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La vie est une rose dont chaque pétale est un rêve et chaque épine une réalité. (LIBRE)

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InvitéAnonymousLa vie est une rose dont chaque pétale est un rêve et chaque épine une réalité. (LIBRE) _
MessageSujet: La vie est une rose dont chaque pétale est un rêve et chaque épine une réalité. (LIBRE) La vie est une rose dont chaque pétale est un rêve et chaque épine une réalité. (LIBRE) EmptyLun 18 Avr - 14:35

    « Ah oui, quand même. »

    Ainsi réagit Kathleen en entrant pour la première fois dans l’enceinte du centre Rédemption. Ces quelques mots furent les seuls à parvenir à franchir la barrière de ses lèvres entrouvertes. Ebahie, la jeune femme, immobilisée en plein cœur de la cour pavée, décrivit lentement un tour sur elle-même pour apercevoir l’ensemble des bâtiments l’entourant. Dans un soupir, elle ne put s’empêcher de relever l’ambiance un brin glauque. Le décor parfait pour un film d’horreur, songea l’adolescente dans un sourire ironique. Fixant ardemment l’immense bâtisse se tenant face à elle, elle s’accorda quelques minutes, le temps de comprendre qu’elle se trouvait dans sa nouvelle école. Comprenez-là, c’était tout de même une belle onde de choc pour notre Canadienne, elle qui avait toujours fréquenté de forts respectables établissements scolaires, certes publics, mais d’excellente notoriété. Et soudainement, elle atterissait là, balayant d’un revers de la main son projet de grande faculté de médecine… Wow, quoi.

    Sortant subitement de ses pensées, elle fut forcée de constater qu’il n’y avait pas un chat. Elle était seule, totalement seule – si ce n’est encerclée par un imposant tas de valise - dans l’enceinte austère de sa nouvelle « école ». Ecole ? Pas tant que ça. Ici, elle suivrait des cours en alternance, en parallèle à un petit travail d’assistance à la documentaliste des lieux. C’était déjà mieux que rien. Et puis, cela la rapprocherait un peu de son ancienne vie : elle avait pris l’habitude, entre chaque interclasse, de se rendre à la bibliothèque du lycée. La documentaliste était une vieille femme à l’aube de la retraite fort aimable, quoiqu’un peu gâteuse. Toujours est-il qu’elle nourrissait une grande affection pour Joyce et sa passion pour la lecture et l’écriture. Le regard un brin nostalgique, la brune se laissa aller une nouvelle fois à penser à son ancienne vie. Tout cela n’était plus que du passé, à présent. Elle avait dut quitter ses amis – la séparation d’avec sa meilleure amie avait été un véritable crève-cœur dégénérant en crise de larmes inarrêtable – mais aussi sa famille, sa ville, ses repères, son piano et tellement d’autres choses… Tout ça pour un centre comme celui-ci.

    Un profond soupir lui échappa. Kathleen avait toujours été une jeune fille particulièrement étrange, ayant du mal à se lier aux autres ou à s’intégrer dans une communauté. Son intelligence supérieure à la moyenne, ses rêves démesurés et son côté déjanté faisaient d’elle un étrange personnage, pour lequel nombre de personnes semblaient considérer que sa seule chance de s’en sortir dans la vie serait de se faire interner dans les plus brefs délais. Elle avait mis plus de dix-neuf ans de sa vie à s’adapter dans son ancienne ville, qu’en serait-il ici ? Plus personne ne serait là pour l’aider. Elle était séparée de sa meilleure amie et de ses quelques autres camarades lui tenant tant à cœur. Elle se retrouvait à des milliers de kilomètres de Toronto dont, au fil des années, elle avait appris à connaître le moindre recoin. Elle se retrouvait retranchée loin du berceau de ses plus belles conneries… Et, si elle avait bien compris le règlement, elle ne pourrait même plus avoir de contact avec Kieran, son ancien correspondant… L’adaptation – s’il y en avait une – s’annoncerait rude, quoiqu’en dise la brochure. Il faudrait qu’elle fasse des efforts. Aaaargh… ça promet ! pensa-t-elle en levant les yeux au ciel, ce qui lui permit de constater qu’ici, même les cieux étaient d’un gris d’encre. Super, cet endroit !

    Oui, bon maintenant que t’as bien le moral dans les chaussettes, faudrait penser à bouger, Kath ! A moins que tu ne souhaites mourir ici ? Pesant pendant un moment le pour et le contre de cette option, la brune sembla finalement décider que ce n’était pas une très bonne solution, et surtout que les élèves du centre seraient assez effrayés s’ils découvraient le cadavre de la nouvelle arrivante dans la cour… Simple impression. Résolue à prendre son destin en main – puisque le passé était maintenant révolu – la Canadienne se mit en marche vers ce qui semblait être le bâtiment principal. Autant vous dire que la traversée fut une rude épreuve, étant donné qu’elle trainait derrière elle deux grosses valises, sans compter son sac à dos et les quelques autres sacs qu’elle tenait difficilement en main. Arrivant enfin devant la porte, elle resta là un moment, indécise. Devait-elle entrer ou attendre quelqu’un ? Haha, que c’était agréable d’arriver dans un lieu accueillant, sans avoir la moindre idée de la procédure à suivre… Etouffant un nouveau soupir, elle allait se résoudre à toquer à la porte quand soudainement, il lui sembla entendre un bruit. Pivotant instantanément sur elle-même – ah, je n’avais pas précisé qu’elle était paranoïaque ? – Joyce scruta les alentours du regard, avant de lancer d’une voix forte :

    « Youhou ? Y a quelqu’un ? »

    Bon bah, niveau discrétion, c’est foutu, hein.

    [No comment' sur le titre, hein ! What a Face J'avais pas d'idées. (a)]
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InvitéAnonymousLa vie est une rose dont chaque pétale est un rêve et chaque épine une réalité. (LIBRE) _
MessageSujet: Re: La vie est une rose dont chaque pétale est un rêve et chaque épine une réalité. (LIBRE) La vie est une rose dont chaque pétale est un rêve et chaque épine une réalité. (LIBRE) EmptyMar 19 Avr - 15:37

Le voyage avait été long... Pour ne pas dire interminable. Mais qui avait bien pu avoir l'idée stupide de planter un pensionnat dans un coin aussi paumée? Enfin... Me voici donc à Birsdall, où se trouver ma nouvelle école. J'étais là, plantée au milieu du chemin menant au grand bâtiment principal et... j'attendais. Je ne savais pas vraiment ce que j'attendais puisque j'ignorais la marche suivre. J'attendais donc et pour combler un peu l'attente, j'observais tout ce qui m'entourait en frissonnant un peu. L'ambiance était glauque et je devais bien avouer que je m'attendais.... à autre chose. Peut-être à cause des frais de scolarité que mes parents avaient dus payer? Ou simplement à cause de la brochure flatteuse et des excellents résultats aux divers examens par les élèves de Rédemption ? En tout cas, je ne pensais pas trouver un grand bâtiment gris austère construit dans un parc où trois pauvres arbres étaient mis à mal par le vent d'automne. Je poussais un soupir. J'en avais pour toute l'année scolaire, autant mis faire tout de suite. Par contre, l'accueil laissait vraiment à désirer... Je me demandais quelques minutes si je devais avancer ou attendre mais je ne préférais pas pourrir longtemps au milieu du chemin. J’avançais donc.

Arrivée dans la cour pavée, après avoir trainée ma valise sur les quelques mètres restants, je la découvris aussi déserte que le parc. Je commençais sérieusement à me poser des questions. Comment pouvais t-on être si mal accueilli dans sa nouvelle école? Il n'était même pas 10h! Tout les surveillants devaient errer dans les couloirs ou prendre leur pause-café au même moment. Je m'assis sur ma valise et sortis la lettre que j'avais reçu du Directeur. Rien n'y indiqué quoi que se soit sur mon arrivée. Je poussa un grand soupir. Pourquoi...Mais pourquoi m'arrivais t-il toujours ce genre de choses?

Je me mis à penser un peu pourquoi j'avais accepter d'aller dans ce pensionnat étrange, paumée dans une ville minuscule, à des kilomètres de mon Pays de Galles chéri. Mon collège me convenait très bien après tout...Peut-être que j'avais crue qu'ici je rencontrerais des gens... des gens comme moi? Des gens différents. Je poussa de nouveau un grand soupir. Qu'est ce que j'étais naïve... Rédemption n'était apparemment qu'un pensionnat comme un autre. Oublions donc ça.

Comme j'avais décidée de ne pas continuer à attendre plus longtemps, j'achevais mon trajet du portail jusqu'à la porte quand je remarquai une jeune femme brune que je n'avais pas vue de loin qui attendait devant la grande porte en bois sombre, entourée d'une bonne dizaine de valise. En m'entendant arriver, elle se retourna brusquement.
* Génial, une paranoïaque...*
pensais-je en me raclant la gorge.
- Euh... Salut. je m'appelle Léo. Léo Douglas. Je suis nouvelle ici. Et toi? demandais-je en lui tendant la main.
Question stupide, je vous l'accorde. Étant donnée qu'elle se trimballait une tonne et demi de bagages, elle était forcément nouvelle. Mais autant faire connaissance
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MessageSujet: Re: La vie est une rose dont chaque pétale est un rêve et chaque épine une réalité. (LIBRE) La vie est une rose dont chaque pétale est un rêve et chaque épine une réalité. (LIBRE) EmptyMar 19 Avr - 16:29

    Kathleen pivota subitement sur elle-même, sourcils froncés. Elle était certaine d’avoir entendu un bruit dans son dos. Néanmoins, elle avait beau balayer de long en large la vaste cour pavée du centre, rien ne venait heurter son regard. Pas d’ennemis à l’horizon, donc. Ne rigolez pas, on ne sait jamais, après tout. Au vu de l’atmosphère chaleureuse des lieux, qui dit qu’on ne vous aurait pas envoyer un quelconque monstre fort sympathique pour vous accueillir, hein ? Calme-toi, tu deviens grave. Ah oui, il faudra s’y habituer, notre chère Canadienne a pour habitude de se faire de longs monologues internes. Ainsi, elle aime soliloquer de temps à autre avec… elle-même. Cette fille a toujours été bizarre. Soit. Notre jeune femme, enfin rassurée, s’était finalement décidée à franchir le cap et à aller fraper à la porte. Parce que ce n’était pas tout, mais c’est qu’il ne faisait pas particulièrement chaud dehors, et qu’elle ne tenait pas plus que cela à passer la nuit dehors. Prenant son audace à deux mains, la brune s’apprêta à entrer dans le bâtiment quand soudain, un raclement de gorge l’interrompit.

    Ah bah génial, y a pas que moi ici à ne pas connaître la discrétion.

    Pivotant lentement, un brin intriguée par le nouveau venu – ou était-ce une nouvelle venue ? – elle arqua un sourcil, comme elle avait l’habitude de le faire en cas de suprise. Devant elle se tenait une jeune femme, probablement d’une quinzaine d’années, bien qu’on aurait pu lui en accorder un peu plus. Brune, d’assez petite taille, et visiblement… nouvelle, au vu des bagages qu’elle transportait. Haha, génial ! Avec un peu de chance, elle est aussi paumée que moi. C’est bien ma veine, ça, encore… Bon, zappons la déception de Kathleen. Autant se montrer accueillante et donner une bonne impression, elle ne tenait pas particulièrement à passer pour l’associale de service du Centre. Posant un sourire de circonstance sur ses lèvres, elle écouta attentivement les paroles de la nouvelle venue, qui se présenta. Pouah, quelle imagination pour commencer une conversation ! Pourquoi tous les gens commencent un dialogue comme ça, hein ? Y a plein d’autres choses à dire, pourtant. M’enfin… Attendez, elle s’appelle Léo ? LEO ? Trop fun ! Ah, faudrait peut-être que je lui réponde… Avec un sourire rayonnant, Joyce lança alors avec enthousiasme :

    « Hey ! Moi c’est Kathleen. J’suis nouvelle aussi, je viens d’arriver à l’instant. Je suis censée être la documentaliste en alternance des lieux, m’enfin faudrait déjà que je trouve l’accueil, ce serait une bonne chose… »

    Ah, la, la, Kathleen et sa manière exaspérante de ne pas être capable de répondre à une question basique sans se lancer dans un discours passionné. Avec une petite mimique innocente, elle haussa les épaules. Autant prendre la situation avec légereté et bonne humeur ! ça donne plutôt une bonne impression, non ? Ouais, la pauvre Léo doit surtout te prendre pour une belle dingue, tiens. Bon, et bien tant pis, autant qu’elle s’y habitue dès maintenant ! La Canadienne, changeant subitement de sujet et oubliant totalement son interlocutrice, se lança alors dans une profonde rêverie sur sa future vie au sein du pensionnat. Si l’intérieur, et mieux encore, les élèves, étaient aussi glauques que les façades des bâtiments, elle préférait mieux faire demi-tour tout de suite ! Partant dans un long délire sur ce qui serait le mieux pour son avenir, proche comme lointain, la brune mit une bonne demi dizaine de minutes à se rappeler de la présence de Léo. Confuse, elle eut un sourire un brin trop étiré pour paraître naturel et chercha une quelconque façon d’alimenter la conversation. Bien entendu, c’est pas dans ces moments-là que ma super imagination débordante va venir m’aider, hein ! grommela-t-elle intérieurement. Elle finit par lancer une question parfaitement anodine, mais au moins, cela lui donna l’impression de ne pas trop délaisser la brunette face à elle :

    « Et toi, t’es en quelle classe ? Ah, sinon, tu viens d’où ? Et… »

    Autre grand problème de Kathleen : lorsqu’elle se met à parler, elle cesse de réfléchir à ce qu’elle dit ou va dire. Ainsi, si une idée lui vint subitement alors qu’elle est train de discuter poliment avec quelqu’un, elle la sortira immédiatement. Le soucis, c’est que Joyce a souvent beaucoup d’idées à la fois et, par conséquent, quand la personne face à elle lui semble digne de confiance, elle est capable de partir dans un long monologue et éprouve alors beaucoup de difficultés à se freiner. Reposant les yeux sur Léo d’un regard brillant, elle ne put s’empêcher de songer : Parfaitement désespérant. Elle doit se dire qu’elle est tombée sur la folle-furieuse du Centre en puissance !
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MessageSujet: Re: La vie est une rose dont chaque pétale est un rêve et chaque épine une réalité. (LIBRE) La vie est une rose dont chaque pétale est un rêve et chaque épine une réalité. (LIBRE) EmptyMer 20 Avr - 10:31

[Désolée de passer comme ça de la première à la troisième personne mais je pense que je me débrouillerais pas sinon]

En face d'elle, la jeune femme semblait un peu déçue de voir Léo aussi perdue qu'elle. Elle semblait trouvée son prénom drôle, comme à peu près les 3/4 de la population mondiale. Dans ces moments là, la jeune fille haïssais profondément ses parents. Dieu merci, elle ne fit aucun commentaire. Heureusement, parce que sa foutue timidité commencé déjà à pointer le bout de son nez et elle se paralysée peu à peu devant cette inconnue. Chasser le naturel, il reviens au galop, n'est ce pas? La jeune femme se présenta donc, expliqua qu'elle s’appelait Kathleen. Ça c'était un jolie prénom! Elle annonça également qu'elle serait la documentaliste en alternance de l'école. En Alternance ? Léo se demandais ce que ça pouvait bien être mais elle n'osa pas poser la question.

Léo attendit que Kathleen continue à parler , mais elle semblait participer à une discussion interne très intéressante car elle resta sans parler pendant de nombreuses minutes. Léo finis par se demandais si elle ne m'avait pas complètement oublié quand enfin, elle demanda d'où venais le jeune fille et dans quelle classe elle était. Léo fixa la brune avec amusement. Apparemment, elles étaient toute les deux les participantes inconscientes du concours de la question de la banalité la plus affligeante. Elle prit mon courage à deux mains et lui répondis, en bafouillant bien sûr:

-Euh... Et bien... je suis galloise et j'habitais à Cardiff. En fait, j'y suis même né et euh... j'ai 15 ans donc, logiquement....je... je suis en troisième... Et en faite...Voilà.

Tout cela en devenant aussi rouge qu'une tomate bien évidemment. Kathleen allait la prendre pour une idiote! Elle se ressaisis un peu et poursuivi:

- Et toi? Tu... tu viens d'où? J'imagine que t'es pas anglaise parce que t'as un accent assez... euh... différent

Léo soupira. Était-elle vraiment incapable de parler normalement? Elle décida de se faire violence pour ouvrir la bouche une dernière fois.

- C'est un peu... glauque tu ne trouve pas? Enfin... je m'attendais à quelque chose de moins... euh... de...de plus... euh...accueillant.
Elle se serait donner des gifles.
* Bravo Léo... Maintenant, elle va croire que je suis une espèce de folle incapable mentalement de finir une phrase dans un anglais normal! Enfin, pourquoi c'est si important de paraitre normal aux yeux des autres? De toute façon, elle a l'air d'être un peu folle. Je me demande si elle a des pouvoirs... Je la verrai bien lire dans les pensées des autres... Faudrait que je la touche pour vérifier... *
Léo amena son imposante valise à ses pieds et s'assit dessus. Elle était vraiment épuisée par le voyage. Elle espérait que quelqu'un viendrai les chercher car elle commençait à geler sur place.
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MessageSujet: Re: La vie est une rose dont chaque pétale est un rêve et chaque épine une réalité. (LIBRE) La vie est une rose dont chaque pétale est un rêve et chaque épine une réalité. (LIBRE) EmptyMer 20 Avr - 15:30

    Kathleen se présenta poliment, comme toute personne normale – avec elle, il est important de préciser – et se mit à scruter avec attention le visage de son interlocutrice. Ainsi, grâce à ses connaissances en psychologie – sa mère avait travaillé pendant des années dans une revue consacrée à la psychologie humaine – et surtout, son grand sens de l’observation, elle comprit que, de toute évidence, Léo n’avait aucune idée de ce qu’elle avait pu vouloir entendre par « documentaliste en alternance ». La Canadienne afficha alors un sourire indulgent sur son visage. Elle aussi, lorsqu’on lui avait parlé de ce programme scolaire, avait roulé des yeux gros comme des roues de carrosse – une de ses expressions favorites. Cherchant un moyen clair d’expliquer son nouveau parcours scolaire, la brune se laissa aller un instant à ses rêvasseries. S’égarant de la sorte pendant une demi-dizaine de minutes, elle finit par se rendre compte que, visiblement, la nouvelle venue semblait attendre de sa part qu’elle meuble la conversation. Haha, super. Remarquez, se lancer dans un long discours explicatif sur sa fonction au centre Rédemption pouvait faire office d’un dialogue correct. Satisfaite par cette constatation, elle lança alors :

    « En fait, si tu veux, je suis les cours normalement, mais je fais partie du personnel à mi-temps. Comme ça je suis rémunérée et je suis mes cours en même temps. Ils m’ont proposé ça parce que leur effectif de lycéens est trop élevé… Mais c’est plutôt pas mal. Par contre, à ce que j’ai cru comprendre, c’est tout nouveau, donc il ne doit pas y avoir grand monde dans le même cas que moi… »

    Concluant sa tirade sur un long soupir, elle songea à la catastrophe si elle était, pour le moment, la seule élève à suivre des cours en alternance. C’est sûr que vu comment t’es douée, tu vas réussir à te planter dans ton emploi du temps. Boudeuse à cette pensée, elle songea avec désarroi à quel point, pourtant, cette constatation était véridique. Horreur ! Elle, qui avait toujours manqué d’organisation – et pourtant, elle est incroyablement maniaque. Cette fille a définitivement un problème – serait ainsi un cobaye ? Ils croyaient donc qu’elle serait une parfaite petite élève, à la simple vue de son dossier scolaire ? La jeune femme, subitement inquiète, s’était mise à ruminer à propos d’un éventuel complot mesquin pour la perdre dans l’académie dès ses premiers jours. Et bah dites donc ! Avoir arrêté la clope, ça t’as pas arrangé des masses. Levant les yeux au ciel face au sarcasme remuant ses propres pensées, elle préféra alors cesser de se tourmenter pour un rien – du moins l’espérait-elle, rappelons que nous avons affaire à une grande parano – et revint ainsi à cette conversation incroyablement riche qu’elle entretenait avec Léo.

    Celle-ci venait d’ailleurs juste de lui répondre – ou plutôt de tenter de lui répondre ? En effet, l’adolescente avait terriblement bafouillé à chaque mot qu’elle avait prononcé. Gosh, j’suis si effrayante que ça ? se demanda, alarmée, notre chère Canadienne. Elle était même à deux doigts de déballer toute sa valise pour sortir un miroir de poche afin de vérifier ce qu’elle pouvait avoir de si intimidant. Sa taille, peut-être ? C’est vrai qu’elle était assez grande pour une fille, m’enfin ça n’avait jamais terrorisé personne, à sa connaissance… Son regard perçant, alors, qui vous donne l’impression qu’elle vous passe sans cesse au rayon X ? Peut-être, après tout. Débile, tu ne t’es pas dit qu’elle pouvait juste être d’une timidité maladive ? Fronçant les sourcils, Kathleen examina cette possibilité avant de conclure que c’était sans doute la plus probable. Haha, quelle ironie du sort ! La pauvre Léo devait pas mal attirer l’attention sur elle, avec son prénom pour le moins… original. Mais c’est trop cool l’originalité ! Oui, oui, c’est ça. Sauf que vu la grande réserve de Léo, ça ne devait pas être très ‘cool’ d’être sans cesse le cœur de tous les regards. La malheureuse… pensa alors la jeune femme, compatissante.

    Décidant visiblement de se reprendre – mais toujours dans un bafouillement à peine compréhensible et le rouge aux joues – Léo tenta alors à son tour d’alimenter leur grandiose conversation. C’est quand même mal foutu la vie. Faire tomber deux filles sans aucun sens de la conversation l’une sur l’autre comme ça, c’est vache, quand même… Bref. Au moins, cela permettait aux deux jeunes femmes de travailler leur imagination et leur sens de la communication. Apparemment prise d’une soudaine inspiration, la Galloise parla alors de l’accent « différent » de Kathleen. Celle-ci ne put se retenir et éclata de rire en entendant cette remarque. Très bien, vraiment très bien, sauf que la brune n’a pas un rire très discret. Disons qu’il est… éclatant, cristallin et tout ce que vous voulez, mais en règle général il est surtout très bruyant et assez communicatif. Reprenant contenance, la jeune femme afficha un sourire joyeux et reprit la parole, sur son plus bel accent à la Céline Dion :

    « Je suis purement Canadienne ! Je suis née et j’ai grandi à Toronto. Je parle l’anglais et le français depuis toute petite, mais j’ai un accent assez prononcé, et plutôt étrange pour les étrangers… »

    Elle marqua une pause et ajouta, sur le ton de la confidence, mais une mine faussement inquiète sur le visage :

    « Je t’en supplie, dis-moi juste que je ne suis pas aussi insupportable que ces affreux Québécois ! »

    Reprenant une expression neutre, Kathleen écouta alors avec attention les nouveaux efforts de Léo pour ponctuer leur conversation. Bien que l’adolescente soit toujours aussi hésitante et sur la réserve, elle semblait désormais décidée à blablater – du moins, dans la mesure du possible dans son cas. Ainsi, elle aborda un sujet plus intéressant que les banalités précédant cet échange : l’ambiance du pensionnat. Ah bah voilà, il n’y a pas que moi à le penser ! Sûr qu’ils auraient pu faire des efforts, quand même. Ou j’sais pas moi, s’ils sont vraiment à fond dans l’ambiance glauque et sombre, ils auraient peut-être pu installer des chauve-souris dans le hall, ou des gars avec la hache ensanglantée à la main pour vous accueillir… Coupant net son monologue, la jeune femme balaya du regard la cour pavée dans laquelle elles se trouvaient toujours, avant de répondre à Léo :

    « Un peu glauque ? Je dirais plutôt carrément flippant ! Genre un manoir hanté… Le décor parfait pour un bon vieux film d’horreur. M’enfin j’ai jamais trop aimé ce genre de film. Sinon, c’est sûr, ça présente plutôt mal pour une école. Surtout par rapport à ce que disait la brochure… »

    Observant la jeune fille s’asseoir sur sa grosse valise, les traits épuisés, Kathleen se sentit soudain elle-même envahie d’une profonde fatigue. Néanmoins d’humeur joyeuse, elle était bien décidée à poursuivre leur conversation, notamment en l’amenant – comme si elle avait lu dans les pensées de son interlocutrice, quelle ironie - sur un sujet plus intéressant encore : leurs pouvoirs. Oui, car si Léo était là, c’était qu’elle aussi en avait un, non ? Enfin, cela semblait logique. Se mettant à réfléchir aux éventuelles capacités hors-normes de la jeune femme, elle lui attribua toutes sortes de pouvoirs plus farfelus les uns que les autres avant de se résoudre à finalement lui poser la question :

    « Sinon, t’as un pouvoir ? C’est quoi, toi ? »

    Curiosité quand tu nous tiens…


    [Pas de problèmes ;). Et haha, je suis fan de comment Kathleen & Léo se disent que l'autre doit la prendre pour une grande dingue ! (x Ah oui, sinon on attends que quelqu'un d'autre se tape l'incruste dans le Rp où y a une courageuse qui propose de rentrer dans le hall ? :P]

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MessageSujet: Re: La vie est une rose dont chaque pétale est un rêve et chaque épine une réalité. (LIBRE) La vie est une rose dont chaque pétale est un rêve et chaque épine une réalité. (LIBRE) EmptyJeu 21 Avr - 16:15

[On verra, ça deviens intéressant! ]

Léo écouta attentivement les explications de Kathleen au sujet de l'alternance. Elle se demanda quelle âge devait avoir son interlocutrice si elle pouvait déjà travailler. Enfin... je ne vais lui poser la question, on est déjà trop enfoncés jusqu'au cou dans l'océan de la banalité pour continuer comme ça... Par contre, elle tiqua sur le trop grand nombre de lycéens. Elle espérait ne pas se trouver seul en troisième parce que c'était tout bonnement inimaginable! Elle était certes timide, mais l'idée de passer une année seule la révulsait au plus haut point. Se ressaisir, se ressaisir. Perdue dans les méandres de ses pensées, toutes plus angoissantes les unes que les autres, elle faillit ne pas entendre la jeune femme lui répondre après avoir éclater d'un rire, disons, originale.
Impressionnant! Cette fille et moi, nous sommes les parfaits opposés. Elle parle trop, elle rie bruyamment. Se faire remarquer ne semble pas vraiment la dérangée plus que ça...

Oh! Elle était Canadienne! Ce qui expliquait son accent étrange. Puis elle sortit une blague nulle à laquelle Léo rit néanmoins de bon cœur. Devant le regard interrogateur de son interlocutrice, elle cessa aussitôt.
Une nouvelle fois, Kathleen cessa de parler pendant un bon moment, une demi-douzaine de minutes au moins. Léo se demanda comment quelqu'un pouvait être autant absorbée dans ses propres pensées. Elle finit par lui répondre sur le ton de la confidence, après avoir une nouvelle fois balayé la cour pavée des yeux, qu'elle trouvée aussi l'endroit inquiétant et assez décevant par rapport à la brochure.

-Ouf! Je suis soulagée! Je pensais que j'allais être la seule à penser ça. Enfin, on finira bien par si habitué, étant donnée que l'on est partie pour une bonne année au moins.

Je me demande comment une école peut être aussi sinistre...Peut-être qu'il y a des chauves souris et des toiles d'araignées partout? Et que le directeur se livre à d'étranges expériences sur les élèves. Léo frissonnait à l'idée de trouver ce genre dans le bâtiment, ce qui réduisait considérablement l'envie qu'elle avait il y a encore quelques minutes d'y entrer. Elle continua à y réfléchir un moment mais la question de Kathleen, posée en toute franchise, la fit redescendre sur Terre.

Elle la fixa avec des grands yeux. Elle ne s'attendait pas qu'on lui pose la question comme ça, entre deux questions banales et une hypothèse bancale sur leur nouvelle école. C'était comme si on vous demandez en mariage dans un supermarché, entre les tampons et le jus d'orange.

-Euh...

Léo réfléchit un instant. Devait-elle lui dire, lui mentir, faire mine de ne pas avoir entendue? Elle l'ignorait. Elle ne savait pas quoi faire dans ce genre de situation, pour la simple est bonne raison qu'elle n'avait jamais été confronté à ce genre de situation. Un part d'elle lui disait de garder le secret, l'autre de faire confiance à la Canadienne. Après quelques minutes d'hésitation, elle se lança:

-Eh bien... J'ai ce que l'on appelle... enfin ce que j'appelle la vision des âmes. Ou perception des esprits. En gros, je peut savoir en touchant quelqu'un si il possède lui aussi des pouvoirs, si il a été manipulé ou en contact avec d'autres pouvoirs que le mien et de temps en temps, j'arrive à sentir des émotions très fortes, comme la colère ou la tristesse. Ce genre de chose... Mais pour le moment, c'est très aléatoire...

Léo hésita un moment avant de continuer. Autant tout lui dire maintenant qu'elle été lançé:

-Et euh... Tout à fait entre nous... J'ai l'impression que je détecte le mensonge. Mais je ne sais pas si c'est ma vision des âmes qui évolue ou si c'est un pouvoir très différent.

Elle n'en revenait pas d'avoir cette conversation à ce moment, dans une cour à l'allure glauque battue par les vents, assise sur une valise et surtout avec une fille qui n'était finalement qu'une sinistre inconnue. Elle était juste en train de déballer ses secrets. Elle, la grande timide. Léo Alix Douglas dévoilée ses secrets à une parfaite inconnue...
-Et toi?

Chacun son tour!
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MessageSujet: Re: La vie est une rose dont chaque pétale est un rêve et chaque épine une réalité. (LIBRE) La vie est une rose dont chaque pétale est un rêve et chaque épine une réalité. (LIBRE) EmptyLun 25 Avr - 13:09

    Comme à chaque fois qu’elle abordait le sujet, Kathleen ne put s’empêcher de rire de sa nationalité. Elle connaissait désormais par cœur les clichés, souvent ridicules, que pouvaient avoir les autres vis-à-vis des Canadiens, et s’en amusait ouvertement. Ainsi, elle interrogea son interlocutrice avec une mine faussement inquiète sur le visage afin de savoir si son accent n’était pas aussi affreux que celui de ses voisins Québécois. A son plus grand bonheur, Léo cessa de bégayer et répondit en éclatant de rire. Pas peu fière d’elle, la jeune femme s’autorisa en récompense à s’égarer une nouvelle fois dans ses pensées. Elle était tranquillement en train d’examiner ses songes quand la Galloise, visiblement plus en confiance, aborda un sujet tout autre que celui des origines de Joyce – à savoir, l’atmosphère particulièrement lugubre des lieux. Au grand soulagement de la Canadienne, elle découvrit qu’elle n’était pas la seule à penser que le centre était particulièrement peu accueillant. Son esprit n’était finalement pas si détraqué que ses parents lui laissaient parfois entendre ! Soit. Néanmoins, comme le disait Léo, elles finiraient bien pour s’y habituer, puisqu’elles étaient là au moins pour l’année. J’sais pas, moi, j’ai jamais été trop forte niveau adaptation… Et rien que l’idée de se lever chaque jour pour découvrir l’ambiance glauque du pensionnat la faisait frémir. Oui, il fallait espérer qu’elle s’y habituerait… Il fallait espérer. Positive, Kath ! Exactement. Cessant de ruminer ses sombres songes, elle répondit à l’adolescente :

    « Je te rassure, t’es pas seule à le penser. Mais comme tu dis, on finira sûrement par s’habituer… Mais j’espère quand même que l’intérieur est plus chaleureux que ça ! »

    L’intérieur… Elle venait de penser à l’intérieur, alors qu’elle était en train de mourir à petits feux d’hypothermie dehors. Remarquez, en ayant une telle vue de l’extérieur, elle ne pouvait être qu’incertaine quand à la chaleur des lieux. Et puis, les bâtiments semblaient tellement vieux… Ils ont le chauffage, au moins ? Pouah, si on doit se chauffer avec une cheminée, ou allumer la lumière avec une pauvre allumette et une chandelle, quelle éclate ! Quoique, c’est quand même pas le Moyen Age ici, non, ils ne sont pas restés figés dans le temps, y a pas de raison ! Tentant tant bien que mal de se rassurer – elle qui avait toujours vécu dans sa grande maison si douillette de Toronto – la jeune femme s’efforça de conduire ses pensées sur un autre sujet, par exemple en relançant la conversation. A peine avait-elle eu cette idée qu’une question avait fusé de ses lèvres. Elle n’avait pas eu le temps de tenter de la retenir, ou de la formuler d’une façon moins directe. Kathleen et sa spontanéité…. Elle fixa alors son interlocutrice, guettant avec attention sa réaction. Léo sembla assez étonnée de la question de la Canadienne, puis ce qu’elle ouvrit des yeux grands comme des roues de carrosse - haha ! - en l’entendant. Bon, à sa décharge, il était vrai que la question avait fusé d’un coup, totalement déconnectée du reste de la conversation particulièrement banale qu’elles entretenaient jusque-là. Léo hésita alors un moment, avant de se lancer dans de longues explications que Kathleen écouta avec beaucoup d’attention.

    La vision des âmes ? Kathleen n’en avait, jusque-là, jamais entendu parler. Fallait-il dire qu’elle n’était pas très cultivée dans le domaine. Les seuls pouvoirs qu’elle connaissait à ce jour étaient la radioactivité de Kieran, la télékinésie, le contrôle des éléments, la regénération cellulaire et quelques autres « classiques ». Elle écouta donc attentivement Léo décrire son pouvoir, les sourcils arqués et les lèvres pincées – un signe de concentration chez elle. Oh ! Et elle détectait également les mensonges ! Très intéressée par ce second point, Kathleen se demanda cependant si ce pouvoir ne présentait pas également de gros inconvénients. Bien qu’elle soit d’un naturel particulièrement franc, elle était assez bien placée pour savoir que toute vérité n’était pas bonne à dire… Vous imaginez ? L’être humain ment au quotidien. Bien entendu, ce sont des mensonges minimes, mais des mensonges tout de même… et comment était-elle avertie quand on lui mentait ? Elle entendait un « bip bip » sonore ? Sa tête se mettait à vibrer ? Non mais t’es là t’es vraiment grave quoi ! Se reprenant en se rendant compte que Léo lui avait demandé quel était son pouvoir, Joyce baissa la tête. Elle aurait pu deviner, d’abord, non ? Haha, elle avait encore bien fait de s’intéresser à son pouvoir ! Promettant de tourner sept fois la langue dans sa bouche avant de se remettre à parler, la jeune femme expliqua :

    « Disons que je fais des rêves… un peu trop réels. Et qu’apparemment ils seraient prémonitoires. C’est très spécial, comme truc. Et très aléatoire. Parfois, je vois une suite de chiffres, une silhouette floue, un lieu ou alors j’ai juste un flash qui revient plusieurs fois comme s’il voulait me faire comprendre quelque chose. C’est perturbant. Ça me donne l’impression que je devrais comprendre quelque chose, ou agir, mais je n’y comprends strictement rien… »

    A ce songe, Kathleen soupira profondément. Elle maudissait son pouvoir. Alors, certes, un jour, peut-être cela lui serait-il utile, en attendant, elle persistait à considérer cela comme une malédiction. Tout le monde semblait trouver cela « cool », comme pouvoir, mais ils ne le vivaient pas au quotidien. Ils ne se réveillaient pas en plein milieu de la nuit, des images toutes plus effrayantes les unes que les autres en tête ! Et puis, elle se sentait comme chargée d’une mission qu’elle n’était pas foutue d’accomplir, et mieux encore, qu’elle ne parvenait même pas à comprendre. Exaspérée, la jeune femme leva les yeux au ciel. Elle avait longtemps renié – et tentait toujours vainement de renier – son pouvoir. Elle prétendait que cela allait passer, que ce n’était des cauchemars un peu trop réels… Et pourtant, maintenant, elle était là. Cependant, elle était à des lieues de deviner qu’elle possédait également un second pouvoir, dont elle ignorait parfaitement l’existence. En même temps, comment aurait-elle pu se douter qu’elle était capable de résister à la manipulation et à la torture mentale ? Elle n’avait jamais été confronté ni à l’un, ni à l’autre. Alors, pas de doutes que lorsqu’elle le découvrirait, la surprise serait totale… Bref. Revenant à sa conversation, elle aborda alors le thème du contrôle des pouvoirs :

    « Enfin, je suis rassurée parce qu’à priori, toi non plus tu ne contrôles pas vraiment ton pouvoir… J’avais peur de passer pour la dernière des débiles en arrivant ici et en voyant que tout le monde savait déjà parfaitement se servir de son pouvoir ! »

    [Désolée du temps de réponse & de la médiocrité du Rp. '-- ]

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MessageSujet: Re: La vie est une rose dont chaque pétale est un rêve et chaque épine une réalité. (LIBRE) La vie est une rose dont chaque pétale est un rêve et chaque épine une réalité. (LIBRE) EmptySam 30 Avr - 16:59

Léo soupira. Elle avait rit. Comme ça, naturellement, sans gêne. La Galloise fixa avec intérêt la Canadienne. Elle avait réussi un véritable exploit, ça, c'était sûr. Léo avait du mal à montrer ses sentiments, surtout lors de la première rencontre. Et là, elle riait. Étrange, étrange... L'entrain désormais habituel de la Canadienne la tira de ses pensées. Elle pensait elle aussi que l'atmosphère de leur nouvelle école était glauque.* Glauque? A la limite du morbide! * Mais elle pensait aussi qu'elles s'y habitueraient. Et enfin, elle formula le souhait que l'intérieur soit plus chaleureux.

- J'espère aussi! Et qu'il y aura du chauffage, parce que sinon, je vais mourir de froid! Oh, j'aurais aimer ne pas être frileuse!

Chauffage, intérieur. Tout cela lui rappeler qu'elle risquait de mourir d’hypothermie sur le palier. * Enfin, ça collera à l'ambiance des lieux. Un cadavre en plus ou en moins, quelle différence?* songea t-elle. D'ailleurs, après la question du chauffage, son esprit s’échauffa en voyant l'état des bâtiments. * Peut-être qu'il n'y aura pas d'électricité et qu'il faudra s'éclairer à la bougie. Haha! Je nous vois bien écrire en cours, chacun avec une bougie, comme au Moyen-Age dans les monastères. Et les lits? Peut-être qu'on va dormir dans des dortoirs, à même le sol? ou sur une paillasse?* Elle exagérait un chouïa. Un gros chouïa même. Mais rire de sa situation lui faisait un peu de bien. Quand Kathleen lui posa sa question, Léo n'était pas du tout prête à l'entendre. Aussi expliqua t-elle de son mieux, en tachant de ne pas être trop confuse.

Kate l'observait avec intérêt , elle n’avait sans doute aucune idée de se que pouvait être la vision des âmes et semblait ne pas trouver ça très intéressant. Brr. On voyait bien que ce n'était elle qui pouvait savoir si son interlocuteur te déteste rien quand le touchant du bout des doigts. Mais son visage s'éclaira un peu plus quand elle parla de son hypothétique détection du mensonge. Elle la regarda avec curiosité, un regard auquel Léo fut obligeait de répondre:

- En fait, je pense vraiment que c'est ma vision des âmes - ou perception des esprits, appelle ça comme tu veux- qui me permet de savoir si quelqu'un ment... mais euh... c'est peut-être moi qui m'imagine des choses aussi. Ma vie est si étrange...


Léo était impatiente de savoir qu'elle était le pouvoir de la grande Canadienne. * Je suis sur qu'elle lit dans les pensées. Ca collerait bien avec son image*. Ha! Préjugée, quand tu nous tiens! Aussi, quand Kate lui dit qu'elle faisait des rêves "un peu trop réelles", Léo fut assez fière d'elle. C'était quasiment la même chose non? Pas du tout. Léo soupira. Je me plains de mon pouvoir, mais le sien ne doit pas être très sympa non plus. Savoir à l'avance ça doit être effrayant. Désagréable. Dérangeant. En plus, la pauvre ne peut rien faire... Imagine qu'un jour elle voit quelqu'un qu'elle aime mourir dans un de ses rêves. Elle ne pourra rien faire. Elle devra attendre qu'il finisse de vivre, en sachant pertinemment qu'il va mourir. Brr...

Quand la jeune femme aborda le sujet du contrôle des pouvoirs, Léo se mordit les lèvres au sang. La vérité, c'est qu'elle ne comprenais pas la logique de sa vision. Parfois, quand elle touchait quelqu'un du bout des doigt, son esprit était envahi par des images qu'elle devait décrypter pendant des heures pour trouver quel était le pouvoir de son interlocuteur. Parfois, elle ressentait un accès de colère, de tristesse et elle devait continuer la conversation en sachant dans quelle état d'esprit se trouvait la personne à qui elle parler. D'autres fois, elle voyait un grand vide, une voix molle qui donnait des ordres confus. C'était quand la personne avait été en contact avec d'autres pouvoirs. Mais il arrivait qu'elle touche volontairement des gens dont elle savait qu'elle devrait voir quelque chose et que, même en le souhaitant très fort, elle ne ressente rien. Rien du tout. Aussi fut-elle heureuse de savoir que Kathleen ne maitrisait rien non plus.

- Je suis soulagée également. Mais, si ça te console, ton pouvoir est quand même moins contrôlable que le mien. Je pourrais le contrôler. Mais je n'y arrive pas, lâcha Léo dans un souffle

Elle cessa de parler un instant. Mais au bout de quelques minutes de torture mental, quelque chose la dérangea:

- Dit, Kate. Pourquoi tu m'a posé cette question. Comment pouvait tu savoir... que j'avais aussi des pouvoirs?

C'était vrai. De son côté, elle ne faisait qu'extrapoler sur l’hypothétique possibilité que d'autres personnes est des pouvoirs. Et la Canadienne, elle, lui avait poser la question comme ci c'était logique.

[ Désolée de mon propre temps de réponse. Mais je eux comprendre, tu a une vie IRL, c'est normal de ne pas être toujours scotchée à un ordinateur. Et je trouve que ton RP est tout sauf mauvais!]
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