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| Un après-midi ... pas si tranquille ! | |
| Auteur | Message |
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❝ Invité ❞ Invité | Sujet: Un après-midi ... pas si tranquille ! Jeu 1 Mar - 14:57 | |
| Chissà se tu mi penserai, Se con i tuoi non parli mai Se ti nascondi come me, Sfuggi gli sguardi te ne stai Rinchiuso in camera e non vuoi Épuisée . Oui , Mallory n'en pouvait plus . Elle avait mal dormi . Quand le réveil avait sonné elle s'était d'abord dit qu'elle l'avait mal remonté et qu'il sonnait plus tôt que prévu . Mais hélas pour elle il était réellement temps de se lever . Toute la nuit elle s'était retournée dans son lit . Un coup elle était gelée et s'enroulait dans les couvertures , puis dix minutes plus tard elle étouffait sous la chaleur et rabattait les couvertures . A un moment elle regarda l'heure pour compter le temps qui lui restait à dormir : 5h15 . Plus qu'une heure vingt à maudire tout ce qui lui passait par la tête . * non mais c'est pas vrai ! Mais qu'est-ce que j'ai fait pour mériter ça ?! * . Comme elle l'avait deviné , elle ne s'était pas rendormie . La journée commençait mal , et continuait de la même manière . Mallory piquait du nez en cours . Cours ou elle n'était absolument pas attentive . Non une pensée retenait toute son attention : *un lit bien chaud ou je pourrais dormir jusqu'à demain matin* .Mais ce n'était que pure utopie bien évidement ! Cependant Mallory avait un trou dans son après-midi . Oui je sais ce que vous pensez , qu'elle cours jusqu'à sa chambre et saute dans les bras de son lit qui l'attendait , mais non . Même aussi fatiguée qu'aujourd'hui , Mallory n'arrive pas à dormir pendant la journée . Ce qu'on retire de cette information ? Pas de sieste en vue , au grand dam de notre héroïne . Alors Mallory parcours les couloir de Rédemption dans l'espoir de trouver un coin tranquille ou se reposer . Après avoir chercher un bon moment , interrompu plusieurs conversations , notez qu'elle n'a pas interrompu que des conversations , elle trouva enfin ce qu'elle cherchait. Et telles des lettres écrites par des anges , l'écriteau "Salle de repos" lui apparu . Oui c'était bien une apparition . * ô miracle la salle est parfaitement vide !* Un canapé très accueillant lui dit alors d'un ton fort chaleureux :"vient avec moi , je suis si confortable , vient ! ". Mallory ne se fit pas prier et s'allongea sur ledit canapé . Elle mit alors ses écouteurs . Elle alluma son mp3 . Elle tomba sur la dernière chanson qu'elle avait écoutée : la solitudine . Une chanson italienne qui lui faisait penser de par ses sonorités au soleil incandescent , qui la réchaufferait sur terrasse à Rome ... Mangiare, stringi forte a te Il cuscino piangi e non lo sai Quant'altro male ti farà La solitudine.
Oui , la solitudine . La solitude . Mais il semble qu'elle n'était pas destinée à être seule en cet après-midi dans la salle de repos . Qu'elqu'un était en train d'ouvrir la porte . *oh par pitié ! Si je garde les yeux fermés cette personne pourrait croire que je dort et s'en aller sans faire de bruit , non ? * Malheureusement pour Mallory , ce n'était décidément pas son jour . La personne entra et referma la porte tandis que Mallory espérait très fort qu'elle se tairait . Mais elle le présentait , les choses aujourd'hui ne se passeraient pas selon ses souhaits . |
| | | ❝ Invité ❞ Invité | Sujet: Re: Un après-midi ... pas si tranquille ! Jeu 1 Mar - 18:56 | |
| *Fais pas si ! Fais pas ça !* « Il faut tout avoir pour comprendre la douleur de ceux qui n'ont plus l'envie. » [Philippe Boulevard]
Il faisait toujours aussi sombre dans ce fichu lycée, à croire qu’ils avaient fait exprès de construire leur lugubre internat dans un lieu aussi sordide. Entre les forains étranges, la ville plus que vide et le bonus de tout, des maisons abandonnés et des cimetières postés un peu plus loin. Au fond il avait beau détester cet endroit, il se disait petit à petit qu’il était bien mieux ici… Tout était devenu habituel, et il avait eu le temps depuis son arrivée d’arpenter toutes pièces de se labyrinthe gigantesque qui s’offrait à lui. En fait ça pouvait paraître amusant d’avoir ce pouvoir. Et à chaque découverte ça l’amusait sans doute, mais plus le temps passait et plus il se rendait compte que l’extérieur de sa chambre n’avait aucun rapport avec ce qu’il imaginait. Les pièces n’étaient plus que des pièces vides et interdites, mais des pièces. Ca curiosité ne le poussait même pas à s’intéresser aux autres et il semblait encore se prendre de joie à les rabaisser ou se moquer d’eux. Il fallait avouer que c’était plutôt puérile, mais à vrai dire il n’était pas sur de connaître une autre façon de parler aux gens ou de se rapprocher d’eux. Décidément c’était plutôt pathétique… Et pourtant il était encore debout, allant ou non en cours, il fallait avouer que ce n’était pas sa plus grande passion de regarder des professeurs faire leur show devant un tableau aussi noir que blanc… De quoi bien dormir. Et au fond ça devenait tellement habituel de ne pas le voir pendant les heures de cours, que plus personne ne lui disait quelque chose. En même temps… Ce n’était pas sur qu’il y avait quelque chose à dire. Et puis il continuait d’y aller, s’ennuyant sans doute trop à arpenter les couloirs vides, et préférant dormir affalé sur son bureau… Il avait aussi comprit que si il voulait rester ici, il devrait faire quelques concessions. Car partir oui… Mais pour aller où ? Il avait décidé cette après midi là de passer un peu de temps dans les archives du lycée. Il y avait toujours son petit carton bien dissimulé sous les documents pour qu’il puisse admirer béatement tous les objets qu’il avait volé durant ses mois ici. Il n’y en avait pas tant que ça, des petites babioles qu’il voyait comme importantes par la valeur affectives qu’elles avaient pour les personnes qu’il avait dépouillé. Et c’était bien pour ça qu’il ne prenait pas tout et n’importe quoi. Il y avait même la boule à neige qu’il avait prit la peine d’offrir à sa compagne de danse qui c’était défilée en voyant sur qui elle était tombée. Décidément les personnes ici n’étaient vraiment pas ce qu’elles auraient du être ! Mais bon, cela faisait maintenant quelques minutes qu’il était accroupi dans ce cagibis et il commençait réellement à manquer d’air. Il ne lui fallut que quelques secondes pour sortir enfin des quatre murs étroits qui le compressaient. Comme quoi être un passe muraille avait le don de lui servir. Il ne prenait même plus la peine d’ouvrir les portes, les traversant tel un fantôme sous les yeux des autres. Après tout ils étaient comme lui, il n’avait pas besoin de faire semblant… Malheureusement les professeurs et surveillants n’étaient pas aussi indulgents… Et il fallut qu’il tombe sur une des surveillantes justement. Il ne connaissait même pas son nom, mais il eu le malheur de la traverser en voulant traverser un mur justement. La sensation était vraiment étrange, et elle eu le don de le surprendre sur le coup même si elle avait l’air plus horrifier que lui sur le moment. En même temps ! On ne se faisait pas traverser à tous les coins de rue. Et voilà qu’elle se mit à lui faire la morale, lui expliquant que c’était un manque de respect de faire ça et que les murs et les portes ne servaient pas à faire joli. Alors pour lui faire plaisir il ouvrit lentement la porte de la salle de repos pour s’y dissimuler et échapper à ses sermons plus ou moins soporifiques. Bon… Maintenant qu’il se retrouvait dedans, autant en profiter… Surtout qu’il n’y avait apparemment personne dans la salle. Mais c’est vrai qu’il ne regardait pas assez. Et il n’avait surtout pas prit la peine de regarder. Et bien sur… Il eut envie de se poser sur le canapé. Alors il prit de l’élan et s’assit sur le dossier du canapé, celui-ci se trouvant dos à la porte pour ensuite glisser de l’autre côté et se retrouver la tête à l’envers non pas sur le doux tissus de l’élément de repos mais bien sur quelqu’un… C’était vraiment ridicule et il eut à peine touché l’inconnue qu’il se laissa tomber par terre en face d’elle en la détaillant avec les sourcils haussés. Ca lui apprendrait peut être à regarder où il s’allongeait la prochaine fois… « Hey ! Tu peux pas regarder où tu t’allonges ? » La phrase était sans doute plus valable pour lui et c’était étrange de sa part, mais c’était vraiment lui qui devait se sentir le plus stupide, ce qui ne l’empêchait pas de garder cet air sur de lui comme ci ça allait vraiment intéresser quelqu’un. Il la détailla sans gène de haut en bas, c’était désormais mit debout pour mieux la voir et sans doute avoir l’impression d’être le moins con dans l’histoire. Même si en un rien de temps il avait perdu cette impression. Il se demandait plutôt ce qu’elle faisait là. A croire qu’il considérait la salle de repos comme la sienne. Il y passait tellement de temps aussi que ça en devenait presque sa chambre… Ca lui arrivait même d’y dormir quand il n’y avait personne, alors de la voir là, allongée sur son deuxième lit le surprenait bien plus que ça n’aurait du l’être. « Sinon, je peut m’asseoir ? » Il lui demanda sans lui demander puisqu’il n’attendit même pas sa réponse pour venir pousser ses jambes vers elle et s’asseoir à ses pieds. En espérant sans doute qu’elle s’en aille. Ce n’était pas son genre de chercher à faire ami / ami de cette manière. Si l’on partait sur le fait qu’il avait vraiment une idée de ce que c’était de faire ami / ami. Ca paraissait exagéré, mais pas tant que ça quand on connaissait le personnage. Et puis il fallait voir en cet instant, ce n’était pas la place qui lui manquait, et ça ne l’empêchait pas de la pousser le plus possible pour gratter un peu d’espace. Heureusement pour elle qu’il n’était pas aussi méchant pour l’avoir poussé par terre, même si ça ressemblait plus à un : Tu dégages. |
| | | ❝ Invité ❞ Invité | Sujet: Re: Un après-midi ... pas si tranquille ! Jeu 1 Mar - 21:08 | |
| Alors non seulement Mallory entendit la porte se fermé et que la personne était toujours à l'intérieur , mais vous ne devinerez jamais ce qui lui tomba dessus .
Une PERSONNE !!!
Un mec plus précisément venait de sauter sur le canapé , et donc sur elle . Il l'avait écrasée ! Alors oui Mallory n'était pas particulièrement sanguine , mais fallait quand même pas exagérer ! Elle avait les yeux fermés et ne l'avait donc absolument pas vu venir, ou tomber plutôt . Disons que cela a été un choc . Un choc douloureux même . Elle sentit une masse informe lui écraser le côtes avant de s'écraser au pied du canapé . Elle tentait de récupérer son souffle tandis qu'elle se massait les côtes pour tenter vainement d'atténuer la douleur . Ce que ça faisait mal !
*Merci le destin ! Tu me revaudras ça un jour tu peux me croire !*
Le jeune homme se releva de façon plus ou moins digne (quoi que question dignité il était mal parti ) en balançant cette phrase que Mallory avait due mal entendre :
-Hey ! Tu peux pas regarder ou tu t'allonges ?
Non elle avait bien entendu . Niveau sans gène il battait des records celui là ! C'est alors qu'il la dévisagea de la tête aux pieds . Ça commençait à faire beaucoup pour Mallory qui sentait la moutarde lui monter au nez . Et il avait cet air sûr de lui , elle le trouvait suffisant . Un peu comme si cette pièce lui appartenait et que c'était Mallory l'intruse dans l'histoire . Non mais il ne fallait pas inverser les rôles mon petit gars , c'était lui qui était en tort après tout . Elle n'en revenait pas , elle se demandait si elle n'avait pas fini par s'endormir . C'est ça elle devait être en train de rêver . Il lui demanda si il pouvait avoir une petite et avant même qu'elle ne puisse répondre quoi que ce soit il la poussa . Tout bonnement . Il replia ses jambes vers elle afin d'avoir la place de s'assoir . Et tout cela sous les yeux médusés de Mallory qui avait perdu tout sens de la répartie . Mais pas pour longtemps
Non mais il se prenait pour qui ? Débouler comme ça , la réveiller en lui sautant dessus en lui faisant un mal de chien aux côtes . Il ne s'était même pas excusé . L'avais même reproché de s'être allongée là . Et cet orgueilleux personnage osait la pousser pour avoir plus de place ? Mais il croyais quoi ? Qu'elle allait se contenter de déguerpir ? Ah mais c'est ça ! Il espérait qu'elle finirait par partir et que ainsi il aurait toute la place qu'il voulait . Et bien il allait être reçu . Il ne pensait tout de même pas s'en tirer aussi facilement ! Mallory voyais rouge et c'était mauvais signe . L'orage grondait et ne tarderait pas à éclater . Alors Mallory qui jusque là était trop consternée par le spectacle que lui offrait ses yeux , dérapa . S'en était trop . Elle était fatiguée et il ne fallait pas la chercher .
-Hey ! Tu peux pas regarder ou tu te jette comme ça ? Non mais pour QUI te prends-tu ? Tu crois que tu peux te comporter de la sorte sans que personne ne te dise quoi que ce soi ? Désolée mais tu te trompe mon coco ! Tu crois que je vais m'en aller ? Bien au contraire j'ai la ferme intention de rester là . Si quelqu'un doit partir ici , c'est TOI ! Tu pensais peut-être que j'allais m'enfuir en baissant la tête mais tu te met le doigt dans l’œil . Alors toi et ton ego surdimensionné tu fais tes excuses sur le champs ! Oh ! Et tu seras gentils tu te décale vers l'autre côté du canapé fissa !
Sur ce Mallory détendit ses longues jambes bronzées et posa ses pieds sur les genoux de cet importun et croisa les jambes . Bien décidée à ne pas bouger d'un pouce ! |
| | | ❝ Invité ❞ Invité | Sujet: Re: Un après-midi ... pas si tranquille ! Dim 4 Mar - 14:04 | |
| *Dis donc t’as du caractère toi !* « On ne s'arrache pas de l'enfance, qu'elle ait été heureuse ou malheureuse ; les origines frappent le subconscient comme on le dit d'une médaille. » [Louis Nucera]
Pour une blonde allongée toute seule sur un canapé elle avait du caractère. Il fallait dire que Victor ne s’attendait pas à la voir s’exciter ainsi sur lui, même si à force de se faire crier dessus, il n’en avait plus vraiment quelque chose à faire. S’il fallait qu’il pleure à chaque fois qu’on lui faisait une remarque… Il aurait déjà utilisé beaucoup de mouchoirs. Mais quoi qu’il en soit il n’avait pas l’intention de partir, et bien au contraire. Il était difficile de savoir s’il pouvait être considéré comme un de ces rebelles sans limites qui ne respectaient aucunes règles et s’attaquaient directement aux donneurs de leçon, mais ce qui était sur, c’est que son éducation ne lui avait pas apprit à s’abaisser devant une fille qui plus ai lui donnait l’ordre de s’excuser. Elle pouvait attendre longtemps… Et puis elle avait intérêt à être patiente, car si elle avait dans l’idée de rester ici, il n’allait pas la lâcher, ou du moins lâcher sa place. Il se mit alors à rire en l’écoutant parler, regardant ensuite ses jambes en fronçant les sourcils. Il se demandait en cet instant si elle était vraiment sérieuse… Mais apparemment elle l’était bel et bien. Alors sans attendre il repoussa une deuxième fois ses jambes, par terre cette fois, n’ayant aucune envie d’être prit pour un coussin. Et puis il se pencha au dessus d’elle pour lui attraper son mp3 et le détailler tout en reprenant sa place assise, ses pieds désormais sur le canapé pour ne pas qu’elle vienne encore mettre ses jambes sur lui. En fait il n’avait jamais eu de mp3 ou d’objets électroniques, ses activités ne s’apparentant pas vraiment à celles d’un enfant normal. Il fallait dire que omis sa différence, il avait gagné des parents assez étranges pour faire de lui ce qu’il était aujourd’hui. Mais ça ne l’empêchait pas de savoir mettre des écouteurs. Alors sans même lui demander sa permission, il les glissa tout deux dans ses oreilles avant d’appuyer un peu de partout sur l’appareil dans l’espoir d’arriver à mettre une musique. Il en fit démarrer une avec cet air stupide sur son visage qui semblait prendre chacun de haut. Il manquait plus de savoir si cet air hautain qu’il semblait arborer était réel ou n’était qu’une simple facette. Au-delà de cette absence de mystère qui l’entourait, personne n’avait jamais trouvé le moyen de le comprendre. Il y avait bien sur certains qui parvenaient à savoir à peu près ce dont il avait envie, mais personne n’étais réellement parvenu à comprendre les motivations qui le poussait à agir ainsi. Au fond c’était sans doute sa propre personnalité qui le poussait à interdire chacun de le faire. Ou était cette cette envie d’être quelqu’un qui n’était pas ? Être quelqu’un que l’on n’est pas… La personnalité et l’identité de quelqu’un ne se résumait que par ses actions et ses pensées. Alors au fond il était impossible de savoir s’il avait pu devenir autrement. Chacun devenait le résultat de son éducation et de ses expériences, mélangés aux traits de caractère qui le constituait. Sans doute aurait il été quelqu’un d’autre si on lui avait permis d’avoir d’autres parents, d’avoir une autre vie, ou de tout simplement l’avoir interdit d’être ce qu’il est. La musique qui débutait le fit hausser les sourcils avant qu’il ne retire les écouteurs tout en regardant l’appareil avec cette mine d’intrigue. A croire qu’il n’avait jamais vu un mp3 de sa vie. Il tourna alors la tête vers la jeune fille avant de la détailler et de se tourner de façon à être face à elle. Il ne se priva pas non plus de poser ses jambes sur les siennes comme pour lui renvoyer la balle et lui faire prendre conscience qu’il n’était pas un coussin comme elle ne l’était pas. Malgré tout il ne lui fit aucune remarque sur ça, glissant le mp3 dans sa poche avant même qu’elle ne trouve quelque chose à dire. Tout ça dans un mouvement décontracté et presque naturel. A croire que c’était naturel de venir pousser une parfaire inconnue pour ensuite s’asseoir sur elle comme si de rien était. Il n’avait même plus dans l’idée de prendre le canapé pour lui tout seul, semblant plutôt venir s’intéresser à elle. Pourtant à première vue elle n’avait rien d’intéressant. Enfin ce n’était qu’une lycéenne banale, écoutant de la musique et se protégeant d’un étranger venant lui tomber dessus. Mais il fallait bien qu’il occupe son après midi. Ses cours avaient sans doute commencé depuis un moment mais après tout ce n’est pas comme ci il allait rater sa vie en laissant passer quelques heures de cours. Fallait il pour ça qu’il est l’idée même de travailler pendant qu’il était dans la salle de classe. « Tu me le donne ? » C’est vrai qu’en repassant la scène, il avait plus la technique d’un voleur que d’un gentil garçon qui demandait gentiment à une fille de lui donner son mp3. Mais à vrai dire, même si il lui avait demandé, il n’avait pas vraiment dans l’intention de lui rendre. Et puis il savait déjà où il mettrait son nouvel objet. Il rejoindrait tranquillement la place des « objets trouvés » qu’il dissimulait dans sa boite en carton. Cela ne faisait un petit moment qu’il n’avait rien voler et il fallait bien qu’il se rattrape sur un objet d’une si grande valeur. Enfin c’est surtout qu’il savait parfaitement qu’elle ne le laisserait pas l’embarquer et que sa prise du jour serait d’autant plus intéressante. Il ne l’utiliserait sans doute jamais, mais il aurait toujours le plaisir d’avoir un tel appareil dans ses « découvertes ». Et puis il avait toujours voulu en avoir un quand il était encore chez ses parents, mais il n’avait pas vraiment eu l’occasion d’en obtenir un ou même d’utiliser quelque chose qui s’apparentait à un jouet alors.
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| | | ❝ Invité ❞ Invité | Sujet: Re: Un après-midi ... pas si tranquille ! Dim 4 Mar - 21:36 | |
| Il riait . Bon , Mallory se rendait parfaitement compte qu'elle passait pour une hystérique . Elle reconnaissait aussi que la situation était ridicule . Elle s'était lancée dans une longue tirade ou elle insultait et passait ses nerfs sur ce maudit garçon qui lui gâchait son après-midi . Elle qui voulait se reposer ... C'était mal parti ! Quoi que finalement tout ça l'avait complétement tirée de sa léthargie , elle était tout à fait en forme maintenant . Après ce pseudo discours tout à fait calamiteux et qui passablement ne changerait pas grand chose , elle se sentait mieux . Tout cela lui avait donner une raison pour ce défouler alors qu'elle avait les nerfs en boule sans véritable raison . La fatigue la mettait de mauvais poil , mais elle détestait faire la tête et faisait toujours comme si tout allait bien en attendant que cela passe .
Elle devait ça à son oncle . Lui aussi était toujours souriant même dans des situations catastrophiques . Il lui avait appris cela tôt . Ne jamais s’apitoyer sur son sort , ça pouvait TOUJOURS être pire . Alors même par mauvais temps il fallait garder la tête haute , afficher un joli sourire , voir au moins un côté positif . Elle devait se forcer à penser que la situation n'était pas aussi grave qu'elle en avait l'air . On pouvait tirer des leçons de tout ce qui pouvait arriver . Ils se tenaient à cette règle tout les deux en permanence . Si bien que d'une règle à respecter s'était devenu plus qu'une habitude , un trait de son caractère à part entière .
Mais parfois , quand elle était de mauvaise humeur , à cause d'un manque de sommeil par exemple , s'était plus difficile . Alors d'un certain point de vu ce jeune homme tombait à point nommé , tomber , qu'elle ironie du sort . Si tout cela avait servi à une chose , c'était bien à cela . Une fois la tension retombée elle allait mieux .
Elle s'était attendue à plusieurs réactions . Qu'il l'envoi balader d'un revers de main pour lui signifier qu'il n'en avait rien à faire de l'avoir dérangée (quoi que pour ça elle s'en doutait déjà un peu ) , Qu'il reprenne sur le même ton qu'elle , qu'il s'énerve ... Mais non il était parti dans un grand éclat de rire . Bon la vérité ? Elle y avait songé aussi à cette réaction , mais tout de même cela la déboussolait un peu . Il prit ses jambes qu'elle avait étendues sur ses genoux et les repoussa vers le sol . Tandis qu'elle les ramenaient à côté d'elle , il lui enleva ses écouteurs et lui prit son mp3 .
Alors ça ! Non ça elle ne s'y attendait absolument pas . C'est qu'il avait le don de l'étonner ! Bon même si son orgueil en prenait un coup elle devait reconnaitre qu'il lui avait cloué le bec . Complétement désarçonnée elle ne savait plus quoi dire . De toutes façons elle avait bien comprit que c'était se fatiguer pour rien , il n'avait que faire de ce qu'elle pouvait dire et venait tout juste de bien le lui faire comprendre . Elle avait rencontré pas mal de monde dans sa vie , aussi jeune qu'elle était c'était pourtant vrai . Son oncle Owen avait toujours insisté pour qu'elle rencontre de nouvelles personnes , fasse de nombreuses connaissances . C'était selon lui primordial . On ne se faisait pas tout seul . On se construit à partir de nos expériences . Qui dit personnes dit histoire , caractère , leçons , expériences . On en apprenait autant en cours que dans la rue .
"Ce sont tes connaissances , qui feront ce que tu seras " lui disait-il , elle était jeune et ne le comprenait pas encore . Owen essaya une autre technique d'approche , plus imagée cette fois ; "Imagine ta vie comme un gâteau , un gâteau fait d'une multitude d'ingrédients en tout genre . Les ingrédients tu ne peux les trouver que chez de nouvelles personnes . Alors parle , fait connaissance avec ces personnes et tu verras qu'elles t'apporterons toutes sans aucunes exceptions de nombreux ingrédients , tout ce dont tu as besoin . Même si c'est douloureux d'écouter , fait un effort et seulement après tu verras , tu ne le regretteras pas ", Mallory avait toujours trouvé les façon qu'avait Owen de lui expliquer certaines choses un peu bizarres . Mais le plus important c'était qu'elle comprenait ou il voulait en venir et qu'elle comprenait . Parfois ils se rappelaient ensembles des différentes choses qu'il lui avait expliquée avec cette méthode saugrenue , ils en riaient . Il lui manquait . Oui chaque jours elle sentait son absence lui peser comme une chape de béton sur ses frêles épaules . Ils se disaient tout . Pas de secrets entre eux , ils étaient tout l'un pour l'autre , la seule valeur sûre sur laquelle ils pouvaient vraiment compter . On le lui avait enlever .Oh ! Elle était bien ici , mais parfois elle se sentait seule dans ces couloirs qu'elles ne connaissaient pas , cette chambre qui n'était pas la sienne . Tout , tout était si ... différent
Le jeune homme qui venait apparemment d'écouter sa chanson avec un amusement certain , venait de mettre son mp3 à elle dans sa poche à lui ! C'était le cadeau d'Owen pour son dernier anniversaire . Elle n'avait rien demandé . Owen avait deviné . -Tu me le donne ? Owen devinait toujours ce qu'elle souhaitait . Il savait toujours bien la conseiller . Dans ses pensées elle ne remarqua même pas qu'il avait posé ses jambes sur elle . Oui , de nouvelles expériences avait dit Owen .
-Comment tu t'appelles ? |
| | | ❝ Invité ❞ Invité | Sujet: Re: Un après-midi ... pas si tranquille ! Mer 7 Mar - 18:31 | |
| *Pourquoi tu ne fais pas comme tout le monde ?* « Rien n'est plus agaçant que le bonheur des autres. Surtout quand il sert de jauge à votre propre déconfiture... » [Bernard Werber ]
Il y avait des gens qui marchaient sans savoir où aller, se guidant par le simple destin auquel ils croyaient. Il y ‘en avait d’autre qui le long d’un fleuve arpentait, au fil du hasard la trace d’un voilier inspiré. Et certain s’arrêtait, plongeaient leurs pieds dans une rivière glacée, et d’autres continuaient, à courir sans s’arrêter vers le soleil bientôt couché. Mais Victor, où allais-tu ? Que tentais-tu d’attraper en levant les bras vers un ciel déjà sombre, où la seule lueur se résumait dans l’image d’une illusion. Tu aurais pu regarder autour de toi, quitter des yeux ses étoiles noires, pour enfin t’apercevoir que les corps qui t’entouraient étaient humains eux aussi, leurs lots de souffrance dans le cœur, et leurs blessures cicatrisées contre leur peau tout comme les tiennes… Car oui, les blessures au fond n’étaient que des marques, des résolutions du passés qui restaient là pour contempler le futur d’un autre homme. Il n’était certes qu’un enfant dans le corps d’un adolescent, mais cachant au fond de lui un homme refoulé, un homme qu’on essayait de détruire, qu’il essayait de détruire. Peut être y parviendrait il alors… Un jour. Mais en attendant il voyait ses blessures déchirées entre l’envie d’être et de disparaître. Il était là, à attendre… sans savoir quoi. Pourquoi elle ne lui avait rien dit ? Sans doute le jeu de celui qui aurait le dernier mot ne l’intéressait pas. Pourtant c’était son mp3, et elle avait l’air d’y tenir. Il ne savait même pas si il était déçu ou bien surprit qu’elle ne dise rien. A croire qu’elle s’en fichait… Au fond ça ne faisait qu’animer sa curiosité même si une certaine déception pouvait se lire sur son visage alors qu’il la regardait d’un air sceptique. En regardant de près, on aurait pu croire qu’il essayait de retrouver son nom… Comme ci il l’avait oublié… Entendre sans cesse ces six mots briser le silence de la honte ou de l’innocence. Mais cette fois c’était à lui de les dire, sans l’intonation de reproches qui allait avec, sans les pleures silencieux qui l’accompagnait. Alors en gardant ses jambes sur elle, il s’affala un peu plus contre le canapé avant de lui répondre avec un air niais. « Victor et toi ? » Il fallait croire qu’elle avait le mérite de l’intéresser… Il fallait dire qu’elle faisait des partie des seuls, si ce n’est la seule qui ne l’avait pas envoyée balader dés la première impression. Bon d’accord elle avait légèrement aussi la voix quitte à apparaître ridicule, mais elle semblait s’être calmée comme si elle comprenait ? Ce devait être stupide de sa part de penser qu’il pourrait peut être lui parler différemment… en attendant malgré l’enthousiasme quelque peu agaçant dans sa réponse, il restait cette pointe de sympathie qu’il s’était efforcé ou non de lui offrir. Sans doute pour la remercier d’être différente. Ce qui ne l’empêcherait pas de l’être lui… Il ne savait pas vraiment ce que c’était que les efforts après tout. Mais elle semblait l’excuser de ça… Ou du moins elle cachait bien son jeu car même lui était presque prêt à y croire. Il ne lui en fallait en même temps pas beaucoup. Il aurait été prêt à croire le premier inconnu qui passerait en lui disant qu’il connaissait ses parents. Aussi manipulable qu’un enfant devant un caramel. On aurait pu dire que ce n’était pas de sa faute, et ça ne l’était sans doute pas entièrement. Seulement c’était lui qui agissait, lui qui se laissait faire par n’importe qui, qui se faisait manipuler par le seul homme qui comptait à ses yeux. Peut être comme un modèle… Un modèle qu’il aurait sans doute du ne pas suivre. Mais il était loin de lui arriver à la cheville, se maudissant de cette incapacité à devenir ce père qu’il avait toujours admiré. Un père qui pourtant lui faisait une telle peur qu’au fond de lui il savait. Seulement le tout restait dissimulé sous ce voile qu’il brandissait devant ses yeux pour n’y apercevoir qu’un doux rêve, pour n’y voir qu’une seule personne, lui n’était plus qu’un grain de sable dans un désert… Puis comme espérant obtenir cet agacement dont la consonance lui manquait, il se redressa pour se glisser vers elle en toute innocence, ou presque… Il ne se retint d’ailleurs pas de l’obligée à se décaler pour pouvoir s’asseoir entre elle et le canapé, ses jambes sur son bassin comme espérant qu’elle finisse par s’énerver. A moins qu’il ne fasse que la tester… On aurait pu croire qu’il avait cette tendance masochiste à vouloir souffrir, seulement la seule souffrance qui ne le quittait jamais se résumait à l’illusion qu’il s’offrait et ne parvenait pas à quitter. Alors les cris et les reproches de ceux qui l’entouraient, il n’en avait plus rien à faire. Même si son silence à elle l’inquiétait sans doute. Pourquoi ne faisait-elle pas comme eux ? Il les méritait pourtant ces reproches. Du moins pour la plupart du temps où il se comportait comme le plus grand des imbéciles et des petits cons, autant dire tellement souvent. Un moyen de se faire remarquer… De tenter d’approcher les autres avec maladresse… L’envie de se dire qu’il n’avait pas besoin d’eux, et qu’une seule personne pourrait l’aider. Seulement il ne restait plus qu’eux, et ça il ne semblait pas l’avoir comprit. Il ne comprenait sans doute pas que sa vie se jouait dans chaque geste, chaque parole qu’il pouvait avoir à leurs égards. Mais rien ne l’arrêtait, il ne pouvait s’empêcher d’être lui, celui qui n’a besoin de personne tel le héro d’un Marvell. En attendant il n’avait toujours pas comprit que jamais il ne volerait seul, et qu’à jamais il ne pourrait voler qu’avec eux. « Sinon… Il faut que je t’écrase sous mon poids pour te faire bouger ? » Un grand sourire, un autre, plus mesquin, plus sournois, cherchant à faire naître en elle se qu’elle paraissait garder enfermer. Malheureusement pour elle il en était capable… Capable de tout comme si il avait juste à tendre la main pour atteindre la lune. Oui son pouvoir y aidait beaucoup. Ses entraînements pour le maîtriser avait réussis à le rendre sur de lui dans ses paroles comme dans ses gestes. Des gestes qu’il ne maîtrisait pas. Laisser un enfant avec une arme… Laisser un homme malade avec une seringue… L’avenir était sans doute déjà tracé pour tous les pensionnaires de Rédemption, mais jamais au non jamais il ne pourrait connaître dans sa vie que cette insouciance désagréable. Il avait besoin d’une gifle, oui d’une gifle pour lui faire enfin comprendre qu’il ne serait rien si il continuait. Mais il y avait une certaine satisfaction à venir aux autres, à détruire leur quotidien pour y ajouter une pointe de colère. Mais qui avait dit qu’il n’avait besoin que de ça pour vivre ? Pour exister ?
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| | | ❝ Invité ❞ Invité | Sujet: Re: Un après-midi ... pas si tranquille ! Mer 14 Mar - 17:12 | |
| Elle n'avait pas vraiment réfléchi . Elle avait posé la question c'est tout . Oui bien sûr qu'elle se demandait vraiment comment la personne qui s'affalait de plus en plus sur elle pouvait s'appeler . Mais elle ne connaissait personne ici . Pour elle Rédemption n'était qu'un amas de couloirs , d'escaliers , de pièces qui n'avaient aucun sens . Certes le bâtiment était ancien et on comprenait bien qu'il avait une histoire , mais pour Mallory ça ne voulait rien dire . Tout ces lieux ne lui rappelaient rien , ils n'avaient pas de sens pour elle . Elle se contentait de les traverser , croisant des ombres . Les autres n'étaient que des ombres sans visage et sans nom . Elle n'avait pas chercher à faire connaissance avec qui que ce soit .
Personne n'avait cherché à la connaître non plus . Le temps se déroulait alors lentement , et elle avait l'impression d'évoluer dans un brouillard oppressant . Elle se sentait enfermée dans ces murs . Comme prise dans un étau qui l'écrasait . Elle avait besoin d'air et de lumière . Du moins c'était ce qu'elle croyait . En réalité elle se sentait seule . Et , elle le savait , elle refusait de le reconnaître . Mais voir tout ces gens qui se connaissaient , qui parlaient entre eux et se voir elle toute seule à côté d'eux lui était insupportable .
Mais ils étaient longs les jours à Rédemption toute seule . Elle ne respectait pas sa promesse . Elle devait faire des efforts . Mallory aimait les autres . Au sens ou elle détestait la solitude . La solitude sur le long terme s'entend . Elle avait besoin d'amis . Le problème de Mallory c'était qu'elle n'allait pas vers les autres . Elle se sentait toujours à part , différente et n'osait tout simplement pas faire le premier pas . Mais ici c'était différent . Car ils étaient tous différents ici . Cependant Owen avait pressentit qu'elle resterait dans son coin toute seule . Il lui avait donc fait promettre de rechercher la compagnie d'inconnus . Elle devait le faire . Pas seulement parce qu'elle l'avait promis mais parce qu'il avait raison , encore .
Quoi qu'il en soit , elle était là . Assise sur un canapé . Un après-midi de libre . Rien de prévu à l'horizon . Et lui . S'installant de plus en plus confortablement sur elle . Elle s'en fichait en fait . Tout ce qu'elle savait c'était qu'elle n'allait pas partir . Qu'elle allait récupérer son mp3 . Et qu'elle était bien décidée à comprendre qui était en face d'elle . Pourquoi ? Parce qu'elle était curieuse de savoir qui était cette personne qui avait des réaction étonnantes . D'abord il lui tombe dessus , l'accuse elle de ne pas faire attention à ou elle s'allonge , la pousse pour s'assoir , prend ses aises et finalement lui demande de lui donner son mp3 .
Oui , étonnant vraiment . Mallory n'avait jamais rien vu de pareil . Mais ce qui l'étonnait le plus c'est que ça l'amusait ! En temps normal elle embroché celui qui était la cause de sa colère . Alors que là , elle n'avait qu'une envie , rire . Elle trouvait la situation décalée , leur conversation n'avait ni queue ni tête . Son humeur était au beau fixe et elle voulait rire . Il lui dit qu'il s'appelait Victor . Il l'écrasa encore un peu plus . Et lui dit avec un sourire mielleux :
-Sinon… Il faut que je t’écrase sous mon poids pour te faire bouger ?
Il voulait qu'elle parte ? Il allait être déçu .
-Moi c'est Mallory et tu peux m'écraser autant que tu veux je ne bougerais pas !
Et enfin , elle partit dans un grand éclat de rire qui résonna dans la pièce , elle ne le contenait pas , elle le laissait sortir comme ça . Ça lui faisait du bien , elle se détendait enfin depuis son arrivée à Rédemption . |
| | | ❝ Invité ❞ Invité | Sujet: Re: Un après-midi ... pas si tranquille ! Jeu 15 Mar - 21:10 | |
| *Je vais percer ton secret !* « Le remède à l'ennui, c'est la curiosité. La curiosité elle, est sans remède. » [Anonyme]
Elle riait réellement ? A croire qu'il n'avait jamais entendu personne rire. Mais la plus grande question qui se posait dans sa tête, c'était pourquoi elle le faisait. Pourquoi elle continuait d'être aussi... Sociable, alors qu'il faisait tout pour la mettre hors d'elle. Peut être que ça l'amusait au fond, de la voir aussi différente et de ne pas pouvoir arriver à ses fins. Mais quoi qu'il en soit, il semblait perdu face à sa réaction. Ce n'était pas les cris et les insultes qui sortaient de sa bouche, et même si elle continuait de la fasciner, la voir ainsi échapper à la règle de ceux qui l'entouraient l'exaspérait. A un tel point qu'il avait arrêté de sourire pendant un instant, la détaillant en silence les yeux plissés. Il la regardait de haut en bas, elle et sa tenue, comme ci la réponse à ses questions allait apparaître devant ses yeux. C'était vraiment stupide de sa part de croire que tout le monde était destiné a s'agacer de lui. Et il savait que certaines personnes comprendraient un jour que ça ne servait a rien. Seulement ce devait être trop tôt, car même son regard montrait qu'il ne comprenait pas. Trop d'incompréhension de la part de quelqu'un qui agissait sans réfléchir. Il essayait de les oublier pourtant, ses pensées. Mais le rire de l'adolescente en venait même à dépasser la puissance du sien. Car il avait vraiment quelque chose de vrai au fond. Un vrai que lui n'avait pas dans le sien. C'était compliqué, compliqué à expliqué, et pourtant ça résumait en détail l'état de son esprit en cet instant. « Ca c'est ce que tu dis... » Un sourire sournois se dissimula alors sur son visage, reprenant la teneur de son expression pour en refaire cet adolescent têtu et qui à défaut d'être incompris, ne laissait place à aucune compréhension. C'était sans doute ce qui empêchait de faire de lui, le héros d'un texte pathétique. Quoi qu'il en soit, ce fut plus ses actes, qui sur le moment devenaient pathétique. En effet il se redressa sur le canapé, pour venir doucement se poser sur elle. Au point où il en était... Il n'y avait plus qu'à sortir le plan C. Il réussit quand même à la pousser pour avoir une place à côté d'elle, alors que la moitié de son corps venait sur elle pour l'écraser légèrement. On aurait pas dit, mais il savait plus ou moins maîtrisé sa force. Et il n'avait aucune envie de la voir devenir toute bleu, asphyxiée sous son poids. C'était vrai que ça le faisait passé pour un obèse dit comme ça... Mais on va dire que c'était plus la faute de la jeune femme qui était bien trop frêle pour le supporter sur elle. Même si sur le moment, elle se devait d'en supporter une bonne partie. Il continuait de se tenir sur son coude droit, son autre main s'appuyant sur le dossier pour garder un certain équilibre au dessus d'elle alors qu'il plissait les yeux, comme pour paraître déterminé. Bien sur on y croyait pas du tout... On aurait surtout dit un lionceau jouant à se battre avec ses frères. Même si le rapport n'était pas là... Mais il fallait avouer que ce n'était pas n'importe qui qui montait sur les gens. Monter n'étant pas vraiment le terme approprié à la situation. Il n'avait même aucune intention déplacée envers elle, sans doute trop naïf, ou trop intelligent pour pouvoir penser à ça. C'était quelqu'un de correct au fond, il ne fallait pas croire. Ses barrières n'avaient jamais été assez limitées, mais les limites qu'il gardait restaient sans doute un élément important pour ceux qui apprenaient à le connaître. « Je t'avais dit ! C'est moi qui règne sur le canapé ! » Dans un certain sens, ce n'était pas faux... Si l'on prenait en compte le fait que le canapé soit une savane et qu'il soit un féroce prédateur africain. Mais sur le moment, le côté, roi de ce morceau de coussin et de tissus avait un côté ridicule. Heureusement que celui ci ne tuait pas. Mais il commençait à prendre goût à cette nouvelle rencontre. Petit à petit, tel un enfant qui venait de découvrir un nouveau jouait, et qui courrait désormais après un papillon, quitte à lui briser les ailes par accident. Mais ce respect pour elle qu'il se cachait à lui même devenait pourtant de plus en plus présent, et c'était une des raisons pour lesquelles ils se laissa tomber sur le côté, laissant tomber son bras au dessus de la tête de Mallory pour y déposer la sienne et la regarder étrangement. Avec curiosité surtout. Ce qui ne l'empêchait pas de rester à moitié sur elle. En fait il ne tenait pas en place, et n'arrivait pas même à rester trente secondes dans une même position. La largeur plutôt étroite du canapé y étant sans aucun doute pour quelque chose. Mais il y avait sans doute une pointe de nervosité à s'approcher d'une flamme aussi ardente que celle qui lui faisait face. « Je t'énerve pas ? » La question résonnait étrangement, et il avait du mal à en comprendre lui même le sens. Seulement au fond il avait sans doute besoin de savoir ce qui l'incitait à être... gentille ? Si rester calme face à quelqu'un comme ça pouvait être considéré comme de la gentillesse. Il pouvait l'être lui aussi gentil, comme en cet instant, puisqu'il ne faisait rien. Se propre gentillesse se résumait au fait de ne rien faire. Il fallait dire que chaque geste de sa part se révélait à doubles tranchants, qu'il le veuille, ou non d'ailleurs. Mais il continuait de sourire, la fixant en attendant sa réponse avec cet air intouchable qui signifiait que rien ne le blessait. La vérité en étant bien autrement. Mais plus il souriait, plus il se forçait à arborer ce rictus stupide sur son visage, et plus il se sentait bien. C'était psychologique, mais le sourire devait forcément amener au bonheur, plus que le bonheur devait amener au sourire. Il ne savait même pas pourquoi il se disait ça. Sans doute était ce un trait de caractère de sa mère qui résidait en lui. Il avait bien trop hérité de sa part pour être fort comme il essayait de l'être. On ne choisit pas tout après tout. |
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