Connaissez vous cette sensation ? Celle que l'on ressent lorsqu'on pratique d'un certain instrument et que l'on joue une musique familière, la faisant pour la première fois résonner tout comme l'original, les merveilleux contours de la perfection au commandes de votre propre corps ? C'était exactement ce qu'Alaric ressentait en ce moment. Il n'avait eu l'occasion d'écouter cette musique que rarement, sans parler du fait qu'elle était à l'origine faite pour être jouer au piano et pourtant, en se basant sur ses simples souvenirs et mu par une simple impulsion, il venait de retranscrire l'ouvre par le biais de la guitare qu'il tenait dans les mains. Il n'avait même pas à y penser. Le jeune homme fermait simplement les yeux, se passer la musique dans sa tête et ses doigts se mettaient au travail, dansants majestueusement sur le manche d'une part tandis que de l'autre ils semblaient caresser délicatement les cordes de l'instrument.

La dernière note retentit et son écho persista pendant plusieurs secondes dans les couloirs vides de Rédemption. Vide, ou presque. Une jeune femme aux cheveux de la même couleur "aile-de-corbeau" que lui et vêtu d'une robe indigo en soie épousant de très près ses généreuses formes vint s'asseoir près de lui sur une marche de l'escalier menant du premier au deuxième étage du pensionnat. Elle tenait dans la main un violon et son archet. Si ce n'était pour l'absence total de couleur de sa peau, ne laissant aucun doute quant à son identité, elle aurait sans aucun problème se faire passer pour une humaine. Une humaine ... C'est quelque chose qui avait paru impossible la première fois que Skorya lui était apparu mais qui devenait maintenant de plus en plus évident. Ses formes se faisaient de plus en plus réel, d'où le besoin de s'habiller, son caractère se faisait lui aussi plus indépendant et même sa façon de parler se détachait du "nous" qu'elle avait l'habitude d'utiliser, faisant ainsi référence aux Ténèbres en général, en faveur d'un "je" plus personnel.

« L'orchestre est prêt Alaric. On n'attend plus que toi. »

Le jeune Lord tourna la tête vers Skorya et sourit d'un sourire qui était plein de sens. Envers quelqu'un d'autre il aurait sans aucun doute ressentit le besoin d'utiliser des mots, mais il avait devant lui l'une des seules personnes au monde qui savait tout sur lui. Absolument tout. Oh, il y avait bien quelques personnes qui le connaissaient très bien comme Alarya ou Mardy. Mais le fait est qu'elles ne pourraient jamais atteindre le même niveau que Skorya car, contrairement à elle, sa cousine et sa meilleure amie ne se trouvaient pas quasiment en permanence à l'intérieur de sa tête. Sa présence pendant ces dernières années c'était faite de plus en plus importante pour lui et il en était arrivé à un point où la vie sans elle n'était pas une éventualité envisageable. Elle était plus qu'une âme soeur. Elle était devenue, littéralement, son âme.

Alaric se leva, plaça la guitare en bandoulière dans son dos et pris le temps de soulever son fedora, passer une main dans ses cheveux et remettre le couvre chef en place. La ponctualité est une chose, la présentation une autre. Heureusement Alaric était pointilleux pour ces deux aspects et avait prévu largement assez de temps pour arriver à son rendez-vous à temps sans être en retard à cause d'un imprévu. Prévoir les imprévus ... un paradoxe en somme mais c'était également l'une des premières choses qu'on avait appris à Alaric dès le moment où il avait été nommé héritier du clan. Il se rappelait aujourd'hui encore des mots exact de son père.

« Fils, la vie est toujours pleine d'imprévus, qu'on le veuille ou non. Le devoir d'un chef n'est pas de les prévoir, on ne demande pas l'impossible. Ce que l'on attend de nous c'est d'accepter ce fait et de planifier en conséquences. Rien de plus, rien de moins. Maintenant viens, il te reste une chose à faire pour devenir le prochain héritier ... »

Alaric ne put s'empêcher de porter sa main à son dos, caressant légèrement l'endroit exact où se trouvait, graver à même sa peau, la preuve de son engagement envers sa famille et son clan. Puis d'un long soupire il chassa toutes ces pensées de son esprit et entama sa descente des marches. Outre Skorya qui se tenait à ses côtés, accroché au bras gauche du Lord, il n'était pas vraiment seul. Derrière lui, une dizaine d'ombres aux apparences toutes plus loufoques les uns que les autres et portant avec eux divers instruments de musique, tous "empruntés" à la salle de musique de Rédemption. Après tout, s'il arrivait à son rendez-vous sans tout le matériel dont il aurait besoin, la petite-fille-aux-cheveux-argentées ne serait pas très contente. Il avait déjà eu l'occasion de goûter à sa colère et n'avait nulement l'intention de reproduire l'expérience. Se retrouver projeter dans les airs par une rafale de vent et finir sa chute dans un arbre, plusieurs centaines de mètres plus loin, n'était pas quelque chose de plaisant du tout.

Alaric et sa fanfare descendirent donc les marches du pensionnat, en route pour une représentation nocturne au parc de Birdsall. Si par hasard il y avait des élèves encore présent à cette heure-ci dans les couloirs du pensionnat, la seule vue du groupe descendant les escaliers aurait suffi à les faire courir se réfugier dans leurs chambres commencer à se poser des questions sur leur santé mentale. Le jeune Lord ne pressa aucunement le pas, après tout, la ponctualité consistait à arriver à l'heure et non en avance. S'il s'était pressé il n'aurait peut-être pas entendu les douces notes de piano provenant du grand-hall avec le vacarme qu'aurait produit sa suite d'ombres. S'il s'était pressé il n'aurait pas fait un détour par le hall pour identifier la source de ses bruits. Il n'aurait pas vu la jeune femme assit devant le piano, les doigts dansant sur les touches, mais sans réel âme derrière. Elle jouait mais c'était sans envie, tel un zombie errant dans les rues sans but qu'on pouvait voir dans la majorité des films de ce genre. Une telle scène était navrant à voir et encore plus à entendre. Pour quelqu'un de passionné par la musique comme l'était Alaric, l'acte de jouer un aire sans conviction était un sacrilège. Skorya approcha sa tête de la sienne et murmura à son oreille.

« Hé, tu connais l'histoire du noble, de l'elfe et de l'hérétique ? Il était une fois un noble qui avait rendez-vous avec une elfe afin de participer à un rituel très important. Mais en chemin il rencontra une hérétique qui commit le plus horrible des sacrilèges devant ses yeux. Obliger par ses principes à aller voir l'hérétique et à lui faire comprendre l'erreur de ses voies, ou à le punir si elle était incapable de voir la vérité, il oublia complètement le rendez-vous qu'il avait avec l'elfe. Cette dernière, rendu folle par l'affront que lui avait fait le noble en ne venant pas participer au rituel, se transforma en Banshee et partit à la recherche du noble en quête de vengeance et finis éventuellement par le trouver et le tuer. Fin. »

Alaric tourna la tête vers sa compagne et plongea son regard dans les deux orbes d'un pourpre sombre qui lui faisait office d'yeux. Il était sûr et certain qu'elle venait tout juste d'inventer cette histoire de toute pièce. Mais étrangement, celle-ci avait une part de vérité ... et la fin serait sans aucun doute très proche de la réalité lorsque la petit-fille-aux-cheveux-argentés - l'elfe - se rendrait compte qu'il ne viendrait pas à la représentation de ce soir. Mais il ne pouvait pas ne pas aider la jeune femme. C'était contre ses principes de nobles. Contre sa nature même. Résigner quant à sa décision, Alaric s'accrocha tout de même à l'espoir que "Lueur", l'autre jeune homme qui participait parfois aux concert nocturnes avec lui et la petite fille, serait présent et atténuerait la colère de cette dernière.

Tout du long de son observation de la jeune femme il était resté dans les ombres, caché à la vue de "l'hérétique" le temps de se décider sur la marche à suivre. Après avoir tourné la tête et désigner ses deux suivants possédants respectivement les cymbales et le tambourin, ces derniers s'avancèrent vers Alaric qui leur toucha brièvement la tête, leurs transmettant ainsi la conscience nécessaire afin de jouer de l'instrument qu'ils tenaient, mais aussi la connaissance de la partition de la musique qu'il voulait qu'ils jouent. Satisfait du résultat, il se tourna vers Skorya, eu un léger sourire, sachant très bien qu'il aurait droit à un "Je t'avais prévenus" plus tard, et s'avança à la lumière, prenant sa guitare pleinement dans les mains. L'incarnation de Ténèbres s'avança elle aussi au côté de son hôte, créateur et frère-d'âme, le violon calé dans le creux de son cou et l'archet prêt à être utilisé. Les deux ombres quant à elles restèrent dans l'obscurité, à l'abri du regard de la jeune femme. Skorya pouvait maintenant être confondus avec un être humain, mais ce n'était pas le cas d'eux et il ne voulait pas prendre la chance de faire fuir la jeune femme et qu'elle rate ainsi sa leçon.




Les sons du piano furent interrompu par les quatre premières notes qui sortirent de la guitare du Lord. Les suivantes ne tardèrent pas à retentirent à leurs tours, le rythme de la mélodie commençant doucement à prendre forme. Puis l'archet entama ses douces et mélodieuses caresses des cordes du violon, le rythme de la guitare s'intensifiant par la même occasion et les notes se diversifiant. Les cymbales et le tambourin firent à leurs tours leur entrée dans la musique, enrichissant d'autant plus cette dernière. Après quelques minutes ainsi passées, les instruments se turent un à un à l'exception de la guitare. C'est à ce même moment que, délaissant ainsi quelques instants son violon et son archet, la voix cristalline de Skorya inonda tout le grand hall de sa beauté.

Listen, Mother Earth is calling,
From forests, desolate and old
Strange whispers from a time forgotten
From realms amaranthine

Behold, the secret path awaits you
The passage, only seen by a few
Enter without fear, beloved one of the Earth
And return to where you belong

Leave the hateful towns, the blinded fools of Maya
Open thy inner eye, that sees beyond the veil,
Where lies the Truth Eternal, hidden from mortal eyes
Listen to the call, child of the Unnamable

Behold, the secret path awaits you
The passage, only seen by a few
Enter without fear, beloved one of the Earth
And return to where you belong

Les notes des instruments se firent de plus en plus faible jusqu'à qu'il ne reste au final que l'écho de celles-ci qui lui aussi finit par doucement s'estomper et laisser place au silence.

Le grand hall se remplit une nouvelle fois d'une douce mélodie, pleine de joie et de naïveté, à l'image d'un enfant profitant de la vie, baigné dans cette innocence que l'âge n'a pas encore su dérober. Au fur et à mesure que la musique suivait son cours Alaric pu observer les changements qu'elle apportait à la jeune femme assise devant le piano et qui était la source de cet air, très différent de celui qu'elle avait précédemment produit avant l'arrivée et la représentation du Lord. Bien sûr il ne pouvait voir que les changements physiques, l'empathie relevait plutôt du domaine de Nathan, mais Alaric avait passé suffisamment de temps dans les soirées mondaine pour savoir que l'observation du corps pouvait apporter bien des informations sur une personne, surtout lorsqu'elle est plongée dans une activité particulièrement prenante comme l'était actuellement la jeune pianiste. Le redressement de son dos, l'assurance dans les mouvements de ses doigts sur le clavier, qui contrastait grandement avec les tremblements qui semblaient l'avoir prise quelques instants plus tôt. Tout cela lui montrait que peu à peu la confiance se ré-instaurait dans son esprit. Il pouvait maintenant sentir la passion contenue dans chaque notes qui s'échappaient du piano. Il pouvait sentir l'âme de la musique, transmise du plus profond du corps du musicien jusqu'à l'instrument et qui donnait à la mélodie un petit quelque chose de plus, imperceptible à qui n'est pas passionné par la musique, qui faisait parfois toute la différence entre un bon et un mauvais morceau.

Comme toute chose en ce monde, la musique arriva à son terme et des notes qui avaient précédemment résonnées dans le Grand Hall de Rédemption il n'en resta que les faibles echos se dissipant peu à peu. Alaric sourit. Sa mission ici était maintenant terminée, la leçon qu'il avait cherchée à inculquer à la jeune femme était parfaitement passée et il n'avait donc plus rien à faire ici. Avec un peu de chance il pourrait être à son rendez-vous à temps pour ne pas avoir à subir la pleine colère de la "banshee". Mais la chance semblait l'avoir abandonné ce soir. Juste avant qu'il ne s'apprête à se retourner et laisser "l'hérétique" à sa nouvellement trouver voie, il aperçût la jeune femme se lever de son siège et puis tout aussi brusquement se rasseoir, la tête baissée, comme si toute la confiance qu'elle avait emmagasiner pendant qu'elle jouait avait soudainement disparu.

Pendant un instant Alaric pensa à ignorer tout ça, à se retourner et à partir sans s'en préoccuper. Mais ce n'était qu'une infime partie de lui qui voulait ça. Le reste de son être lui intimait de rester et de continuer à s'occuper de ce cas jusqu'à que le problème soit réglé ou du moins en voie de l'être. Plus qu'un simple désir, c'était son devoir. Être un noble, contrairement à ce qu'on pouvait penser, n'est pas de tout repos. Pas quand, comme Alaric, on insistait tant à suivre les codes. Contrairement à ce qu'il avait été à son entré à Rédemption, il était aujourd'hui capable de passer outre ses codes lorsque la situation l'exigeait. Malheureusement pour lui celle-ci n'en était pas une. Tant pis. La "banshee" aurait sûrement sa peau, mais au moins, il pourrait affronter ce qui était sur le point de lui tomber dessus, en sachant qu'il avait fait ce qu'il fallait. Bien maigre réconfort qu'il avait là, mais dans ce genre de situation on ne faisait pas de distinction et on contente de ce que l'on peut avoir et non de ce que l'on voudrait. C'était la dure loi de la vie. La vie d'Alaric tout du moins. Quelqu'un de moins scrupuleux que lui n'aurait pas hésité une seul seconde à abandonner la jeune femme. Quelqu'un de moins scrupuleux ne se serait sûrement même pas donner la peine de s'approcher d'elle, encore moins d'essayer de faire ce qu'il avait fait.

Alaric se tourna vers ses ombres, ordonna d'un simple geste aux deux qui avaient accompagné son précédent morceaux de repartir rejoindre les autres dans les ténèbres et d'un autre geste il fit s'approcher l'une de ses créations, celle portant la batterie avec elle. Tout comme il l'avait précédemment fait, il lui toucha la tête du bout de ses doigts et lui transmit tout le savoir nécessaire pour jouer de son instrument. Il n'avait même pas eu à se demander quelle musique jouer, la réponse lui était venue d'elle-même et elle était parfaitement adaptée à la situation. Skorya et l'ombre allèrent ensuite de placer dans un coin de la pièce où ils seraient hors de vue tandis que le Lord s'avança, la guitare en bandoulière, jusqu'à arriver au côté de la jeune femme. Il s'inclina jusqu'à ce que sa bouche ne se trouve plus qu'à quelques centimètres de l'oreille droite de celle-ci et y murmura doucement.


Son sourire s'élargit, faisant pleine usage de son charme physique indéniable et il attrapa la main de la jeune fille et la tira vers lui, la forçant à se lever de son siège sans toutefois y aller trop fort et paraître violent. Il l'amena ainsi à l'écart de piano, un peu plus au centre de la salle et prit la guitare dans les mains. Il aurait préféré accomplir cela à l'extérieur mais il s'était dit que l'amener de force jusqu'à dehors aurait peut-être été un peu présomptueux de sa part et puis le Grand Hall était suffisant pour ce qu'il avait en tête. Sa main commence à gratter lentement et en rythme les cordes de la guitare, ses doigts restant dans la position du même accord, décalant de quelques touches de temps en temps. La voix du jeune Lord ne tarda pas à venir accompagner la douce mélodie qui émanait de sa guitare. Elle était un ton plus grave que celle qu'il utilisait d'habitude et à peine plus forte qu'un murmure et dans le silence qui emplissait la salle cela lui donnait un effet très prenant et profond, parfaitement accordé avec l'air simple et doux qu'il jouait. Les yeux sombres aux teintes marrons du jeune homme fixèrent ceux de la jeune femme, semblant à travers eux sonder l'esprit de cette dernière.

Dear little lad
Here's the story of my life
I lived on the moon
I lived on the moon
Grey flying snakes along
Mountains of destiny while
The three tailed monkeys
Were drawing the stars
Light from the Sun and I
Hide myself on the dark side, alone
I've run so far
To find my way
Then I dream again.. alone

Les Ténèbres autour des deux jeunes gens prirent vie en même temps que la voix d'Alaric, formant une succession de scènes semblant correspondre exactement à ce que les paroles décrivaient. Ah la mention du "I lived in the moon" les ombres, formant une plateforme sous leurs pieds, s'élevèrent en direction de la lampe située au plafond du hall, celle-ci semblant brillé un peu plus fort que la normal et s'arrêtèrent quelques mètres avant d'atteindre celui-ci. De longs serpents aux couleurs pâles serpentèrent autour d'eux et au-dessus de ce qui semblait être devenu une mer d'obscurité. Ces dernières disparurent du champ de visions des deux jeunes et la mer disparut pour laisser place à ce qui ressemblait à des montagnes et des nuages tous les deux de la même couleur pâle que les serpents. Au sommet de l'une des montagnes apparurent des singes à trois queues qui repoussèrent les nuages, laissant voir une multitude de points lumineux qui, d'après la chanson, devaient être les étoiles. Puis, soudainement, Alaric s'éleva un peu plus haut que la jeune femme, se dirigeant tout droit vers la lampe qui brillait de plus en plus fort. A aucun moment il n'arrêta de jouer de sa guitare, même pas lorsque des ombres apparurent autour de lui et l'emmenèrent dans les Ténèbres, laissant la brune toute seule sur sa plateforme qui descendit jusqu'à la déposer au sol.

La voix d'Alaric se tut et un doux son de violon commença à retentir dans la salle, suivi quelques instants plus tard par des percussions d'une batterie. Le violon venait d'ajouter un aspect plus épique à la musique tout en restant dans le même ton calme et doux, ne forçant aucune de ses notes. La batterie quant à elle donnait du volume au rythme de la guitare sans toutefois se placer en premier plan. Les trois instruments résonnèrent en harmonie pendants presque une minute entière encore avant que la douce voix du Lord ne refasse son apparition, s'incorporant à la mélodie simplement et à la perfection.

Dear little girl, listen
To voices of your soul
It showed you the way of
Silence and peace
Follow your thought and fly
Choosing all the things that you desire
Giant waves, fireflies..
Your dream will be your only shell
Your secrets, your hiding place, my dear
Don't let them try
To crush your brain
Let you go far
My dear

Le chant s'arrêta tout comme le fit le violon après avoir longuement soutenu une même note. La guitare et la batterie ne tardèrent pas, marquant la fin de la musique par une baisse progressive du volume de la première et d'une percussion finale de la seconde. Les ténèbres se dissipèrent et Alaric réapparut aux côtés de la jeune femme, un sourire aux lèvres.