Une journée comme les autres [FREE]

La tête qui tournait, le coeur sur le bord de la bouche, amochée, et oui je m'étais levé avec une gueule de bois de matin. Moi qui n'a pourtant jamais de gueule de bois malgré toute les cuites que j'ai pu me prendre, voila qu'il fallait que sa tombe aujourd'hui une journée de travail.L'envie de quitter mon lit était loin d'être présente mais je n'avais pas trop le choix si je ne voulais pas être en retard au premier cours que je donnais. Cela m'apprendras à ne pas trop boire la veille d'un jour d'école.

Mettant lourdement le pied à terre, je grogna de douleur en levant ma tête de l'oreiller. Le moindre bruit provenant de dehors me donnait juste envie de crier. Après quelques minutes à m'habituer à l'impression que mon crâne allait exploser, je me mit sur mes deux pieds et partit vers ma salle de bain pour prendre des tylenols qui m'enlèveraient ma gueule de bois. Une fois fais, je passa dans la cuisine partir la cafetière puis retourna dans ma chambre pour m'habiller.

N'ayant pas trop envie de passer des heures à me préparer je pris toute simplement un jeans serrer, une gilet noir d'Iron maiden et n'importe quel sous-vêtement et les enfila le plus vite possible. Passant par la salle de bain pour attacher mes cheveux et mettre un simple trait de crayon noir sous mes yeux, je pris le direction de la cuisine pour mettre mon café dans un thermos. J'enfila ensuite mon manteau gris et mes converse avant de quitter l'appartement après m'être assuré d'avoir mes clés et mon portefeuille dans mes poches.

Laissant toujours mes effets pour mes cours dans mon bureau à l'école, j'avais ça de moins à penser. Je pensais seulement à faire un cours léger pour ne pas me faire bombarder de question. Seulement y penser,me donnait terriblement mal au crâne. Foutu gueule de bois.

Étonnement mon premier cours se passa rapidement, ainsi que mon mal de tête. Je fus libre de manger lors de ma pause. J'acheta un sandwich et un pepsi avant de monter sur le toit pour aller à la véranda où je passais le plus clair de mon temps lors de mes temps libres. L'air frais des plantes et la belle lumière qui pénétrait par la baie vitrée donnait juste envie de sourire.

Rendu à destination, je m'assis sur le bord d'une fenêtre ouverte, me laissant voir les jeunes dans la cours en bas, et entama mon sandwich à la dinde. Mon prochain cours n'étais que dans deux heures, alors j'avais tout mon temps pour relaxer et peut-être dormir un peu. Mes yeux bleus gris balayaient la cours et un sourire s'affichait sur mes lèvres après chaque bouchée de mon casse croûte. Mais alors que je me croyais seule, j'entendis un bruit..

Ce n'était pas la faim qui s'était mis à tirailler le jeune homme. Non. C'était une soudaine envie de gâcher un peu plus sa santé et d'aller se faire une petite clope. Seulement, voilà. Aucun moyen de s’éclipser, discrètement ou non, de l'infirmerie. Mlle. Strauss refusait de le remplacer, et son coup du papier qui prétend un nettoyage en cours était découvert, et inutilisable, à présent. Alors, il avait dut prendre son mal en patience, simplement.

Il y a avait eut des tas d'élèves, ce matin là. Les joies des maladies de l'Hiver. Des rhumes, des grippes, ou encore des gastro, et pire encore, des élèves désireux d'échapper à leurs cours, feignant un mal de ventre qui les pliait en deux, et les faisait grimacer d'une manière assez peu élégante. Mais bon. Tout le monde passait par là un jour, n'est-ce pas ? Bref. Ce début de journée fut donc pénible, pour le jeune brun, qui s'éclipsa aussitôt lors de la sonnerie de midi, intimant les élèves de quitter l'infirmerie pour aller manger, ou bien rejoindre leur chambre s'ils étaient trop mal.

Alors, il se glissa parmi la foule, n'ayant même pas pris le temps d'enlever sa blouse blanche, et s'élança vers les escaliers, pour rejoindre la partie du lycée la plus déserte à cette heure. Les étages. Mais, surtout, le toit. Bon, ok, il s'était fait la promesse de ne plus y aller, depuis que cette jeune blonde qu'était Sidney était venu l'y trouver pour lui annoncer qu'elle avait fouillé dans ses affaires, et donc son passé houleux. Enfin bon, il n'avait pas envie de sortir du lycée, et vraiment besoin de faire son plein de tabac.

Et puis il y était finalement arrivé. La brise fraîche et humide de ce début de Décembre, la vue impressionnante de la propriété du centre, et, surtout, ce silence singulier. Il resserra contre lui sa blouse, qui ne le couvrait pas vraiment, par dessus sa chemise noire, et sorti de ses poches son paquet de Lucky Strike, bien décidé à assouvir cette envie rare chez lui. Et c'est à ce moment qu'il découvrit un paquet... Vide. Il lâcha un juron, se maudissant lui même de ne pas avoir vérifier cela avant. Tant pis. Il soupira, avant de se résigner à rentrer à l'infirmerie. Il n'avait pas faim, et donc rien à faire pendant cette pause déjeuner. Mais, au moment où il allait partir, il aperçue une silhouette dans la Véranda, à travers les plantes. Il haussa un sourcil, avant d'en faire de même avec ses épaules, et, les mains glissées dans ses poches de pantalons, et s'approcha de la bâtisse en verre.

Il y entra doucement, s'approchant de la jeune femme qui grignotait un sandwich sur le rebord d'une fenêtre. Il l'avait déjà croisée dans le couloir. Une professeur, cela l'avait marqué car elle se démarquait singulièrement du cliché des enseignants. Avec un sourire, il se plaça à côté d'elle, s'appuyant contre une baie vitrée.

« Bon appétit !»

Ah, c'est qu'il se faisait social, le jeune Adam. Lui qui n'était d'habitude pas très loquace, avait de plus en plus tendance à aborder les gens, à Rédemption. La crainte de la solitude, peut-être ?

Rechercher

Résultats par : Messages Sujets
Recherche avancée