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| | Emprise aqueuse et surprise dans l'air (LIBRE) |  |
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❝ Invité ❞ Invité  | Sujet: Emprise aqueuse et surprise dans l'air (LIBRE)  Mar 31 Jan - 17:00 | |
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Emprise aqueuse et surprise dans l'air...
J'enfilais une veste épaisse par dessus ma robe vert sapin et rejetais mes cheveux en arrière, puis je quittais mes camarades de chambres déjà sous leurs couvertures à discuter de sujets qui m'échappaient, prenant soin de coincer sous mon bras une lampe de poche dont j'avais préalablement changé les piles. Rien d'inhabituel en somme, du moins dans le fait que je quitte ma chambre sur les coups de 22h. Je n'avais en effet pas pour coutume de prendre une source de lumière avec moi. Détail qu'on ne manqua pas de remarquer, manifestement...
- Tu fais quoi, Alarya ?
- Laisse-là, ça lui prend, parfois...
Oui, de temps à autres, ça me prenait.
- Qu'est-ce qu'elle fou encore, celle là ?
- Je me demande où elle va, cette fois...
- Tu pense qu'elle rejoins quelqu'un ?
Des rires raisonnaient et des voix murmuraient à mon sujet dans les chambres devant lesquelles je passais furtivement. Longeant les murs, ouvrant délicatement les portes pour les refermer ensuite derrière moi sans aucun bruit, je marchais vivement vers la sortie, silencieuse. Je savais parfaitement comment faire. Traversant la cour dans l'obscurité, je m'éloignais peu à peu de Rédemption, l'esprit déjà ailleurs.
Ne prenant pas le risque d'allumer ma lampe de poche et de me trahir si l'on regardait à la fenêtre, je passais mes mains sur les grilles, cherchant le passage que je m'étais frayé, il y avait déjà quelques jours. J'avais trouvé la brèche. Mes doigts s'étaient écorchés légèrement, j'avais senti la pression du métal entailler ma chaire. Mais rien de bien important. La blessure s'était déjà effacée et j'étais quasiment insensible à la douleur, à présent.
J'étais passée et je soufflais, soulagée, libérée.
Comme je l'avais prévu, la lampe s'était avérée particulièrement utile, surtout lors de mon petit détour en forêt où les troncs ne permettaient pas une visibilité suffisante pour que je puisse éviter les racines ressortant du sol et autres pièges naturels.
Mais arrivée sur les rives du lac, je l'avais éteinte. Elle se trouvait là inutile grâce à la lumière de la lune sur l'eau du lac. Eau froide, belle, attirante, éclairée par une douce source lumineuse. Sucrée, calme. J'hésitais à y plonger. Seulement, je n'avais pas de quoi me sécher et à cette époque de l'année, je serais sans doute morte de froid.
Raisonnable. Je me devais sans cesse d'être raisonnable. Mais après tout, pour une fois ? Et puis il n'y avait personne. Tout était absolument désert... Pourquoi pas ? Cela ne pouvait pas me faire de mal, après tout... C'était si tentant... Elle tintait doucement sous mes yeux, m'invitant à la rejoindre...
Seulement les jambes.
Je me défaisais de mes fins collants de coton noir après avoir retiré mes chaussures assorties à ma robe et glissais mes jambes dans l'eau fraiche. Très fraiche. Presque anesthésiante. Je fermais les yeux un instant, savourant le moment agréable que je m'étais offert. |
| | | | ❝ Edmund L. Clays ❞  ✉ Messages : 27
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✉ Classe et/ou emploi : Agent Killers of Shadow ~ Vendeur au Mad Joke
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✉ Pouvoir(s) : Mort instantanée •> Son coeur cesse de battre, et son corps de fonctionner, mais reste conservé. Pouvoir détraqué, mort qui survient quelques instants, et à n'importe quel moment sans qu'il ne le contrôle.
~ Qui es-tu ?
Relations :: | | Sujet: Re: Emprise aqueuse et surprise dans l'air (LIBRE) Mar 3 Avr - 20:13 | |
| Il y avait quelque chose de plaisant à vivre de nouveau. Savourer de nouvelles sensations. Courir. Respirer. Mentir. Jouer. Observer. Partager. S'adapter.
• • •  • • •
L'air était légèrement humide, ce qui n'était pas étonnant, par ici. Il faisait même plutôt froid. Les mains glissée dans des mitaines trouées, et le corps recouvert de son éternel manteau long usé qui l'avait suivit jusqu'ici, tel un fidèle compagnon inerte, il était sorti. Cette pièce qui lui servait de studio, remplit d'objets dont l'utilité lui échappait, était bien trop étouffante. L'air de la nuit lui était devenu quelque chose d'indispensable. Comme pris d'une vieille crainte du passé, il avait glissé dans sa poche cette petite lame froide. Il se plaisait à faire glisser sur sa surface lisse et dangereuse ses doigts fins, souriant à cette sensation singulière comme un vieux fou.
Ses pieds touchèrent le sol dans un bruit étouffé. Il manqua de trébucher, mais repris rapidement son équilibre, tandis que derrière lui le portail tintait d'un bruit métallique discret. Il se frotta les mains, et s'avança dans la nuit tombante, qui dissimulait à peine sa silhouette décharnée.
Rédemption était devenu son terrain de jeu. De ses pas tantôt hasardeux, tantôt sur de lui, il s'amusait à jouer avec les couloirs, l'immense terrain, la forêt, même, brièvement. Il se moquait bien de ce qui l’amenait ici. Même si il devinait derrière son dos les regards insistants de ceux qui l'avait tiré de son lit de mort, il les ignorait. Il jouait avec, même. Se déliant de leurs espoirs qu'ils avaient sur lui. Naïfs. Il rigola doucement, brisant le silence frais de la nuit. Ses pas sur l'herbe humide émettaient un son répétitif, semblable à un clapotis discret.
Il leva la tête vers le soleil à peine visible à l'horizon, comme s'il désirait en capturer sur son visage les derniers rayons. Il assista à l'agonie orangée de sa lumière, tandis que la pénombre prenait possession du ciel, parsemée par de rares étoiles qui s'échappait du sombre rideau de nuages. C'était certainement son moment préféré. La tombée de la nuit. Les mains enfouies dans les poches, il continua son chemin, presque guilleret.
Aléatoirement, il se déplaçait, doucement, sans but précis. Jusqu'où irait-il dans la propriété de Rédemption ce soir là ? La réponse tomba doucement, tandis qu'il fit face à une étendue luisante et légèrement mouvante au grès de l'air, reflétant la lune et son éclat qui défiait les nuages.
Il sourit, fit un tour lent de cette étendue d'eau. Il s'arrêta finalement, en face du chemin qui menait au centre scolaire. Il s'installa en tailleurs, glissant ses mains sur ses chevilles, à la manière d'un enfant. Le sol humide ne tarda pas à traverser le tissus terriblement vieux de son manteau, mais il l'ignora.
Il resta là un certain temps. Les yeux fixant un point fixe, indéterminé. Son corps légèrement dissimulé par la végétation, sa silhouette semblait faire partie du paysage. Ce n'était qu'une ombre immobile. Rien de plus que cela.
• • •
Et c'est alors qu'apparut un mouvement. Humain. Un éclat lointain, une lumière discrète. Une silhouette s'approchait. Fine, fébrile, que la nuit semblait vouloir dévorer. Cependant son pas avait l'air déterminé, et s'approchait de l'étendu d'eau. La lumière s'éteint finalement, ne s'étant pas arrêté sur le corps assis qui la fixait.
Il distingua cette jeune fille, ce corps adolescent s'avancer doucement vers l'eau. Malgré la pénombre, il pouvait suivre ses gestes. Elle pénétrait doucement dans l'eau qu'il devinait glacée. Cela le fit sourire. Mouvement imperceptible dans la nuit.
Quelle était donc cette étrange petite chose, qui venait tremper son pauvre corps dans une eau presque aussi froide que l'éclat de la lune ? Cela semblait intéressant. Il resta un instant à l'observer encore, avant de prononcer quelques paroles dans la nuit, de son ton amusé :
« Allons donc, chère demoiselle. Quelle sottise que voilà de sortir la nuit pour exposer son corps à un risque d’hypothermie. Je ne vois aucun bon sens dans votre action. »
Il rigola doucement. Il s'appuya sur sa main pour se redresser dans un petit saut enjoué, manquant de tomber en avant, et se glissa doucement dans la nuit. Il contourna doucement l'eau qui les séparait, et s'arrêta à quelques mètres encore de l'inconnu, imposant entre eux une distance raisonnable.
« Quelle raison vous a-t-elle poussée à cela, petite fille ? »
Il sourit, détaillant la silhouette qu'il percevait. Ce n'était qu'une enfant. Elle devait avoir le même âge que James, de ce qu'il en voyait. Et cette scène faisait étrangement échos avec une autre... Un corps qui se glisse dans l'eau, c'était à la fois intriguant et profondément triste... Contradiction étrange qui était la preuve même de l'esprit dérangé du pauvre petit être qui ne se rendait même pas compte que son approche pouvait être effrayantes pour la jeune demoiselle...
Dernière édition par Edmund L. Clays le Lun 9 Avr - 21:07, édité 1 fois |
| | | | ❝ Invité ❞ Invité | | Sujet: Re: Emprise aqueuse et surprise dans l'air (LIBRE) Mer 4 Avr - 19:33 | |
| La décision raisonnable que j'avais prise tout d'abord, n'avait pas fait long feu dans mon esprit brouillé par l'envie. Le liquide qui caressait mes jambes m'attirait affreusement dans ses bras. Ainsi, oubliant l'hiver, adorant l'eau glacée qui m'appelait, je quittais ma robe et me laissais glisser sans bruit jusqu'à m'effacer totalement de la surface. Les rayons lunaires perçaient et ornaient ma peau d'une luisance fantastique. Mes cheveux, flottant autour de mon visage, me frôlaient parfois les épaules, les joues. Mon fin t-shirt, lui, semblait vouloir éviter mon contacte et m'entourait sans me toucher. Je ne distinguais que mes mains dans l'eau claire du lac, ainsi que l'astre éclatant derrière la parois au dessus de mon visage. Une parois, une frontière entre la douleur et moi.
Le moment, mon moment, était certainement l'un des plus doux que j'eus passé. Mais le souffle m'empêchait de prolonger cet instant. Si seulement il n'avait pas compté, j'aurais pu passer mon éternité ici bas.
La fraicheur de l'hiver foutait mon visage humide avec puissance, mais je l'ignorais, préférant replonger silencieusement dans l'eau. Seulement, quelques secondes suffirent pour me convaincre de garder la tête hors de l'eau.
Une voix, quelque peu éloignée, sonnait dans le silence de la nuit. Ce silence que je convoitais tant.
Sans surprise ni honte aucune, je daignais m'approcher un peu plus du rebord terreux, intéressée. Qui pourrait bien être assez étrange pour quitter Rédemption et venir ici ? Moi sans doute, et puis encore ? Des bruissements m'indiquaient que la personne se rapprochait. Je ne distinguais à cette distance qu'une silhouette bien sombre. Une carrure et une voix masculine a priori.
Voilà des paroles qui iraient tout aussi bien à mes parents ou à n'importe quel autre membre de la famille. Ou presque n'importe quel autre. Alaric n'aurait sans doute pas présenté la chose de cette façon là. Il me connaissait trop bien pour être étonné face à mes actes ou pour être dérouté par mes paroles parfois un peu trop violente envers nos congénères. Il connaissait mes folies. Mes parents aussi, mais eux m'imposaient bonne tenue.
D'un ton qui reflétait complètement mon état d'esprit, je répondais à l'intrus. Intrus, oui, il l'était. Mais je ne lui en voulait pas. Pas encore. S'il était là, c'était qu'il ne devait pas être si inintéressant, si déplaisant.
- L'eau du lac... Étonnant ?Il semblerait que j'ai éveillé votre curiosité. Serais-je donc si intéressante ? Serait-ce la nuit qui vous plait et la solitude qui s'impose à vous qui vous répugne ?
Un sourire s'inscrivait sur mon visage. Adoucie, détendue, j'étais d'humeur à plaisanter. Pour une fois, je n'étais pas agressée par les bruit, par une voix trop rude, des mots trop crus et des phrases trop irréfléchies. En fait, une bonne soirée se profilait et tout comme j'acceptais les vertus de l'eau sur moi, j'accourais à la rencontre.
- Il semblerait que j'ai éveillé votre curiosité. Serais-je donc si intéressante ? Serait-ce la nuit qui vous plait et la solitude qui s'impose à vous qui vous répugne ? Recherchez vous donc la compagnie ?
Le cadre était plutôt insolite. Pour un rencontre, mais après tout, pourquoi pas. Je me sentais tant en sécurité que, si dans la main de la silhouette avait vibré un éclat métallique, je ne me serais pas inquiétée. En fait, j'aurais tout aussi bien pu discuter sans appréhension. J'étais comme droguée, me sentais immunisée de tout.
Connaitre l'identité de ce personnage ? Inutile, bien que ce soit là une réaction normale pour n'importe quel être.. Nous ne nous connaissions sans doute pas et ne nous étions sans doute jamais croisé. Peut-être que son visage m'évoquerait quelque chose, ses yeux, son expression, ses cheveux... Voir son visage ne me servirait sans doute pas. Pourquoi tenter de le repousser en lui demandant une faveur qui ne me servirait pas ? Il était probable qu'il souhaite garder un minimum d’anonymat et perdre une éventuelle bonne présence me déplairait fortement. Ne gâchons pas tout. Je vous en pris. |
| | | | ❝ Edmund L. Clays ❞ ✉ Messages : 27
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Relations :: | | Sujet: Re: Emprise aqueuse et surprise dans l'air (LIBRE) Dim 29 Avr - 12:03 | |
| Il l'écouta parler, en silence. Il l'observa se mouvoir dans la nuit en souriant. Elle ne semblait pas effrayée de sa présence. Rédemption recelait donc d'étranges personnages peu soucieux et bien téméraires. Cela l'amusa, et il étouffa entre ses lèvres un petit rire. C'était si intéressant, en effet. Cette petite jeune fille, au teint pâle et à la chevelure sombre l'amusait, oui. Elle et ses paroles mystérieuses qui s'envolaient dans la nuit. Il hocha la tête doucement, puis haussa les épaules. Que répondre à cela ? Il fit un pas en avant, nonchalant, glissant ses mains dans ses poches. Ses yeux se plantèrent sur elle, la fixant avec amusement. Ses mèches de cheveux ondulées retombaient sur son visage, le masquant un peu plus dans les ténèbres de la nuit. C'était sous ce masque qu'il aimait se dissimuler. « Il est bien prétentieux à vous de tenir ces propos... Je ne cherche pas la compagnie, elle me trouve. La solitude ne me répugne pas. »Il haussa les épaules, souriant. Il aimait bien taquiner les individus qui se risquaient à entrer dans une conversation avec lui. Car oui, cela était plutôt risqué. Car on ne savait pas ce qui se cachait réellement derrière chacune de ses paroles. Edmund était un être tellement... Tordu. « Mais... Il est vrai que vous m'intéressez. Vous ressemblez à un spectre, dans la nuit. » Il sourit, plongeant son regard dans l'étendue d'eau qui entourait la demoiselle. Oui, un spectre. Le spectre élégant et pâle d'une noyée. L'imagination d'Edmund était très décalée et sordide, ce soir. « C'est peut-être ce que vous êtes ? Une élève au destin tragique... Venue hanter le lieux même de son décès... » Il haussa un sourcil, arborant une moue mi-intrigué, mi-amusé par la situation... Car oui, cela l'amusait, c'était un jeu. Une occupation. Et surtout un moyen de connaître un peu plus Rédemption aussi. Ses élèves étaient-ils aussi désespérés et fous que le disaient les rumeurs ? On ne pouvait se fier à rien... rien qu'à notre instinct, n'est-pas ? Et celui d'Edmund lui indiquait qu'en effet, il y avait une certaine couche de mystère chez les élèves du centre... Et surtout chez ce spectre pâle. Il guetta dans la pénombre, dans le rayon timide de la lune, l'expression de la jeune demoiselle. Son visage était indistinct, et il ne pourrait certainement la reconnaître dans la lumière, mais il pouvait au moins décerner les traits de sa bouche et de son regard... Les parties les plus expressives de l'être humain, pour sur.
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