Arrêtez tout ce que vous êtes en train de faire : Rédemption va déménager d'ici peu. Plus d'infos ?
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Impossible possibilité . pv M. West

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InvitéAnonymousImpossible possibilité . pv M. West _
MessageSujet: Impossible possibilité . pv M. West Impossible possibilité . pv M. West EmptyDim 30 Oct - 18:40


Impossible possibilité...
{ M. W E S T }


Entrer à Rédemption n'avait jamais été difficile pour moi. Entrer était d'ailleurs la chose la plus facile du monde, le portail restait grand ouvert pour qui voulait entrer, mais pour ce qui s'agissait de sortir, ça devenait rapidement plus difficile. Cependant, ce soir là, j'étais tranquillement debout dans l'herbe du parc. J'avais plusieurs fois entendu des élèves s'étonner que le parc était plus beau que lorsqu'ils étaient arrivés, même si c'était l'automne... J'empêchais les arbres de mourir, j'empêchais l'herbe de geler, pour qu'enfin ce coin reste le paradis que méritait cet endroit. Un échappatoire... Pour tous ces élèves, ces âmes qui paraissait si esseulées, même lorsqu'elles trouvaient d'autres âmes, pour former un groupe, un couple, ils étaient tous seuls. Je n'avais eut à faire, pour l'instant, qu'à des élèves, et ils avaient promis de ne pas me balancer au cadre enseignant, alors, forcément, je revenais, je leur rapportais des sucreries du parc. Mais, les raisons pour lesquels j'étais là n'était pas seulement amicales. Non. Jackson m'avait demandé de venir surveiller, il soupçonnait quelque chose dans ce pensionnat, et, naturellement, j'avais acquiescer, partir à la rechercher d'un quelconque indice était si excitant, que c'en était forcément passionnant. Cependant, je ne voulais pas venir à ma guise, ayant naturellement des responsabilités au sein de la troupe, mais avec l'arrivée du nouveau venu, de cet ancien élève de Rédemption, j'étais forcée de me poser des questions sur ce qui se passait ici.


Il faisait froid. Il n'y avait pourtant pas une brise, par un courant d'air, et ce froid me rappelait des mauvais souvenirs. Je ne ressentais pourtant pas réellement la douleur qu'il aurait dû me procurer, mais à vrai dire, c'était plus comme une constatation, en voyant mes doigts bleuir légèrement. Rien de bien grave, juste une conséquence d'une exposition prolongée à une température proche du négatif. Malgré ce temps, je concentrais mon énergie à faire fleurir les arbres, à faire pousser l'herbe dense du petit parc, à regarder le lierre s'approprier la fontaine non fonctionnelle, à ramper contre les bancs. Lentement, j'allais m'asseoir sur le muret, qui était surmonté de cette grille qui empêchait quiconque de sortir, mes pieds qui se balançaient lentement dans le vide. J'étais perdue dans mes pensées, regardant juste la végétation vivre au lieu de mourir. Inverser le cour des choses me plaisait. J'aurais voulu pouvoir aider tout ceux qui en avait besoin ici bas, mais... Je savais pourtant bien que cela ne pourrait être possible. Que ce n'était pas à moi de le faire, et que je n'en avais pas le pouvoir. Cependant...


Et puis ! Pourquoi passais-je mon temps à me préoccuper d'eux ? Je n'avais rien à voir avec eux. Mais, peut-être que je ressentais une certaine affinité, eux qui étaient enfermé dans leur prison, leur calvaire quotidien, sûrement plus pour certains que pour d'autre. Moi, j'en étais sortie. J'aurais aimé pouvoir leur tendre la main et les aider dans leur quête d'idéal, celle au bout de laquelle j'étais venue.


J'observais le sol sans me préoccuper de ce qui pouvait arriver, après tout, il pouvait tout arriver, ici, mais je m'y sentais bien. C'était bête, c'était dangereux, mais il fallait avouer que je m'étais proposée pour cette « mission ». Je me disais que, il était probable que ma famille ait reçu la lettre de Rédemption, il était probable que si les événements n'avaient pas prit cette tournure, je serais devenue élève ici. Oui, sans aucun doute. Mais... Ça n'avait pas été le cas, et il n'y avait plus grand chose à dire la dessus. Seulement, à la simple pensée de ce passé sombre, mes cicatrices me faisaient mal. Moi qui aurait tellement aimé pouvoir rencontré une des personnes capables de guérir. Elle aurait guérit chacune des marques que j'avais. Elle aurait enlevé toutes ces traces du passé. Mais, tout cela ne restait qu'un rêve, après tout.


Alors, je restais patiemment à faire grandir un rosier le long du muret, glissant contre mes jambes. Je ne sais pas pourquoi, mais j'ai toujours eut cette sale habitude de faire grandir n'importe quelle ronce contre moi, leur contact m'a toujours apaisée. Ainsi, je me contentais d'observer les feuilles se développer trop vite pour que ce soit naturel, à l'image de tout le petit jardin que j'étais en train de créer et que je revenais créer, encore et encore, que je m'obstinais à entretenir.


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E. William West
E. William West✉ Messages : 21
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MessageSujet: Re: Impossible possibilité . pv M. West Impossible possibilité . pv M. West EmptyDim 30 Oct - 20:46

    Tous ses sens étaient aux aguets. Le moindre son, le moindre craquement, la plus infime fréquence que son oreille pouvait capter, le faisait sursauter. Sa main descendit encore d'un étage, le long de cette commode mal rangée. Il jeta un coup d’œil derrière lui. Les papiers étaient là, toujours présents, posés sur ce petit guéridon, situé juste à côté de son lit. Encore aujourd'hui, il se demandait pourquoi, cette année, serait différente des autres. Et surtout, ce qui lui avait prit de faire ça, bon sang ! Il devrait jouer très serré ce coup ci, plus que sa vie, toute celle des pensionnaires de Rédemption étaient en jeu. Un jeu qui semble inoffensif, mais qui est en réalité bien vilain. Pourtant, jusqu'à présent, la chance était de son côté, bien qu'il ignora encore si toute cette histoire était déjà connue de Lui. Parce qu'en étant dans sa tête, Il savait tout, même le plus petit écart de conduite.
    S'introduire dans Son bureau n'avait pas était une tâche si compliquée, prendre les papiers posé au première étage derrière quatre enveloppes sur l 'étagère à gauche de la porte d'entrée ne fut pas non plus des plus hardies. Non. Mais pourquoi diable avoir fait une photocopie de ces foutues feuilles ? N'aurait il pas pu les laisser à leur place ? Et surtout, ne jamais se mêler de ça, encore une fois ? Calme toi... Allez, calme toi! Il fallait qu'il se rassure, simplement. Il avait tout bien remis à sa place, et le bureau ne comportait aucune trace d'infraction. Et si, par la suite, le directeur se montrait trop perspicace, alors, il serait toujours temps de tout arrêter, de supplier, et de se sacrifier. Oui, voilà. A condition d'être encore en vie à ce moment là. Ou, simplement, d'avoir reçu la clémence de son altesse Michel. C'était là toute l'astuce du plan. Et pourtant, cela paraissait bien trop simple.

    Sa main se stoppa sur la poignée que West tira à lui nerveusement. Le tiroir fit un bruit infernal en progressant, faisant grimacer le professeur. Foutu matériel! Aujourd'hui encore, il regrettait d'être venu à Rédemption. Bien sur, au début, il s'amusait à manipuler ses élèves, à les mener en plein milieu de la forêt, à désactiver leur don, les laissant ainsi, simples humains, livrés à eux même. Et maintenant ? Vieux froussard! Ses yeux se dirigèrent instinctivement vers la fenêtre. Sans vraiment le savoir, il craignait d'y apercevoir la tête du directeur, le fixant de ses grands yeux haineux, comme tout droit sorti d'un bon film d'horreur. Mais bien sur, il n'y vit que le ciel noir, quelques branches immobiles dans cette nuit glaciale, à la lune ronde comme une perle. Et bien sur, il y vit aussi un homme, accroupi, qui le fixait. Cet homme avait l'air d'un adolescent lors de son premier mur, aussi excité que perturbé à l'idée de se faire prendre par ses parents. Et dire que c'est toi...
    West baissa la tête vers le tiroir grand ouvert et y plongea la main, avant d'en ressortir une écharpe noire, un bonnet de la même couleur et un Colt. 38 special. Juste au cas où... Se redressant, il attrapa rapidement son vieux blouson noir et s’emmitoufla dans ses vêtements, pour se protéger du froid. Il glissa son arme (Juste au cas où) dans sa poche arrière, avant de tirer sur sa chemise pour ainsi cacher l'arrière de son jean. Il prit les papiers et les mit dans une pochette qu'il s'empressa « d'enterrer » tout au fond de sa sacoche. Il s'apprêtait à sortir quand son reflet dans le miroir l'interpela, une nouvelle fois. Il s'imaginait le directeur, le fixant, d'un air lui disant : Tu n'as pas été docile mon petit William. Oh non de Dieu, pourquoi tu te flanques la frousse comme ça ? D'un réflexe idiot, il décrocha le miroir qu'il jeta sur son lit, avant de sortir précipitamment de sa chambre, sans même prendre la peine de la fermer. Il ne s'attarda pas dans les couloirs et ne croisa à son grand soulagement personne. Il hésita à avancer en haut des escaliers, puis une nouvelle fois devant la porte de derrière. Mais il la franchit, d'un air presque résigné. En coupant par le parc, ça sera plus court.

    Une partie de lui, la meilleure, l'excusait. C'était naturel d'avoir peur ainsi, lorsque qu'on se trouve dans une situation comme la sienne, et qu'on a un sac contenant un trésor aussi précieux. Malgré la promesse qu'il s'était faite de ne plus y penser une fois dehors, ces foutus papiers ne voulaient pas quitter son esprit. West ne s'était jamais attiré d'ennuis depuis son arrivée à Rédemption, il y a de cela trois ans. Alors pourquoi cette année serait elle différente ? Déjà, pourquoi n'avait pas réussi à condamner la pauvre Sidney à une mort certaine ? Et pourquoi continuait il, maintenant à s'enfoncer dans la nuit noire, à la lueur d'une vieille lampe qui trainait par ici ?! Lui qui avait toujours eu la chance de son côté (ironie).
    Non, en vérité, depuis la mort de sa famille, le vent avait tourné, et tout indiquait que lui même finirait mal. Il n'était plus sur qu'un avenir glorieux lui était destiné. Quel avenir peut on avoir à assassiner des élèves, après avoir admiré leur génétique?! Parce que c'est ainsi qu'il voyait les choses. Et ce professeur discret cachait de moins en moins bien son jeu. Il fallait bien l'avouer, Rédemption lui avait bouffé ce qui lui restait de bonté, de vie. Alors, peut être était ce simplement pour se repentir de ce qu'il avait fait, durant trois années consécutives, qu'il avait prit cette décision ? Et que ces papiers pourraient peut être sauver la vie à de nombreuses personnes. Arrêtes de penser à eux ! Arrêtes de penser à ces foutus... L'image du directeur l'observant, le scrutant dans la pénombre revint le hanter. Au fond, il espérait seulement ne pas y laisser la vie. Non, non : trop de peau. La tête rentrée dans les épaules à cause du froid mordant. Il finit par éteindra sa lampe, où plutôt, elle rendit l'âme, la rangea dans sa sacoche, et continua sa lente progression dans le noir le plus total, bien que la perle de nuit (Oui, oui, la lune) apporte un peu de lumière dans sa sinistre existence.
    Un nuage de vapeur s'échappa de sa bouche entre ouverte, tandis qu'il se stoppait, persuadé d'avoir entendu du bruit. Le parc aurait du être désert non ? De plus, ce n'était pas le meilleur endroit pour tenter de fuir, à moins bien sur d'avoir un don le permettant. Ou un don permettant d'en voler un autre. Il longea le muret, en direction de l'endroit le plus proche de la chambre de ce Dorian Peysonn. Même à une pareille distance, il pouvait lui prendre son don, le temps de sortir de cet enfer. Il faut dire qu'il s'était énormément entrainé. Et bien sur, quel était le pourcentage de chance pour qu'il tombe sur quelqu'un, ici, et maintenant ? Une. Une putain de chance sur une centaine !

    Sous le coup de la surprise, il laissa tomber son sac à terre, dans un bruit étouffé, et eu le curieux réflexe de dégainer son Colt. Idiot ? Surement, étant donné que le chargeur ne contenait que trois misérables balles (Ironie : exactement le nombre d'années passées à Rédemption) Il le braqua immédiatement sur la plante qui grandissait, puis sur les jambes qui se trouvaient au dessus, pour enfin s'arrêter pointé en direction de la tête d'une jeune femme. Hein? Il resta un moment bloqué dans la même position, dans un curieux mélange de soulagement et de surprise, avant de légèrement baisser son arme, le canon semblant fixer de son unique œil le rosier naissant. Ses yeux gris firent un va et vient en direction des autres buissons et de la demoiselle. Qui était elle ? Et était elle seule ? Bien sur, lui, avec son look de voleur en fuite, ne devait pas avoir l'air désiré par ici, et pourtant.
    Il sentit une goutte de sueur glacée lui couler de long de la tempe. C'est ce putain de flingue qui aurait dut être contre ma tempe bordel ! Ses doigts gelés étaient crispés sur l'arme, qu'il tenait toujours en joue au niveau des jambes de l'inconnue. Ce n'était pas des plus prudent, car ne sentant plus le bout de ses mains, il aurait put appuyer sur la gâchette sans s'en rendre compte. Merde ! Et si c'était juste une distraction?! Son regard bascula sur la sacoche qui n'avait bien évidement pas bougé, et qui restait immobile à ses pieds. Tu t'es promis de ne plus y songer... Dans un soupir de soulagement, il se racla la gorge, et la question qui lui trottait dans l'esprit depuis un bon bout de temps parvint enfin à franchir ses lèvres.

      « Mais... T'es qui toi ? T'es pas à Rédemption... »


    Il n'y pouvait rien, mais l'image de ces feuilles s'imposait toujours à lui. Cette liste de noms, qu'il se devait de montrer à l'extérieur, à quelqu'un. Et pourquoi pas elle ? Non, la police était mieux placée ! Mais peut être sous contrôle du directeur ? Et en faisant ça, allait il changer la phase du monde, ou prenait il un aller simple pour l'au delà ? Au fond, si il était encore de ce monde, c'était parce qu'il n'avait jamais eu le courage d'appuyer sur la gâchette. Un manque de cran, encore! Et pourquoi le directeur ne prenait il pas contrôle de son esprit ? Pourquoi tout ce passait à merveille jusqu'à présent ? Tant de questions qui l'oppressaient, l'étouffaient, le laissant seul face à son esprit fichtrement libre et à cette inconnue, face à laquelle il n'osait bouger. Dans l'état où West se trouvait, personne ne sait de quoi il aurait été capable, et même la légère brise qui venait de se lever ne pourrait le calmer, ou du moins, rafraichir ses pensées. Et cette foutue liste...

      HS: Je ne me pensais pas capable de ça ! O.O"
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MessageSujet: Re: Impossible possibilité . pv M. West Impossible possibilité . pv M. West EmptyMar 1 Nov - 1:36


    HRP : Pourquoi... Pourquoooooi ?! T____T C'est si loooong.. Je me sens si riiiidicule à côté ... !

Comment réagit quelqu'un de normalement constitué devant une arme à feu qui le menace ? Il lève les bras, prouvant qu'il n'est pas capable de faire du mal, qu'il est inoffensif. Seulement, au fond, je n'étais sûrement pas normalement constituée. Mon regard se planta dans celui de l'homme. Oh oui j'avais peur. Je me revoyais déjà revenir huit longues années en arrière... Il y avait eu mon père, le sang, les ronces, et puis, ma course, dans la rue, si jeune, si jeune, et un "PAN !"... Mon mollet. Elle avait juste ripée la peau. Et je n'avais toujours pas eu mal. Je n'avais jamais eut mal. Juste une cicatrice, une de plus... Alors, en voyant l'arme, mon cœur se serra, en même temps que mes mâchoires. J'étais terrorisée, j'étais pétrifiée, incapable de faire quoi que ce soit. Puis, lentement, je sentis mes jambes s'engourdir, en voyant les plantes, qui se trouvaient contre elles, faner. REGARDE ! REGARDE CE QUE TU AS FAIT ! Tu les as tué ! Tu les as tous tué ! Colleen ! Tu as tué ton père ! Tu l'as regardé souffrir ! Tu as regardé les ronces ronger son corps pour qu'il ne reste de lui que cette épave, ce cadavre, le monstre. Le monstre ! Le. Monstre. C'est. Toi. Alors, je dévisageai l'inconnu. Cet homme qui semblait terrorisé. Cependant, quelque chose me disait que ce n'était pas particulièrement après moi qu'il en avait... Lentement, mon esprit reprit sa marche, lentement, je me remis à réfléchir... Il se passait donc réellement des choses ici. Pourquoi quelqu'un à l'apparence parfaitement propre sur lui – autant que je pouvais en juger par cette pénombre – sortirait, en pleine nuit, et surtout, avec cet air coupable qui lui seyait si mal ?


« Je... Je fais partie de la troupe, au parc d'attraction... »

C'était stupide, totalement stupide de dévoiler ainsi mon « identité secrète », je savais pertinemment que j'allais avoir des problèmes, mais, d'un côté, être en joue d'un révolver empêche un peu de réfléchir. Je n'étais pas particulièrement douée pour calmer les gens, mais, je préférais tenter. Tant qu'à faire, s'il tirait dans les jambes, et qu'il ne touchait pas de feuille, je ne ressentirais rien. Rester à espérer, que, si il tire, il ne le fasse pas à un point qui me priverait de l'utilité d'une jambe... Ou de deux. Alors, je mouvais trèèèèès lentement mes mains à plat devant moi. C'est con, mais on aurait dit un mime sur le coup là. Bref. Je l'observais, sûrement avec un regard totalement paniqué MAIS qui se voulait rassurant, bien que je doute qu'il l'était ne serait-ce qu'un chouilla, soyons réalistes. Et je chuchotais... :


« S'il te plait... Je ne te veux aucun mal... Pourrais-tu baisser cette arme... ? »

Je chuchotais, comme une flic en planque et en plus je le tutoyais. On se serait cru en plein milieu d'une série américaine, dans un kidnapping, avec ces flics qui tutoient les ravisseurs pour se rapprocher d'eux et entrer dans leur tête. Sauf que moi, je voulais juste qu'il vire cette foutue arme ! John ! Baisse ce révolver et laisse partir les enfants ! Non ! Jamais ! Ouais... Pas franchement réjouissant comme fin, hein ? J'aurais bien aimé percer le mystère de Rédemption, certes, mais j'aurais encore mieux aimé ne pas me faire tirer dessus, ni ce soir, ni jamais. J'aurais pu sans doute tenter de l'immobiliser avec des plantes, mais quelque chose me disait qu'il ne valait mieux pas prendre le risque de le brusquer. Je le regardais toujours dans les yeux, et je n'osais pas bouger. De toutes façons, je ne voyais pas trop ce que je pouvais faire d'autre qu'attendre qu'il se calme... Mais... Ma langue bien pendue prit le dessus sur mon cerveau qui hibernait carrément là...


« Je pense qu'il y a erreur sur la personne... Je ne suis pas un danger... Ça se voit, non ?! Putain ! »

Parfaitement polie avec ça... Non mais, plus sérieusement, comment garder son calme ? J'avais tellement peur de faire une bêtise. Enfin non ! Que LUI fasse une bêtise. Il ne pouvait quand même pas me tirer dessus... Pour de vrai ? Sérieusement ?! Bon, d'accord, on lisait tout le temps dans les journaux... « Aujourd'hui, un braquage dans une petite épicerie, le gérant meurt d'une unique balle dans la tête. » A croire qu'il aurait préféré s'en prendre une dizaine... N'importe quoi. Toujours était-il que, peu à peu, je sentis mes membres se désengourdir, me laissant doucement reprendre le contrôle. Je détestais ne rien pouvoir faire, ça me rappelais tellement mon enfance... Les six longues années de passivité que j'avais eu, où j'avais été totalement incapable de faire quoi que ce soit, où j'attendais les coups. Muette. Morte à l'intérieur. Tout ça parce que... Non. Je clignai des yeux et me mordit la lèvre inférieure. Oh oui, j'étais réellement terrorisée...


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E. William West
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MessageSujet: Re: Impossible possibilité . pv M. West Impossible possibilité . pv M. West EmptySam 19 Nov - 17:18

    Il l'avait écouté en silence, les trois fois où elle avait prit parole, bien que « écouter » fut un bien grand mot. Non, il n'entendait pas ce qu'elle disait. Il ne l'entendait pas, il essayait seulement de se calmer. De respirer cet air gelé qui n'avait aucun effet apaisant sur lui, peut être même était-ce le contraire. Il quitta des yeux la demoiselle et laissa son regard dériver sur sa main, tenant fermement le révolver, le doigt crispé sur la gâchette. Son regard vide contemplait l'objet, comme si son corps refusait d'obéir aux ordres que pouvait bien envoyer son cerveau. Allez mon vieux, baisse cette arme... Rien à faire, il n'y arrivait pas. Il n'arrivait plus à rien depuis qu'il avait osé briser la routine de sa misérable vie. Depuis qu'il savait sa vie en danger, et depuis qu'il se pensait sans arrêt suivi. Tout ça à cause de ces foutus papiers.... Il déglutit lentement et baissa l'arme d'un cran. Si ce qu'elle venait de dire était juste, alors il n'avait rien à craindre d'elle. Et d'un autre côté, elle n'aurait jamais du être là. Donc, il ferait comme si rien ne venait de se passer. Mais comment pouvait il réellement faire comme si rien ne c'était passé ?! Impossible, à cause d'une certaine sacoche, d'un certain directeur et d'un certain pensionnat. Impossible oui, de remonter le temps. Voilà ce qu'on lui avait dit à la mort de sa famille. Mais en vérité, il aurait donné n'importe quoi pour tout arrêter. Pour poser contre sa tempe se bout de métal froid, et en finir, ici. Mais il aurait alors fait preuve de lâcheté, d'un froussard. Et il ne l'était pas. Si, tu l'as toujours été, depuis l'incendie. Tu as toujours eu peur de tout William, mais tu as surtout peur de la vie elle même.

      «  Je... »


    Ses yeux rencontrèrent de nouveau ceux de la demoiselle, dans lesquels il lut une panique plus qu'évidente. Il serra les dents, et ouvrit la bouche pour parler, en vint. Aucun son ne sortit, aucune petite fréquence, rien. Alors, chose assez inexpliquée, il eu envie de pleurer. De rage et d'impuissance. Le masque tombait, simplement, en même temps qu'une larme qui roulait sur sa joue. Il était à bout, c'était aussi évident que cela. A bout, au bord du gouffre. Il secoua la tête et rangea finalement son revolver dans sa poche arrière. Par ce geste, il se sentit à la fois libéré d'un poids, mais également incontestablement vulnérable. Ce sentiment horrible lui noua la gorge. Il avait peur, il était lui aussi terrorisé, mais malheureusement, ce n'était pas à cause d'un vulgaire pistolet. C'est mille fois pire, putain! Ses bras pendaient mollement le long de son corps, et son regard vide dérivait sur les plantes que faisait visiblement pousser la demoiselle. Il aurait dut reculer, faire demi tour, brûler ces documents et partir... Mais tu n'en a pas la force ? Tu n'en as jamais eu la force. Il sursauta. Cette voix, ce n'était pas la sienne. Alors, cela voulait dire qu'Il savait ? Qu'Il savait tout depuis le début ?! C'est ce qu'on verra. Oui, c'est ce qu'il allait voir. Il se baissa et attrapa la sacoche qu'il remit sur son épaule droite. Il baissa lentement la tête, avant de la relever, en signe d'excuse.

      «  Pardon, excuses moi. Je ne voulais pas... Je regrette de t'avoir mêlé à tout ça. »


    Il tenta un sourire confiant qui échoua lamentablement. Ce sourire n'avait rien de confiant. Il se passa une main sur le visage, une main tremblante et congelée aussi. A ce propos... La demoiselle n'avait elle pas froid ? Il remarqua alors sa tenue... Trop légère par ce temps ! Un jean ! Et un débardeur ! Mon dieu! Il secoua négativement la tête, encore une fois, incrédule. Imagine qu'elle soit une de tes élèves... Il regarda derrière lui et laissa sa peur dans un coin de son esprit, avant de franchir les quelques pas qui la séparaient de la jeune femme. Arrivé à sa hauteur, il leva le regard vers elle et posa son sac au sol, avant de retirer son blouson et de le lui poser sur les jambes. Il frissonna mais sans plus, aillant un pull relativement épais. Allons, qu'est ce qui lui prenait ? Tu essaie de fuir William ? Tu ne fais que retarder ce qui t'attend. Et ça, il le savait bien. Il reprit alors, d'une voix autoritaire, reprenant le vouvoiement.

      «  Mettez ça, où vous aller crever de froid. »


      HS: Et là, c'est nul >.<
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MessageSujet: Re: Impossible possibilité . pv M. West Impossible possibilité . pv M. West Empty

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