[On vient de là.]

« Je commence à avoir faim. Je m'appelle Audrey Marvin, je suis la prof d'arts plastiques ! Mais bon, je pense que ça se voit. »

Il rougit. C'était gentil de sa part. Mais en même temps, ça venait de lui alors ! ça ne pouvait être que bien fait. Il eut un petit rire intérieur. Un surplus de savoir emmagasiné depuis trop longtemps. Chaque minutes de sa vie qui défilait ne faisait qu’accroître ses connaissances. Il se devait de soupirer à chaque moment. Car chacun de ses souffles résumait sa lassitude constante.

« Enchantée Audrey. » Il eut l'air de passer à autre chose. « Oh ! Vous avez faim ? Parfait ! Moi aussi ! » Il l'entraina. « Professeur d'Arts ? Brillant ! Moi je suis professeur D’astronomie ! Enchantée, collègue.»

Il se dirigea vers la cafeteria, sans demander son reste. Il avait faim. Trop faim. Tout ses neurones étaient comme déconnectés. Il fallait qu'il avale quelque chose s'il ne voulait pas sombrer. Alors rapidement, il se dirigea vers la queue, il passa devant tous le monde, entrainant Audrey de la main, sortant de sa poche une pochette noir pour ranger des cartes, comme ceux de la police. On s'en sert normalement pour montrer définir notre travail ou notre priorité. Cependant, son papier était vierge.

« Laissez passer ! »

Il passa donc devant tous le monde, avec sa carte blanche. Il prit un plateau avec plein de bonnes choses. Il regarda le mec qui servait.

« Hum, plus de sauce ! »

Son repas se composait d'un bol de salade de tomates, d'une part de pizza, de frites avec un steak haché à la sauce d'échalotes et pour finir, une part de tarte à la myrtille. Le jeune professeur partit s'assoir, tout de bonne humeur à une table, ayant complétement oublié la pauvre Audrey. Il sursauta et la vit coincée encore dans la file d'attente. Il éclata de rire. Un rire moqueur mais également sans mauvaises pensées. Il se leva et sauta par dessus la barrière, comme les skateurs par dessus les rambardes. Il la porta ... un peu comme une princesse et traversa le réfectoire pour rejoindre sa table ou son repas l'appelait désespérément.

«Changement de plan ! Assis toi. Je vais partager. »

Il la posa sur une chaise et rit. Un rire sincère et innocent. Elle lui plaisait cette petite boule d'énergie. Enfin, plaire. Vous m'aurez compris. Il s'assit en face d'elle et pencha la tête sur le côté, hésitant à lui dire. "Bonne appétit ?"