.


« Que je sache avec qui je partage ce moment... »

Avec un doux sourire, elle se recula à nouveau pour rompre le contact de sa main, et lui échapper, laissant sa peau frôler la sienne pour se faire doucement remplacer par le froid de la nuit, laissant la caresse de ses doigts devenir celle des épis de blé, reculant encore et encore pour finir par tourner sur elle même en observant le ciel, les bras levés pour ne pas se faire fouetter par le blé. Elle avait envie de danser, elle dansa, et puis elle se laissa volontairement tomber une nouvelle fois sur le dos, amortissant un chouilla mieux sa chute pour continuer à rire tout bas, comme un soupir. Et puis elle chantonna une chanson quand elle se redressa, du blé plein les cheveux, chassant les mèches rebelles qui cachaient son visage, elle ne le chercha même pas du regard, elle n'en eut pas besoin...



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Pan P. Romanov
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MessageSujet: Re: Are we the last living souls? | PV Sélène Are we the last living souls? | PV Sélène  EmptyDim 9 Sep - 20:16


Seulement ton bonheur qui éclate dans ton rire.




Elle se mit à rire. Son rire m’emplit de joie. Comme si je venais d’accomplir quelque chose de fabuleux. Non bien sûr, ce n’était rien de spécial. Faire rire une adolescente. Mais ce défi avait l’air insurmontable aux premiers abords. Là, j’avais terminé.
J’en avais fini avec elle.

Mais je ne partais pas. Entrainé par ma propre danse, par mon bonheur et par son rire, je ne voulais pas partir tout de suite. Par fierté je me suis dit que c’était pour ne pas avoir à traverser le bois seul. Mais je savais au fond de moi quelque chose d’autre me retenait. Qu’elle me retenait. Et lorsqu’elle murmura ses mots à mon oreille, mon ego en prit un coup. Le verbe attacher ne m’étais pas venu à l’esprit depuis que quelqu’un m’avait accroché à une chaise avec des cordes. Là, j’étais attaché. Mais ce soir, il n’y avait ni cordes, ni chaises. Aucun gros tas qui comptaient me frapper non plus. Seulement elle et moi. Sa main sur ma nuque me fit frissonner. J’étais quelqu’un qui n’avait aucune pudeur. Mais je m’étais habitué à la pudeur des autres. Dans la valse silencieuse, je l’entrainais dans une danse bercé par l’accordéon, les violons et les contre basse que le vent nous murmurait. J’entendais presque les froissements des robes contre leurs cavalier dans la grande salle des bals du palais, la vaisselle tinter, les gens rire. Le temps n’existait plus, seulement ses yeux et la lumière des lustres de cristaux qui éclairait nos mains enlacée l’une de l’autre. Je souriais, la faisant tourner sur elle-même une nouvelle fois, la rattrapant tel un danseur digne de ce nom. Les bougies brillaient dans mes yeux. Je pouvais toujours lâcher sa main. Partir. J’aurais été capable de la repousser et de partir les mains au fond des poches de mon teddy en sifflotant. Là tout de suite, je pouvais le faire. Sans penser à elle, ni au futur, ni au passé, je pouvais le faire. Mais là à cet instant, je me sentais chez moi, je me sentais bien et mon bonheur était pour une fois justifié.

Elle me sourit. Le monde que j’avais créé s’effaça aussitôt, la salle de fête redevint champ, les lustres étoiles et les bougies lucioles. Les rires et les pas de danse, les robes à volant… Tout ça disparu avec son sourire. Mon immaturité et ma folie qui m’empêchait de voir le monde tel qu’il était mais seulement comme je le voyais se bloqua un instant. Elle souriait et je souriais de même. Rappelle-toi Barbara. Toi que je ne connaissais pas. Toi qui ne me connaissais pas, rappelle-toi. Et c’est sur Prévert que mon regard restait figé sur son sourire. Nous étions deux à être heureux. Enfin, non. Peut-être n’était-elle pas heureuse. Mais elle souriait, et ça… Elle souriait avec moi, peu importe la raison, nous sourions à deux, profitant de ce moment. Avec mon pouce, je caressais le sien affectueusement. Je n’avais pas besoin de lui parler pour lui dire. Dire que je partageais volontiers ma joie de vivre avec elle si elle gardait ce sourire aux lèvres. Juste que tu puisses sourire comme tu le faisais à l’instant. Juste ça. S’il te plait.

Alors que j’avais réussi à échapper au temps, celui-ci s’en rendit compte et revint rompre ce moment. La brune se recula, ne me lâchant pas la main à laquelle je m’accrochais, un peu trop d’ailleurs. Je penchai la tête en arrière et fermai les yeux. Je visualisais chaque traits de la jeune fille comme pour l’inscrire dans ma mémoire, sans trop savoir pourquoi d’ailleurs. Je restais ainsi, essayant désespérément de la voir nettement dans mon esprit. Mémoire à la con, fonctionne bordel ! La voix de Barbara vint rompre ma concentration. J’ouvris les yeux, observant un moment le ciel puis je redressais la tête pour la fixer, sans trop comprendre la question. Elle s’approcha de moi de près. L’odeur de ses cheveux me rappelait la fraicheur de ce paysage alors qu’elle me soufflait à l’oreille. « Que je sache avec qui je partage ce moment… »

Je la senti s’éloigner de moi, mon sourire avait disparu. La bouche légèrement entre-ouverte, les dents collées, comme si je cherchais à dire quelque chose sans trop savoir quoi répondre. « Reviens » ? Je sentais sa main lâcher la mienne.

Je regardais Barbara tourner sur elle-même en chantant. La vie n’avait plus de sens pour elle, comme elle n’en avait jamais eu pour moi. Comme ça elle avait l’air d’une enfant. Comme dans un rêve, les enfants des rêves sont toujours là pour changer le destin de notre rêve ! Moi j’avais de la chance. Mon rêve, c’était ce que je vivais chaque jour. C’était mon unique réalité. Elle, peut-être qu’elle ne s’en rendait pas compte. Je ne savais toujours pas ce que je pouvais répondre. Et tandis que la jeune fille basculait en arrière. Je réfléchissais. Que dire ? Le grand-duc et tsarévitch Alekseï Nikolaïevitch de Russie ? Pan Romanov ? Pan ? Alekseï ? Je n’avais que l’embarras du choix, un large éventail de noms qui m’identifiait.

Mais le mystère m’attirait.
La classe et la beauté de celui qui porte un masque sans avoir d’identité.

Je la regardais par terre, elle qui semblait heureuse. Là. A cet instant. Je m’approchais silencieusement, et lorsqu’elle se releva, j’étais à quelques centimètres d’elle. Je sentais presque son souffle sur ma peau. Presque. Mon sourire avait réapparu, un large sourire qui laissait apparaitre toutes mes dents. Je penchais légèrement la tête vers elle, approchant mon visage du sien. « Je ne peux te dire qui je suis. » J’enlevais un épi de ses cheveux, avant de passer ma main sur sa joue, sentant sa respiration dans mon cou. « Je dois te protéger de moi. De mon pouvoir. » Les yeux plissés par l’amusement, je laissais le vent meubler mes silences volontaires. J’effleurais sa joue, jusqu’à son menton « tchht. » J’enlevais brutalement la main de son menton pour poser mon index sur ses lèvres. Je levais simultanément la tête vers la lisière de la forêt. Mes mèches de cheveux tombaient dans mes yeux écarquillais qui scrutait le noir. « Tu entends ? » Je lui lançais un regard émerveillé par le silence « La foule ! Elle m’appelle ! » Je la lâchais pour avancer vers les arbres et le silence. Puis je me retournais vers elle en levant les bras aux ciels « Ecoute Mary-Jane! Ils m’appellent ! Ils pensent que je suis un héros ! Parce que j’ai un don! » Je disais ça sur un ton joyeux, je criais presque. J’étais sûr de moi, ça se sentait dans ma voix. Je revenais à grand pas vers elle, mon sourire aux lèvres, les yeux grands ouverts « Mais si je suis un héros, je ne le suis pas pour eux. » Je m’arrêtais sans avoir ralentis avant, devant MJ et je pris son visage entres mes mains, les yeux brillants, aux bords des larmes. « Si je le suis c’est uniquement pour te protéger Mary-Jane, uniquement pour toi ! » Je déposais un baiser sur son front, prenant mon rôle à cœur. Je plantais mes yeux dans les siens. Je pris sa main dans la mienne et je lui montrais en levant nos mains soudés entre nos deux visages « Je serais toujours là quoiqu’il arrive ! » Je levais les yeux vers les étoiles qui reflétaient dans les larmes coincés dans mes yeux « Un grand pouvoir implique de grandes responsabilités… » Puis je fis non de la tête, pinçant mes lèvres, le visage marqué par les sentiments.
Et j’éclatais de rire, relâchant mon souffle que je gardais depuis le début de ma tirade.
Je passais ma main sur mes yeux, en faisant un pas en arrière.
Je me calmais, mon sourire paisible, presque sadique que je portais depuis ce matin se redessinant sur mes lèvres.
Je me penchais, en saluant mon public, la jeune fille, et je pris sa main pour y déposer un baiser. Une fois redressé, je penchais la tête, mes yeux dans les siens. « Je suis toujours là… » Je pris sa main et la serra dans la mienne. Fort. Peut-être trop fort mais je ne voulais plus la lâcher. Je voulais la garder dans ma main.
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MessageSujet: Re: Are we the last living souls? | PV Sélène Are we the last living souls? | PV Sélène  EmptyDim 9 Sep - 22:32



Elle le regardait. Elle le regardait, encore et encore. Jouer à son petit jeu théâtral d'acteur en puissance. Elle aurait dû trouver ça... Triste. Pathétique. Ridicule. Mais au contraire. Au contraire elle se mit à sourire en se relevant difficilement, en le détaillant, en se prenant au jeu, avant un air attristé au visage, jusqu'à ce qu'il arrête, jusqu'à ce qu'il revienne, jusqu'à ce qu'il reprenne sa main entre ses doigts. Penchant la tête sur le côté, elle l'observa longuement. Dans sa tête, quelque chose lui criait de partir en courant, que ce gars était vraiment trop bizarre pour elle. Et puis il y avait autre chose, quelque chose qui brillait dans ses yeux, qui la fascinait, qui la déroutait, qu'elle avait envie de saisir, mais qui lui échappait, inlassablement. C'était une des raisons pour lesquelles elle se plongeait encore et toujours dans ses yeux sombres.


Silencieuse, elle le resta un long moment, savourant chacun de ses mots comme s'il avait s'agit d'une sucrerie glissant dans sa bouche, dans sa gorge. Et puis elle quitta sa contemplation pour lever le nez vers les étoiles. Il ne fallut pas trois minutes pour qu'elle aperçoive une étoile filante, celle ci n'échappa pas à l'éternel habitude, au rituel. N'était-ce pas stupide de faire un vœu quand on ne croit plus en grand chose ? Et pourtant, peut-être était-ce la naïveté de l'enfance qui faisait qu'elle avait encore envie d'y croire un peu. Comme le fait de croire aux fées... Et si dans cette étoile habitait une petite fée, et si chacune des lucioles présence dans ce champs n'était autre que... Elle s'élança à la poursuite des petites créatures étranges peuplant la forêt, resserrant sa main entre ses doigts, non sans l'avoir gratifié d'une petite révérence pour souligner ses talents d'acteurs.


« Je fais le vœu que... »

Elle parlait si bas qu'il n'était pas censé entendre, mais pourtant elle parlait à voix haute, les mots sortaient de sa bouche comme si elle avait été dans une réflexion, seule. A la différence qu'elle ne l'était pas, seule. Et pourtant... Et pourtant, elle continua sa phrase, la chantonnant presque. Depuis quand ne s'était-elle pas sentie aussi légère ? L’allégresse de ses pas se ressentait même dans toute son attitude.


« … Que ce moment dure pour toujours. »

Pourquoi faire un vœu réaliste quand on sait d'office qu'il ne se réalisera pas ? Elle était bien placé pour le savoir. Elle était même sans doute la personne la mieux placé du coin pour le savoir en fait. L'ivresse du moment lui montait à la tête, elle avait des vertiges. Bien différents de ceux que pouvaient lui procurer les visions d’horreur qu'elle avait constamment. Ces vertiges précis étaient... Délicieux. Elle tenta d'attraper une luciole mais celle ci s'échappa, et elle se stoppa subitement pour la regarder voleter un peu plus loin avec un vague sourire, pour finalement se retourner à nouveau vers lui. Lui. Lui qui n'avait pas de nom. Qui n'avait qu'un regard hypnotisant et un sourire motivant. Elle aurait pu le dessiner pendant des heures entières. Elle l'aurait d'ailleurs sûrement fait dès son retour au centre, dès qu'elle serait à nouveau enclavée dans la solitude qui lui était propre. Elle était du genre à repousser les gens, pas volontairement parlant, mais ils lui échappaient, toujours un peu plus. Elle les regardait s'enfuir, mourir, changer. Et... Malgré toute sa volonté, elle n'arrivait jamais à stopper le processus. Alors, lorsqu'elle lâcha à nouveau sa main pour prendre son visage entre ses mains, ce fut d'une voix excessivement sérieuse, malgré son sourire un peu trop tendre, qu'elle murmura :


« Ne change jamais, reste comme tu es. »

Peu de gens pouvaient se vanter de l'avoir vu rire, encore moins d'être à l'origine de son rire, par contre, la liste des gens qui l'avaient fait pleurer était si longue qu'elle avait perdu depuis longtemps le compte. Penchant doucement la tête sur le côté en laissant son sourire s'étirer doucement, elle resta plongée dans la contemplation de son regard. Peut-être essayait-elle de s'imprégner totalement de la couleur de ses yeux, ou de l'exactitude avec laquelle ses mèches de cheveux retombaient sur son visage. Peut-être aussi qu'elle ne le regardait pas vraiment lui mais qu'elle essayait d'atteindre son âme. Ou peut-être encore qu'elle tentait de lui faire passer un message, qu'elle le criait avec ses yeux. Peut-être rien de tout ça. Peut-être aussi tout à la fois. Seuls les étoiles, la lune, les épis de blés et les lucioles auraient pu le deviner, n'est-ce pas ? Ou peut-être lui même était-il capable de percer le secret de son regard de nuit...



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MessageSujet: Re: Are we the last living souls? | PV Sélène Are we the last living souls? | PV Sélène  EmptyLun 10 Sep - 22:56

Enfaite, si ça te tombe dessus, pleure!


Quelle conne.
Pourquoi avait elle dit son vœu à voix haute ? Tout le monde sait que les vœux ne se disent pas pourtant ! Sinon ils ne se réalisent pas. Je collais mon front contre le sien face à la fatalité qu’elle venait de nous imposer. Ses mains tenaient toujours mon visage. Je la fixais dans les yeux. Ses yeux qui la rendaient si vivante. Elle était si vivante contrairement à moi. Moi, j’étais mort. Et j’avais tendance à l’oublier. J’avais tendance à oublier que j’habitais toujours la vie. Pas de changement d’adresse pour moi, la mort me rejette. Elle me laisse ici, dans ce monde si sale ! Même mort, je pouvais encore sentir mon cœur. Là, il me faisait mal. Je lui en voulais de ne pas battre. Bien sûr qu’il battait. Mais on ne l’entendait pas. On ne le sentait pas. Et il ne battait pas assez pour que je puisse avoir à nouveau une date sur mon bras. Alors que je pourrais profiter de chaque jour comme si c’était le dernier. Puisque c’est le délire des vivants ça, souffrir gratuitement. Les gens vivants sont tous maso !

Son sourire alimentait le mien. Ses yeux me parlaient. Me suppliaient. J’imaginais peut-être. Parfois, j’avais tendance à me monter la tête. Alors j’essayais de lire dans ses yeux. J’aurais aimé que des mots s’affichent dans ce bleu ciel pour que je puisse savoir ce qu’ils me disaient exactement. Mais je ne savais pas lire… Alors je me reculais doucement, pour m’éloigner, pour pouvoir voir si je pouvais partir. Juste pour voir. Je réussis à me détacher, sans la quitter des yeux. Je lançais un bref coup d’œil aux arbres. Ils étaient inquiétant, ils riaient de mon sort ! N’importe quoi pouvait se cacher dans la densité de ce bois. Un hurlement se fit entendre, le hurlement d’un animal. Un loup surement. Non. Pour voir, on va rester. Voir si on peut défier le sort des étoiles.
Je n’ai jamais été si heureux d’avoir peur. C’était sans doute qu’une excuse, j’en aurais trouvé une autre si le loup n’avait pas hurlé à ce moment-là. Mais il me fallait une excuse. Mon cœur n’avait beau ne pas battre sous mon t-shirt blanc, mon cerveau était perdu. Il me chuchotait une explication dont je ne comprenais pas bien le sens. Des mots qui m’étaient inconnus, des sentiments que mon cœur n’avait jamais ressenti. Mais j’ignorais ses chuchotements, j’ignorais mon cœur qui aurait dû battre plus vite s’il le pouvait et j’ignorais mon envie de rester là avec elle, main dans la main. Si j’étais là, c’était grâce aux loups. Non, à cause des loups, à cause !

J’essayais comme ça, de me convaincre de « l’à cause de » sans laisser filtrer la moindre émotion sur mon visage, mes mains à nouveaux dans les poches de mon Teddy bleu toujours ouvert. Je relevais les yeux vers elle, oubliant ce grand débat qui hurlait dans ma tête, lui souriant. Pas le sourire qui accrochait mon visage habituellement. C’était différent. C’était pour elle que je souriais. Je fis un pas en arrière. Je trébuchais. Je tombais, me rattrapant par le bras. Je pus me relever sans trop de mal, un petit rire sadique aux lèvres. Je riais beaucoup de moi. Là c’était plus de l’inquiétude. Je levais la manche de mon teddy pour examiner mon bras. Mais la douleur qui me lançait dans le poignet justifiait ce que j’avais redouté.

J’avais un bleu sur le poignet.

Un petit bleu, le genre de blessures qu’un gosse de 8 ans peut se faire dans trop de mal. Je perdu immédiatement mon sourire. Seulement un quart de seconde, Mary-Jane n’aurait pu le remarquer. Je ne voulais pas qu’elle s’inquiète. Non enfaite… j’avais peur qu’elle ne s’inquiète pas. Qu’elle me laisse tomber comme ça. Je fis une révérence théâtrale, avec le geste des poignets, les bras et des chevilles tel un acteur du XIXe. Je me relevais, un sourire bienveillant et je lui tendais la main « Puis-je te raccompagner à Rédemption Mary-Jane ? » Je lui pris la main sans même qu’elle n'aie temps de répondre. Le tout était d’ignorer la douleur. Ignore la douleur. Ignore la crétin ! Mon sourire s’accentua tandis que je me hâtais dans la forêt, la main serrant celle de Mary. De l’autre je rentrais mes ongles dans mes poings, j’étais déjà tombé dans les pommes pour moins que ça. Mais là il n’était pas question de tomber dans quoique ce soit. Je ne pris même pas le temps d’avoir peur du noir de la forêt, je serais la main que je traine derrière si moi que j’avais peur de la briser. Je me hâtais, lançant quelques regards à mon bleu qui me faisait si mal. Etre mort et hémophile, n’est-ce pas un comble ? Clairement. Je ne me retournais pas, je n’osais pas la regarder dans les yeux, le front plisser, les yeux brillants par la douleur qui vibrait dans tout mon corps.

Arrivé à l’entrée de Rédemption, j’expirais un grand coup avant de me retourner vers la brune, un sourire aux lèvres. « A bientôt ! » Ma main tremblait de douleur. Pas seulement de douleur physique. De douleur de devoir la laisser là après un « à bientôt » Un simple « A plus. » qui n’exprimait rien si ce n’était la hâte. Mais je n’avais plus vraiment le choix. Mes jambes ne me portaient plus. Je lâchais sa main, sans la regarder dans les yeux, et je m’éloignais vers Birdsall. Dès que j’eus le dos tourné, mon sourire s’effaça, je tins mon poignet. Je respirais lentement, marcher devenait insupportable. Il fallait que j’aille à l’hôpital.
Seulement « A bientôt! »…
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Dernière édition par Pan P. Romanov le Lun 10 Sep - 23:00, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Are we the last living souls? | PV Sélène Are we the last living souls? | PV Sélène  EmptyLun 10 Sep - 22:59


Moi j’pleure pas.


Je regardais le soleil filtrer derrières les nuages épais. Ils annonçaient l’orage. Dans le champ de blé fraichement coupé, ce champ n’était plus qu’une prairie d’herbes sauvage et de fleurs sauvages qui avaient survécus à l’attaque des insecticides… Des erreurs de la nature, des mutantes. Assis en tailleur du champ, le dos légèrement courbé, les bras sur les genoux, je jouais avec les pétales d’une fleur en attendant la pluie. Enfin non, ce n’était pas tellement la pluie que j’attendais.

Je portais un pantalon beige et mon teddy bien qu’il faisait chaud. C’était un blouson que j’aimais beaucoup. Beaucoup au point de le mettre un jour de beau temps et de chaleur. Un jour comme celui-ci.

Il y a une semaine encore, j’étais dans ce champ avec ce mec teddy. Mais cette fois-ci, mon teddy ne m’importait que très peu. Et cette fille, cette inconnue, elle ne m’était pas sortie de l’esprit de la semaine. Je ne comprenais pas pourquoi, je ne savais pas. Je refusais encore d’écouter ma raison me criait la réponse, non ce n’était pas ça. Je suis mort bordel, mort ! C’est plus de mon âge ces conneries.

Je lançais un regard au ciel puis je sorti de ma poche mon mp3 et mes écouteurs.
Ceci était bien la seule chose que je ne regrettais pas du XXe siècle ! Le XXe siècle était plus agréable à vivre, plus simple ! On pouvait signer par une croix, beaucoup étaient illettrés. Si on était atteint d’une grave maladie, on nous tuait, au moins c’était radical. On pissait n’importe où, on buvait n’importe quoi, on couchait avec n’importe qui… Maintenant, c’est différent. Maintenant les gens savent lire, écrire. Ils ont une signature unique qu’on ne peut lire ni reconnaitre. Ils soignent les cancers et un homme qui urine dans la rue est un délinquant, un homme qui bois est un alcoolique, et je ne parle pas des femmes qui couchent avec n’importe qui…
Mais au XXe siècle, il n’y avait pas de mp3 et ça, ça c’était quelque chose de non regrettable ! Je mis le volume au maximum. « Roxanne. » Je chuchotais. Je pensais à Mary-Jane. Je ne savais même pas son nom. J’étais pathétique. Je savais même pas ce que je foutais ici dans un ancien champ de blé. Elle t’a déjà oublié, mon vieux, c’est certain. Pourquoi toi tu l’oublies pas ? Pourquoi je l’oublierais? Pourquoi j’oublierais la chaleur de sa peau, la douceur de sa main, l’infini de ses yeux? Pourquoi j’oublierais l’intensité de ses cheveux? Le calme de sa voix et la pureté de son sourire? Nan, je veux pas oublier. Toute la semaine, j’ai essayé de ne pas oublier la netteté de mon souvenir. J’étais content de l’avoir visualise mentalement tant que j’ai pu. Mais là je voulais la revoir. Pas en souvenir en vrai. Je ne suis qu’un gamin qui fait un caprice. Je ne sais pas ce que je lui dirais. Je n’ai rien à lui dire après tout. Qu’est-ce que je fais là , il va pleuvoir!

« You don't have to put on the red light. Those days are over. You don't have to sell your body to the night!» Je ne chuchotais plus. Je ne savais pas chuchoter pour une chanson. Pris au jeu, je me levais en fermant les yeux. « Roxaaaaaanne. » Je fronçais les sourcils en faisant des gestes bizarres. On aurait dit un chanteur des années 50. Enfin non. On aurait dit une mauvaise parodie d’un chanteur des années 50 ! « You don't have to wear that dress tonight! Walk the streets for money, you don't care if it's wrong or if it's right!!! » Je me mordais les lèvres en faisant de la air guitare. De ma main droite, je pinçais les cordes imaginaires, de l’autre je grattais en sautant de tous les côtés. En avant, en arrière. Mais je butai sur quelque chose. Enfin sur quelqu’un. La violence du choc fit tomber mes écouteurs et j’arrêtais de… De faire ce qui pouvait ressembler à une danse en fixant la personne que j’avais poussé, sourire aux lèvres, ne rougissant même pas de l’humiliation.
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Sélène Utreuil
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MessageSujet: Re: Are we the last living souls? | PV Sélène Are we the last living souls? | PV Sélène  EmptyMer 12 Sep - 8:16



Des heures. Cela faisait des heures entières qu'elle était assise dans le réfectoire, vide, avec un bouquin dont elle n'avait pas tourné les pages depuis quarante-cinq bonnes minutes. Le coin obscur dans lequel elle se trouvait était tellement coupé de l'extérieur et son esprit tellement clos sur un seul souvenir qu'elle en avait perdu la notion du temps. Quelle étrange sensation... Celle qu'un simple souvenir capturé dans une bulle fragile dans sa tête puisse créer un sentiment d'éternité, et d'appartenance. Après ces heures passées figée avec un regard vide et des gestes arrêtés, une personne entrant dans la salle aurait aisément pu penser que le temps s'était suspendu., surtout dans un endroit tel que Rédemption. De plus, la jeune femme respirait à peine et ses battements de cœur étaient quasiment... non... étaient la seule chose perceptible. Rapides. Puissants. En manque d'une drogue irraisonnable. Un sourire, ou plutôt un regard dont elle n'arrivait pas à se lasser. Quand on savait que son carnet de dessin était peuplé de son inconnu mystérieux...


Elle était resté des heures là. Et pourtant, d'un coup, elle se redressa, d'un coup elle se remis à vivre, d'un coup elle inspira profondément pour expirer de la même façon et se mit sur ses pieds. Ses jambes tremblaient. Malgré tout, elle se mit à courir. Elle courrait tellement vite à travers le pensionnat qu'elle manqua de se prendre des murs, et de tomber plusieurs fois, cependant, malgré tout, elle arriva, hors d'haleine en plein milieu de la forêt. Sa forêt. Elle était sûre de ne pas se perdre, par contre, elle commençait à changer d'avis. Une fois qu'elle serait arrivée là bas, quelle chance pour qu'il s'y trouve aussi ? Quelle chance pour que même dans l'éventualité où il s'y trouve, il se rappelle d'elle ? Aucune bien sûr aucune. Et pourtant... Encore une fois, son cœur battait tellement vite qu'elle avait du mal à respirer, cependant, elle finit par débarquer dans la clairière, elle finit par s'approcher, par entrevoir sa silhouette malgré le soleil qui tapait si fort, qui lui brûlait les yeux, les irradiant un peu plus de beauté.


Sa culpabilité et ses doutes grandissaient encore dans son esprit. Après quelques secondes passées à reprendre son souffle en l'observant de loin, elle arrêta de respirer. Qu'était-elle réellement en train de faire ? S'enticher doucement d'un inconnu ? Certes, elle n'avait plus de compte à rendre à personne, et pourtant son cœur passait son temps à saigner. Mais c'était un peu comme si tout à coup le monde avait été différent à cet endroit précis, comme si ça avait été une autre réalité, dans laquelle elle aurait enfin eut le droit d'être heureuse. De longues minutes passèrent où elle tenta de se remémorer tous les sentiments qu'elle avait pu ressentir sans sa courte – mais néanmoins bien remplie – vie. Il ne s'agissait pas seulement de se faire du mal en se rappellant de toutes les choses négatives mais il s'agissait de déterminer ce qu'elle devait faire.


Alors qu'elle était à fond dans ses réflexion, il vint la bousculer sans qu'elle ne le voit arriver même si elle ne se laissa pas choir sous la surprise, cela eut tout de même pour effet d'effacer tout le reste. Sa quête de l'apparence du bonheur se stoppa aussi rapidement qu'elle avait commencé. Elle savait pertinemment que ce n'était pas la forme qui comptait, mais c'était le fond. S'en suivit un regard particulièrement long et intense. Quoi que sa raison décide, son cœur finissait toujours par aller contre cette décision. Elle commençait à s'y faire, ça n'avait rien de nouveau. L'observant longuement, elle finit par pencher doucement la tête sur le côté. Elle n'en revenait pas...


Sélène l'avait regardé sautiller comme s'il avait s'agit de quelqu'un d'autre, de quelqu'un d'autre que lui. Pas quelqu'un en particulier, juste qu'elle songeait qu'il était impossible qu'il soit là, à cet endroit, alors qu'elle avait décidé d'y courir aussi. Mais pourtant, elle savait qu'il s'agissait bien là de la réalité. Et le genre de réalité qui n'avait rien à voir avec le destin, elle savait qu'il serait là. Elle l'avait vu, son pouvoir, tout ça, vous savez. Lorsqu'il se retourna pour l'observer, elle eut envie de regarder le ciel, de détailler les nuages et de se dire qu'il valait mieux ne pas trainer ici, qu'il vaudrait mieux rentrer et se mettre au chaud, continuer le bouquin dont elle ne savait même plus le titre, mais son regard resta accroché au sien. Impossible de faire un mouvement. Impossible de dire un mot. Elle était silencieuse, puis finalement, son sourire fini par à nouveau sourire sur ses lèvres comme il l'avait fait, une semaine plus tôt...


« Tu n'as pas de mission spéciale pour sauver le monde aujourd'hui ? »

Elle voulu s'enterrer dès qu'elle eut lâché la phrase de son ton très sérieux. Elle disait n'importe quoi, et le pire dans l'histoire c'est qu'elle n'appréhendait même pas sa réaction. La brune ne mourrait d'envie que d'une chose – ou presque – pouvoir le serrer dans ses bras et réaliser qu'il était réellement là, qu'elle n'avait pas une vision, une hallucination ou quelque chose du genre qui aurait été poussé par son désir ardent d'enfin le revoir.



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Pan P. Romanov
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MessageSujet: Re: Are we the last living souls? | PV Sélène Are we the last living souls? | PV Sélène  EmptyJeu 13 Sep - 21:27


Ne pleure pas non plus.S'il te plait.




Elle était là. J’avais envie de sauter de joie. Mais je ne le fis pas. Il aurait fallu que je lui explique pourquoi je sautais de joie. Il aurait fallu que j’accepte cette fatalité. Et je ne suis pas du genre à accepter ce qu’on me donne sans raison. Surtout pas les sentiments. « Tu n’as de mission spéciale pour sauver le monde aujourd’hui ? » Mon sourire s’agrandit. Pas seulement sur mes lèvres mais dans mes yeux aussi. Cette fille elle m’a définitivement prit. Je descendrais sur terre pour elle s’il le fallait. J’aimerais tellement être vivant ! Pour qu’elle entende mon cœur battre. Pour que je puisse avoir le même âge qu’elle. Pas que l’âge me gênait. Mais comment dire à une jeune fille de 17 ans que moi j’en ai 106 ? On ne peut pas le dire, c’est aussi con que ça. On ne dit pas ce genre de choses pour attirer les filles ! On ne dit pas qu’on est vieux. Très vieux. Trop vieux, c’est pire que de la pédophilie à ce train-là… Mais lorsque je passe devant un miroir, j’ai le même âge qu’elles. Et je ne suis attiré que par les gens de mon âge. De l’âge que je fais plutôt. On me dit que ma mentalité est celle d’un gamin. A vraie dire, je n’ai jamais voulu grandir… Je n’ai jamais eu idée de grandir, dès mon plus jeune âge, on m’a dit que j’allais mourir avant de pouvoir devenir adulte. Alors pourquoi vouloir grandir si on n’allait jamais atteindre l’âge de raison et de maturité ? Pourquoi l’âge devrait-il nous définir alors que notre corps et notre pensée à un âge tout autre ? C’était d’une logique ridicule.

Je penchais la tête. Depuis toujours, je n’avais cherché à comprendre. La curiosité ne m’atteignait aucunement. Alors je ne comprenais pas. Je ne comprenais pas la vie, je ne comprenais pas l’humanité, je ne comprenais pas l’amour… Je ne dis pas qu’en 106 ans je ne suis jamais tombé amoureux. Si, j’ai été amoureux. Ça n’a jamais marché. Comment on fait pour qu’un couple marche quand la promesse de s’aimer jusqu’à ce que la mort nous sépare ne peut tenir ? Quand je sais lorsque la personne que j’aime va mourir ? Quand moi je sais que je ne la rejoindrais jamais plus loin que la vie, à cause de cette putain de barrière qui m’empêche d’aller ailleurs qu’ici. Prisonnier de la vie.

J’avais lu dans ses yeux. Oh, elle l’avait caché mais j’avais pu le lire avant que ses yeux ne se bloquent. Elle avait peur. Mais peur de quoi ? Peur de moi ? Des sentiments qu’elle avait pour moi ? Est-ce qu’elle en a ? Qu’est ce qui affirme qu’elle en a ? Le regard suppliant de la semaine dernière ? Mais ce regard n’est plus d’actualité pourtant !
Et c’est alors que le temps me parut long. Ça ne faisait qu’une semaine que je ne l’avais pas vu ? Je finis par rire. Tout se bousculait dans ma tête comme si mon cerveau venait de se reconnecter après une longue, très longue période de sommeil ! Je voulais tout oublier, faire le vide. Ce que je fis. Et dans ma tête régnait à nouveau le silence. Ce silence si doux si léger, brisé seulement par cette voix qui me criait, me hurlait de l’embrasser-

Et là. Là. Là j’aurais dû l’embrasser. Là, à cet instant. Mais avant même que l’idée ne traverse l’esprit mon esprit long à la détente, une trombe d’eau tomba du ciel. Je levais la tête vers la beauté de la pluie qui me faisait les yeux. A peine m’habituais-je à l’eau froide sur mon visage que je me fis attaquer par une horde de grêles sans pitié. Immédiatement, je lançais un regard à Mary-Jane. Un regard paisible, blasé, maudissant le temps mais pas le présent. Je la pris par le poignet malgré ses innombrables bracelets et je commençais à la trainer vers la forêt dense, hâtif. « Aujourd’hui, je te sauve toi. » C’était ironique. « Drôle ». Mais j’avais dit cette phrase avec le plus grand des sérieux. Je la sauvais elle. Elle et personne d’autre. Parce qu’il n’y a qu’elle qui valait vraiment la peine d’être sauvée.

Après avoir passé les premiers arbres, je m’arrêtais pour me retourner, pour vérifier si elle était bien là. Tu la tiens idiot, elle est là avec toi. Le sourire inscrit sur mon visage. Je finis par la lâcher, évitant timidement son regard. C’était stupide certes. Mes cheveux mouillés gouttelait sur mon visage. Mes vêtements tout aussi trempé semblaient plus foncés mais mon t-shirt protégé par mon blouson était encore sec et agréable. Quant à elle, elle était toujours aussi jolie que dans mes souvenirs. Même trempée. Je secouais la tête ; que c’était affreux de se sentir absorbé par une personne. Pour moi, m’attacher à un homme c’était comme tomber amoureux d’un homme en phase terminal d’un cancer douloureux. Sauf que ce n’était pas un cancer mais une vie. Et que je n’étais pas amoureux bordel. Je ne peux pas l’être. Pas de quelqu’un que je ne connaissais pas.

Je m’adossais à un arbre la tête posé en arrière les mains dans les poches, les yeux grands ouverts. L’amour ça n’existe pas. L’amour ça n’existe pas. L’amour ça n’existe pas. Le père-noël c’est une invention coca-cola et l’amour ça n’existe pas !
« Ça va ? » Ma voix était sans doute aussi lourde et pesante que le silence que je venais de rompre mais tant pis. Comme ça elle pourra me répondre. Elle pourra me parler et je pourrais entendre sa voix. Parce que je ne dirais rien de plus. Mais ce que la voix peut cacher, le regard le livre comme dirait Bernanos. Et mon regard me trahissait. Il me livrait et c’était ce pourquoi je regardais l’horizon sur le côté plutôt que ses magnifiques yeux océans. Je ne voulais pas être livré, soumis au sentiment qui frappait dans ma poitrine, me faisant presque mal. Tandis que le gosse que j’étais continuer de regarder la lumière qui filtrait lentement de la prairie. Tandis que la pluie tapait sur le feuillage mais ne nous atteignait pas. Et le bruit n’atteignait plus mes oreilles. Je voulais juste oublier ce rythme affreux qui tapait dans ma poitrine.

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MessageSujet: Re: Are we the last living souls? | PV Sélène Are we the last living souls? | PV Sélène  EmptyJeu 13 Sep - 22:33



La pluie. De fines gouttes d'eau. Et puis grêle, rien de plus que de l'eau gelée. Et pourtant, elles glissaient sur elle, elles lui tombaient dessus comme si elles avaient voulu la transpercer, briser la chose fragile dans sa poitrine. Elle était incapable. Incapable de s'en empêcher, incapable de laisser la culpabilité l'emporter sur l'évidence. Lors qu'il la mit à l'abri, elle se planta devant lui, malgré le fait qu'il ne la regardait pas, elle posa doucement ses mains sur ses joues pour attirer son regard, pour attirer son souffle faible. Quelques mots qui tournaient en boucle dans sa tête, une sorte d'avertissement de sa raison, mais elle l'ignorait, elle l'ignorait avec un tel acharnement qu'elle finirait par ne simplement plus l'entendre. Et son cœur se battait de plus belle.


Regarde comme le soleil brille, regarde comme il brûle. Je ne le vois pas. Il est derrière les nuages. Comment sais-tu qu'il brille alors ? Ce n'est pas parce que tu ne le vois pas qu'il n'est pas là. Où veux-tu en venir ? Regarde toute au fond de toi. Tout au fond de ton âme, la réponse est tellement simple, mais tu te la dissimule pour te protéger. Accepte de ne pas être en mesure de pouvoir y arriver seule, de ne pas tout voir. Accepte ce qu'il t'arrive. Je ne sais pas.


Elle planta son regard dans le sien pendant un temps qui lui parut être une éternité mais qui en réalité fut assez court, avant qu'elle fasse un pas en arrière et qu'elle laisse retomber ses bras, lui rendant sa liberté, toute sa liberté de faire ses propres choix. Elle baissa les yeux pour observer le sol. Avant de simplement les fermer. Mais finalement, encore un moment après, elle murmura, d'une voix totalement indescriptible entre le positif et le négatif, oscillant entre chaque possibilité, jouant avec chaque extrême …


« Je veux être sauvée. Je l'ai jamais acceptée jusque là mais... »

Après s'être rendue compte qu'elle venait peut-être de briser ce qu'il restait de magie dans le moment, elle sentit ses lèvres trembler, mais elle resta forte, elle serra les poings pour relever les yeux et le dévisager. C'était le moment où jamais de laisser exploser ce qui se terrait en elle. A la place de cela, elle garda tout son calme et réprima le tremblement de son poignet droit ou les bracelets cliquetaient.


« Je sais que je ne te connais pas mais... Je veux pas que tu sortes de ma vie. »

Elle eut envie de courir, de s'échapper, d'aller s'enterrer plus loin, de céder à ses pulsions d’autodestructrice en puissance, mais non. Ses jambes refusèrent de bouger, à croire que tout son corps s'était ligué avec son cœur. Et que sa raison avait décidé de jeter l'éponge et d'aller s’exiler plus loin. Elle inspira, se rendant à l'évidence qu'il faudrait bien continuer, et que continuer lui permettrait peut-être d'atténuer ce qu'elle avait lâché sans réfléchir. Mais dans ce genre de situation, elle avait décidé de ne pas réfléchir. Ou de ne plus réfléchir plutôt, c'était plus exact. Elle passait son temps à décortiquer chaque situation et culpabiliser ou psychoter sur tout et n'importe quoi. Alors maintenant, il était temps d'arrêter ça, et de laisser son cœur la porter. Malgré les désastres que ça pourrait produire. Tant pis.


« Je comprendrais que tu me dises d'aller voir ailleurs si t'y es, mais... Cette semaine a été si longue et je... »

Sa phrase s'arrêta d'un coup, son cœur était en train de se frotter les tempes avec un air désespéré. Rien de moins que ça. Le moins qu'on pouvait dire c'était que oui, c'était bel et bien un désastre. Elle essayait de lutter pourtant ! Elle avait essayé de repousser ce sentiment si fort, si fort pendant qu'il en était encore temps, mais il était encore temps, justement, non ? Si. Si bien sûr. Il suffisait qu'il lui dise clairement que c'était pas possible, qu'elle se plantait carrément, elle aurait souffert un moment mais elle aurait fini par se relever, comme elle l'avait fait à chaque fois. Mais l'espoir, plus grand poison humain, avait prit sa place au milieu de cette relation obscure. Elle espérait si fort que ce qu'elle ressente soit réciproque. Autant qu'elle espérait ressentir réellement quelque chose. Et c'est facile de dire « je t'aime, mais seulement si tu m'aimes aussi ! », seulement, ça ne marche pas comme ça. Pas du tout même. Allez Sélène, reprends toi, regarde le, n'aies pas trop l'air de le supplier de tomber sous ton absence de charme, reste sérieuse, ne te mets pas à pleurer comme une enfant capricieuse et sois patiente, surtout sois patiente...



* * *

The world is on fire and no one can save me but you.
It's strange what desire will make foolish people do...
I'd never dream that I'd meet somebody like you.
I'ld never dream that I'd lose somebody like you.

No I don't want to fall in love...



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MessageSujet: Re: Are we the last living souls? | PV Sélène Are we the last living souls? | PV Sélène  EmptyVen 14 Sep - 23:26

Titre du sujet
Prénom 1 & Prénom 2

Il faut laisser planer le mystère...



Lorsque ses mains touchèrent ma joue, je sentie un frisson parcourir ma colonne vertébrale. Elle m’obligea à la regarder mais je regardais au-dessus d’elle. Tout sauf croiser son regard. Puis elle me lâcha. Me faisant prisonnier. Prisonnier d’elle. Et je ne voulais pas y croire. Je ne voulais pas voir la clé de la cage dans ses yeux. J’avais peur que ce ne soit qu’un leurre, qu’il n’y ait aucune clé. « Je veux être sauvée. Je ne l’ai jamais acceptée jusque-là mais… » alors que je fixais l’horizon, je me retournais vers elle. Mais cette fois, c’était à elle de m’éviter du regard. Elle regardait ses pieds comme une enfant qui allait avouer une connerie. Je me surpris à espérer que ça connerie n’était autre que… Le bruit de ses bracelets attira mon regard. Ses bracelets qui faisaient tant de bruits. Ils en cachaient un secret. Un secret que j’avais peur de connaitre. Pourquoi tremblait-elle ? J’aimais pas la voir faiblir. J’avais envie de la prendre dans mes bras… J’espérais qu’elle tremble de froid et non de faiblesse. Elle ne finit pas sa phrase. Mais trop tard. La fin de cette phrase inachevée me restait en travers de la gorge tandis que je cherchais le point final dans ses yeux. Mais je ne le trouvais pas. Fallait apprendre à lire mon vieux.

Je refermais la bouche, me redressant. Mon sourire en coin avait réapparu sur mes lèvres et dans mes yeux. J’enlevais mon Teddy sans penser au mp3 qui était à l’intérieur d’une des poches et je m’approchais d’elle pour lui mettre autour des bras. Il ne faisait pas froid. Mais nous étions mouillés. Et puis j’avais toujours rêvé de passer ma veste à une fille. J’avais vu ça dans les films et l’acteur avait toujours une façon de le faire assez chic. Je faisais de même. Et je me sentis comme l’acteur dans ce film… Les sentiments qui heurtaient ma poitrine en plus. Je déposais un baiser sur sa joue avant de me reculer. Cette fois-ci ce n’était pas pour faire comme à la TV. C’était parce que j’en avais envie. J’avais envie de l’embrasser et ma conscience se déchirait la voix à me pousser. Mais devant elle, je me sentais comme un enfant qui n’avait encore jamais tenu la main d’une fille. Tout semblait nouveau. Tout était aussi agréable et surprenant que la première fois ! Elle était aussi belle que la fille que j’ai aimée pour la première fois. Peut-être plus. Je n’étais pas objectif.

Mon sourire s’agrandit. On ne voyait plus mes yeux. J’étais penché, mes cheveux atteignaient presque mon nez. Mais ça ne me dérangeait pas. Rien ne me dérangeait, j’avais envie de vivre ce moment encore et encore, une infinitude de fois. Et c’était presque possible. Oubliant le détail qu’elle… Elle n’avait pas l’infini devant elle. Elle l’avait dans ses yeux. C’est tout. J’aurais préféré l’avoir dans mes yeux que devant moi. C’est plus facile de vivre au jour le jour lorsqu’on sait qu’un jour sera le dernier. Pas que j’avais du mal. Plutôt que je ne pouvais m’empêcher de penser, lorsque je m’attachais à quelqu’un, qu’un jour cette personne ne sera plus là à mes côtés. Cette personne va vieillir, murir, changer. Et moi je resterais ce même gamin aux cheveux blonds qui retombaient sur les yeux. Jamais personne n’aime pour toujours les gens qui ne changent pas. L’amour ça n’existe pas me répétais-je infiniment, espérant y croire. Mais je n’y croirais pas… Pas après ce qu’elle m’avait dit. Pourquoi voulais-je refouler mes sentiments ? Pour éviter de souffrir ? Et ce serait-elle qui souffrirait ! Pas bête. Bien tenté mais ça ne prend pas. Ce n’est pas un argument suffisant pour me faire partir. Parce que mes jambes ne bougeaient plus, et j’étais là, en t-shirt devant elle sans savoir quoi dire. Parfois le silence dit les choses à la place. Mais on peut mal l’interprété. Il fallait que je le romps, que je l’empêche de mal interprété ce silence qui devenait bizarre. Et cette forêt qui nous encerclait, nous emprisonnait. Nos pensées rebondissaient sur les arbres et ceux-ci se moquaient du sort auquel nous, humains, étions conjurés. L’amour, tsss, qu’est-ce que cela ? L’amour c’est idiot, ça sert à quoi ? A rien, à absolument rien. Ne me donnez pas une définition précise de ce qu’est l’amour, elle sera fausse.

Alors j’eu un flash. Comme si d’un coup, la réponse était évidente !
Je n’avais qu’à lui donner un peu de mon bonheur ! La rendre heureuse, la faire sourire. Alors j’y gagnerais son rire et elle y gagnera le sourire. Et on sera ensemble.
Evidente oui, mais pas si simple. Comment fait-on pour rendre quelqu’un heureux ? « Tiens, voilà un peu de mon bonheur, amuse toi ! » ? Non. Certainement pas.
Mon instinct reprit le dessus, j’avais trop réfléchis cette dernière semaine. Ce n’était pas à mon habitude et mes neurones commençaient à fatiguer. Et mon instinct lui, ne fatiguait jamais. Il était toujours là, même s’il me conduisait parfois à l’erreur.

Je la pris dans mes bras. Pour la première fois depuis qu’on se connaissait nous avions un vrai contact, quelque chose de réel. On pouvait dire « Je l’ai pris dans mes bras », on pouvait le crier. Et pas faire remarquer qu’on s’était pris la main… Quelques minutes tout au plus. Je la pris dans mes bras et je pouvais sentir l’odeur de ses cheveux mouillés. Son parfum, son savon mélangé à mon odeur qu’elle portait sur mon blouson. Cela me faisait un bien fou, j’étais rassuré, j’étais là, avec elle. Nous étions là ! Il y avait un nous. Mais j’avais peur. Peur qu’elle me rejette, change d’avis. Et pour ça je n’écoutais pas mon cœur qui me disait de goûter à ses lèvres. Je ne voulais rien précipiter, seulement la prendre dans mes bras et rien d’autre. La voir sourire, la voir rire, et ce à jamais. A jamais jusqu’à que je ne la fasse plus sourire. Elle pourra alors partir. Elle en a le droit après tout.

« Je serais toujours là pour toi. Aussi longtemps que tu ais besoin d’être sauvée. » Pas au-delà. Au-delà, elle aura changé, muri. Elle ne voudra plus de moi. Mais elle sera sauvée. Je ne devais pas lui dire, je ne devais pas lui dire à propos de mon pouvoir. Je devais me taire. « Je suis là… » Je le chuchotais. Mais j’en étais fier. Oui, j’étais là, là avec elle. Elle, cette fille dont je ne connaissais toujours pas le nom.
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Sélène Utreuil
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MessageSujet: Re: Are we the last living souls? | PV Sélène Are we the last living souls? | PV Sélène  EmptyDim 16 Sep - 17:36



Donner un peu de son bonheur. Quelle idée utopique... Une idée qui, à vrai dire, ne lui serait même pas venue à l'esprit. C'était typiquement le genre de choses qu'elle se refusait de croire, qu'elle s'était toujours refusé de croire, alors que faire maintenant ? Il fallait dire que tout l'amas de résolution qu'elle s'était fixé semblait s'envoler en poussière en même temps que la principale et la plus solide : ne plus faire confiance aux gens. Et particulièrement aux hommes. Après le drame d'Aaron, et après ses sentiments incontrôlés et destructeurs pour Starlight, elle avait bien comprit que retomber amoureuse avait été proscrit de son vocabulaire par sa chère petite conscience. Seulement, une fois de plus, il y avait la voix du cœur qui venait gentiment lui répéter « Jamais deux sans trois ma petite Sélène », dieu qu'elle avait raison, et dieu que c'était devenu un chose particulièrement agaçante. Encore une fois, c'était toujours la loi du plus fort, il se trouvait que dans cette lutte entre deux opposés de même force, personne ne gagnait, et elle continuait à souffrir, d'une douleur indéfinissable qui finirait sans doute par la déchirer.


Cependant. Au milieu de ce tableau plein de foudre et de négativité sans nom, dans ce tableau qu'elle n'arrivait toujours pas à accepter, il y avait cette tache de lumière. Éblouissante. Lui. Quand il la prit sans ses bras, l'entourant de sa veste, elle sentit son cœur s'arrêter pour repartir de plus belle, pour repartir un peu plus vite qu'il avait pu le faire, comme s'il tentait de guérir les blessures du passé. Tant de mots si beaux, tant de poésie pour un contact ? Oh oui. Il en fallait bien autant. Contact qui fut cependant de courte durée étant donné qu'elle le sentit lui échapper. Il se recula et elle n'eut même pas le temps de lui dire. De le remercier. De le retenir. De lui faire des promesses et de vivre. Elle n'eut le temps de rien faire puisqu'avant qu'elle ne se rende compte, il avait disparu. Il s'était sans doute enfuit entre les arbres de la forêt. S'il ne lui avait pas parlé, elle aurait juré que c'était une illusion, que la réciprocité de ses sentiments fous n'étaient qu'un fantasme personnel. Mais il lui restait sa veste. Son parfum. Son regard et son sourire.


Elle enfila la veste sur ses épaules, avec autant de douceur que si ça avait été un objet de cristal, mais le vêtement en avait la préciosité à ses yeux. Suite à quelques minutes à rester contre un tronc d'arbre à observer la pluie tomber et à serrer la veste contre elle, elle finit par tourner les talons pour rejoindre le centre, la pluie commençait tout juste à se calmer et ça la rassurait grandement. Même s'il était partit sans rien dire, même si son contact lui manquait déjà, elle ne lui en voulait. Elle savait qu'elle avait fait le bon choix. Qu'il était le bon choix. Et inconsciemment, elle savait aussi que dès à présent, plus rien ne la ferait changer d'avis. C'était comme si, dans sa tête, il y avait eut un énorme déclic qui lui avait fait comprendre que oui, c'était lui, et personne d'autre. Comme si ce genre de pensée avait une fâcheuse tendance à détruire toutes les autres personnes de son esprit. Elle avait besoin de s'ancrer à quelqu'un pour ne pas sombrer dans la douleur et laisser naître une certaine forme de folie qui resterait peut-être sage un certain temps... Son pouvoir déraillait complétement pour une seule et bonne – même si tragique – raison. Sa descendance s'était sacrifié pour qu'elle vive. Mais c'était aussi une bonne, une magnifique leçon de vie. Elle avait apprit le sacrifice, l'importance d'un choix, l'importance de chaque individu. Car cette petite fille, avant même de naître, avait sans doute fait basculer la balance du tout au tout...


L'espoir avait de nouveau sa place parmi les vivants, et les morts retournaient à leur place de morts. Il fallait aller de l'avant, il fallait se remettre à sourire et aimer, c'était sans doute les armes les plus solides que pouvaient avoir les individus les uns avec les autres. Mais avant tout, surtout, il fallait qu'elle le retrouve, ou qu'elle se laisse retrouver, et qu'elle lui dise. Qui elle était. La vérité. Toute la vérité. Pour fonder une relation, le plus important n'est-il pas la confiance totale en l'autre ? Elle avait confiance en lui. Même sans savoir il était, elle ne l'obligerait jamais à lui en dire plus, elle n'avait pas besoin de savoir le passé lorsqu'elle pouvait connaître le futur... Elle avait besoin qu'il la regarde, de ce regard qui veut dire « je te connais, mais j'accepte ce que tu es et je t'aime. » Parce que oui, ça ne faisait même plus l'ombre d'un doute, elle était tombée terriblement amoureuse de lui.



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