✉ Messages : 115✉ Fiche : Avoue, t'as envie d'en savoir plus sur moi... J'comprend. ✉ Ft : Xavier Samuel ✉ Classe et/ou emploi : Employé à l'épicerie. ✉ RP(s) en cours : 0/1 ✉ Âge : 18 ans ✉ Pouvoir(s) : Téléportation, clairvoyance.
« Un, deux, trois et quatre... Danse, petite poupée. Agite tes bras, marionnette. Montre nous comme tu exécutes bien ces gestes, ordonnés... »
Fais un pas, l'un après l'autre. La tête haute, le dos droit. Les bras ballants, le regard fixe. Vide. Sans vie. Sans détermination. Pourquoi se battre ? Tu n'es qu'une poupée. Une petite chose manipulable. Tais-toi, et obéis. Comme toujours.
Sous tes pieds, la terre est molle. Il fait humide. Il y a des bruits bizarres. Il fait sombre. Est-ce juste le lieu qui fait ça, ou est-ce qu'il fait nuit ? Un peu des deux. Tu ne sais pas vraiment. Mais tu continue d'avancer, mécaniquement. Tu ne connais pas l'endroit. Mais tu marches. Tes pas te guident. Et là tu t'arrêtes.
Mais pourquoi tu t'arrêtes ?!
Parce que je lutte.
Kenny releva la tête. Posa sa main sur son front. Mais qu'est-ce qu'il faisait là au juste ?! Il allait qu'il retourne au centre. Qu'il aille se coucher dans son lit. Il commença à faire demi-tour. Mais... Il était perdu ?! Aaaah... Mais... Sérieusement ! Pourquoi aller dans une forêt ?! Le soir ?! C'était ridicule. Il fit plusieurs pas, sans réussir à trouver ce qui devait ressembler à une sortie... Au contraire. Il s'enfonça encore plus dans la végétation sombre. Il soupira, avant de finalement apercevoir quelque chose entre les arbres. Un peu de lumière. Il fronça les sourcils, intrigué.
« Qu'est-ce que c'est que ce bor...»
Il ne finit pas sa phrase. Il prit mal à la tête. Il suffoqua, tombant au sol, sur les genoux, dans un bruit étouffé. Ça recommençait. Non. Il devait résister. Il ferma les yeux. Pourquoi n'y avait-il pas pensé plus tôt ? Se téléporter...? Pourquoi son esprit ne lui avait pas soufflé cette solution avant ?! Il pesta, en luttant contre cette douleur lancinante qui s'emparait rageusement de son crâne. Dans un râle de colère, il se concentra, et sentit l'air autours de lui changer.
Il tomba au sol, genoux à terre, face baissée, paumes à plat sur un sol froid. Il eut un sourire, naïf, croyant être retourné dans sa chambre. Mais non... Non. Ce sol glacé. Cet air inquiétant. Cette humidité... Et surtout... Surtout, ce silence. Pas de ronflements. Pas de vie ? Il n'ouvrit pas les yeux de suite, tremblant de rage. La rage d'avoir raté son coup. La rage d'être manipulé en permanence. Il soupira, en se redressant doucement, et en ouvrant les yeux.
Où est-ce qu'il pouvait bien être ? En face de lui, se dressaient des murs blancs. A la fois propre, et vieux. Il y avait une odeur âcre dans l'air. L'odeur de la mort. Il frissonna violemment, et fit un pas en arrière. Il était déjà venu ici. Il s'en souvenait. Il regarda autours de lui, pris de panique. Et il vit la porte. Cette porte. Il se stoppa net. s'en approcha doucement. Posa sa main sur la poignée glaciale.
Et il l'ouvrit.
C'est là qu'il la vit. Cette petite silhouette recourbée, dans un coin de la pièce. Il tremblait. Il sentait sa résistance mentale faiblir. Il fallait qu'il se dépêche de comprendre ce qu'il se passait. Il s'approcha d'elle. La reconnut, sans savoir comment.
« Emma... »
Sa voix n'était qu'un souffle. Elle se brisa. Il commençait à perdre le contrôle. Il lui tendit une main tremblante, tandis que son visage se crispait.
« Je... n'te veux... Pas de mal. »
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Sujet: Re: Cesse de lutter. | Pv Dim 18 Sep - 17:56
Pourquoi la foudre viendrait elle te frapper ? Et pourquoi pas ?
Torture: n.f. Souffrance Intolérable. Mesquin: a. Qui manque de Grandeur, de Noblesse, de Générosité. Évanouissement: n.m. Disparition Totale. Mensonge: n.m. Assertion Contraire à la Vérité faite dans le dessein de Tromper. Espérance: n.f. Chose sur laquelle on fonde une Attente Confiante.
Mais cette attente, était elle réellement confiante ?
Et toi, de quoi rêves tu ? De sortir d'ici. C'est tout ? Non monsieur, je rêves aussi de vivre. Je vois... Mais tu sais Emma, les rêves... Ne restent bien souvent que des rêves. Exactement. Un peu comme... Le mirage d'une oasis en plein milieu du désert, une image à portée de main, qui disparait sitôt qu'on la frôle. Oui, une illusion. Et j'imagine que tu sais que ton rêve... Ne se réalisera jamais ? Oui, je sais. Arrêtes de finir mes phrase, veux tu ? Mais... Cela reviendrait à abandonner, non ? Et... Tu refuses l'échec ? Tu ne veux pas baisser les bras ? C'est ça. C'est tout à fait ça. ... As tu peur de mourir ? Plus maintenant. Tu devrais... Pourquoi ? Vous le savez déjà. La mort serait pour moi la délivrance d'un cauchemar sans fin. Et as tu eu peur ? J'ai toujours peur. Mais pourtant, tu ne pleure pas... ? A quoi bon ? Je n'ai plus de larmes à verser... Est ce la seule raison ? Allons, hurles ta douleur, vas y, défoule toi ! Les autres ont criés. Ça ne vous a pas empêché de les assassiner. Hum. Tu vois, c'est aussi pour ça, que tu es encore vivante. Tu peux remercier ton sale caractère ! Qui eut cru qu'une enfant de dix ans pourrait... Tenir le coup ? L'enfant de dix ans est sur le point d'abandonner, monsieur, mais l'adolescente de dix-sept ans, elle, garde la tête froide, et c'est là sa plus grande force. ... Je ne vais peut être pas te tuer... Pas de suite. Mensonges.
~ * ~
Mensonges oui, tout n'était que mensonges. Depuis le début. Pour la bonne raison qu'il n'y avait pas non plus de vérité. Il n'y avait d'un bâtiment gris aux couleurs ternes. Et, bien sur, un doux paradoxe entre la couleur grise des murs, et les tâches rouge sang qui les décoraient. Car oui, cette endroit était celui dont on ne ressort pas, et Emma le savait bien. Elle l'avait apprit à ses dépends. Et il n'y a rien d'autre à dire. C'est une salle de torture, simplement. L'endroit où est détenue la demoiselle est une pièce pratiquement vide. Une table se trouve vers le centre de la pièce, et dans un coin, se trouve un être humain. Et c'est elle, recroquevillée, le dos appuyé contre ce mur gelé, assise à même le sol. Dans cette pièce, il fait humide. Ce n'est pas un hôtel quatre étoiles, ça non. Oui mais voilà, elle est encore vivante. Elle tente alors de dormir un peu, pour reprendre des forces, sachant pertinemment que ce soir, elle tenterait le tout pour le tout.
De plus, elle veut fuir, avant d'attraper une maladie bien plus grave que son léger rhume. Elle veut partir oui, avant d'être torturé à nouveau, et que s'ajoute à son corps déjà meurtri, une nouvelle cicatrice. Car la jeune femme brune -dans sa dix-huitième année- est bien méconnaissable. Sur sa joue, s'étend une balafre partant de la tempe et descendant jusqu'au bas de sa nuque. Elle porte également quelques hématomes, moins impressionnant, certes, mais bien visibles tout de même. Sa chemise à carreaux bleus et déchirée par endroit, tandis que ses bras sont tantôt brûlés, tantôt déchiquetés. Son avant bras droit est tout de même entouré d'une bande tâchée de sang. Son jean, est lui aussi complètement déchiré, laissant apercevoir par endroit, ses jambes rougies par le froid et l'inactivité. Mais ses yeux, eux, brillent d'une folie nouvelle. D'une détermination encore plus forte qu'avant. Car ce soir, oui, elle va faire le « grand saut ».
Mensonge.
Répliqua Emma au jeune Kenny qui venait d'entrer. Sa voix avait transpercé le silence de mort, plus ferme que jamais. Pourtant, malgré cela, elle apportait de la vie au lieu, et une petite lueur d'espoir. Bien sur, elle avait sursauté quand la porte s'était ouverte, puis, la surprise avait fait place à une forme de joie. Il l'ignorait, mais il était sa sortie de secours, son seul espoir. Et dieu sait si elle avait réfléchit à ce plan d'évasion. Il fallait juste qu'il s'approche un peu, d'un pas, ou de deux. Elle prit son courage à deux mains et se releva. Titubant légèrement, elle appuya son dos contre le mur, pour éviter toute chute.
Toi, tu n'me veux pas de mal. Pas Lui.
Ne croyez pas un instant qu'elle puisse s'enfuir, ça non. Sa cheville était en effet entaillée par une chaine de métal, la retenant prisonnière, qui, à chacun de ses mouvements, lui sciait un peu plus la chair. Elle ne savait même pas si elle pourrait courir. Mais il le fallait. Oh oui, il le fallait ! La jeune femme toisa donc un instant le garçon « pantin », avant de lui tendre la main. Mais, comme effrayée, elle se ravisa au dernier moment. Il n'était pas lui même, ou ne tarderait pas à ne plus l'être, alors, elle le laisserait venir à elle. Oui voilà, cette fois ci, elle serait le prédateur, le grand requin blanc, et lui la vulgaire proie, le petit poisson perdu dans un océan trop grand.
❝ Kenny Pevers ❞
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Sujet: Re: Cesse de lutter. | Pv Sam 24 Sep - 16:07
« Now your nightmare comes to life. »
Elle était dans un état épouvantable. Pitoyable. Son corps frêle était sale, tâché de sang par endroit. Elle était blessée. Malade. Maltraitée. Ce n'était plus qu'une silhouette chétive. Une fantôme. La seule chose qui prouvait qu'elle était encore en vie, c'était son regard. Sa voix cassante. Elle était encore là. Elle se battait encore, même si tout effort semblait vain.
Un choc. Terrible. Secoua tout son corps. Il grimaça, en regardant la jeune fille. Ses yeux se plissèrent. Il avait l'impression de ressentir la douleur qui lui avait été affligée. Il porta sa main à son torse, se pliant en deux. Il commençait à ne plus avoir assez de force mentale. Il ferma les yeux totalement. Tout n'était qu'un sombre brouillard, dans sa tête. Il était secoué de spasmes.
Tu es trop faible.
Non.
Il n'était pas faible. Il savait se battre...! Il savait ! Il le ferait. Il crispa ses mains contre son torse, manquant de déchirer son T-shirt. Il suffoquait. Tomba finalement à genoux. Son corps tremblait comme jamais. Il trouva la force de relever la tête. D'ouvrir les yeux, malgré le rideau de larmes qui obstruait sa vue. Il soupira, profondément. Il fixa la jeune fille. Tenta de lui rendre son regard déterminé qu'il admirait. En vain...? Il serra un peu plus ses mains contre sa peau, sentant cette dernière lui chauffer.
« Lui... Il faut le battre. On peut... »
Sa voix se brisa, dans un gémissement, voir un cri, de douleur. Il avait l'impression qu'on lui ouvrait le crâne. C'était affreux. Il toussota, crachant un peu de sang. Sous ses doigts, son T-shirt se faisait humide. Il s'était griffé la peau. Il baissa la tête, posant presque son front contre le carrelage froid. Il pleurait. Il saignait. Il s'écoulait de sa bouche et de son nez un filet rouge, amer. Il sentait que sa lutte était vaine. Il soupira une dernière fois. Eut un dernier spasme. Dans un souffle, il lâcha :
« Je suis désolé Emma... Je suis désolé... Ptain... »
Ses excuses étaient vaines. Il était lâche ! Il l'abandonnait ! Il ne pouvait plus lutter... Il était vide de toutes forces. Il se sentait s'enfoncer dans un gouffre sombre. Glacé, et sans fin. Une chute brutale à l'intérieur de soi-même. Une rétractation mentale violente. Son corps glissa au sol.
Flesh is burning You can smell it in the air Cause men like you have such an easy soul to steal
Les dernières choses qu'il sentit, ce fut le goût du sang dans sa bouche, et le contact glacé du sol contre son corps. Il avait l'impression de mourir. Peut-être était-ce le cas. Il ne savait même plus ce qui lui arrivait.
Mais il n'était pas mort.
Pas physiquement.
You should have known The price of evil And it hurts to know that you belong here No one to call Everybody to fear Your tragic fate Is looking so clear It's your fucking nightmare
Son corps se releva. Avec un sourire. D'un geste non-chalant, il essuya le sang qui coulait encore sur son visage. Il eut un rictus malsain en regardant son T-shirt tâché de quelques formes écarlates, pitoyable. Ses yeux n'était plus ceux de l'adolescent perdu. Ils étaient sombres. Vide de toute émotions. Il n'y avait plus rien en lui. Plus de sentiments. Plus de pitié. Il était fort. Il n'était plus Kenny. Il était redevenu cette poupée de chair.
Le robot s'approcha de la jeune fille. Il y donna un coup de pied. Cela le fit rire. Il la toisait de haut. Il posa une main sur son épaule, sans aucune douceur. Il la toisait avec froideur, avant de se pencher vers elle.
« Petite conne. »
Sa voix était froide. Il rigola doucement, avant de s'écarter d'elle.
« Je suis juste venu vérifier que tu étais encore en vie. »
Il sortit de la poche de sa veste un bout de pain rassi, et lui jeta, comme à un vulgaire animal. Il s'écarta d'elle. La regardant avec un air mauvais. Inhumain. Après tout, seule son enveloppe charnelle l'était réellement. Il fronça les sourcils, et plissa les yeux.
« Après, je peux faire ce que je veux de toi, si j'en ai l'envie... »
Il croisa les bras sur son torse, avec une attitude supérieure. Sur son visage était encore collé ce rictus glacial, qui n'avait pas quitté ses traits depuis sa transformation.
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Sujet: Re: Cesse de lutter. | Pv Dim 23 Oct - 22:04
Pourquoi la foudre viendrait elle te frapper ? Et pourquoi pas ?
Torture: n.f. Souffrance Intolérable. Mesquin: a. Qui manque de Grandeur, de Noblesse, de Générosité. Évanouissement: n.m. Disparition Totale. Mensonge: n.m. Assertion Contraire à la Vérité faite dans le dessein de Tromper. Espérance: n.f. Chose sur laquelle on fonde une Attente Confiante.
Mais cette attente, était elle réellement confiante ?
Regarde le, cette pauvre petite chose toute fragile. Tout le monde à ses faiblesses. Certaines sont naturelles, comme un passé sensible lourd à porter. D'autres sont dur à encaisser, de par leur irréalité.Les dons ? Tu me parles des dons ? Mais comment peux tu savoir de telles choses ? C'est logique. Ah. Tu vas finir par réellement me surprendre. Laissez moi partir. Non. Pourquoi ? Je partirais loin d'ici. Je ne reviendrais jamais, je ne verrais personne et ne parlerais pas.Ne me mens pas. De plus, tu as quelque chose d'intéressant en toi. Mon don ? Je n'ai pas fini d'explorer ses limites.... Laisse Kenny en paix. Hum, non. Il est une cible de choix, c'en est presque drôle ! Monstre. Oui, je sais.
~ * ~
Elle le regarda s'écrouler, totalement impuissante. Mais que pouvait elle pour lui ? Rien de plus que le regarder se faire torturer intérieurement. Cependant, elle se laissa lentement tomber à genoux, face à lui, avant qu'il n'arrête d'être lui même. Au fond, elle l'aimait bien ce garçon. Car en étant lui même, il avait un bon fond, il était gentil. C'était celui qui possédait son corps qu'elle haïssait plus que tout. Elle se força donc à sourire à ce Kenny qui se voulait fort, en vain. Un sourire lui ordonnant doucement de céder, de cesser de luter. Un silencieux « Shht » s'échappa de ses lèvres meurtries par le froid et la douleur. Il se faisait du mal inutilement. Elle aurait voulu lui prendre le visage dans les mains, éclater de rire et lui dire : le jeu est terminé, tu peux rentrer chez toi, trouver celle que tu aimes et être enfin heureux. Mais elle ne s'autorisa rien de tout ça. Et alors qu'elle se relevait lentement, légèrement décollée du mur, elle assistait, une nouvelle fois, à la venu de... l'autre.
Sentant son corps entier frissonner à la vue de ce pantin qui s'élevait, elle ravala sa salive. Son véritable ennemi était là, face à elle, dans ce corps impuissant. Dans cette enveloppe précieuse qu'il ne fallait pas abimer. Et dieu sait si la demoiselle avait peur, était terrifiée à l'idée d'un autre « tête à tête » avec ce monstre. Il approcha, elle ne recula pas, et encaissa ce nouveau coup en étouffant un ridicule gémissement de douleur, tout en tombant, de tout son poids sur le carrelage gelé de la pièce mal isolée. La main sur son épaule, violente par nature, lui fit redresser la tête, et affronter ce regard noir et mort, vide de vie et plein de haine. Il l'insulta, chose entièrement inutile. Tout cela ne lui faisait plus rien pour l'heure. La seule chose importante, était de se ménager avant le moment voulu. D'autant plus que, le froid endormant en partie la douleur qui planait sur elle, elle ne savait pas exactement où se situaient ses limites, physiques bien sur. Les mentales, elle en savait bien plus. Son rire résonna dans sa tête comme la plus grosse cloche d'une église l'aurait fait, à une distance semblable. Un mal de crâne s'éveilla en elle avant de se rendormir immédiatement. Il venait de reculer ! Il ne fallait pas qu'il recule, qu'il s'éloigne d'elle. Cependant, elle plongea son regard dans le sien, et lui répondit, d'un ton qui se voulait sarcastique.
Désolée de te décevoir, je ne suis pas encore morte.
Ce regard froid la fit frissonner une nouvelle fois -ou peut être était ce simplement la température glaciale qui régnait ici?- et ce rictus inhumain sur ce corps si « vivant » la perturbait énormément. Soudain, elle eut un doute. Et si Kenny mourrait à cause de ces prises d’enveloppe charnelle, son don, suivrait, non ? Autrement dit, elle n'avait plus qu'une unique chance, et c'était celle qui se présentait, ce soir, cette nuit, ce jour. Elle tourna le regard vers le bout de pain. Il faut dire qu'elle mourrait vraiment de faim et qu'elle aurait donné n'importe quoi pour le croquer, là, maintenant. Mais quelque chose lui disait de ne pas y toucher. Cela ferait trop plaisir à ce robot sans âme. Et il était hors de question d'arrêter de se battre, un seul instant. Mais même si Emma avait une force insoupçonnée, elle ne restait qu'une enfant. Les paroles du pantin firent sourire la demoiselle.
Rien ne t'en empêches, c'est vrai. Mais après, p't'être bien que t'en as pas les couilles ?
Bon, soyons honnête, ça lui avait échappé. Après tout, elle avait besoin de se défouler, un peu, de temps en temps. Mais elle risquait gros, bien trop gros pour refaire encore une fois la même erreur. Elle posa ses fesses sur le sol, s'appuyant contre le mur, et resta là, assise face au jeune « homme », le bout de pain rassi entre les mains. Elle jouait un peu avec, le faisant passer d'un doigt à l'autre, sans pour autant quitter des yeux le visage de ce monstre. Elle le provoque oui, car elle sait qu'il finira par s'approcher d'elle ou, au contraire, choisira de se téléporter ailleurs. Et là était le moment choisit pour agir, enfin.
❝ Kenny Pevers ❞
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Sujet: Re: Cesse de lutter. | Pv Lun 24 Oct - 16:56
Ses membres se crispaient. Il était agacé. Ce jeu ne l'amusait plus. Cette petite idiote essayait de l'énerver, se moquant clairement de lui. Il aurait bien continué à jouer à ce jeu. Mais les coups internes que continuait de donner l'esprit de Kenny le fatiguait. Il ne voulait plus s'occuper de cette fillette. Elle lui était si pénible...
Là, il l'aurait bien tuée. De sang froid.
Mais il ne fallait pas. Pas encore. Il avait besoin d'elle, il le savait. Cela le contrariait de la laisser en vie. Mais il n'avait pas le choix.
Il grimaça, en sentant un énième coup, qui manqua de le faire plier en deux. L'adolescent était encore en lui. Il s'évanouissait lentement, mais restait encore fort. Plus qu'avant. Il n'aimait pas ça. Maintenant qu'il se rendait compte de la manipulation, il était de plus en plus dur à contrôler.
Dans un rictus rageur, il se pencha vers la jeune fille, lui soulevant du bout des doigts le menton. Il plongea son regard sombre dans le sien.
« Ton tour viendra. »
Sa voix était dure. Sa voix disait : « Tu vas bientôt mourir. ». Son regard aurait même put rajouter « dans d'atroces souffrances ». Mais elle ne disait pas que cela. Sa voix avait retrouvé une once d'humanité. Une lueur à peine perceptible. Dans son regard, on put voir Kenny. Le vrai. De loin, de très loin. Qui, au fond de ce corps qui n'était plus le sien, se battait encore un peu, doucement. Et, il avait tourné la phrase dans un autre sens. « Tu vas bientôt pouvoir t'enfuir. » Ton tour viendra, oui, petite... Le mien aussi viendra. Il l'aiderait. Il espérait qu'elle perçoive cette lueur, dernier signe de sa présence qu'il pouvait lui communiquer. Sa dernière chance de lui montrer un peu d'espoir. Bien que... il n'en avait plus beaucoup pour lui même.
« Je suis réduis à quoi ? Une ombre infime, dans l'âme d'un être sombre. Est-ce que ce corps est encore miens ? Sur mes mains, il reste du sang invisible. Celui des vies que j'ai pris. Pourquoi moi ? Pourquoi suis-je si faible ? Je ne sais pas. Rédemption ne laisse aucune chance. Rédemption traque les plus faible. C'est lâche. La fuite ici, est la seule voie de survit... A moins que... La lutte. A plusieurs. Une mutinerie... Serait peut-être mieux. Mais je suis trop faible. Déjà, ma voix s'éteint, dans mon propre esprit. Mon âme se meurt. Je me sens mourir. Peut-être que c'est comme cela que je vivrais ma fin. Ce n'est pas mon corps qui sera condamné. C'est mon esprit. Et moi je perds la tête, dans ce monologue funeste. »
Un silence s'était imposé dans la pièce. Un silence glacé, pendant lequel, immobile, le corps de l'adolescent vacillait lentement, comme vide. Puis les lueurs du mal reprirent possession de son regard gris. Les nouvelles larmes froides qui s'étaient laissées coulé le long de ses joues pâles s'effacèrent. Sa bouche s'entrouvrit. Il jeta un regard sombre à la demoiselle. Il fallait qu'il parte maintenant. Il n'avait plus rien à faire ici. Il avait fait ce qu'il devait faire pour aujourd'hui, par le biais de sa marionnette de plus en plus difficile à manier. Demain il en chercherait une autre.
Oui, une autre pour abattre de sang froid celle-ci, qui en savait trop. Un sourire malsain se dessina sur son visage, tandis que l'âme agonisante frissonnait encore. Il prendrait un malin plaisir à le détruire physiquement, cette fois-ci.
Mais ce n'était pas pour ce soir. Il inspira profondément, et tourna le dos à la fillette au corps d'adolescente.
« Bien. C'est tout pour ce soir. »
Voilà. Il ferma les yeux. Le picotement singulier qui préparait la téléportation se répandit dans ses membres. Et, il se passa quelque chose. Dont l'être qui manipulait le corps ne se rendit pas compte. Mais le manipulé, si. Il contrôlait son pouvoir mieux que personne. Il savait quand quelque chose n'allait pas. Il put atténuer cette sensation... Oui.
Lorsque son corps s'écrasa, épuisé, vide de tout, sur le sol de sa salle de bain, une lueur de vie brilla encore une fois dans le regard de l'adolescent. Un sourire vint se dessiner sur son visage collé contre le carrelage froid. Il s'était passé quelque chose à l'insu du directeur qui venait d'abandonner son corps. Il rigola faiblement, crachotant quelque gouttes de sang au passage. Il avait réussit à tromper son agresseur. Ce soir, il avait bien agit, il le savait.
Ses paupières se fermèrent sur cette dernière pensée.
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Sujet: Re: Cesse de lutter. | Pv
Cesse de lutter. | Pv
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