Il était une fois les ténèbres et la lumière. Deux forces opposées. Cependant, on remarque que la lumière a sa part d’obscurité et que les ténèbres cache désespérément une petite lueur qui tente de vivre. Le doute et l’espoir ? Ces deux élément ont beau être ennemis, certains sont pris de dilemme. Le noir ou la lumière ?
Ils ne voient pas la différence, ils ne connaissent pas ces deux sentiments. Ils ne connaissent rien au monde extérieur.

Max, petite princesse qui ne voit que le monde en bleu. Sa folie lui soufflait une manière de penser, de vivre. Mais maintenant, elle n’est plus là. Comment faire ? Comment évoluer sans quelqu’un qui te chuchote les réponses ? Tu dois apprendre. Comment faire pour ne plus avoir mal ? Pour ne plus avoir a souffrir de ces nouvelles sensations ? Et bien court … court dans les ténèbres … ne regarde pas ou tu vas, suis ton instinct. Court … encore et toujours.

00h00. L'heure de vérité. L'heure du crime. L'heure ... de la folie. Elle s’est échappée de Rédemption avant le couvre feu et erre dans les ruelles sombres de la déchéance. Un parc d’attraction ? C’est amusant pense-t-elle. Mais il est abandonné. Décidément, il n’y a plus rien de sur en ce bas monde. Elle se promène calmement. Quelques minutes plus tard, elle arrive vers un manège. Il est délabré, vide, abimé. Comme son petit cœur. Elle ressent un étrange sentiment.

De sa petite main, elle caresse le bois rongé. Elle se coupe. Elle a les larmes aux yeux. Chaque larme est une cascade. L’eau coule pour mieux disparaitre dans les profondeurs des ténèbres. Les ténèbres ou la lumière ? Tout est incertain dans ce monde dangereux. Le manège est toujours immobile, sans vie, plongé dans l’ombre. Elle se retourne. Des applaudissements. Elle n’est donc pas seule dans ce torrent de tristesse. Le rire subsiste encore.

Des pas de félins aussi discrets qu’un petit chat. Un chaton bleuté a la recherche du bruit qui le surprend dans un endroit aussi effrayant. Il se rapproche d’un petit chapiteau. Eh .. le chat, c’est Max uh. La jeune fille pousse le rideau et observe discrètement. Elle hausse un sourcil en voyant un spectacle être interprété. Pas mal pas mal. Elle dévisage le jeune homme et ses tours. Elle recule tout doucement pour observer « Théâtre des ombres … » Des gens commencent a sortir, un grand sourire aux lèvres avant de disparaitre dans l’obscurité..

Max se sent étrange, elle voit ensuite le joueur sortir, elle se téléporte non loin de là et écrase sans faire exprès une branche. Il se retourne. Puis ignore tout simplement le bruit. Elle soupire. Un vent frais se lève. Un vent qui lui glace le sang et qui paralyse ses membres. Un vent qui s’engouffre dans sa gorge, comme pour l’empêcher de sentir qu’elle est vivante.

Une pulsion.

La jeune bleutée décide de se bouger et ferme les yeux. Elle se retrouve devant lui, puis, dans une perte d’équilibre, tombe sur lui. Première approche … foirée ? C’est le cas de le dire. Elle se relève en vitesse, remettant ses cheveux bleus derrière elle. La douleur était telle qu’elle s’en rendait compte. Chaque larme est une cascade. Mais t’écoules tu eau téméraire ?

« Je … Je suis désolée … »

... et la folie s'en est allé avec les libellules de mon âme.

Petite princesse qui n’a peur de rien sauf du noir. Que viens tu faire dans un endroit aussi sombre ? Cela peut-être dangereux si tard. Surtout que les fantômes rodent furtivement autour de toi. Ils veulent te perdre a jamais et t’emmener loin de la lumière. Dans une faille sans fond ou votre seule source lumineuse serait les flammes de l’enfer.

Mais qui est cet ange qui vient te sauver ? Un ange aux yeux d’un bleu profond. Aussi profond que les tiens. Il a un sourire qui te plait n’est-ce pas ? Perverti par la luxure et tes désirs intimes, tu ne peux t’empêcher de te mordre la lèvre. Tu regardes par terre et tu attends quelques minutes avant de t’excuser.

Tu bafouilles. Il sembles être froid avec toi. Mais ces paroles sont plutôt douces et chaleureuses. Quelque chose de nouveau se forme. Alors tout d’un coup, tu ouvres les yeux. Tu le regardes avec un grand sourire avant de lui prendre la main et l’entrainer a la poursuite des libellules …

Max hocha la tête. Il avait répondu d’un ton bref, sans faire d’histoire. Elle cachait ses joues, disons, le plus discrètement qu’elle pouvait. Elle sentait la rougeur imprégner sa bouille. Elle n’avait pas l’habitude des contacts physiques et disons que celui-ci avait été plutôt gênant. Mais elle masquait sa timidité du mieux qu’elle pouvait. Accident, accident.

Elle restait plantée là sans rien dire. Puis une idée lui vint à l’esprit, une pulsion, dirait-on. La deuxième cette soirée là. Elle attrapa sa main et l’entraina sans rien dire. Elle l’emmena sous un vieux manège abandonné. L’odeur de bois mouillé se frottait aux narines de la jeune fille. Elle le lâcha et vint s’assoir sur un cheval de bois. Il n’avait plus de tête, cela ne lui fit ni chaud ni froid. Elle se contenta de croiser les jambes et d’attacher ses cheveux pour en faire un dégradé océanique.

« Désolée. Tu étais peut-être occupé … Je voulais… »

Elle baissa la tête et détourna le regard, elle se sentait vraiment idiote en vérité. Elle se frotta les yeux et regarda le ciel. Des nuages venaient gronder le ciel pour avaler la lune. Elle se leva soudainement, peur qu’il se mette a pleuvoir. Elle détestait la pluie plus que tout. Elle glissa sur une feuille morte et se cogna contre le centre du manège, a moitié assommée. Elle murmura, les yeux déjà humides au jeune homme avec elle.

« Je voulais juste nous abriter … la pluie … la pluie… »

Elle tenta de se relever mais son dos la faisait atrocement souffrir. Alors elle ne bougea plus, elle ne pouvait pas de toutes les manières. Alors elle soupira de tristesse et lassitude. Son corps tremblait en sentant le vent humide et étouffant se frotter a elle.

« Je déteste la pluie. Ça me fait peur je crois. »

Ridicule ma pauvre.

Elle n’était pas vraiment dans une position confortable. Au fond d’elle, elle maudissait sa propre maladresse. Même du point de vue comique de la chose, il n’y avait rien de drôle a proprement parler. Dans ce genre de situations. (Il faut dire que ça ne lui arrivait jamais.) elle ne savait pas vraiment quoi faire, quoi dire. Elle restait juste au sol pendant quelques minutes comme si son cerveau était arrêté. Un moment de faiblesse, elle détestait les gens faibles, elle se détestait.

L’inconnu avait été plutôt sympathique de venir a sa rescousse. Car sans doutes sans lui, elle serait encore au sol, a regarder passer les lucioles. Une symphonie régnait au loin dans son esprit. Une douce mélodie qui vous paralysent les membres et asservi vos sens. Il lui proposa de la relever. Elle se demanda pourquoi il demandait. Elle attrapa sa main, ravalant ses larmes a l’intérieur d’elle et se releva avec difficulté.

Son dos lui faisait mal. (Il lui a toujours fait mal depuis son enfance.) Mais elle pensa que la douleur s’évaporerait au bout de quelques minutes. Il avait raison dans ses dires. Des gouttes d’eau venaient s’échouer sur son visage, gouttelant ensuite sur les joues et tombant au sol. Certaines s’aventuraient a ruisseler le long de son épaule, longeant sa poitrine, puis son ventre avant de s’écraser.

« Ton .. théâtre ? »

Intriguée, elle hocha la tête, protégeant sa tête. Puis elle se rendit compte qu’il parlait plus que tout a l’heure. Cette idée la fit sourire. Peut-être que finalement, ça allait être amusant. Elle regarda au loin le petit chapiteau duquel elle les avait éloigné. Elle soupira en se disant qu’il fallait encore courir, que ses vêtements allaient être trempé.

La folie se moquait bien d’elle au fond, tout ce bleu rayé. La pluie, comme un pot de peinture jeté sur vous depuis les airs. La sensation de l’eau qui parcoure votre corps et décidément une chose désagréable. (Ce n’est pas pareil qu’une douche vu qu’il y a les vêtements.)

« Je te suis alors. Ça serait mieux de courir non ? On ne sera pas trop mouillé. Désolé de nous avoir emmener ici. »

Clair, net, précis. Pas besoin d’en faire un roman. Des excuses et une consigne. Aussitôt dit, aussitôt fait. Elle prit sa main et l’entraina sous les trompes vers son chapiteau. Elle n’aimait pas non plus courir. Et encore moins sous la pluie. (A se demander ce qu’elle aime a part le bleu en fait.) Une fois arrivés, elle le regarda timidement, n’osant pénétrer ses yeux marins. Elle se contenta d’observer une chose. Ses habits, comme elle le pensait étaient bon a essorer. Seuls ses cheveux ondulant montraient encore une certaine prestance.

Spoiler:

Max n’aimait pas vraiment les coïncidences. Et cela lui arrivait beaucoup trop ces temps ci. Sans raisons explicables. Ça arrivait. Seulement. Max était une jeune fille peut-être trop incomprise. Sans doutes pour ça qu’elle est catalogué folle. Et si sa folie n’avait jamais existé ? Et si c’était juste le fruit de son imagination ? Quelque chose qu’elle avait inventé, pour passer le temps, pour donner finalement raison aux autres. Une chose était sur, elle avait disparu. C’est comme si la jeune fille avait toute sa tête sans réellement l’avoir. Comme si elle percevait maintenant le monde autour d’elle. Comme si sa bulle avait éclatée mais qu’elle voulait rester quand même a l’intérieur, apeurée par le froid. Apeurée par la pluie, apeurée par la sensation même.

Le vent. La pluie. Un baiser ?

A ces mots, elle s’empourprait. A ces mots, elle en devenait vulnérable. Comme une pauvre poupée victime de ses propres désirs cachés. Mais n’en parlons plus d’accord ? Intéressons nous à l’instant. Intéressons nous au jeune homme avec qui elle se trouvait. Elle était gelée, trempée. Et rien ici ne semblait pouvoir la réchauffer. En ce moment précis, elle désirait plus que tout se réconcilier avec son lit qu’elle avait quitté quelques heures auparavant. Elle voulait se noyer dans les couvertures chaudes et étouffantes de celui-ci. Mais non, elle était là, dans une tente, seul refuge d’une tempête qui se faisait décidément vilaine.

« Ecoute... Je ne vais pas te laisser mourir de froid... Je vais aller voir dans mon atelier si je n'ai pas quelque chose pour nous réchauffer un peu. »

« Oh merci ! ça serait pas de refus ! »

Elle le bénit finalement cet étranger. Il avait l’air gentil et serviable et en cet instant même, il n’y avait que de ça dont elle avait besoin. Une lumière apaisant emplit la pièce. Une œuvre a lui peut-être… Il partit vers ses affaires. Elle n’osa pas l’espionner et préféra regarder l’intérieur de la tente, toujours silencieuse. Elle sentait ses longs cheveux azurs caresser ses épaules. Il étaient moins humides. Elle eut un petit sourire malicieux. Puis il revient, ce qui la fit sursauter. Il lui tendit une couverture.

« ...Si tu veux faire sécher tes vêtements, tu peux le faire au fond de la pièce... Il y a un drap qui cache le fond de la pièce tu peux te changer là bas si tu as trop froid. Si tu pense le supporter et au risque d'attraper froid le lendemain je t'invite à venir t'asseoir devant cette lampe à huile qui ne nous réchauffera pas avant quelques heures... En ce qui me concerne, je vais me changer. »

Elle ne sut quoi répondre. Elle regarda le jeune homme puis la couverture puis le jeune homme puis la couverture et soupira lentement. Elle fit un petit sourire et prit le drap contre elle avant de se diriger avec crainte vers le rideau.

« Oui .. Merci. »

Elle n’avait jamais été douée dans les relations, depuis le début, elle ne disait que merci. Pas vraiment de dialogue intéressant dirons nous. Elle se mit derrière le drap et commença à se déshabiller, laissant juste en vue ses dessous bleu en dentelle, les seuls tissu pour encore cacher se que la décence refuse de vous montrer.
Elle eut un petit tremblement, provoqué par le froid qui venait se caresser contre sa peau. Elle entendit le jeune homme lui parler.

« Au fait... Je suis...Light, du moins, c'est comme ça qu'on m'appelle ici. »

Elle fut interloquée et en enfilant les habits qu’il venait de déposer vers elle, elle tenta de lui répondre, en plein effort.

« Moi, c’est Max. »

Elle soupira, oui, c’était un nom bizarre pour une fille. Elle enfila les vêtements et libéra ses cheveux lapis lazuli. Elle sortit timidement de derrière le rideau, un peu gênée et surtout mal à l’aise dans les vêtements trop amples pour elle. Ils n’étaient pas bleu, elle les regardait avec gêne. Elle n’osait plus trop bouger, le regardant s’organiser dans la tente. Elle entendit le vent souffler. Et ce fut le silence.

Alors c’était ça ? La sensation permanente de sérénité. Se sentir en sécurité, protégée. Inexorablement, elle se sentait bien avec lui. Elle savait pertinemment, sans savoir pourquoi qu’elle ne craignait rien et qu’il n’allait pas sortir de nulle part quelque chose pour lui faire du mal. Elle souriait sans savoir quoi dire, quoi faire. La sagesse qui émanait de cet endroit la troublait énormément. Inexorablement.

Puis ce fut lui qui brisa le silence pesant. Il la complimenta. Enfin … c’est comme ça qu’elle le prit, elle. Max, original ? ça pouvait l’être ! Sachant qu’à la naissance, elle devait être, aux yeux des parents un garçon. Mais le destin en avait choisi autrement. Elle devrait vivre toute sa vie avec le poids de cette pensée. Pas facile tous les jours de ne pas être désiré. Mais soit. Certains vivent pire, ou on vécu pire. Mais … vous avez déjà envoyé votre demi-frère dans une autre dimension parallèle jusqu'à l’éffacer complètement ? Non.

Mais elle n’allait pas se plaindre, elle, la folle, le monstre. L’anormal. Elle n’allait pas se plaindre de sa condition. Ce jeune homme n’avait pas une tête de juge ou encore de justicier. Il avait tout simplement l’air normal. Et aussi doux que le sourire qu’il lui portait. Elle croisa les bras sur sa poitrine pour se frotter les bras, dans un simple réflexe. Il commença à devenir curieux, ou simplement voulait-il lancer un sujet de discussion.

« Cela te va bien, sincèrement... Une petit question me taraude l'esprit depuis que nous nous sommes rencontrés ! Qu'est tu venues faire à Play Disused Zone à cette heure-ci ? Et surtout... par ce temps ?! »

Elle se sentit prise de court. Que répondre ?! Elle n’en savait rien. Pourquoi elle était là ? Parce qu’on lui avait murmuré. Sa démence s’en était à cette heure allé. Et plus rien ne la retenait ici. Une insomnie guide un homme. Et l’homme découvre le fond de son âme les nuits d’insomnie. Tout l’art d’un artiste se révèle quand il est à bout. Quand son subconscient prend le dessus. Quand l’âme dessine le cœur. Quand le cœur ne réponds plus qu’à l’âme. Mais ne parlons pas de philosophie. Max bailla déjà.

« Et bien … Je ne sais pas. Je n’arrivais pas à dormir. Les cauchemars ont repris ces derniers temps et … une amie m’a conseillé d’aller courir la nuit, il parait que c’est plus efficace que de compter les moutons … »

Ces paroles n’étaient que du vide. Ça n’avait aucun sens. Ces paroles en étaient dénuées non ? Elle se leva, rougie. Pourquoi restait-elle planté là ? Avec un parfait inconnu. Parfois, paranoïaque, elle s’agitait. Maintenant quelques secondes qu’elle avait déjà fait le tour de la pièce. Enfin … de la tente hein.

« Il s’arrête bientôt de pleuvoir ? »

Impatience. Ce n’est pas qu’elle voulait partir. Partir loin d’ici et non loin de lui. Une ambiance régnait. Une ambiance qu’elle n’aimait pas. Une boule au ventre la faisait frissonner d’angoisse. Comme le Horla qui se cachait derrière elle, cachant son propre reflet dans le miroir des yeux d’Adrian.

La pluie cessait. La cascade de la tentation s’épuisait. Il n’y avait plus de bruit. On entendait presque leurs souffles roques et timides. Leurs battements de cœur. Leurs respirations hésitantes et leurs tapements de pieds impatients. La lune respirait en haut dans le ciel, dominante des étoiles. Tout scintillait comme un triste manège universel. Mais ou sont les chevaux ? Ou sont les sourires ? Ou est la musique ? Ou sont les princes et leurs princesses ?

La vie n’est pas un conte de fées, il faut l’accepter.

Son rire résonnait. Il se moquai t ? Ou il riait de bon cœur. Elle était si bizarre pour qu’on en rit ? Surement. Etrangement, cela la réconforta. Mais d’un autre côté, la mélancolie prit ouvrage de son âme. Pour qu’on s’amuse d’une insomnie cauchemardesque, c’est surement que cela devait être courant. Pourtant elle sourît aussi. Comme si son rire l’avait contaminé. Elle le regarda dans les yeux en riant d’un son cristallin.

La vie est un sourire. Elle s’étire inexorablement.

Elle souleva la toile de la tente pour jeter un regard dehors. La pluie avait cessé. C’était magnifique ! Elle pouvait partir de sous cette tente ! Mais elle n’avait pas l’envie de quitter Adrian si vite. Elle sautilla vers lui et lui prit la main. Elle le leva avec force. – car oui, Max avait une force hors du commun pour une fille, se qui rattache paradoxalement a son prénom de garçon – Elle le prit dans ses bras et vint poser ses lèvres tout contre son oreille pour susurrer avec délicatesse.

« Tu viens ? On sort. »

Elle n’avait pas envie de rester à l’intérieur. Quelque chose semblait l’obséder à l’extérieur. Il fallait qu’elle aille fouiner les environs, comme une petite enfant avec son meilleur ami, jouant à cache-cache dans la nuit. Mais quelle bonne idée ma folie. Jouons ! Jouons ! Elle eut un plus grand sourire encore. Voilà ce dont elle avait besoin pour se réconforter. Un jeu exquis et délicieux, avec une récompense à la clé.

La vie est un jeu. A nous de définir les règles ! Let’s play !

« Si tu n’es pas fatigué, on pourrait s’amuser, uh ? »

Elle lui fit un clin d’œil. La lune éclairait la grande plaine. Il y avait comme un bain de lumière même si quelques endroits étaient comme absorbés par les ténèbres. Jouons, jouons ! Amusons nous, toute la nuit ! Même après Minuit ! Jouons, jouons ! Max tourna sur elle-même. Elle se rendit compte qu’elle avait gardé les vêtements d’Adrian. Il y avait son odeur. Une fragrance si douce qui se mêlait à la sucrerie du parfum de la demoiselle.

La vie est aussi imprévisible qu’un dragée surprise de Bertie Crochue . A vous d’en découvrir le gout.

« Tu veux qu’on s’occupe ? Et si on faisait une partie de cache-cache ? »

Elle rit encore. Innocente. Pas sur ! Mais prête à s’amuser. Et avec Light ! Cela promettait.

Spoiler:

Le jeu est sans faille quand il est bien dirigé non ? Trop longtemps que son esprit est au repos. Trop longtemps qu'elle n'a pas vraiment cherché a prendre le contrôle. Le contrôle de quoi ? Plein de choses mon ami … tu ne voudrais pas savoir, si ? Je ne te conseille pas de trop fouiner, tu pourrais le regretter. Il y a des secrets à ne pas percer, il y a des étincelles qui vaut mieux laisser s'enflammer. Il y a des cœurs qui faut laisser battre … régulièrement. Les fleurs bleus sont les plus belles à ses yeux. Les yeux sont les fenêtres de l'âme ? Les bleus sont plus clairs. Comme un océan lointain. Mais depuis maintenant quelques temps. Il y a comme un signal brouillant cette magnificence. La démence floute ces merveilles comme une malédiction. Elle doit tout imaginer. Un monde rien qu'à elle qui flotte dans son esprit. Un monde verrouillé. Et des nuits de pleine lune … Des failles s'entrouvrent … Libre place à la vaticination.

Max ouvrit les yeux. Elle en avait presque oublié ou elle était. Mince ! Il est vrai qu'elle se trouvait aux côtés d'adrian dans ce magnifique … terrain ? Elle se releva. Cet endroit était parfait pour jouer n'est-ce pas ? Et Adrian était volontaire. Cache cache ? Mais ce n'est pas amusant s'il n'y a pas un enjeu à la clé. Elle se leva et inspecta les environs. Il faisait nuit, ça c'était assuré mais la lune éclairait en majeure partie l'endroit. De nombreuses cachettes étaient surement dispersées un peu partout. Elle regarda autour d'elle, fouina et dénicha un sifflet. Elle le frotta et le nettoya. Elle se tourna alors vers le jeune homme avec qui elle allait enfin pouvoir s'amuser. Le but : Découvrir la vrai nature de l'autre. Analyser, décortiquer, découper. (Non, pas démembrer hein.) L'âme est si vaste, on a du boulot !

« Bien sur il y a des règles. Nos pouvoirs, on peut les utiliser. Hmm … Il faut attraper la personne quand on l'a trouvé sinon c'est trop facile ♥. Ensuite, il faut évidemment que je te dise bonne chance ! Bonne chance mon petit light ! Parce qu'attraper la folie … sera un exploit ♥ Si tu y arrives hein ~ »

Sur ce, elle le prit dans ses bras, l'air malicieux et prédateur. A croire qu'il eut été facile de l'attraper, lui. Elle lui embrassa la joue et saisit le sifflet d'une main salvatrice pour siffler un bon coup et de s'éloigner en vitesse de lui. Elle avait une idée derrière la tête, c'était certain. Mais laquelle ? Même elle ne le savait pas. Comment peut voir quelque chose qui est derrière sa tête ? Soyons logiques !

« Bon ! Adrian ! Tu es prêt ? J'espère que oui ! Parce que tu commences ! »

Elle se mit à rire d'un rire enfantin, presque amusé. Presque fou ? Elle se téléporta un peu plus loin et se mit à chercher ardemment une cachette. Elle en dénicha vers le toboggan, une petite cachette était alors planquée en dessous. Elle s'assit donc et attendit tranquillement. Elle se retenait de rire en imaginant Adrian la chercher. Elle croisa les bras. Elle s'allongea. Elle se redressa. Elle soupira. Elle … chanta ?

Po. Pi. Po. Headache Dance.

Cependant, elle fredonnait dans sa tête ce qui devenait presque une gène. Quelque chose de parasite qui lui donnait plus mal à la tête qu'autre chose. Quelle horreur. Une chanson sorti de nul part qui plus est vous plaque au vide. Elle tenta de ne pas y faire attention mais … ça lui ouvrait des pensées bizarres. Et tout d'un coup, elle eut soif. Soif de jus de légumes. Et bah il va en avoir du boulot à la déchiffrer la petite Max.