Pardonne moi David... Pardonne moi de t'avoir abandonné... Oui pardonne moi. Je n'aurais pas du te délaisser ainsi. On va avancé doucement d'accord ? David... Oh David... Je ne sais même pas pourquoi je t'ai oublié. Toi, l'éternel David. J'ai osé ! Pardon David ! J'ai osé... te laisser dans ta miséricorde. Mais c'est fini d'accord? Tu n'auras plus à subir ce calvaire que je t'ai infligé. Non, plus jamais.

David était comme d'habitude. Un sourire déprimé aux lèvres et une démarche macabre et enthousiaste. Ou allait-il ? Nul part. Si ! Dans l'espace. Le professeur d'astronomie avait quitté son refuge, il lui avait étrangement fait ses adieux. Pourfendeur des mondes ! Docteur des étoiles ! Il n'était plus que David... Le seul et unique David, l'immortel compagnon de l'univers entier. Ce jour là, David n'était rien en fait.

Lentement il marche, déterminé. Les autres professeurs le saluent, comme si de rien n'était. Il croise le directeur et l'arrête une minute. Le rouquin plonge ses yeux dans celui du maître de l'école. Puis il détourne le regard et se fait bousculé par les élèves, qui aimeraient passer. Le directeur sourit d'un air narquois et s'en va. David continue son chemin, le coeur léger. Il ouvre la porte de la salle de repos du personnel et aperçoit Audrey qui peint un tableau. Il referme la porte.

Il est prêt. Prêt a rompre une habitude presque devenu légendaire. Oui, il est prêt. Des jeunes élèves du primaire lui font coucou. Il répond avec le sourire. Il n'a pas peur. Il est serein. C'est le chaos pourtant. Rédemption s'écrase. L'angoisse pèse. Mais ce n'est plus son problème. Il va même jusqu'à sauter de joie dans les couloirs ! Oui, il saute partout comme une sauterelle, dansant avec le vent, dansant avec lui même.

Il ouvre la porte qui mène au sous-sol et descend doucement les escaliers. Il n'y a plus personne. Même pas Sidney. Non, elle aussi a disparu. Tant mieux dans un sens. Ketchup ou Guacamole ? Il en rit cet idiot. Il s'en amuse cet idiot. Il ne pleurera pas cet idiot. Il descend encore et ouvre la porte du local des souvenirs. Il entre. Il la referme. Et comme d'habitude, il dut sortir une cigarette pour fumer. Mais aujourd'hui n'était pas comme d'habitude.

Aujourd'hui, il fuma une cartouche de dynamite qu'il sortit de sa poche. La flamme dévorant le tabac n'était autre que la mèche qui se doucement, rongeait les dernières minutes de sa vie. Il avait laissé la porte ouverte pour que... on puisse entendre ce bruit légendaire.

C’ÉTAIT LA TÊTE DE DAVID, QUI, ENFIN PRENAIT LES DIMENSIONS DE L'UNIVERS. ♥

Un jour David, j'ai dit que « Un roi qui voit mourir son royaume est un homme plein de misères. » Je ne te laisserais pas être cet homme. Tremblez élèves de Rédemption car ce sang étalé sur le mur des souvenirs marque le début de la fin.