Un 24 avril, une petite fille aux yeux d'ange naquis. La jeune mère pleurait de joie, le jeune père était un peu dessus il voulait un garçon. Après une longue conversation ils tombèrent d'accord, leur fille s'appellerait Eléanore Luce Hale.

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J'avais cinq ans, maman me tenais la main, des larmes coulaient tout le long de ses joues. Toute tremblante elle s'accroupit en face de moi.
« Ma puce, mamie est morte »
« Elle est au ciel ? »
« Oui trésor. »
Je ne comprenais pas que je ne reverrais plus jamais ma grand-mère. Mon père enlaçait Papy, qui était tout triste. Une longue marche précédait l'annonce de maman, on marchait tous en direction du cimetière. J'avais mal aux pieds, j'étais fatiguées, mais je n'ai pas osé demander à papa de me prendre sur ses épaules. Le cercueil de mamie était encore ouvert, je voulais voir son visage une dernière fois avant qu'ils la mettent sous terre. Elle portait sa jolie robe couleur lilas. Autour de son poignet il y avait le bracelet de perles blanches et violette que je lui avais fait.
« Tu es belle mamie »
Laissant la place à un cousin, je me suis retournée et au loin j'ai vu une vielle dame avec la même robe que ma grand-mère.
« Merci ma petite Eléanore » dit cette personne.
Surprise je n'ai plus bougé, je suis restée là figé face au fantôme de ma grand-mère.
Elle nous a suivi pendant le trajet du retour. Assise sur les genoux de mon grand-père, nous étions seuls dans la cuisine. Il avait encore les yeux rouges, il me caressait les cheveux. Le fantôme s'approcha et me chuchota à l'oreille ce qu'elle voulait que je dise à mon papy.
« Papy, mamie est encore dans la maison tu sais, elle n'est pas au ciel. Elle t'aime très fort, elle te surveillera toujours. »
Mamie sera la main de son mari.
« Je la sens »
Il m'a pris dans ses bras et me chanta une chanson.

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« C'est un garçon »
Cela faisait 3h que mon père et moi attendions dans la salle d'attente. Trois longues heures de stress et d'inquiétude. Mon père m'a pris la main et courra tout en me tirant vers la chambre de maman et de mon petit frère. Maman était allongée dans le lit à moitié endormis, ils ont commencé à parler. Doucement je me suis approchée du berceau. Il était tout petit, on aurait dit une petite grenouille. Je caressais son petit visage, touchais son petit bras, frôlais sa main et là ses petits doigts ont saisi un des miens. Je n'osais plus bouger. Je le regardais toute émerveillée. 10Ans d'écart c'est beaucoup, mais bon l'amour est quand même là.
« Il s'appelle Maël ma puce »

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Assise dans la voiture, ma mère me posait les mêmes questions débiles et sans intérêts. Ce jour-là elle m'a posé LA question qui tue, celle que je ne voulais pas entendre :
« Tu as eu des notes? »
*oui j'en ai eu, mais de très mauvaises encore.*
« Oui, j'ai eu 6 en français et 3 en anglais »
Ma mère commença à me crier dessus, à me faire la morale, à me dire que je ne suis bonne à rien, que je finirai caissière, puis un choc. Maman a grillé un stop un camion nous a percuté. Demie consciente, la tête tournée vers la fenêtre je vis ma mère qui marchait.
« Maman attend moi, aide-moi. »
Elle se retourna, elle n'avait aucune plaie, aucune trace sang. Elle s'approcha de moi et pleura.
« Ma puce ne te retourne pas. Je ne peux pas t'aider, reste là et ne bouge pas. »
« Mais pourquoi ? »
Me servant de mes dernières forces je me suis retournée du côté conducteur, le corps de ma mère était là avec des bouts de verres et de fers plantaient dans son corps, du sang coulait de partout. Les larmes coulaient, je n'arrêtais pas de pleurer.
« Arrête mon coeur. »
« Maman je te promets que j'aurai de bonnes notes, je m'occuperai très bien de Maël et je surveillerais papa et... »
« Chut mon trésor. Je t'aime »
Puis le noir.

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Du monde, il y avait beaucoup trop de monde dans les couloirs. Je détestais ces inter-classes, il y avait beaucoup trop de bruits, trop de bousculades, trop de collégiens. Je marchais vers la salle d'histoire, j'aimais cette matière, mais pas le professeur et c'était réciproque. Le dernier étage était vide, tout le monde était rentré et je sentais que j'allais avoir droit à une remarque. Je m'arrêtais devant la salle 305, j'ai toqué puis je suis entrée.
« Bonjour monsieur. »
« Ah ! Mademoiselle Hale, vous arrivez enfin. Vous avez un billet de retard ? »
« Non. »
« Quel est donc votre motif ? »
« Embouteillage de petits sixièmes au second. »
« Bien sûr. Vous vous foutez de moi ? »
« Pas plus que d'habitude monsieur. »
« Vas t'asseoir avant que je te foute un rapport »
J'ai pris place à côté d'une amie. Pendant toute l'heure mon professeur n'a pas arrêté de me charrier de me faire de petites remarques débiles.

Assise dans la voiture mon père était silencieux, à côté mon petit frère me montrait les dessins qu'il avait faits. Après 2h30 d'exercices de mathématiques, de résumés de français et de révisions d'anglais je n'avais qu'une seule envie : dormir. Je descendais les marches pour rejoindre mon père et mon frère dans le salon pour leur dire bonne nuit. Les habits étaient enlevés et pyjama enfilé. Roulée en boule sous la couette, serrant mon doudou fort contre moi je pensais à ma mère, je me suis vite endormie.

Je suis assise en cours de svt, une ombre ou plutôt un fantôme passe devant la porte. C'est une femme, il ressemble à maman. Je me lève et je cours après ma mère, elle s'arrête au milieu de la cour. Toujours dos à moi le spectre marche vers la salle des professeurs et il rentre dans ce lieu interdis pour les élèves. Je ne peux pas rentrer, je cogne à la porte. Les alarmes d'ambulances résonnent dans la cour, des infirmiers rentrent dans la salle. Le spectre ressort de la salle, c'est mon professeur d'histoire, mais pas ma mère. Un infirmier m'annonce que monsieur Sulivan, mon professeur est mort. Je me retourne vers le fantôme.
« Où est ma mère ? »
« Eléanore, suis-je mort ? »
« Oui. Où est ma mère ? »
« Mon dieu je suis mort. »
« Où est ma mère ? » Hurlais-je

Je m'étais réveillé en sursaut. Il était 5h30 du matin, je n'arrivais pas à me rendormir j'ai donc lu jusqu'à l'heure de se lever.

Assise en svt, la porte était ouverte comme d'habitude, et une ombre d'homme passa devant la porte. La proviseur rentra dans notre salle.
« Bonjour les enfants, votre professeur d'histoire est mort hier soir. »
*c'est le hasard El, c'est le hasard*

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