|
| Viens t'amuser, viens jouer délicieux inconnu ; nous danserons jusqu'à l'aube, jusqu'à ce que le soleil nous trahisse... ♪ / Bal d'Halloween ; K. ♥ | |
| Auteur | Message |
---|
❝ Invité ❞ Invité | Sujet: Viens t'amuser, viens jouer délicieux inconnu ; nous danserons jusqu'à l'aube, jusqu'à ce que le soleil nous trahisse... ♪ / Bal d'Halloween ; K. ♥ Jeu 23 Juin - 21:44 | |
| Je serai ton cauchemar... Elle était descendue... Mais déjà elle s'y croyait vraiment trop. Après tout, avoir un club de théâtre à proximité et des talents inné pour les costumes pouvaient s'avérer utile. Naturellement, voilà qu'il faisait nuit, et que c'était Abbi qui avait le contrôle. Vous la voyez râter cela, franchement ? À la voir descendre, son costume lui allait parfaitement. Comme si enfin elle n'était pas obligé de cacher son côté hautain, désagréable, surjoué. Au revoir l'asiatique classique mais sexy, bonjour la duchesse fantomatique. Son costume ? Ah ! Il y a de quoi en parler ! Elle avait tout d'abord récupéré une robe, pas particulièrement esthétique, mais qui avait le mérite de vraiment avoir une forme moyenâgeuse, la robe très cintrée – corset oblige – mais ensuite très large, avec une structure métallique légère. Ne rentrons pas dans les détails techniques non plus... Elle était d'un bleu pale limite gris. Alors, elle s'était empressée de coudre diverses perles et de broder pendant des nuits entières ce qui s'avérait être des feuilles, surtout, enfin, des motifs végétaux. En sachant pertinemment qu'elle devrait rendre réaliste tout cela. Naturellement, lorsque, après deux ou trois bobines de fils doré, Abbigail eut finit la robe, elle avait attrapé un couteau, du colorant rouge et avait fait en sorte que sa mort soit vraiment sanglante et réaliste, et le résultat était assez troublant. D'ailleurs, en maquillage elle assurait également, alors pour ses bras et ses jambes – visibles à certains endroit où la robe était déchirée, déchiquetée – elle avait simulé des cicatrices. Même si certaines sur un de ses bras n'avaient rien de simulé. Mais, au milieu des autres, elle était difficilement reconnaissable, si ? Ensuite, Mademoiselle Kane s'était réalisé un loup, sur un modèle en papier mâché qu'elle avait déniché à Birdsall. Ainsi, il était magnifique, peint couleur or, elle avait ajouté des strass effet saphir et lapis-lazuli et l'avait taché d'une giclée de faux sang. Il fallait dire qu'elle s'était vraiment beaucoup amusée à faire ça. Il ne restait que la coiffure. Il fallait dire qu'elle avait eut du mal à se décider. Mais, finalement, elle ne voulait pas être reconnue, elle avait alors réunit ses économies – soit : piqué celles d'Asami – et s'était rendue chez la coiffeuse. Elle avait expliqué la situation, le costume, et la demoiselle avait décidé de lui faire des anglaises parfaitement travaillées. Et, la jeune femme avait demandé à Jun de lui colorer les cheveux en blond, le temps d'une soirée. A la grande surprise d'Abbigail, elle était en effet ressortie plus blonde que blonde et surtout, il avait accepté. L'origine commune asiatique et le fait de faire le cobaye n'allait probablement pour lui déplaire, d'un côté. Une vraie princesse, croyez-moi !
Et enfin... Abbigail s'était décidée à descendre dans le hall. Seulement, il fallait attendre que tous soient en bas, tous ces pitoyables êtres humains, tous ces déchets de la société, toutes ces personnes réunies dans ce pénitencier. Voilà. Elle avait doucement descendu les escaliers, son loup qu'elle tenait au bout d'une tige devant son visage d'une main, et un éventail tâché naturellement de rouge également qu'elle agitait nerveusement sur elle. Le petite foule se scinda naturellement devant elle alors qu'elle marchait d'un pas lent, sa robe traînant un peu sur le sol derrière elle. Elle poussa la porte massive de sa main maquillée bleue-blanche-violette. Elle espérait bien que quelqu'un la suivrait. Après tout, n'était-elle pas là pour jouer d'eux. D'autant plus que c'était Halloween, la meilleure fête du monde... ?
Qui pouvait décemment venir la rejoindre dehors ? Elle n'avait pas particulièrement de préférence, tant que l'inconnu(e) voulait jouer. De toutes façons, qu'il ne le veuille ou non, elle se jouerait de la personne. Elle s'était placée au milieu de la cour, éclairée par un rayon de la Lune pour rendre cela d'autant plus théâtral et continuait à s'éventer en fixant la porte qui ne bougeait pas pour l'instant. La mort emplissait déjà les pensées de la jeune fille peu innocente. Et ses yeux vides de bonté détaillait le bois avec délice. Elle tourna un peu la tête vers la forêt, scrutant du coin de l’œil l'entrée – ou plutôt la sortie – presque impatiente. C'était SON moment de gloire, qu'est-ce qu'elle fichait dehors ?
Et la porte bougea. Elle était décidée à ne pas dire un mot, sa voix aurait trahie son identité si c'était une personne qu'elle connaissait. Mais, sans connaître tout le monde, il fallait dire que pas mal de gens avaient eut vent de son existence et de son identité. Elle arborait un air vide. Une bouche presque absente, dont on pouvait pratiquement oublier l'existence, et ses yeux restaient vifs, mais... Ils était dissimulés derrière l'ombre de son loup. Elle s'était juste vernis les ongles en blanc, et avait balancé du sang aussi, pendant que le vernis séchait. Elle aurait pu faire quelque chose de très impressionnant à ce niveau là, mais elle n'avait pas envie. Elle était perfectionniste, certes, mais il y avait des limites à tout, n'est-ce pas... |
| | | ❝ Kenny Pevers ❞ ✉ Messages : 115 ✉ Fiche : Avoue, t'as envie d'en savoir plus sur moi... J'comprend. ✉ Ft : Xavier Samuel ✉ Classe et/ou emploi : Employé à l'épicerie. ✉ RP(s) en cours : 0/1 ✉ Âge : 18 ans ✉ Pouvoir(s) : Téléportation, clairvoyance.
~ Qui es-tu ? Relations :: | Sujet: Re: Viens t'amuser, viens jouer délicieux inconnu ; nous danserons jusqu'à l'aube, jusqu'à ce que le soleil nous trahisse... ♪ / Bal d'Halloween ; K. ♥ Jeu 23 Juin - 23:19 | |
| Il avait toujours adoré se déguiser. Se cacher, derrière un masque, derrière une apparence, autre que la sienne. Jouer un jeu. Avoir l'impression d'être quelqu'un d'autre. Cela lui apportait une certaine satisfaction, un sentiment de puissance incroyable. Il se sentait plus fort. Et là, ce bal costumé tombait. Au moment où il en avait le plus besoin. Le besoin d'oublier qui il était, ne serait-ce que le temps d'une soirée...
Ainsi, il avait pris un rôle, qui, étrangement, lui collait à la peau. De plus, cela n'avait pas été très compliqué à élaborer. Il lui avait suffit d'aller faire un tour en ville, enfin, si l'on pouvait appeler Birdsall ainsi, et de dénicher ces adorables cornes rouges sang, dans un magasins de farce et attrape. Elles n'étaient pas des plus réalistes et belles à la bases, mais quelques arabesques noirs peintes à la main avaient suffit à sublimer l'accessoire. Il avait également trouvé dans ses affaires une chemise blanche, ainsi qu'un pantalon noir simple, qui lui donneraient un air de démon distingué, et qui, soyons honnêtes, le rendait plus séduisant encore.
Au niveau de son visage, il avait trouvé des lentilles colorées rouges sang, qui lui donnaient un regard surnaturel, et presque malsain. Il avait acheté un crayon noir, avec lequel il s'était tracé une bande, à la façon d'un masque, qui faisait ressortir l'éclat écarlate de ses pupilles. Il avait teint ces cheveux en noir, avec une lotion temporaire, et les avait plaqués en arrière, dégageant son visage métamorphosé rien que par le maquillage et par les lentilles. Il accrocha à son oreille droite une fausse boucle d'oreille pendante, dans un style très gothique, car la chaîne était surplombée d'une petite croix sertie de petites pierres noires.
Il s'était placé face au miroir de la chambre. Fière de son aspect, il l'agrémenta cependant d'un peu de peinture rouge sang piquée dans le tiroir du jeune asiatique peintre à ses heures, pour s'en étaler grossièrement dans le cou, et sur son torse visible par la chemise à peine boutonnée. On aurait dit que quelqu'un venait de s'accrocher à lui avec ses mains sanglantes. Parfait. Il s'admira un instant de plus, tâchant de travailler des expressions hautaines qu'il pourrait arborer pour garder son aspect. Quelques mouvement de sourcils, un regard mesquin... Se tenir bien droit. Ne sourire que d'une manière mauvaise. Ne parler que sur un ton supérieure, moqueur.
Ce soir, Kenny Pevers n'était plus. Tant dans son allure physique que dans son mentale. Il n'était plus du tout reconnaissable. Accueillez chaleureusement ce suppôt de Satan, jeunes étudiants de Rédemption. Il passa sa langue sur ses dents blanches, qui, étrangement, paraissaient presque plus longues, ce soir... Simple illusion, ou cela faisait-il aussi parti de son costume ? Bonne question...
Il poussa la porte, et descendit les marches d'un pas lent, mais régulier.
Il arriva, face à la foule déjà présente. Et c'est alors qu'il s'apprêtait à se mêler à cette dernière qu'il la vit. Elle. Cette douce créature à la chevelure blonde, au corps de rêve, au costume à la fois sanglant et somptueux... Il s'en mordit la lèvre. Il avait trouvé la victime de ces idées démoniaques de ce soir... Certes, il y avait Abby, qui allait peut-être venir à cette soirée... Mais après tout... Ainsi... Il était méconnaissable. Il pourrait s'amuser... En toute impunité ?
Et puis zut. Ce soir, il était démon. Ce soir, il se fichait de la morale. Alors, il la suivit des yeux... Mais pas seulement. D'un pas décidé, alors qu'elle s'élançait vers le hall, il suivit ce spectre irréel. Elle passa la porte massive en bois. Il s'arrêta quelques secondes après juste derrière. Il posa la paume de sa main, là où elle avait posé la sienne. Un sourire se dessina sur son visage. Il prit une profonde inspiration, et poussa ce qui le séparait de la mystérieuse créature.
Elle était là. Au milieu de la cour. Sa pâleur ressortait dans la pénombre de la soirée, et lui donnait un air spectrale presque surnaturel. Il ne put décemment réprimer un frisson. C'était à la fois effrayant, intriguant, et... terriblement excitant. Il descendit les quelques marches avant une nonchalance pourtant très classe, et se plaça à quelques mètres en face d'elle. Il resta silencieux. A la détailler, avec son sourire démoniaque tellement travaillé, que, ce soir là, il en était d'un sincère troublant.
Et il fit une révérence. Sans prononcer un mot. A quoi il jouait ? Aucune idée. Mais c'était Halloween, alors tout était permis... Surtout pour cette demoiselle surnaturelle. Il aurait sacrifié des tas de choses... Comme pour Abby ? Était-il réellement possible de ressentir une chose si similaire pour cette apparition ? Cela était étrange. Cette soirée l'était... Il releva le regard vers la créature, en se disant qu'il y avait vraiment quelque chose de troublant en elle... Il devait absolument découvrir de quoi il s'agissait... Oui, vraiment... |
| | | ❝ Invité ❞ Invité | Sujet: Re: Viens t'amuser, viens jouer délicieux inconnu ; nous danserons jusqu'à l'aube, jusqu'à ce que le soleil nous trahisse... ♪ / Bal d'Halloween ; K. ♥ Sam 25 Juin - 15:52 | |
| Elle demeurait figée, comme une poupée dans une boite, Abbigail détaillait celui qu'elle n'avait pas reconnu, il fallait dire que l'obscurité de ce dernier jour d'Octobre n'aidait pas vraiment, pour elle, ce qui ressortait le plus était ces prunelles rouges, donc forcément, difficile de mettre un nom sur ça. Allez savoir, peut-être qu'il s'agissait d'un véritable démon ! Cela ne l'aurait pas franchement surprise, un jour d'Halloween à Rédemption, ça devait être fondamentalement différent de partout dans le monde. Naturellement, elle fit quelques pas vers lui. Mais, gardant l'allure fantomatique qu'elle avait travaillé, elle donnait vraiment l'impression de glisser, de flotter étrangement. Le regard fixé sur le sien, agitant son éventail et baissant un tout petit peu le loup pour dissimuler ses yeux, elle finit par se retourner et refaire quelques pas vers le rayon de Lune qu'elle avait quitté. Elle resta à se balancer étrangement sur le côté, d'un air volontairement surnaturel. Cependant, elle entrouvrit la bouche et inspira sans bruit. Elle avait apprit son rôle, comme l'apprend une actrice, c'est ce qu'elle était. Elle s'était forcée à modifier un chouilla sa voix, pour la faire plus innocente, plus tremblotante, mais toujours douloureusement reconnaissable. Après tout, la certitude dans celle-ci, le côté hautain de son intonation n'appartenait véritablement seulement à elle. Un frisson la parcouru de part en part. C'était étrange de tourner ainsi le dos à quelqu'un qui avait si bien réussi son costume que cela le rendait réaliste. Mais, en tant que fantôme, elle se devait de ne rien craindre. Alors, la jolie blonde de ce soir pencha la tête sur le côté, laissant tomber son masque, du moins, c'était qu'elle le faisait en sachant qu'elle lui tournait le dos. Elle pu voir son maquillage qui avait volontairement coulé et était franchement tragique et sanglant dans l'intérieur du loup qu'elle avait tapissé d'un film miroir. Puis, elle le reposa sur ses yeux, et se mit de trois quart, de façon à ce qu'il puisse juste détailler une partie du masque, de son visage, et surtout ses lèvres qui se mouvaient.
« Bonsoir, sir. Qu'est-ce qu'une humble demoiselle peut faire pour vous ? » Elle avait travaillé son accent pour qu'il fasse vieillot. Et, sa bouche ne bougeait pratiquement pas. De plus, elle ne cherchait naturellement pas de réponse. Que voulez vous qu'il réponde. Il n'y avait rien à répondre. Mais c'était une perche comme une autre pour entamer le jeu. Elle tourna la tête plus vivement vers lui, le dévisageant, lèvres entrouvertes, dans un espèce de faciès d'admiration impressionnant. Pourtant, il était évident que son rôle de martyr, de morte, de fantôme, elle le jouait à merveille. A croire que le personnage qu'elle jouait cherchait un sauveur, voire... La Rédemption. Elle n'avait pas cherché d'idée à inventer sur son identité, mais elle pourrait toujours l'improviser si on lui posait la question. Hélas, Abbigail était bien incapable de faire un regard vide, celui qui aurait pu convaincre. Dommage. Elle arrêta de s'éventer, laissant son bras retomber mollement le long de son corps, et ses doigts lâchèrent involontairement l'objet. Évidemment, elle ne montra rien du fait que ce n'était pas prévu, et se figea dans une mimique inquiète, comme parcourue d'un courant surnaturel. Puis elle entrouvrit la bouche à nouveau et se remit à respirer, laissant son bras mou, pendant que son autre main tenait son loup. Il valait mieux qu'elle ne le fasse pas tomber, lui. Le bruit de l'objet qui heurtait le sol résonnait dans sa tête. Elle ne comprenait pas vraiment pourquoi elle avait lâché la pression. Alors, l'apparition se contenta de faire bouger un peu ses doigts, comme pour se prouver qu'ils étaient toujours là.
A la voir ainsi si détachée, on aurait pu jurer qu'elle faisait tout instinctivement, qu'elle ne calculait pas tout, mais pourtant, c'était bel et bien le cas. Son esprit était bien trop occupé pour songer une seconde à... Kenny ? Elle avait besoin de faire le vide. Jusque là, elle ne faisait rien de mal, à part, bien sûr... Tenter le diable ? |
| | | ❝ Kenny Pevers ❞ ✉ Messages : 115 ✉ Fiche : Avoue, t'as envie d'en savoir plus sur moi... J'comprend. ✉ Ft : Xavier Samuel ✉ Classe et/ou emploi : Employé à l'épicerie. ✉ RP(s) en cours : 0/1 ✉ Âge : 18 ans ✉ Pouvoir(s) : Téléportation, clairvoyance.
~ Qui es-tu ? Relations :: | Sujet: Re: Viens t'amuser, viens jouer délicieux inconnu ; nous danserons jusqu'à l'aube, jusqu'à ce que le soleil nous trahisse... ♪ / Bal d'Halloween ; K. ♥ Mar 28 Juin - 20:32 | |
| Cette voix. Kenny n'avait pas une bonne mémoire auditive, certes, mais... Cette voix là. Il l'avait reconnue. Malgré l'accent que la créature avait tenté de lui donner. Un sourire vint se dessiner sur le visage de l'adolescent, découvrant ses canines pâles, plus menaçantes que d'habitude en cette soirée d'Halloween. Peut-être était-ce ses sens qui lui jouait des tours, ce soir là. Peut-être... Peut-être pas... Il fit un pas en avant. Il s'approchait d'elle. Était-ce réellement possible qu'elle soit cette personne là ? Ces longs cheveux blonds... N'était pas les siens... Si ? Cette couleur paraissait si naturelle, et lui allait si bien... Qu'il paraissait presque impensable que la nature ne l'eut point conçue ainsi...
Alors, il était perdu. Moins sûr de lui. Mais après tout, la réflexion était quelque chose de bien lointain et futile, en ce soir de fête. Un vraie démon agissait selon ses pulsions, ses envies, enfin ! Il soupira intérieurement, afin de ne point briser son image. Il fit un pas sur le côté. Passa à deux mètres d'elle, sur sa droite. Il l'observait volontairement en détail. Un spectre, vraiment. Une créature surnaturelle, revenue d'outre tombe pour titiller encore un peu les cœurs palpitants de jeunes hommes... Voilà ce qu'elle était. Il s'arrêta derrière elle. Il garda un silence. La détaillant de dos. Même sa respiration était muette. Comme un prédateur à l'affut, il guettait sa proie, sans pour autant savoir si ce n'était plutôt pas lui, qui était pris au piège. Puis, il se décida à prendre la parole. « L'humble demoiselle que vous êtes accepterait-elle de tenir compagnie en ce soir de fête à une pauvre âme esseulée ? » Il avait pris un ton hautain, semblable à celui d'un noble. Il s'avança un peu. Pour ne se trouver qu'à quelques centimètres du spectre séducteur. Ils étaient tous les deux de très bons acteurs, il n'y avait aucun doute là-dessus. Une fois de plus, ils jouaient un jeu. Peut-être n'étaient-ils bons qu'à cela, au fond. Jouer. Se fuir. S'attirer. S'aimer ? Se tromper. Se faire du mal. S'aimer, encore. Irrémédiablement. Même s'ils n'en avaient pas forcément conscience...
Comme si il suivait une chorégraphie savamment travaillée, il s'écarta soudainement, se déplaçant de manière fluide pour se retrouver face à la demoiselle au visage masqué. Une fois de plus, il prenait le risque de se trahir, en osant une telle proximité... Mais il s'en moquait. Il vint faire glisser ses doigts sur l'épaule droite de la demoiselle, frissonnant au contact de sa peau glacée, presque fantomatique, pour glisser saisir finalement sa main. Il approcha cette dernière doucement jusqu'à sa bouche, pour y déposer un baiser tiède, doux contraste entre leur température corporelle mutuelles. « Acceptez-vous donc ma demande, douce créature enchanteresse ? »
Il lui adressa un sourire mystérieux, de ceux que seuls les démons ont le secret. Ses prunelles écarlates, effrayantes, la toisait comme si il s'agissait là de quelque chose de terriblement appétissant. Kenny était gourmand, et, ce soir là, cette faim singulière le titillait vilement. Ce n'était pas bien, cela, oh non... Peut-être que cela tournerait mal... Mais il s'en fichait... Profiter, sans se soucier de quoi que ce soit d'autres... Et puis, ce n'était pas un soir de fête ?! ♥ |
| | | ❝ Invité ❞ Invité | Sujet: Re: Viens t'amuser, viens jouer délicieux inconnu ; nous danserons jusqu'à l'aube, jusqu'à ce que le soleil nous trahisse... ♪ / Bal d'Halloween ; K. ♥ Jeu 30 Juin - 15:20 | |
| Il faut les choses telles qu'elles sont, et là, à l'instant même où la voix mélodieuse s'échappa de enveloppe charnelle du jeune démon, Abbigail se retint de sourire. Alors, ses deux yeux s'ouvrirent en grand pour le toiser. Est-ce qu'une telle chose était possible ? Quoique... Maintenant qu'on y pensait, c'était fortement probable. Elle ne frissonna pas lorsqu'il la toucha ce n'était pas loin, mais elle prit sur elle pour rester de marbre, éteinte. Si c'était lui, il devait également se douter de son identité, c'était la raison pour laquelle elle avait décidé de se montrer comme elle n'était pas. Alors, elle se mit à rougir, ou plutôt, elle se laissa rougir, ne se retenant pas, à croire qu'il était réellement possible qu'elle ressente de la gêne. La jeune femme lâcha sa main, lui effleurant les doigts bien malgré elle, ou peut-être tout à fait consciemment. En s'éloignant un peu, elle retourna son visage pour lui lancer un petit sourire de défi et reprit le portail comme objectif.
Oui, elle courra jusqu'à celui-ci, le masque tombé – c'était plus pratique, naturellement – et ses long cheveux blonds coiffés manière poupée de porcelaine ondulaient derrière elle. Il était possible qu'elle se soit trahie par son précédent sourire, mais peut-être pas. Elle repassa le loup devant ses yeux, une main solidement accrochée à un barreau du portail, comme une prisonnière en quête de liberté. Mais, avant même qu'il ait eu le temps d'approcher, elle s'était retournée et repris le barreau entre ses doigts, plaquée contre la grille. Elle avait laissé son éventail là où il était tombé, aux pieds du jeune homme. Elle cherchait encore à cerner son propre personnage. Qu'est-ce qu'elle était, une apparition, une hallucination, un fantasme, un fantôme, un rêve ? Ou tout cela à la fois ? Allez savoir ~
La jeune femme entrouvrit à peine la bouche, ses lèvres presque bleues ne bougèrent qu'à peine, mais le murmure de sa voix était pourtant parfaitement audible, comme si elle avait hurlé. Mais non, les sons s'immisçaient dans les têtes comme le souffle du vent, en cette étrange soirée d'Halloween ~
« Une pauvre âme esseulée, dîtes vous, sir ? » Elle leva la tête vers le ciel, le contemplant avec envie. Les nuages épais, et la lueur faible de la Lune. Allez savoir pourquoi, il arrivait assez souvent qu'Abbigail ait des envies de pouvoir assez extraordinaires. En tout cas, une voix au fond d'elle lui disait que si elle connaissait bel et bien l'identité du délicieux inconnu, au moins, elle savait où il était, et ça... Elle inspira profondément en lâchant le barreau du portail. C'était comme si la sirène à la proue d'un navire se lâchait pour plonger dans l'eau. Ou se laisser tomber d'un pont, pour un saut à l'élastique. L’adrénaline était là, et elle pourrait toujours chanter pour attirer sa proie... ~
« Je peux sans doute remédier à votre solitude... » Au dernier mot – qu'elle laissa mystérieusement flotter dans l’atmosphère – elle lui tendit sa main, la paume vers le ciel, découvrant son bras parsemé de cicatrices, la plupart fausse, sauf certaines... Celle qui formait le prénom d'un certain surveillant, n'est-ce pas ? Abbigail, l'innocence incarnée, sérieusement. Comment ça cela n'est pas crédible ? La sensibilité alors... D'accord, j'arrête. Elle laissa la cicatrice en vue, ne se souvenant pas s'être fait surprendre avec jusque là, enfin, il fallait dire que les diverses soirées passées entre temps n'était pas forcément au temps de la contemplation. Quoique. La jeune femme resta figée à attendre. C'était évident qu'il tirerait ceci à son avantage, pour reprendre le contrôle et ne pas lui laisser, mais on ne savait jamais, pourquoi ne pas tenter, après tout ? Une voix qui venait des tréfonds de son âme laissant échapper une petite mélodie enjôleuse. Abbigail, fantôme, fantasme et sirène, enchantée ~ |
| | | ❝ Kenny Pevers ❞ ✉ Messages : 115 ✉ Fiche : Avoue, t'as envie d'en savoir plus sur moi... J'comprend. ✉ Ft : Xavier Samuel ✉ Classe et/ou emploi : Employé à l'épicerie. ✉ RP(s) en cours : 0/1 ✉ Âge : 18 ans ✉ Pouvoir(s) : Téléportation, clairvoyance.
~ Qui es-tu ? Relations :: | Sujet: Re: Viens t'amuser, viens jouer délicieux inconnu ; nous danserons jusqu'à l'aube, jusqu'à ce que le soleil nous trahisse... ♪ / Bal d'Halloween ; K. ♥ Jeu 30 Juin - 20:58 | |
| Il l'observa. Elle dansait presque. Ces gestes, fluides, semblaient être orchestrée à la seconde près. Au millimètre près. Il savoura chacun de ses mouvements, la toisant avec son regard rouge réellement diabolique, ce soir là. Il esquissa un sourire lorsqu'elle lui proposa de « remédier » à sa solitude... Il passa sa langue sur ses dents aiguisées, tandis qu'elle tendait son bras avenant vers lui. « J'accepte votre proposition, gente demoiselle. » Et c'est alors, qu'il la vit. Parmi les cicatrices factices, une vraie s'imposait. Un prénom. Seth...? Seth... Le surveillant de nuit... Seth... Seth. Il ferma les yeux. Pourquoi cette inscription sur son bras à elle ?! Jealousy...? Yeah. Jealousy. Mais... Pas seulement. Flash back ? Il serra les dents. Du sang ? Une douleur à la tête. Familière. Il prit sur lui. Malgré les flash horribles qui lui venaient en tête... Comme souvent, ces derniers jours.Il les ignora. Il soupira. Rouvrit les yeux. Non pas affaibli, mais étrangement... Renforcé par ce moment de perdition.
Il l'observait. Dans la noirceur de la nuit. Elle voulait jouer ? Il allait relancer la partie avec un peu plus de conviction. Il saisit sa main. Avec une douceur certaine. Il fit glisser ses doigts sur sa peau glacée. Il la regardait droit dans les yeux. Ses yeux noirs, qu'il reconnaissait très bien, à présent. Ils avaient cette lueur si particulière... Et qui lui plaisaient tant. Il ne pouvait lui résister. Au final, c'était lui la proie. Mais pas ce soir... Ce soir...
Il l'attira contre lui. Sans douceur aucune. Son corps froid vint percuter le sien, dans un choc des température conséquent. Elle était froide comme la glace, il avait le sang chaud. L'un et l'autre étaient différents, et se complétait. Le feu aurait put être le plus dangereux des deux, s'il n'était pas si sensible à la glaciation... Il gardait toujours entre sa main droite celle de la demoiselle, contre son torse. La gauche était logée contre la nuque de la jeune fille, presque dissimulée sous ses boucles blondes. Il fit glisser ses doigts tièdes sur la peau pâle de la créature, glissant sur les cicatrices lisses, et s'arrêtant sur la seule en volume. La vraie. Il passa le bout de son index sur les lettres gravées grossièrement dans la chair si délicate. Des images affreuses, de corps mutilé, de sang, surgirent à ce contact. Mais il y était insensible, d'une manière effrayante. Il ne tressaillit même pas. Il s'arrêta sur la fin du « h », et releva le regard vers le fantôme.
Et il la repoussa. Il coupa tout contact physique. Il fit même un pas en arrière. Il la toisait avec un mélange d'insistance mesquine, et d'un air de tristesse. Feint, ou réel ? Un peu des deux, certainement. Il était déçu, qu'elle lui reproche d'avoir flirté avec une insignifiante demoiselle, alors qu'elle, avait dans son bras, gravé le prénom d'un autre « sir ». Les femmes étaient des créatures viles... Il soupira faiblement, en fronçant légèrement les sourcils, et indiquant d'un signe de tête la cicatrice maudite. « Mais peut-être que la demoiselle que vous êtes avez déjà quelqu'un dont vous comblez la solitude. Quelqu'un d'autre ? » Jalousie, jalousie, jalousie... Non. Si. Peut-être... Peut-être pas. Il leva les yeux au ciel. Son regard écarlate se fixa sur les lourds nuages qui couvraient ses étoiles qu'il appréciait tant. La nuit n'était pas très belle. Peut-être même allait-il pleuvoir... Pour effacer les blessures des êtres perturbés qui peuplaient Rédemption... Oh, oui, ils auraient bien besoin de cela... Une bonne douche froide, pour les réveiller d'un cauchemar, qui ne faisait pourtant que débuter. Tôt ou tard, les masques tomberont tous, et la véritable nature des adolescents perdus sera dévoilée... Tout comme l'identité pourtant très ambiguë des deux êtres qui s'attiraient et se repoussaient, ce soir, sous le regard malveillant de la lune... Reste à savoir qui ferait, en premier, un faux pas, qui briserait cet anonymat factice... |
| | | ❝ Invité ❞ Invité | Sujet: Re: Viens t'amuser, viens jouer délicieux inconnu ; nous danserons jusqu'à l'aube, jusqu'à ce que le soleil nous trahisse... ♪ / Bal d'Halloween ; K. ♥ Dim 3 Juil - 23:07 | |
| Lorsqu'il la repoussa, Abbigail resta de marbre. Elle aimait faire mal, le faire souffrir, en réalité. Il ne fallait pas se voiler la face. Elle avait toujours fait du mal aux gens, elle ne changerait pas sous prétexte qu'elle avait de réels « sentiments » pour lui. Elle ne savait même pas ce qu'elle ressentait. Elle s'était écrasée contre le portail et le tenait solidement entre ses doigts. Très vite, toute la surface métallique se glaça, en quelques seconde le métal dur était devenu aussi beau que du cristal, du diamant, étincelant de la pauvre et faible lumière qui émanait de la lune, dissimulée derrière les nuages. Mais, elle ne s'arrêta pas là. Elle était en colère, contre elle même, d'avoir pu faire ça, juste pour toucher la pauvre créature qu'était S.E.T.H. Ou plutôt, la pauvre créature qu'il... Avait été. Puisqu'elle aussi était au courant. Tout le monde le savait, après que Sélène ait vendu la mèche, sans dire qui était derrière le meurtre exactement. Mais Abbigail l'avait su. Dès le tout début. Les regards fuyants, les absences, la colère, parfois, les crises, infondées, ou exagérées. A présent, elle se trouva bien stupide. Elle reconnaissait si bien son Kenny dans ce regard vermeille vers le ciel, dur, froid. Des arabesques de glace se construisaient entre les barreaux, et au sol, ses pieds se mettait à se glacer aussi, elle devenait la prisonnière de ses actes, la prisonnières de ses remords, de sa colère. Elle était sa propre prisonnière. Autant continuer à jouer le rôle, si cela pouvait tout justifier.
« Et si ce sir n'était plus de ce monde. Si c'était lui qui avait fait de moi ce que je suis ? Si j'étais reconnaissante envers la personne qui m'a délivrée ? » Elle racontait n'importe quoi. Vraiment n'importe quoi. Ce qu'elle disait n'avait pas de sens. Ses mots n'en avaient plus. A supposer qu'ils en aient eu, un jour. Elle devenait mauvaise. Elle savait ce que le garçon qui se tenait un peu plus loin avait fait, et le remerciait presque d'avoir fait ça. Pour Abbigail, qui savait tout, qui l'avait lu dans ses yeux, dans son comportement, qui le connaissait si bien, trop bien, sans doute, et qui l'aurait suivit dans n'importe quelle situation, même si elle ne l'aurait jamais avoué, ce qu'il avait fait était... Juste ? Elle voulu le rejoindre, et le serrer contre elle, chasser les pensées douloureuses qui devaient lui encombrer l'esprit, mais elle était incapable de bouger. Petite princesse prisonnière de la glace, sirène victime de son propre chant. ♪
« Et si cette personne, c'était toi ? » Elle laissa tomber le masque. Par son passage au tutoiement, certes, mais physiquement aussi, car, en essayant de se débattre, son loup glissa de sa main, et elle était incapable de se baisser pour le ramasser. Elle n'essaya même pas, à vrai dire. Elle se contenta de l'observer, de ses yeux vifs, mais elle était toujours la même, ce spectre irréel. Ce visage visible qui laissait paraître ses autres faiblesses, ses lèvres ses mirent à trembler, sans raison, si ?
« Je tiens tellement à toi... » Elle ferma les yeux, ne se débattant pas. Se laissant emprisonner par la glace qui recouvrirait bientôt tout son corps, par ce pouvoir dont elle avait perdu le contrôle, qui suivait ses instincts. Elle avait peur, se sentait vulnérable, alors son pouvoir la protégeait. Abbigail n'avait pas froid. Elle ne contrôlait pas la glace, elle était la glace, ce givre discret qui frappe en grêle au moment où on ne l'attend pas. Mais, là où le feu était son point faible, le jeune homme remplissait cette fonction. Ce feu qui brûlait dans son cœur, et qui la consumait, lui faisait perdre la tête. Elle poussa un petit cri avant de ne pouvoir plus émettre aucun son. Une paroi s'était construite entre elle et lui, un demi-dôme clôt, qui bouchait l'espace entre les barreaux du portail. Si Abbigail ne craignait pas la glace, combien de temps lui restait-il d'oxygène ? Elle était loin d'être invulnérable. Mais, naturellement, elle n'avait pas conscience de ce problème. Elle n'était qu'à quelques centimètres de son démon, muette, interdite, les mains posées sur son côté de la paroi, et elle le dévisageait. Chaque être ici devait chercher la Rédemption tôt ou tard. Ce centre ne portait pas si mal son nom, finalement. Son visage n'était pas déformé par la glace, tout à fait lisse.
« Dôme de glace, allégorie de mon cœur, fragile, dur et froid... S'il te plait, brise le, détruit cette carapace de glace, derrière laquelle je me cache, cette couche qui me fait si mal, qui TE fait si mal... Il m'empêche d'être humaine, il m'empêche de t'aimer comme je le devrais. » Elle parlait, normalement, mais elle ignorait si il l'entendait ou non, et, pour la première fois de son existence, Abbigail se mit à frissonner. Elle n'avait pas froid. Mais elle avait peur. De le perdre. Ça la détruisait. Ou la détruirait. Les deux, sans doute. Elle était si instable. Prête à assassiner n'importe qui se mettrait entre eux, mais même pas capable de détruire une couche de glace qu'elle avait elle-même créé...
« Kenny... » Abbigail se mourrait, la jeune femme était en train de se tuer, toute seule...
|
| | | ❝ Kenny Pevers ❞ ✉ Messages : 115 ✉ Fiche : Avoue, t'as envie d'en savoir plus sur moi... J'comprend. ✉ Ft : Xavier Samuel ✉ Classe et/ou emploi : Employé à l'épicerie. ✉ RP(s) en cours : 0/1 ✉ Âge : 18 ans ✉ Pouvoir(s) : Téléportation, clairvoyance.
~ Qui es-tu ? Relations :: | Sujet: Re: Viens t'amuser, viens jouer délicieux inconnu ; nous danserons jusqu'à l'aube, jusqu'à ce que le soleil nous trahisse... ♪ / Bal d'Halloween ; K. ♥ Mer 6 Juil - 11:37 | |
| Il ne comprenait pas. Ne comprenait plus. L'air était gelé. Qu'est-ce qu'il se passait ? Un frisson le parcourut. Le premier d'une longue série. Ils allaient en effet en crescendo, comme la jeune fille. Que lui arrivait-il ? Était-ce lui, qui provoquait le début d'hystérie qui la touchait ? Ces paroles étranges, presque dénuées de sens... Ou en ayant que trop....? Trop subtile, trop complexe. Tout comme la folie qui la touchait, son pouvoir, sa glace, s'étendait comme un virus, dangereux, rapide. Contagieux...? Un virus qui brûlerait de l'intérieur la personne touchée, dans d'atroces souffrances... Ou alors la glacerait ? Peut-être. Il se sentait devenir fou. Complètement fou. Taré. Instable. Tous ses aspects de son caractère, pour une raison inconnue, ressurgissaient. Son état d'esprit troublé de ses derniers jours tapaient au fond de son être, face à ce spectacle glacial.
Il avait envie de la gifler. De lui dire de se taire. De se calmer. Que ce qu'elle disait n'avait aucun sens. Mais... Il avait envie de l'embrasser. De la rassurer. De lui dire que tout irait bien. De lui susurrer de se calmer. De lui dire qu'il l'aimait. Car oui, car il l'aimait plus qu'il n'avait jamais aimé. Son double. Sa moitié. Son contraire. Elle était tout cela. Il l'aimait, et la détestait en même temps. De s'être enfoncée trop profondément dans ce jeu. Il la remerciait, tout en lui faisant des reproches mentaux. Quelle part de lui allait prendre le dessus ? Lui même ne le savait pas avec exactitude. Il ne se connaissait même pas. Ou peut-être, ne se reconnaissait-il plus. Cet endroit, ces personnes... avaient changés sa manière d'être. Il n'était plus lui.
Elle avait même fait tomber le masque. Ce n'était plus un jeu anonyme. Non, vraiment plus. Leurs regards se croisaient. A présent, les prunelles écarlates de Kenny n'étaient plus celles d'un démon. Elles étaient celles d'un adolescent perdu. A la limite de la folie. Il gardait cependant une face neutre. Pour combien de temps ? Plus longtemps. Il sursauta, en voyant l'état final de la jeune fille, et surtout, en sentant perler sur sa joue tiède une larme glacée. Il ne l'essuya pas. Ses sourcils se froncèrent dans une moue inquiète, surprise. Pris au dépourvu, totalement. Il fit un pas en avant, titubant presque. Il s'arrêta. L'observa. Prisonnière d'un dôme géant de glace, qui scintillait, renvoyant le moindre rayon de la lune. C'était à la fois magnifique et monstrueux. Effrayant. Il soupira, en essuyant du revers de sa manche la goutte salée de sa joue. Il s'approcha encore. Plus sûr de lui.
Et il s'arrêta. Face à elle. Le froid venait lui piquer la peau, d'une manière douloureuse, mesquine. Mais il ne laissa rien paraître de cela. Il approcha sa main. Vint la poser sur la joue glacée de la demoiselle. Et, avec une tête d'enfant vulnérable, il demanda finalement, la voix chevrotante : « Pourquoi ? Pourquoi sommes-nous toujours obligés de nous détruire mutuellement ? Notre relation repose donc sur ça ? Sur les blessures que l'on se fait ? Est-ce qu'on peut réellement s'aimer, sans se blesser ? J'en ai marre de te faire du mal. Ce n'est pas mon attention. Je ne le fais pas exprès... »
Une larme glissa. Une deuxième ? La dernière ? Il ne savait pas. Elle tomba. Elle vint se poser sur la prison de glace d'Abbigail. Elle traça un sillon sur son passage, petit trait infime. Il soupira. Un petit nuage de vapeur se forma au niveau de sa bouge. Il faisait vraiment très froid. Il ferma les yeux. Il instant. Sa main, posée sur la joue de celle qui le tourmentait commençait même à lui faire mal. Il tâcha d'oublier cette douleur. Il rouvrit ses deux paupières, pour poser dans un air suppliant son regard sanglant. « S'il-te-plaît, Abby. Arrête de te faire du mal. Brise ta prison. » Une prison. De glace, là. Mais une prison. Des chaînes invisibles. Voilà. Ils s'emprisonnaient, mutuellement. Une mise en abîme ? Il posa sa seconde main, la blessée, sur le dôme. Il griffa même un peu la paroi. Cela lui fit atrocement mal. Il n'y fit rien paraître, même si une goutte de sang, d'un de ses ongles blessé par le glacier, vint perler contre, contraste lugubre. Il voulait détruire cette chose, qui la tuait. Il le voyait. Sur son visage. Que ce soit physiquement, ou mentalement, Abbigail était en train de partir. Il ne voulait pas. Non. Il se pencha. Posa un baiser sur ses lèvres, faisant glisser sa main engourdie dans sa nuque, la glissant parmi ses longs cheveux blonds, ce soir là. Il tentait de ramener un peu de chaleur à ce visage trop pâle. De l'autre main, il tentait toujours, en vain, de détruire cette prison. I just want to save you... You don't have to carry the weight of the world... Il se détacha d'elle, le visage clairement en larmes. Faible. Il était faible. Pour elle. Faible, fou, lunatique, suppliant, et d'autres encore. Il en voulait pas qu'elle se fasse du mal. Alors là, peut-être, surgit le plus vrai de tous ces traits de caractères. Il était... A elle. Entièrement. Il lui appartenait. Elle lui appartenait. « S'il-te-plaît, mon Abby. Je t'aime. » C'était dit. Peut-être bien pour la première fois, aussi honnêtement, d'une manière aussi pure. Pour la première fois. Peut-être la dernière ? Oui. Il ne pourrait jamais redire ses mots, avec autant de véracité à quelqu'un d'autre. Malgré sa folie naissante, son trouble marqué, tout cela, il était au moins sûr de cette affirmation, sans aucuns doutes. You're killing me... You always know how to break me down.
You're like an angel but with broken wings A heart so cold could never show mercy And you've got me right where you want me
Why can't you see what you're doing to me ?Just let me go, just let me be...
Stupide. Il était stupide. Peut-être manipulé. Certainement même. Mais il s'en moquait. Il s'était emmêlé dans une histoire, ce jeu, et même avec quelques différends, quelques tentatives de fuites et de liberté, tout l'y rattachait. Abbigail ne voyait même certainement pas à quelle point. Car il voulait le cacher. Il n'aimait pas exposer ses faiblesses... Et pourtant, ce soir là, derrière un masque de monstre – seulement un masque ? - il baissait les armes. Derrière cette fausse apparence de démon, de créature inhumaine, il ressemblait à un gamin, pathétique, faible. Pourtant... Il était vraiment un monstre au fond. Un monstre, assassin. Car oui, il savait ce qu'il avait fait.
Il l'embrassa de nouveau. Un pardon. Il demandait la Rédemption. Il lui demandait. A elle. Car elle était la seule à qui il confiait son destin. Du moins, c'était ce qu'il croyait... Naïf.
I'm lost without you. |
| | | ❝ Invité ❞ Invité | Sujet: Re: Viens t'amuser, viens jouer délicieux inconnu ; nous danserons jusqu'à l'aube, jusqu'à ce que le soleil nous trahisse... ♪ / Bal d'Halloween ; K. ♥ Mer 6 Juil - 13:29 | |
| Un simple soupir, un sourire, un souffle, une larme, quelques mots... Et pourtant, même avec ça, elle ne bougeait plus. Les yeux ouverts, mais tellement vide. Son pouvoir la gelait de l'intérieur, plus vite qu'une cryogénie... Elle sentait sa présence brûlante à ses côtés, et ces mots, si douloureux, si attendus, certes, mais si... « S'il-te-plaît, mon Abby. Je t'aime. » Comment réagir à ça ? Elle ne savait pas. Elle n'y arrivait pas. Elle restait de marbre, et elle détestait ça. Elle avait eu tellement peur de sa colère, qu'elle s'était réfugiée derrière son pouvoir, et celui là lui jouait un mauvais tour, totalement incontrôlable. Mais, quelque chose en elle se réveilla, de cette souche morte, de ce cadavre qu'était devenu Abbigail. Une étincelle, une simple étincelle qui mit le feu aux poudres.
How can you see into my eyes like open doors ? Leading you down into my core Where I've become so numb without a soul My spirit sleeping somewhere cold Until you find it there and lead it back home... Qui était en elle, à tenter de la réveiller ? Qui pouvait mourir si elle ne réagissait pas ? Qui demeurait présente, pour elle, malgré tout ce qui pouvait se passer ? Asami était là. Asami tentait de sauver Abbigail. Et d'ailleurs, la jeune femme devait être très inquiète, pour ainsi faire usage de son pouvoir, pour contrer la glace par le feu, pour ne pas laisser mourir son double. Parce que... Abbigail lui rendait la chose si facile. Elle pouvait mourir, maintenant, psychologiquement et lui laisser la place. Leur cœur ne battait déjà plus. Ou plutôt celui d'Abbigail. A croire que leur anatomie était tout aussi complexe que leur psychologie. Abbi était-elle morte ? Non... Car dans l'esprit commun des jeunes femmes résonnait la voix de Kenny.
Now that I know what I'm without You can't just leave me Breathe into me and make me real Bring me to life... ! Alors qu'il se reculait, il se produisit ce qui devait se produire. Ce qui était dans l'ordre naturel des choses. Oui... Son corps se réchauffa, d'un coup, tandis qu'une nouvelle lueur de vie naissait dans ses yeux, puis, d'un coup, de petites flammes se mirent à crépiter sur sa peau, juste le temps de lui redonner des couleurs, une sorte de massage cardiaque, puis elles s’évaporèrent, laissant la glace fondre, et la fille redevenir glacée. Ce n'était pas assez. Mais Asami faisait ce qu'elle pouvait. Elle ne voulait pas voir mourir Abbigail. Elle aurait détestée se retrouver seule, et avoir le chagrin de quelqu'un sur la conscience. Savoir qu'elle vivait et que sa sœur était morte. Non, elle n'était pas capable de vivre sans Abbigail, malgré l'évidence qu'elles se haïssaient.
All of this sight I can't believe I couldn't see Kept in the dark but you were there in front of me... En face d'elle. En face d'elle... Abbigail cligna des yeux. Sa structure de glace devenait instable, menaçait de s'écrouler, et elle était déjà trempée, l'eau glacée s'était comme infiltrée dans chaque pores de sa peau, les bouchant. Sa tête était douloureux, menaçant d'imploser. Elle avait mal, de partout. Mais surtout, oui, surtout, au cœur. De le voir ainsi en face d'elle, les yeux clos. Sans doute ne supportait-il pas le spectacle macabre qui se déroulait sous ses yeux. Elle tituba jusqu'à lui, sans un son. On n'entendait seulement l'eau ruisseler le long du portail, la glace fondait. Mais Abbigail s'en fichait. Elle n'était là que pour lui. Elle n'avait toujours été que pour lui, à lui... Elle lui appartenait. Avant qu'il puisse réagir, elle déposa un baiser glacé sur ses lèvres. L'eau coulait partout sur elle aussi, impossible de savoir si elle pleurait. Mais c'était sans doute le cas.
I've been sleeping a thousand years it seems Got to open my eyes to everything... Elle glissa ses bras derrière sa nuque, le serrant contre elle, son apparence de spectre troqué pour celui d'une noyée, sans doute. Abbigail colla son front contre celui du jeune homme. Elle avait l'impression d'être nettoyée d'une malédiction, qui coulait sur sa peau. Une princesse endormie, réveillée par le baiser de son prince, et ses larmes... Ces larmes... Des larmes... De la douleur... Abbigail était un monstre, et elle le savait.
Wake me up inside Wake me up inside Call my name and save me from the dark ! Bid my blood to run Before I come undone Save me from the nothing I've become...
Bring me to life... Et pourtant, malgré le fait d'être un monstre, de se détester, de vouloir se donner la mort, elle avait sa raison de continuer à vivre. De continuer à se battre contre ce qu'elle était. Elle le serra un peu plus contre elle, gémissant d'une douleur inconnue contre ses lèvres. Abbigail était terrorisée, avait peur de le perdre. Mais pourtant, au fond d'elle, elle était reconnaissante, envers Asami, qui venait de la sauver. Qui venait de la faire brûler, de lui redonner la vie dont elle se privait. Indissociables.
« Kenny... Écoute moi bien. Je t'aime. Je suis à toi... Je ne te laisserai jamais... » Elle se rassurait. Elle lui demandait de la rassurer. De lui rendre la pareille. Elle glissa à nouveau ses lèvres contre les siennes, cherchant de la vie en lui. Abandonnant, elle enfouit son visage dans son cou, l'écrasant toujours contre elle de toutes ses forces. Abbigail sensible. Une chose qui semblait tellement impossible. Mais rien n'est impossible. Rien ne pouvait les séparer, n'est-ce pas ? ~ Bring me to life... Bring me to life... |
| | | ❝ Kenny Pevers ❞ ✉ Messages : 115 ✉ Fiche : Avoue, t'as envie d'en savoir plus sur moi... J'comprend. ✉ Ft : Xavier Samuel ✉ Classe et/ou emploi : Employé à l'épicerie. ✉ RP(s) en cours : 0/1 ✉ Âge : 18 ans ✉ Pouvoir(s) : Téléportation, clairvoyance.
~ Qui es-tu ? Relations :: | Sujet: Re: Viens t'amuser, viens jouer délicieux inconnu ; nous danserons jusqu'à l'aube, jusqu'à ce que le soleil nous trahisse... ♪ / Bal d'Halloween ; K. ♥ Mer 6 Juil - 15:09 | |
| De l'eau. C'était de l'eau, qui se déversait sur elle. Ou plutôt, qui fondait sur elle. En effet, des changements s'opérèrent. Encore une fois, il ne comprit pas tout. Son esprit était nettement trop brouillé pour être encore en état de marche. Tout ce qu'il vit, c'était qu'Abbigail reprenait des couleurs. Et ça... Ça, c'était le plus important. Elle était en vie. Son regard changea. La glace l'avait quittée. Comment ? Pourquoi ? Tout cela importait peu. Il fixait avec intensité, observant son regard noyé sous l'eau fraîche, cadavre du dôme de glace. Même ainsi, elle était parfaite. You taste like Heaven, but God knows you're built for sin.
Et elle s'empara de ses lèvres. Dans un baiser étrangement tiède... Mais humide, surtout. Il n'hésita pas. Il serra ses bras contre elle. Sentir son corps, sa froideur si envoûtante, contre lui. A chaque fois, cela lui faisait le même effet... Comme si il s'agissait de la première fois. C'était son impression. Qu'Abbigail était la première personne qu'il embrassait... C'était pourtant, tout sauf le cas. I wish I could touch you once more. Il frotta ses mains contre son dos. Trempé. Il s'en moquait.
Il s'imprégnait de l'eau encore glacée qui coulait contre elle. Il s'imprégnait d'elle. Il la serrait comme jamais. Il ne voulait pas la perdre. Cette éventualité le tuait, de l'intérieur. Une douleur comme jamais il n'en avait connu. Don't leave me alone, not tonight, not tomorrow. Il l'embrassa, encore, et encore. Il ne voulait pas que cela s'arrête. Lui aussi, était trempé. Des larmes ? L'eau qui s'écoulait le long du corps de la jeune fille, vestige de la glace qui emprisonnait son corps ? Un peu des deux, certainement. Son costume ne devait plus ressembler à rien. Son maquillage coulait, ses cheveux reprenaient leur aspect sauvage, retombant contre son front. Front qui était près de celle qui lui appartenait, enfin. Il soupira, entre deux baiser, la toisant dans les yeux. Ces prunelles sombres avaient reprit de la vie, enfin. Son regard était beau, vraiment.
This fragile game It’s like a train that’s headed nowhere It never stops And I can’t see the exit sign. We’re headed north I see the cliff we’re getting closer…
Il l'embrassa une nouvelle fois. Avec tellement d'ardeur, qu'il la souleva du sol, pour la plaquer contre le portail trempé, ayant perdu sa sculpture de glace lumineuse, mais meurtrière. Il avait beau ne pas être très fort, ni musclé, il la souleva plus que facilement. Il avait encore les membres engourdis par la glace, mais s'en fichait. Il voulait réchauffer ce corps frêle.
We move just like the moon and sun.
Deux contraires, qui s'attirent. Deux être identiques, qui s'aiment. I love you more than you will ever know.
Il calma l'ardeur et la passion de ses baisers, avec difficulté. Il la reposa doucement au sol, sans pour autant se détacher d'elle. Il passa une main affectueuse sur son visage. Il repositionna une de ses mèches platines, pour mieux observer son visage. Du bout du pouce, il essuya son maquillage défait. Il ne put s'empêcher de sourire, attendrit. Il déposa un chaste baiser sur ses lèvres qu'il adorait tant, et la serra simplement dans ses bras, mais avec toutes les tendresses du monde. Il enfouit son visage dans sa nuque, pour humer un peu de son parfum. « Je ne veux plus que l'on se détruise. Abby, je tiens à toi plus qu'à quiconque. Te voir souffrir me tue, en silence. A petit feu. Je suis désolé, pour tout cela. » Il se tut. Ferma les yeux. Comment un monstre comme lui pouvait prononcer des paroles aussi sensibles...? Il avait tué quelqu'un. Il était un meurtrier. Cette pensée lui fit avoir un sanglot, étouffé. Il perdait les pédales. Devenait fou. Il serra un peu plus Abby contre lui. Encore une fois, il cédait totalement. Et pleurait, de nouveau. D'une manière pathétique, il vint pleurer contre son épaule. Au fond, elle était la seule personne sur qui il pouvait compter. C'est ainsi, qu'il avoua.
« Mais... Je suis un monstre. Seth. C'est moi qui l'ait assassiné, Abby. Je l'ai tué de sang-froid. Je suis un meurtrier. Je deviens fou. Je ne suis plus moi. Il y a quelqu'un d'autre, dans ma tête. C'est de sa faute... Non... Je perds la tête, complétement. Cet endroit me tue. Je n'en peux plus. Je veux partir. Avec toi... » Pourquoi tous ses aveux ? Jusqu'alors, il n'avait jamais révélé qu'à son journal tous ce qu'il se passait dans son esprit. Cette voix... Qu'il entendait. Ces gestes, qu'il ne contrôlait pas. Ces maux de têtes... Il ne voulait pas qu'on le prenne pour un fou. Un dégénéré mental. Il voulait juste que cela s'arrête. Cet endroit en était la cause, il en était certain. Cette école le rendait fou. Se jouait de lui. Et c'était plus qu'il ne pouvait en supporter. Il devait partir. Il voulait fuir. Avec elle. Sans elle, cela n'aurait plus aucun sens. Il ne releva pas le regard. Sinon, il lui adresserait un regard suppliant, au sommet du pathétisme, et il en avait honte. Terriblement honte...
And I've lost who I am.
No sleep No sleep until I am done with finding the answer Won't stop Won't stop before I find a cure for this cancer Sometimes I feel I going down and so disconnected Somehow I know that I am haunted to be wanted
Il était devenu la proie d'un nouveau prédateur. Il était devenu le jouet de nouveaux crimes. Il fallait qu'il fasse quelque chose, avant que la chasse prenne fin. Que le marionnettiste se lasse de sa nouvelle poupée de chaire... |
| | | ❝ Invité ❞ Invité | Sujet: Re: Viens t'amuser, viens jouer délicieux inconnu ; nous danserons jusqu'à l'aube, jusqu'à ce que le soleil nous trahisse... ♪ / Bal d'Halloween ; K. ♥ Ven 8 Juil - 12:59 | |
| L'asiatique soupira lentement, lui faisant détacher son visage de sa nuque. Elle le prit entre ses mains, sondant ses yeux de son regard, terriblement profond, terriblement troublant, terriblement... Vrai. Abbigail était un mensonge, toute sa vie était un mensonge, cette histoire de schizophrénie d'Asami, son enfance, la mort, la vie, des mensonges, toujours les mensonges. Ils gouvernaient sa vie. Elle passait son temps à mentir, mais non, pas avec Kenny, il était la seule personne avec qui elle était parfaitement honnête, et ça, Asami le savait, et le respectait, d'un côté. La pyrokinésiste avait sans doute un peu d'affection pour l'amant de sa sœur, elle partageait leur corps, mais leur cœur également. Enfin, tout cela pour en revenir à ce regard, si puissant. Elle n'évoqua pas le passage où elle avait elle aussi perdu les pédales, et qu'elle avait assassiné Seth, et qu'Adam l'avait sauvé. Ce jour où elle avait creusé la cicatrice dans son bras. A la place de cela, elle décida de se montrer rassurante.
« Je sais ce que ça fait de devoir partager son esprit. » Elle le comprenait. Et c'était tout. Il n'y avait rien d'autre à dire. Tout était évident. Elle savait ce qu'il ressentait, c'était ce qu'elle voulait qu'il fasse entrer dans sa tête. Parce que, si ça n'avait pas été Kenny, elle l'aurait sans doute enfoncé, lui aurait dit qu'il était pathétique à pleurnicher comme ça, mais là, ça lui faisait mal. De le voir ainsi. Elle fronça les sourcils, des envies d'évasions lui emplissant la tête, à elle aussi. D'autant plus qu'elle était depuis toujours la dominante, celle qui s'était affairée à disparaître, tout ce temps, pour laisser sa vie à son double, pour la lui reprendre quand le temps serait venu. Elle voulait vivre, avec Kenny. Elle savait que jamais elle ne séparerait d'Asami, et de toutes façons, elle n'en avait même pas envie. La jeune cryokinésiste glissa ses doigts dans la nuque de son Kenny, venant déposer un nouveau baiser sur ses lèvres et, sans se détacher de celles-ci, elle murmura :
« Je veux partir. Je veux rester avec toi. Mais où... ? Je n'ai pas de famille, pas d'amis, personne... » Peut-être voyait-elle un peu trop loin. Peut-être ne savait-elle pas qu'une fois à Birdsall, on en ressort pas... Vivant. Cette ville – cette petite ville – semblait frappée d'une étrange malédiction. Assez récente, pourtant, où alors, elle comprenait le plus grands nombres de psychopathes assoiffés de meurtres, parfois sanglants. Elle n'avait plus de vie, sans lui, et tant qu'ils restaient ensembles, ça irait... Non ? Mais, se doutant de la douleur qu'elle pourrait ressentir en se séparant de lui, est-ce qu'elle était capable de séparer aussi sauvagement Elliott d'Asami ? Sans doute. Elle avait beau être sensible, avec Kenny, elle ne l'était toujours pas avec son double, sinon, elle serait devenue faible, et Abbigail était une femme forte. D'ailleurs, si Asami la saoûlait, elle était capable de la narguer, de lui faire du mal, en sachant pertinemment qu'elle lui avait sauvé la vie, là, maintenant. Au fond elle l'aimait ? Croyez ce que vous voulez ~
« Promets moi qu'on restera ensemble, quoi qu'il arrive. » Ses yeux brillaient. Des promesses, elle en avait fait, elle s'en était servit, pour faire du mal aux amies d'Asami se servir des promesses... Elle savait le faire. Mais aujourd'hui, en cette soirée d'Halloween, tout était différent, elle voulait juste... Elle voulait juste... Elle LE voulait juste. Son Kenny, pour elle, et elle, pour lui. C'était amplement suffisant. Une sorte d'engagement, enfin, dans leur relation.
« Enfuyons nous ! Tout les deux, ensemble. N'importe où, n'importe quand ! » Abbigail le regarda, de son petit air sûr d'elle, mais aussi avec l'amour inconcevable qu'elle lui portait. C'était un meurtrier ? Elle s'en fichait. Ils étaient tout les deux bourrés de défauts, elle s'en fichait elle l'aimait, comme jamais elle avait aimer quelqu'un. Mais en fait... C'était bel et bien la première fois qu'elle disait « Je t'aime. », qu'elle le pensait, que la créature de glace brûlait d'amour pour quelqu'un. Et si ce n'était pas Asami qui l'avait sauvée... ? Hm. Tout était possible. Elle glissa ses lèvres contre les siennes, sans l'embrasser, cherchant juste un contact, un autre, de plus, et elle ferma les yeux. |
| | | ❝ Kenny Pevers ❞ ✉ Messages : 115 ✉ Fiche : Avoue, t'as envie d'en savoir plus sur moi... J'comprend. ✉ Ft : Xavier Samuel ✉ Classe et/ou emploi : Employé à l'épicerie. ✉ RP(s) en cours : 0/1 ✉ Âge : 18 ans ✉ Pouvoir(s) : Téléportation, clairvoyance.
~ Qui es-tu ? Relations :: | Sujet: Re: Viens t'amuser, viens jouer délicieux inconnu ; nous danserons jusqu'à l'aube, jusqu'à ce que le soleil nous trahisse... ♪ / Bal d'Halloween ; K. ♥ Jeu 21 Juil - 17:34 | |
| Il lui adressa un sourire. Naïf. Heureux. Rêveur. Meurtri. Amoureux. Perdu. Fou. Il retrouvait de l'espoir, dans les paroles et les sourires de sa belle. Il se noyait dans son ambition à elle. Il se perdait, s'évanouissait, perdu entre la douleur et la joie. Tiraillé entre deux sentiments, encore une fois. Mais l'excitation, l'idée d'une nouvelle vie loin de cette prison lugubre. Il glissa sa main dans la sienne. La serra. On oublie qu'il fait noir, alors enfin on vit... Un jour on s'est aimé, et ce jour c'est demain...
Il lui aurait fait toutes les promesses du monde. Pour ses yeux. Pour son sourire. Pour sa beauté. Pour elle. Il se rapprocha de son visage.
Il y a ton sourire qui s'élève, c'est comme une lueur d'espoir, Il y a l'ombre et la lumière, au milieu, notre trajectoire. « A jamais, je te le promets. » Il ne pouvait pas la laisser. Pas l'abandonner. C'était une part de lui. Il ne pourrait pas se détacher d'elle, de sa petite asiatique. De son petit bout de femme de glace, de ses yeux sombres et profonds. De ses crises de jalousie. De ses crises d'amour. De sa présence. Ses contacts. Il l'aimait. Beaucoup trop, pour envisager une avenir sans elle. Il était faible, en réalité. Il était totalement vulnérable, avec elle. A cause d'elle ? Peut-être. Certainement. Il était tellement anéanti psychologiquement, qu'il se rattachait totalement à la seule chose qu'il aimait dans sa vie... Elle. Il soupira, venant plaquer doucement la jeune fille contre le portail. Il garda sa main logée dans la sienne, tandis que de sa seconde, il caressa tendrement son ventre humide. « On partira. Toi et moi. On s'enfuira, ensemble. Juste nous deux... » S'en aller, main dans la main... [ … ] Oublier qu'ici on n'est rien Oublier qu'ici on a peur S'aimer sous le croissant de la lune Et puis faire l'amour sur la dune A regarder les étoiles A sauver notre idéal
Il avait des rêves pleins la tête à présent. Il s'emportait, trop. Il s'imaginait une vie. Trop utopique, certainement. Il ferma les yeux, s'approchant de la jeune fille pour échanger avec elle un long baiser, mélange de douceur et fougue. Il la souleva légèrement du sol, la collant contre le portail, plaquant son corps contre le sien. Là, il était bien. A ce moment là, il vivait un instant parfait. Tellement parfait. Il se sentait apaisé, calme, mais aussi enivré par elle. Il relâcha finalement la pression, lui faisant face. Il écarta de son visage une mèche de ses cheveux blonds, collés par l'humidité. Il la fixa. Droit dans les yeux. Puis, avec une tendresse infinie, il vint déposer un baiser sur son front froid. Il fit un pas en arrière, serrant ses mains entre les siennes. Il l'entraîna au milieu de la cour, presque dansant. « Viens, rentrons. Il faut te sécher. » Il lui adressa un sourire. Dans ces quelques mots, il y avait tellement d'autres choses. Viens, avec moi, une dernière fois dans cette prison. Viens, avec moi, trouver des solutions. Viens, simplement, dans mes bras, pour une nuit, pour toujours. Oui, viens, mon amour... Au delà du brouillard qui obscurcit nos vies, allons trouver notre lueur d'espoir. Ainsi, il l'attira vers le bâtiment froid. Dans la nuit, il s'élevait d'une manière inquiétante. Il était là, menaçant, s'imposant comme une sentence mortelle... Mais il s'en moquait. Bientôt, ils partiront... Loin, loin de là. Ils ne savaient pas où, il ne savait pas comment. Mais ils cherchaient encore... Un chemin, une route, au sud ou vers le nord... Où tracer leur avenir...
Il poussa la porte du bâtiment, invitant à entrer sa douce créature, avant de l'entourer de ses bras tièdes. Elle était sienne. Il était sien. Cela marchait ainsi... La porte se referma derrière eux, redonnant à la nuit son silence, et sa paix.. Ou presque.. |
| | | ❝ Contenu sponsorisé ❞ | Sujet: Re: Viens t'amuser, viens jouer délicieux inconnu ; nous danserons jusqu'à l'aube, jusqu'à ce que le soleil nous trahisse... ♪ / Bal d'Halloween ; K. ♥ | |
| |
| | | | Viens t'amuser, viens jouer délicieux inconnu ; nous danserons jusqu'à l'aube, jusqu'à ce que le soleil nous trahisse... ♪ / Bal d'Halloween ; K. ♥ | |
|
Page 1 sur 1 | | | Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |