Rose ! La partie rose de son caractère est la partie dominante du caractère de Sally/Skylar. Plutôt enjouée, elle a souvent un sourire au lèvres et n'hésite pas à engager la conversation. Elle est des plus sympathiques, assez simple, drôle.
Quand elle n'est pas dédoublée, Sally est rose d'apparence. Seulement, les deux autres parties de son caractère sont également présentes.
Bleue ! La partie bleue est la partie sombre de son caractère. Ainsi, le clone bleu est facilement irritable, souvent en colère et parfois agressive. C'est également une partie forte de son caractère, raison pour laquelle le clone bleu arrive si bien à contrôler le pouvoir de bouclier. Elle a également un fort besoin d'indépendance et, n'aime pas traîner trop longtemps avec les deux autres incarnations, préférant vivre sa vie de son côté.
Bleu, c'est également la partie plus séductrice de Sally. Elle aime plaire et elle aime qu'on s'intéresse à elle.
Verte ! Le vert, c'est la mélancolie. La partie encore un peu enfantine de Sally. Mais surtout, la partie plus déprimée. Toujours perdue dans ses propres pensées, elle a le regard vague et est beaucoup plus discrète que les deux autres. Elle n'aime pas se faire remarquer et préfère rester seule. Elle est moins présente que les autres parties, et beaucoup plus faible. Même si son bouclier mentale est en place, elle est loin de contrôler le bouclier matériel.

Les différentes incarnations de Skylar ont également chacune leur prénom (Sally, Storm et Susie) mais ceux-ci ne sont utilisés que par elle trois et personne d'autres n'en a connaissance.

DU NOUVEAU DANS L'AFFAIRE PHILLIPS

C'est avec effarement que les habitants d'un petit village des environ de Hastings ont découvert il y a quelques jours qu'un meurtrier vivait parmi eux. En effet, après la découverte des quatre cadavres mis en pièces au matin du 17 octobre, les enquêteurs n'ont eu aucun mal à découvrir le coupable. Celui n'est autre que Richard Phillips (43 ans), ébéniste. Un père de famille apprécié, un citoyen aimable et toujours poli qui cachait bien son jeu.

PHILLIPS AVOUE LES FAITS !

Le 17 octobre 2009, Richard Phillips tue quatre personne à leur domicile entre 7 heures 30 et 7 heures 45 du matin.

MEURTRES EN SERIE

Ce matin, le comissaire a fait une annonce fracassante. Les rumeurs d'une arrestation dans l'affaire des meurtres d'hier n'avait même pas eu le temps d'atteindre les oreilles de habitants que déjà le comissaire avait fait son communiqué. Les enquêteurs chargés de résoudre ce quadruple meurtre n'ont pas eu à chercher bien loin pour trouver le coupable. Celui-ci, un certain Richard Phillips (43), s'est lui-même présenté au comissariat hier dans la soirée et a avoué les meurtres de quatre de ses voisins. Les détails n'ont pas été fournis à la presse, mais il semblerait qu'il n'y ait aucun doute. Richard Phillips, un simple artisan, père célibataire de deux enfants, est bien le meurtrier sanguinaires qu'il dit être.

Vous avez sûrement tous entendu parler de ce scandale qui secoué l'Angleterre il y a quelques semaines ? Richard Phillips, père de famille et petit artisan reconnu, a sauvagement tué quatre de ses voisins, sans mobile apparent. L'affaire Phillips, une nouvelle boucherie qui terrorise les petites villes côtières. Les journaux en ont fait leur une pendant des semaines. Comment un tel massacre était-il possible ? Un homme sans histoire, au dessus de tout soupçon...Incroyable. Et tout simplement terrifiant. Le procès a été vite bouclé, il faut dire que l'accusé a reconnu les faits. Et n'a pas exprimé de remords. Le motif ? Encore inconnu à ce jour. Les meilleurs inspecteurs de Scotland Yard n'ont pas déniché l'ombre d'une piste. C'est un matin d'octobre qu'on a trouvé les corps. Quatre personnes, en pièces détachées. Quatre victimes et à peine un quart d'heure pour tuer tout ce beau monde. C'est tout du moins la tranche horaire estimé par le médecin légiste et les enquêteurs. Pourquoi ? Nul ne le sait. Comment ? On a pas retrouvé l'arme du crime, les aveux ont suffit. Et vu l'état des cadavres, personne n'a eu envie de chercher bien loin. Ils voulaient tous enlever ces images de leur tête et passer à autre chose.
Qu'est-ce qui a bien pu passer dans la tête de cet homme, si tranquille et aimable en apparence, pour qu'il aille massacrer ses voisins ainsi, sans réfléchir ? C'est la question que se sont posée tous les habitants du coin. Sally, elle, n'a pas eu à chercher bien loin. La réponse s'est présenté d'elle-même quelques heures après le drame.
Tout cela c'était encore une affaire entre Echo et son père. Ils étaient partis tôt le matin, pour s'entraîner. Elle les as entendus, parler dans le hall, prendre les affaires puis fermer la porte. Puis elle s'est rendormie. Elle n'avait qu'une seule pensée en tête : « Ouf, aujourd'hui, ce n'est pas mon tour. »
Il était comme ça le père. Un matin, vers six heures, parfois cinq, il entrait dans sa chambre ou celle d'Echo, les secouait un peu en leur ordonnant de se lever. Et c'est ce qu'ils faisaient, sans se plaindre, depuis toujours. Ils se levaient, mettaient leur tenue, la spéciale, celle qui ressemblait à une tenue de combat, puis ils sortaient avec le père, sans un bruit. Pas de petit déjeuner, presque aucun mot d'échangé.
Ensuite, tout le monde en voiture et c'était parti pour un endroit inconnu. Parfois une forêt ou un champ isolé. D'autres fois un terrain en construction ou une maison abandonné. Le père préparait toujours tout d'avance. Quand ils arrivaient, il n'y avait plus qu'à s'entraîner. Courir d'abord, puis sauter, ramper, escalader. Pendant une ou deux heures, selon l'humeur du père. Prochaine étape : entraînement. Pour Sally : diverses projectices à dévier, à éviter, plusieurs attaques à contrer. Puis venaient le tour des clones. Elles aussi devaient s'entraîner. Au début, elles n'avaient pas de pouvoir. Puis, après des années d'entraînement, enfin ! La bleue avait réussi à créer un bouclier. Pour la verte, ce n'est pas encore au point.
Echo, lui, devait faire exploser ce que le père lui présentait. D'abord de petits objets, puis de plus en plus gros. Les explosions étaient énormes, même Sally en avait froid dans le dos. Elle ne pouvait que se défendre, même si le père lui apprenait également à se battre, mais Echo, lui, était autre chose. Il était une arme. Même s'il avait quelques années de moins qu'elle, c'était de loin le plus puissant des deux.
Et à eux deux, le guerrier parfait.

Ils avaient le droit à ce traitement au moins une fois par semaine, parfois plus. Le père ne rattait jamais une occasion de les perfectionner. Alors ce jour-là, quand Sally entendit la porte claquer, elle ne s'inquiéta pas. Ce n'est que quand elle entendit les sirènes qu'elle se rendit compte que quelque chose n'allait pas. Elle se leva rapidement et jeta un coup d'oeil sur son réveil : 11 heures 13. Cela faisait trop longtemps qu'ils étaient partis. Beaucoup trop longtemps. Le père faisait toujours attention à ce qu'il garde un rythme normal. Une vie normal. Il ne leur avait jamais dit pourquoi ils s'entraînaient, pourquoi il fallait garder le secret. Et Sally et Echo n'avait jamais demander. Ces heures matinales passées avec le père étaient une routine. Comme d'autres prenaient des cours de pianos ou faisaient du foot, eux deux entraînaient leurs pouvoirs avec leur père. Le reste du temps, ils étaient deux jeunes gens tout à fait normaux. Echo allait au lycée, Sally allait travailler. Ils avaient des amis, sortaient, flirtaient, dansaient. Sally étaient vu comme une jeune fille sympathique, extravertie, toujours de bonne humeur même si parfois un peu lunatique. Echo était plus solitaire, mais rien de bien alarmant. Et personne ne s'était jamais rendu compte de rien.
Jusqu'à ce jour. Le police vient frapper à la porte et ce fut verte qui ouvrit. Sally était en train de vérifier si le père et Echo n'était pas dans une des pièces de la maison.
Il n'y avait personne.
Au début, elle n'y crut pas. Ce n'était tout simplement impossible. Quand les policiers entendirent cela, ils lui demandèrent ce qu'elle voulait dire exactement. Elle répondit : « Qu'il ait tué quelqu'un évidemment. » Mais elle pensait « Qu'ils aient perdu le contrôle. »

Les semaines suivantes restent floues dans les souvenirs de Sally. Le père a été emprisonné, Echo est réapparut le lendemain des meurtres, mais il n'a rien dit. Sa soeur a eu beau lui demander encore et encore ce qu'il s'était passé, le jeune homme est resté muet, renfermé sur lui-même, une lueur nouvelle dans les yeux. Et Sally a eu peur. Et si c'était lui, son frère, qui avait tué tous ces gens ?
Quand elle a enfin pu voir son père, celui-ci lui a dit de ne pas s'en faire. « Prenez quelques affaires, et partez. Loin, dans une petite ville. Là où personne ne vous connaîtra. Vous pouvez changer de nom, même. » « P'pa, qu'est-ce qui s'est passé exactement. » « Occupes-toi bien de ton frère, Sally. Et continuez à vous entraînez surtout. » Sally a baissé les yeux. Elle n'était pas prête pour cela. Se prendre en charge, s'occuper de son frère. L'entraîner. Elle avait encore besoin de son père !
« Je suis désolée, petite. Va maintenant, va. »

Et c'est comme cela que Sally Phillips est devenue Skylar Luxton.