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# The show must go on // Libre.

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InvitéAnonymous# The show must go on // Libre. _
MessageSujet: # The show must go on // Libre. # The show must go on // Libre. EmptySam 19 Mar - 18:55

    Asami. Asami et la perfection. Asami et les remords, surtout. Comment expliquer simplement de quelle façon cet être en avait marre ? De quelle façon elle avait envie d'arrêter de partager sa vie avec un monstre ? Pour s'occuper l'esprit, elle était partie en exploration dans les étages, et après avoir fait le tour de pas mal de pièce qui ne l'inspirait pas, s'était retrouvée dans la salle de théâtre, à l'étage des garçons, donc. Son corps la faisait souffrir. Sa colère était palpable, presque autant que sa tristesse : elle lui échappait. ELLE. Les sièges de cette pièce était rouges velours et terriblement confortables, elle était fatiguée, c'est la raison pour laquelle la jeune asiatique ne prit pas le risque de s'endormir sur l'un d'entre eux. Il devait être sept-heure et demie, et elle avait mangé rapidement, elle n'avait pas eu faim, ni envie de se retrouver au milieu de la foule pendant longtemps. Ainsi, elle avait monté les marches pour repérer les lieux. Une fois entrée dans la pièce, par l'entrée principale et non celle des coulisses – qu'elle n'avait même pas vues, soyons honnêtes – elle s'assit sur le rebord de la scène, pour écouter le silence, une chose qui se promettait passionnante, avouez.

    Mais, ses pensées n'étaient plus là, elle surveillait, montait un plan, ou plutôt en cherchait un, seulement elle n'arrivait décemment pas à se concentrer pour détruire ce qui lui servait de « conscience », si on pouvait dire. Cette cohabitation était injuste. Totalement injuste. Est-ce qu'elle pouvait seulement faire quelque chose ? Elle finit par se dire que non, tout en posant son dos sur le bois de la scène, les jambes toujours dans le vide. Asami fixait le plafond vouté et très haut avec une attention étrange. Les pièces semblaient toutes tellement immenses ici... Et tellement vides. En elle, ça manquait de place, alors se retrouver seule dans une pièce immense comme celle-ci lui faisait un effet très étrange. Mais cela lui convenait, elle évitait de se poser des questions sur le fait que la pièce était grande, elle avait d'autres problèmes. Ils étaient deux, ses problèmes. Un était en elle, l'autre la guetterait sûrement au croisement de deux couloirs pour lui faire du mal. Elle ne la sentait pas bien du tout, cette année. Elle n'avait rien fait pour ça, pourtant. Ils étaient tous fous. Complétement secoués.

    Elle poussa un profond soupir, les sourcils froncés. Il ne fallait pas qu'elle s'énerve, sinon son pouvoir allait se déclencher, et chacun sait que les rideaux d'un théâtre ça brûle encore plus facilement que les planches. Asami aussi le savait. Elle pratiqua une relaxation rapide pour se vider la tête. Tout aussi efficace que si elle avait fait les cents pas, mais moins fatiguant. Elle se sentait complétement écrasée sous la réalité, elle ne savait que faire, ou quand le faire, ou avec qui... Et, par dessus tout, elle ne voulait impliquer personne. C'était stupide, mais elle devait avoir à faire à Abbigail seule. Seulement, cette dernière n'était pas de cet avis-là, et avait déjà un allié. On aurait pu dire que Asami avait le sien également, mais c'était trop dangereux, pour un si jeune adolescent... Elle ne pouvait pas... Ce n'était pas possible.


    * Je te déteste. Et fais pas comme si tu m'entendais pas. *

    Un craquement se fit entendre. Peut-être que quelqu'un d'autre avait décidé de monter sur les planches ce soir, peut-être que cette personne pourrait devenir un allié ? Ou un ennemi... Il était vraiment temps d'élaborer un vrai plan. Mais, si elle choisissait elle-même, l'adversaire serait forcément au courant, alors que si c'était une personne extérieure qui prenait la décision... Ça changeait tout !
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❝ Invité ❞
InvitéAnonymous# The show must go on // Libre. _
MessageSujet: Re: # The show must go on // Libre. # The show must go on // Libre. EmptySam 19 Mar - 22:04

      Un profond sentiment de soulagement s'empara de moi lorsque que je me laissais retomber sur le lit qui serais le mien à partir d'aujourd'hui. Je soupirais mollement et fermais les yeux quelques instants. Mon arrivée était passée totalement inaperçue dans le centre, ce qui n'était pas pour me déplaire mais en même temps, je sentais en moi un vide assez important à combler. Mon groupe me manquait. Le Japon me manquait. Comme beaucoup de soir, j'étais nostalgique de ma vie d'avant. Je relâchais le moindre de mes muscles et restais étendu le temps de m'imprégner du lieu. Les draps sentaient le propre mais le reste, le moisi. Drôle de chose non ? En me relevant, mon premier réflexe fut d'aller devant le miroir situé face à mon lit.
      Je fis glisser le bandeau gris le long de mon visage -jusqu'à l'avoir autour du coup- puis contemplais -ironie- mon nez balafré. L'horloge dans la chambre affichait 7h30. Je n'avais pas faim et allait bientôt devoir prendre du service. Surveillant de nuit, c'est pas de tout repos ! Une idée me vint cependant. Je remis rapidement mon « accessoire » en place et allait vers mon sac. Sortant ma basse de sa housse, je la posais sur le lit et la regardais avec amour, mains sur les hanches. Que de souvenirs avec elle ! Avec Setsuna, avec Ryuka, avec Iyuta même. J'avais joué avec et pour eux des centaines de fois, toujours avec le même plaisir, le même entrain et la motivation. Avec un petit sourire, je mis mon blouson, un foulard noir sur le nez -qui par la même occasion me cachait tout le bas du visage- et pris ma basse puis sortais de ma nouvelle chambre.

      Je dévalais les escaliers rapidement, croisais des élèves qui me regardaient d'un air intrigué, mais ne levais pas le regard. Je traversais de nombreux couloirs, traversais la cour puis revenais sur mes pas, remontais les étages. Enfin, je poussais une petite porte noire trouvée au hasard et tombais dans un long tunnel aux murs sombres. Plus curieux qu'autre chose, j'avais envie de continuer mon chemin. Un rideau pourpre me barra la route.
      Je passais doucement la tête pour me retrouver aveugler par une pièce immense … Vraiment immense. Le plafond était haut, la scène illuminée, les sièges au velours pourpre semblaient inviter quelqu'un à s'y assoir. Puis, au bord de la scène, se détachait de ce décor fantastique une silhouette. Une jeune demoiselle, une élève certainement. Elle était allongée sur le sol et semblait regarder le plafond. Bah, je n'avais aucune raison de partir non ? Alors je fis un pas. Une planche craqua sous mon poids et je m'arrêtais, figé comme surprit par le bruit, le silence du lieu détruit. Je m'arrêtais puis me laissais en silence glisser jusqu'au sol. Assis en tailleur par terre, bien à l'aise dans mon jean troué et ma chemise blanche couverte de ce fameux blouson, je posais ma basse sur mes jambes et penchais doucement ma tête sur le côté, sans pour autant être gêné par les cheveux qui me retombaient sur le visage.

      Puis, je laissais mes doigts glisser sur les cordes et remplirent l'air d'une mélodie tantôt grave, tantôt aigus. Un sourire se dessina sur mes lèvres cachées par le bandeau noir, comme à chaque fois que je commençais à jouer. Je regardais mes doigts s'agiter sur l'instrument mais ne put m'empêcher de lever le regard vers la jeune brune. Un regard franchement pétillant. J'avais brisé le silence certe, mais bon sang, j'étais bien. -Ici se trouve la chanson interprétée, clique et regarde à partir de 0:28-.


    [Court =/]
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InvitéAnonymous# The show must go on // Libre. _
MessageSujet: Re: # The show must go on // Libre. # The show must go on // Libre. EmptySam 19 Mar - 22:34

    Le bruit l'avait faire sortir de force de sa tête. Oui, elle était capable de rentrer dans sa tête, de s'y enfermer et de maintenir un dialogue complet avec l'autre moitié. Quoi, ça faisait d'elle quelqu'un d'étrange ? Ah. Donc, le bruit. Asami ne releva pas la tête, se contentant de savourer l'instant et la musique. Est-ce que c'était un ami, un ennemi ou... Oui, il y avait toujours le parti « neutre » dans l'histoire. Asami, Abbigail et « neutre ». Elle n'arrivait pas à réfléchir, plus troublée par les réflexions même que par la musique, alors elle se redressa et se retourna. Elle ne s'attendait pas à avoir a faire à un asiatique et autant dire que cela la surprit, mais elle ne le montra pas. Sa curiosité n'était plus, rien n'importait plus que sa sécurité. L'adolescente resta un moment hypnotisée par le mouvement des doigts du jeune homme sur les cordes. C'était magique.

    Elle ne prit pas grande attention au foulard, en fait, elle se disait que si lui avait quelque chose à cacher, elle aussi. Elle aurait aimé pouvoir seulement prendre un morceau de tissus et dissimuler la partie sous-marine de l'iceberg qu'elle était. Mais c'était impossible, de contrôler Abbi, de se contrôler elle, simplement. Ce qui la poussa plus dans ses interrogation, c'était le fait qu'il portait un blouson, alors qu'il faisait chaud à l'intérieur. Elle trouvait ça plus étrange. Lorsqu'il releva enfin la tête de son instrument, elle lui adressa un grand sourire. Le sourire innocent d'Asami, face à celui d'Abbi. Elle ne savait plus qui elle était, ce qu'elle était. Son innocence était-elle seulement encore d'actualité ? Ne devenait-elle pas un monstre, elle aussi ? Elle ne préférait pas y penser, c'était stupide de se prendre la tête, surtout en sachant que sa sœur se nourrissait de son mal-être. Bon, d'un point de vue extérieur à son esprit, elle pouvait paraître tout à fait normale, si on oubliait aussi le fait qu'elle était à Rédemption.


    « Tu joues bien. »

    Il n'y avait même plus de ton dans sa voix, juste du vide. Elle ne sonnait pas, c'était creux. Son sourire manqua de disparaître, mais elle se força pour le maintenir, se concentrant. Et puis, c'était une évidence, pas besoin de respirer la joie pour dire ça. L'adolescente se trouva débile de lancer une phrase comme ça. Mais il fallait bien engager la conversation d'une façon ou d'une autre. Elle n'avait pas de raison valable pour analyser chacun de ses propres mots, de se dresser un portrait psychologique et de chercher – en vain probablement – ce qui l'avait poussé a prononcer cela, dans cette ordre, comme cela. Ç'aurait été stupide, elle le savait. Étant donné qu'elle ne savait plus quoi faire, elle se rallongea sur les planches cirées de la scène jouant paisiblement avec une mèche de ses cheveux. Elle était vraiment bête, parfois, de se prendre la tête pour rien. Mais, il fallait avouer que tout cela, c'était de la faute d'Abbigail.
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InvitéAnonymous# The show must go on // Libre. _
MessageSujet: Re: # The show must go on // Libre. # The show must go on // Libre. EmptyDim 20 Mar - 16:11

      Quelqu'un peut me rappeler pourquoi je suis venu ici ? Personne n'a de réponse ? Vraiment ? Je vais vous dire pourquoi. Je vais vous dire pourquoi un mec qui a un style bien à lui se retrouve responsable d'élèves qui sont à peine plus jeunes que lui. Simplement parce que: « l'argent ne se trouve pas sous le sabot d'un cheval ». Et simplement parce que, je cite, « les couillons dans ton genre qui sont à peine foutus de vivre leur vie ne peuvent rester chez leurs parents à rien foutre à par de la musique qui en passant ne conduit à rien de concret. ». Eh oui, entre déchirement familial et déchirement du porte monnaie, j'ai préféré partir, abandonner mes amis, fuir lâchement peut être, à vous de juger. Je fermais les yeux et laissais mes doigts diriger la mélodie, seuls. Comme par un automatisme, ils s'exécutaient sans se plaindre.
      Je levais doucement la tête, celle ci toujours inclinée sur le côté, pour guetter la réaction de l'adolescente qui me faisait face. Son sourire sortit de nulle part me fit louper un battement de cœur. Son visage, ses traits asiatiques, ses dents blanches, sa couleur de cheveux même, me faisait penser à ma Ryuka. Ma gorge se serra bien malgré moi mais je lui souriais à mon tour comme un écho à son compliment billevesée. Enfin, elle ne dut rien voir du sourire si ce n'est les pommettes légèrement relevées et les yeux plissés, réduis à deux fentes dans lesquelles brillent deux billes plus noires que l'ébène. Pourtant, ce rictus exprimant d'ordinaire la joie était bien présent. Mais je rebaissais rapidement la tête pour savourer la note finale qui approchait à grand pas. La fin de la chanson et le triste retour dans la réalité. Je n'avais pas envie d'arrêter. Je voulais jouer encore et toujours, ne pas avoir à surveiller les garçons au dortoir, ne pas avoir à supporter les regards étranges, méfiants des autres sur ma façon de vivre. Mais puisqu'il y avait une première note, il devait en avoir une dernière. Car à tout commencement à une fin. Enfin, rien empêche un tome 2 non ? Et là, ce fut la note finale, comme un coup de tonnerre -ou de silence dans le cas présent-. Le son resta suspendu dans les airs quelques secondes avant de céder sa place à l'éternel vide sonore.

      Mon regard fixa encore un peu la corde que je venais de toucher. Celle ci vibrait encore un peu dans un furtif mouvement, rapide mais élégant. Un léger soupir s'échappa de ma bouche et je détachais enfin mon attention de l'instrument pour le porter sur la jeune asiatique -qui au passage était de nouveau étendue sur le parquet ciré-. Mes yeux parcoururent les sièges situés dans la salle, vides bien sur, dans lesquels j'espérais vraiment voir un semblant de vie, un sourire ou un applaudissement. Mais seul le silence semblait féliciter le morceau que je venais de jouer. Au fond, c'était même agréable. Puis, je posais à plat ma basse sur mes genoux et y appuyais mes coudes, profitant de l'instant pour retirer le foulard noir qui me cachait de bas du visage. Pas de surprise, le bandeau gris était toujours là et me couvrait toujours le nez, mais au moins, je pouvais sourire librement. Chose étrange, je n'avais pas chaud. J'étais bien comme ça.

      Mon visage vint cependant s'appuyer sur ma main droite, puis l'œil vif, ma tête pencha légèrement vers la jeune femme. Et oui, on a beau dire, un asiatique aux cheveux blonds et aux yeux noirs rappelle souvent un ange déguisé en démon … Ou l'inverse. Mais je n'étais pas bavard, ce qui était plutôt pénible -d'après certaines personnes-. Aussi, je laissais quelque minutes passer avant de reprendre parole. Ah ça non, je ne voulais pas faire mauvaise impression … Comme on dit: la première impression est toujours la bonne, aussi, j'optais pour une voix la plus légère possible -d'un autre côté, ma voix était particulièrement douce et aigu, et ce, naturellement-.

      « J'm'appelle Seth. Et toi, t'as certainement un nom ? »

      Première approche donc: minable. Il faut dire que la conversation était surtout menée par un silence entre le pesant et le naturel. La phrase sans but que je venais de dire ne servait bien entendu à rien, mais après tout, on peut pas m'en vouloir … Si ?
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InvitéAnonymous# The show must go on // Libre. _
MessageSujet: Re: # The show must go on // Libre. # The show must go on // Libre. EmptyDim 20 Mar - 17:11

    Asa n'écoutait que le vide. Le vide, le silence, la paix. C'était ça aussi dans sa tête et même si ça faisait du bien, il fallait avouer que d'un côté, ça l'effrayait. Elle s'était habituée à la présence, pas souvent agréable mais prévisible et un peu maîtrisée, enfin, c'est ce qu'elle avait cru, mais tout avait maintenant basculé. Elle regretta presque immédiatement d'être venue à Rédemption, ça l'avait changée. Trop. Et dans un mauvais sens. Mais il fallait vivre avec le présent et le futur, non le passé. Cependant, elle ne pouvait s'empêcher de penser encore et toujours à sa famille, à son père qui n'avait rien à faire d'elle, et à sa mère qui avait fuit juste après « l'accident » de la petite dans les escaliers. Elle n'avait donc pas de famille, pas d'amis. Et les souvenirs qu'elle avait sur son origine étaient les vacances au Japon, où elle retrouvait des gens qu'elle connaissait vaguement et était heureuse de s'amuser. Mais sa vie principale, c'était Belfast. Et même si elle connaissait la langue, la culture, les habitudes pour avoir pratiqué tout cela toute son enfance, elle était anglaise. C'était sa mère qui était anglaise, une anglaise magnifique. Et cela couplé aux traits splendides japonais avait donné Asami. Asami et Abbigail. La japonaise et l'anglaise, simplement par leurs prénoms. Et vint à y réfléchir et se dire qu'en effet, elle était la seule des deux qui utilisait la langue de leur père, bien qu'Abbi savait utiliser sa langue, mais dans un autre contexte sur lequel elle ne préférait pas s'attarder trop.


    Ainsi, la jeune nippone trouva en cette nouvelle présence un exutoire parfait à ses petits soucis qu'elle comptait bien régler. Elle ne se redressa pas une nouvelle fois, et se contenta de basculer la tête sur le côté pour observer le visage du jeune homme. Il y avait en lui quelque chose de familier, de rassurant qu'elle ne retrouvait en personne d'autre dans ce centre. Les gens étaient tous inconnus, de possibles ennemis, enfin, presque tous, dirons-nous. Mais une chose était certaine : elle espérait que leurs points communs les rapprochent.


    « Asami. »

    C'était clair et simple. Elle ne se connaissait pas si distante, elle ne savait pas qu'il était possible qu'elle soit aussi froide avec quelqu'un, mais il fallait dire qu'elle était beaucoup fragilisée, à présent. La petite, fragile, et innocente Asami. Qui pouvait croire ça ? N'importe qui. Elle n'était pas naturellement forte, ce n'était pas elle. Elle lança un petit sourire triste à Seth. Elle aurait aimé être plus amicale, mais, actuellement, ce n'était pas dans le domaine du possible.


    « Tu es pion, non ? »

    Ne lui demandez pas comment elle le savait, elle avait dû le voir quelque part, ou peut-être que quelqu'un lui avait dit, allez savoir. Asami ne savait pas comment il était possible qu'elle le sache, mais elle en était sûre, alors, pourquoi une question ? Histoire de paraître un peu polie, et de ne pas faire la télépathe, qu'elle n'était pas, mais alors pas du tout.
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InvitéAnonymous# The show must go on // Libre. _
MessageSujet: Re: # The show must go on // Libre. # The show must go on // Libre. EmptyDim 20 Mar - 17:46

      Je ne put m'empêcher d'avoir un semblant de sourire quand la jeune asiatique me fit part de son prénom. Asami ? C'était désormais sur, elle était d'origine Japonaise. Un visage familier dans le coin de plus pommé du monde, si c'est pas amusant ça. Ça faisait du bien malgré tout. Enfin, même si elle semblait glaciale. Même si elle semblait distante. Même si … Ce sourire …
      Le sourire qu'elle lui avait adressé était si triste, si étrange. Visiblement, comme plus de la moitié des élèves dans ce pensionnat, elle était torturée par quelque chose, quelque chose d'énorme. D'ailleurs, je me sentais un peu différent des autres, parce que ma torture à moi était personnelle. Je m'infligeais mes propres douleurs car JE choisissais quand et où je voulais souffrir. Et surtout de quelle manière … Enfin, je hochais doucement la tête à sa question plus ou moins réelle. Puis tout en me redressant, je portais une main à mon joli petit pendentif que je me mis à serrer au creux de ma pomme.

      « En effet. »

      Je jouais avec la petite lame comme un enfant s'amuserait avec un couteau, inconscient des risques et dangers que le simple touché pouvait apporter. Pourtant, la lame était bien réelle. Je la sentais m'entailler la peau, me couper, me brûler. Car non, je n'étais pas non plus insensible. Je sentais bien que le sang commençait à perler le long de mon bras et venir s'écraser en silence sur le parquet. Pourtant, je soutenais le regard de la demoiselle avec toujours autant d'attention.

      Son visage, le moindre de ses traits me rappelait tellement Ruyka … Je serrais d'avantage la lame entre mes doigts, partagé entre la douleur de l'éloignement et la douleur du contact familier et froid du pendentif. Je baissais les yeux quelques instants devant mon instrument avant de le balayer du revers de la main le sang qui s'y trouvait. Peut être Asami me voyait elle comme un fou furieux, psychopathe et dangereux, mais peu m'importait à vrai dire. Quand je relevais les yeux, je dirigeais le regard vers l'entrée principale. Il me semblait avoir entendu du bruit. Peut être était ce simplement le bruit du silence qui planait au dessus de moi, ou que sais je d'autre. Mais je reprenais, toujours aussi calmement.

      « Je suis le surveillant de nuit, à l'étage des mecs, bien sur. »


    [Très court !]
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InvitéAnonymous# The show must go on // Libre. _
MessageSujet: Re: # The show must go on // Libre. # The show must go on // Libre. EmptyDim 20 Mar - 18:25

    Il y avait quelque chose qui, dans ses yeux, était tellement étrange. Elle ne su identifier cela, enfin, elle n'avait pas assez d'éléments pour comprendre, alors elle se força à oublier un moment. Et puis, la lame, et le sang. Asami fronça les sourcils dans une mimique très inquiète. C'était quoi ça ? Il faisait quoi, là ?! Les gouttes s'écrasèrent sur le parquet lisse, elle eut la nausée. Elle ne supportait pas la vue de ce liquide. Ça lui rappelait tellement le crâne fragile et explosé de la petite qui laissait échapper de fins filets de sang... Pourquoi se faisait-il du mal ? D'un côté, avec la quinzaine de tentatives de suicide à son actif, elle ne pouvait pas la ramener. Cependant, cela réveilla son côté aimable, elle se leva, fit les quelques pas qui les séparaient et se posa sur les genoux. Déjà les plaies du surveillant se refermaient. Elle n'avait pas peur, il était évident qu'il était prêt à seulement s'en prendre à lui-même. Enfin, c'était ce qu'elle espérait. Il devait avoir un don de guérison personnelle, un truc du genre, oui, ça devait être ça.


    « J'imagine que t'as des raisons de faire ça, mais... »

    Elle avait toujours ses sourcils froncés et son air inquiet. Elle ne pouvait pas lui donner totalement tort, alors elle ne le fit pas. Avant qu'il s'attaque à nouveau à sa propre personne, elle attrapa son poignet. Elle était peut-être folle d'ainsi s'inscrire dans la vie d'autrui, mais elle ne supportait pas qu'on se fasse du mal devant elle. Elle lui lança un petit sourire rassurant, d'un côté, il n'avait pas l'air des plus mal, ce qui la surprit un peu, mais elle se contenta d'ignorer cela, se disait qu'il était probablement bon acteur, et qu'il ne montrait pas ses faiblesses... Avait-elle tort ? Voilà qu'elle se mettait dans tout ses états pour un total inconnu, qui plus est un membre du personnel qui, rajoutons-en, était censé montrer l'exemple ! C'était vraiment n'importe quoi ici. Rédemption n'était pas une école, c'était un asile, et le personnel était aussi secoué que les patients.


    « Seth, pourquoi tu fais ça... ? »

    Elle avait les larmes aux yeux maintenant. Bah voilà. Il en fallait peu pour faire craquer ses nerfs. Elle était à bout, elle n'en pouvait plus. Asami avait chuté. Elle était prête à se jeter par la fenêtre, à supposer qu'elle soit ouverte. L'envie de suicide ne lui avait pas vraiment manqué, mais, elle avait réapparut dans sa tête et dans son cœur surtout. La dernière fois que son corps avait été en danger certain, c'était avec Abbi, quand ELLE avait voulu en finir, alors pourquoi Asami voulait à nouveau faire la même chose que son double ? Pourquoi est-qu'elle finissait toujours pas lui ressembler, quoi qu'elle fasse... ? Ses larmes s'écrasaient sur le sol, un peu comme les gouttes de sang, précédemment. Elle venait de se rendre compte à quel point sa voix avait trembler durant sa dernière phrase, à quel point elle était cassée, à quel point ses mots étaient hésitants et faibles. Tout comme elle.
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InvitéAnonymous# The show must go on // Libre. _
MessageSujet: Re: # The show must go on // Libre. # The show must go on // Libre. EmptyDim 20 Mar - 19:55

      Ah vrai dire, devant la mimique inquiète de la jeune femme et sa réaction, je restais bouche bée, dans le sens premier du terme. Les lèvres légèrement entrouvertes, les yeux ronds comme un poisson, je la regardais s'approcher et pleurer. Tout s'était passé plutôt vite d'ailleurs. Entre son arrivée plutôt étrange, le fait qu'elle m'ait saisit le poignet pour m'empêcher de continuer, puis que maintenant elle se mettre à pleurer, je ne savais vraiment pas où me mettre. Je me mordis donc la lèvre inférieure, autant surprit qu'embêté. Rah mais quel idiot. Si j'avais su, jamais je n'aurais fais ça devant elle. Voilà, cela prouvait que je ne devais pas penser au reste en public !
      Mais n'avais je pas le droit, moi aussi, à craquer de temps en temps ? Si par là j'entends craquer bien sur … Enfin. Je me dégageais doucement de son emprise et posais ma basse jusque à côté de moi. Celle ci fit un « dom » grave en touchant le sol mais elle avait connu bien pire. Tenez, une fois par exemple, je l'ai jeté en l'air mais l'ai mal rattrapé. Eh oui, elle en a fait des vols planés ! Bref, je levais le regard vers la demoiselle et lui attrapais tout aussi doucement les épaules. Elle était faible, perturbée. Ce centre était il si horrible hein ? Peut être était ce autre chose ? En fait, j'en savais rien, mais c'était de ma faute si elle pleurait. Ou du moins, je me sentais responsable. Génial le surveillant …

      « Eh, Asami, te mets à pleurer, j'veux pas avoir d'ennuis ... »

      Finis je par marmonner. Oui, c'était une excuse totalement bidon. Bien sur que je me fichais d'avoir des ennuis. Je me fichais d'être viré, mis à la porte mais moins de l'état mental de mes « élèves ». Devant son air interrogatif je me passais une main sur la nuque, entre la gêne, l'embarras et l'hésitation. Je tournais le regard lentement vers le parquet et regardais les taches de sang, puis les larmes, tour à tour; Je serrais le poing et amena ma main au pendentif mais me ravisa au dernier moment pour la poser sur mon torse. Puis, je relevais le regard vers l'adolescente. Sa question, je ne l'aimais pas, aussi répondis je assez … Sèchement ? Disons, fermement.

      « Parce que. Je n'ai pas à me justifier. »

      Je pris entre deux doigts la lame et la regardais avec attention. Pourquoi faisais je ça au juste ? Il vaut mieux se faire souffrir plutôt que faire souffrir les autres non ? En fait, c'était une vengeance personnelle contre moi même, en quelque sorte, même si c'était encore plus compliqué que ça. Pourtant mon regard se plongea dans celui de l'asiatique. Je voulais la supplier de ne pas faire de conneries. Parce que OUI, pour craquer ainsi, pour si peu, elle devait vraiment être à bout. Pff, moi et ma gentillesse … Je lui reprenais les épaules, pour la forcer à affronter mon regard -bien que peut être n'était ce pas utile ?-. Une question ? Non, un ordre.

      « T'as pas l'intention de faire quoi que ce soir hein ..?. »
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InvitéAnonymous# The show must go on // Libre. _
MessageSujet: Re: # The show must go on // Libre. # The show must go on // Libre. EmptyDim 20 Mar - 20:17

    Sa question fit sursauter Asami. Qu'est-ce qu'elle en savait elle, c'était Abbi qui contrôlait le soir. Et il y avait pas mal de chance pour qu'elle finisse par se manifester, bientôt. Cette pensée la mis en colère, elle n'était pas inquiète, elle en avait marre, de toute cette mascarade, de tout ces mensonges. Mais bon, autant le dire, elle n'avait pas la motivation d'expliquer une nouvelle fois que son double maléfique allait bientôt faire son apparition. Elle se tourna l'espace d'une seconde pour observer la porte d'entrée. Comme si Abbi prenait les portes. Enfin, est-ce que c'était vraiment elle qu'elle guettait ? Elle ne savait pas trop. Elle se retira de l'emprise du surveillant, et glissa pour poser les pieds au sol, le vrai sol, cette fois. De bout, par terre, elle faisait la même taille que lui, assit. La scène était haute. Asami fit quelque pas pour s'appuyer contre un siège, l'air encore un peu perdu...


    « J'en sais rien. C'est pas l'envie qui manque. »

    Woh. Elle devenait presque rebelle, avec tout ça. Enfin, la rébellion qui disait « J'vais m'suicider ! » autant le dire, elle était totalement inutile et vaine, mais bon, quand on commence, on ne sait simplement pas comment faire. Elle lui lança un regard de défi. Mon Dieu. Abbi se réveillait, c'était évident. Asami était celle qui pleurait, Abbi était celle qui jouait. Voilà. La rupture se fit, silencieuse et calme, invisible. Abbigail avait prit la place d'Asami. Elle se laissa tomber dans un fauteuil, adossée contre un accoudoir, les pieds sur le siège d'à côté et les bras croisés. Elle dévisageait toujours Seth avec son air de défi assez agaçant, et probablement incompréhensible pour lui.

    Se faire du mal, hein ? Elle se glaça le bout du doigt pour le prolonger sous forme d'une nouvelle arme dure et gelée. Elle s'attela à la tache, en se griffonnant sur le bras. Lorsqu'elle eut finit, elle le montra au surveillant. Même si il était à une certaine distance, le sang de la jeune fille sur le bras de porcelaine de l'asiatique, ça se voyait clairement. Ce qu'elle avait écrit, c'était simple : « SETH ». Cruel, non ?


    « Tu veux dire, quelque chose comme ça ? »

    Bon, ok, ça la picotait un peu, mais ce n'était vraiment rien. Elle sifflota en essuyant le sang de son bras du plat de la paume. Certaines personnes n'auraient peut-être pas vu d'un très bon œil qu'elle se balade avec le nom sanguinolent d'un surveillant sur le bras. Quoique, pourquoi pas ? D'ailleurs, lui, il devait la trouver complétement secouée, mais étant donné qu'il ne savait pas qu'il y avait eu un changement, c'était parfait, il ne serait pas l'allié d'Asami. Personne ne l'aiderait jamais.
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MessageSujet: Re: # The show must go on // Libre. # The show must go on // Libre. EmptyDim 20 Mar - 20:41

      J'en restais sur le cul. Je la voyais retourner sur le sol, quitter la scène comme si le spectacle pour elle était terminé et que le mien venait de commencer. Je la regardais également se mettre sur l'un des fauteuils. Tout en la fixant de ce même regard perçant qui me caractérisait bien, je me remettais debout. Son air de défi sortit de nulle part me faisais ni chaud, ni froid. En fait, en parlant de température, l'air c'était brusquement refroidit. Étonnant. Enfin pas si étonnant que ça. En effet, au bout de son doigt, je vis se prolonger de la glace, pointue et aiguisée.
      Je la regardais se griffonner le bras, en serrant le poing, plus qu'impuissant que choqué. Bah, après tout c'était sa vie non ? Comment ça, j'étais responsable d'elle ? Pas du tout, c'était la surveillante de nuit de l'internat des filles qui était responsable, pas moi. Quoi que, le fait qu'elle se « tatoue » mon prénom sur le bras risquait de devenir embarrassant non ? Je cherchais à comprendre ce qu'elle voulait. Que je la déteste ? Que je déteste Asami ? Mais était elle encore Asami ? Son sourire était devenu glacial, son regard joueur, bien moins triste qu'auparavant. Je baissais les yeux et regardais mes pieds. En fait, j'étais entre l'énervement et la provocation. Je sautais de la scène et atterris face à la demoiselle, à quelques pas seulement. Jeu de provocation ? Eh bien soit, je n'étais pas ici chez moi !

      « Peut être même pire ... »

      J'attrapais la lame à mon cou et la portais à mon bras. Je la plantais dans ma chair et, sans une grimace de douleur, la remontais le long de mon bras, jusqu'à l'épaule, en prenant soin de suivre le tracé de la veine bien sur. Les chutes du Niagara version sang. Enfin, presque. Un sourire provocateur se dessina lentement sur mes lèvres quand la plaie se referma en silence. Sur le bout du pendentif se trouvait le chaud liquide, perlant le long de mon torse, tachant ma chemise blanche et mon jean troué. Elle voulait jouer, je serais joueur. Mais dans une autre catégorie. Aussi, mon sourire ne s'effaça pas.

      « Chacun son jeu tu vois. »

      Toi, tu joues avec ta vie, moi avec mes remords. Je portais inconsciemment la main au bandeau qui ornait mon visage. Chacun son jeu … Le sien était un duel de tout les jours, le mien, plus délicat était un duel contre ma propre volonté. Je luttais contre moi même. Pourquoi ? Aucune idée. Une fois en m'énervant, j'avais faillit envoyer quelqu'un dans le coma. C'était peut être pour ça que je faisais ça non ? Les remords ? Peut être.
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MessageSujet: Re: # The show must go on // Libre. # The show must go on // Libre. EmptyDim 20 Mar - 21:21

    Dommage, pour Abbigail, la vue du sang, ce n'était rien, au contraire. Qu'il se scarifie autant qu'il le voulait, le sang cessait de couler. Alors que si elle le faisait... Quoique, d'un côté, elle avait quelque chose à perdre, maintenant. Elle regretta presque immédiatement les cicatrices éternelles qu'elle aurait sur le bras. Elle avait encore pété un plomb, mais elle n'était plus seule... Non, elle avait vaincu sa solitude. Mais... D'un côté : merde. Elle devait l'éloigner d'Asami et ne pas perdre toute sa crédibilité, surtout avec des sentiments.


    Abbi se releva pour lui faire face, juste en face de lui, à quelques centimètres. Quoi, non, il ne le troublait pas avec son sang, et puis quoi encore ? Qu'il se vide, elle s'en fichait royalement. Les bras croisés sous la poitrine, elle avait toujours le même regard entre défi et provocation. Elle n'avait pas envie de se faire plus de mal, c'était purement stupide, parce que chez elle, ça ne se guérissait pas « comme par magie ». Non, elle ne cesserait pas de saigner et c'était ce qui était en train de se passer, sur son bras. Elle avait essuyé la première vague de sang, mais la deuxième coulait déjà. Elle garda ce bras le long du corps, observant avec délice le liquide qui coulait des lettres. Elle avait beaucoup appuyé, vraiment trop, pour que ce soit aussi abondant, mais elle s'en fichait. Elle irait à l'infirmerie, et la propriétaire du lieu verrait bien qu'elle avait ce nom sur le bras. Ou alors elle se faisait un pansement toute seule, mais bon.


    L'asiatique jouait avec le sang qui coulait de la plaie, du bout des doigts elle en gelait une partie, et laisser couler l'autre. A chaque fois que des plaques rouge glacées se formait, elle poussait un petit gémissement de douleur. Le froid pénétrait en elle comme une malédiction, même si c'était son pouvoir à elle, il pouvait lui faire mal, comme lorsqu'elle s'était enfoncé le pieu glacé dans le ventre, tient, d'ailleurs, il avait raté quelque chose. Mais elle n'était plus très chaude pour le refaire, quoique l'expression soit emprise d'une certaine ironie de langage. Elle avait envie de se présenter, mais c'était s'exposer à quelque chose de très mauvais, à vrai dire.


    « Je sais qui tu es, mais tu ne sais pas qui je suis... ! »

    Elle poussa un petit rire sadique avant de grimper sur un fauteuil, elle était tellement légère et pleine d'équilibre qu'elle sautillait de fauteuil en fauteuil sans risque apparent de chute possible. Évidemment, elle dévoilait une partie de soit dans cette révélation, elle avouait ne plus être Asami. Elle ne s'était pas fait un allié, mais de toutes façons, elle n'y tenait pas. Ils travailleraient à deux seulement pour renverser la dictature d'Asami. Abbi, et Kenny, seulement eux deux. Cette pensée la fit sourire, alors que, perchée sur un siège rouge, elle imposait à nouveau la vue de son nouveau « tatouage » qui portait son nom au concerné. Il allait avoir des problèmes, enfin, elle espérait. Abbigail aimait faire le mal, elle ne s'en cachait pas. Elle passa une nouvelle fois l'index sur la blessure pour y récolter du liquide chaud qu'elle porta à ses lèvres avec le même sourire provocateur. Le goût du sang la fit frissonner, elle adorait ça. Elle s'amusait bien, comme ça aussi.
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MessageSujet: Re: # The show must go on // Libre. # The show must go on // Libre. EmptyLun 21 Mar - 18:52

      Ma première réaction fut de hausser un sourcil, pas surpris non, je dirais étonné plutôt. Étonné du comportement puéril et immature de l'asiatique -moi qui gardais un souvenir de Japonais calmes et conscients ...-. Elle ne volait pas haut dans mon estime, ça non, bien au contraire. Je ne le méprisais pas non plus, faut pas croire, je ne la comprenais pas, simplement. Pourquoi redoutais je donc l'inconnu ? Pourquoi avais je peur de ce qui m'étais étranger ?.. Ce comportement, ce n'était pas moi, ce n'était pas mon genre. Aussi, je desserrais les poings et me détendais, docilement. J'eus un haut le cœur, je l'avoue, à la voir jouer ainsi avec mon nom en lettre de sang, et de ce fait, je me posais sur un siège, tournant le dos à la demoiselle. Saisissant la petite lame entre mes doigts, je m'en servais comme d'un miroir pour l'observer sauter de siège en siège, juste derrière moi. Une enfant. Elle était encore une enfant, capricieuse qui a besoin d'amour peut être. Mais ce ne serais pas de moi;
      Je sais qui tu es mais tu ne sais pas qui je suis. Cette phrase résonna en moi comme un écho de très mauvais goût. Je n'étais pas idiot, je le voyais bien qu'elle n'était plus la même. Elle était passé de la petite Asami qui pleurait à la vue du sang, à la … Demoiselle qui jouait avec. Asami numéro 2 ? En quelque sorte. Mais sa phrase me fit sourire. Un grand sourire moqueur. Je tournais la tête en arrière pour la regarder, puis en haussant une épaule, répondre du « tac au tac » sur un ton bien ironique.


    « Mmh … Et alors ? »

      Que croyait elle ? Que son identité m'était bénéfique pour vivre ? Bien sur que non, je m'en fichais pas mal. Mon regard se tourna vers le sang qui tachait le sol -le mien-. En parlant de ça … J'avais un don, certes mais jusqu'ici, j'ignorais mes limites. Et si j'avais un point faible ? Un autre en tout cas. Ben oui, mon nez était bel et bien lacéré, cassé, démonté, tranché, enfin, ce que vous voulez mais pas réparé. Oh, après tout, peut être me posais je trop de questions … Je me relevais donc du fauteuil, décidé à mettre fin à cette « conversation ». D'un bond, je remontais sur scène et attrapais au passage le foulard noir laissé à même le sol. Je le secouais d'un geste vif de la main puis le posais sur ma basse, avant de me diriger vers le sang qui couvrait la scène; Avec le pendentif, je me tranchais une veine et passais la bras au dessus des diverses petite tâches. Chose à laquelle j'étais habitué, je sang sembla aspiré par mon bras et remonta dans ma veine qui était en train de se reformer. C'était ma manière d'économiser mon énergie, et bien que cela paraisse étrange, j'aimais bien le faire. Quand la coupure fut totalement refermée, je me relevais et faisais face à l'asiatique.


    « En fait, je crois qu'on a rien à se dire. »

      Lui dis je en souriant. Je mettais le foulard dans ma poche et m'apprêtais à ramasser ma basse quand je restais bloqué à la regarder. Elle, toute seule, sur le sol, couverte de trace de griffure du à ses nombreuses chutes. Peut être qu'Asami n'était pas si étrange au fond, elle voulait peut être qu'on lui prête un peu d'attention non ? Bah, après tout, ça va pas la tuer que je lui tourne le dos, si ? En tout cas, c'était bien ce qui se passait, puisque je la sentais s'agiter dans mon dos. Bof, après tout, je m'en fiche non ?
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MessageSujet: Re: # The show must go on // Libre. # The show must go on // Libre. EmptyLun 21 Mar - 20:10

    Abbigail n'aimait pas du tout cela, qu'on lui tourne le dos, qu'on se moque d'elle et surtout, qu'on l'ignore. Elle avait horreur de cela. Elle n'aspirait qu'à exister aux yeux des gens. Bon, elle aurait tout aussi bien pu l'ignorer et se dire que de toutes façons il y aurait toujours une personne qui lui portait de l'attention, mais que voulez-vous, ça aurait été un pur échec, et elle n'aimait vraiment pas les échecs, cette chère Abbi. Elle se glissa en sautillant jusqu'à lui, créant doucement un long pic de glace entre ses doigts habiles. Elle jouait avec, s'amusait terriblement. Lorsqu'elle se retrouva en face, elle lui glissa la glace dans le cou, toujours avec un sourire en coin. Il affichait un air totalement neutre, et cela l'amusait encore plus. Il l'agaçait aussi, mais jamais elle ne l'aurait montré, elle faisait preuve d'une grande patience.


    « J'ai une seule chose à te dire, à vrai dire : si tu veux te faire du mal, fais-le pour de vrai. »

    La formulation des mots un peu enfantine mélangé à l'air de sadisme sans limites aucunes formait un tout assez malsain, et curieux, étrange et à la fois intéressant. Enfin, l'image qu'elle donnait d'elle ne l’intéressait pas, elle ne l’intéressait plus. Elle raccourcit un peu la tige de glace pour la poser contre le cœur battant de Seth. C'était injuste, il foutait sa vie en l'air alors qu'il en avait une à lui tout seul, alors qu'il n'avait pas à la partager constamment. Il y avait du bruit derrière la porte, elle l'entendait. Elle en déduisit donc naturellement qu'il y quelqu'un dans le couloir. Ainsi, elle pouvait faire du mal, mais... Oui, elle avait une idée en tête, vous imaginez bien, mais le pouvoir de régénération de Seth l'empêcherait de...


    « Mourir. C'est tout ce que tu mérites. »

    Avec colère et une certaine neutralité complétement contradictoire, elle planta son arme à l'emplacement naturel du cœur du surveillant, à supposer que les habitants de Rédemption soient constitués de la même façon que les autres êtres humains. Elle poussa un cri de colère en voyant le corps du jeune homme s'écraser sur le sol, à genoux, ainsi devant elle. Abbigail le repoussa du genoux dans son épaule et il tomba sur le dos. Le sentiment incroyable de puissance qu'elle ressentait à ce moment là était effrayant car tellement fort. Mais, d'un côté, voilà qu'elle se faisait peur. Elle tomba à genoux à côté, la tête entre les mains. Elle était un vrai monstre, pas une ado en crise de conscience à Rédemption, pas une mutante, Abbigail était un monstre. Elle frappa ses poings sur le sol tout en hurlant à nouveau. La marque du prénom dans sa chair lui faisait mal, aussi. Pourtant, elle n'arrivait décemment pas à regretter quelque chose, à croire qu'elle n'avait pas de réelle conscience, d'âme, et qu'elle se nourrissait de celle des autres, de celle d'Asami. La porte d'entrée grinça et la poignée bascula, un rayon de lumière éblouissant filtra de l'ouverture de la porte. Ils n'étaient plus en duo, ils jouaient à présent en trio.
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MessageSujet: Re: # The show must go on // Libre. # The show must go on // Libre. EmptyLun 21 Mar - 20:56

    Qu'est-ce qui pouvait bien emmener Adam ici ? En voilà, une bonne question. Il avait du temps libre, simplement. Ses pas l'avaient tout d'abord mené à sa chambre, irrémédiablement, et surtout, dans son placard. Dans un geste automatique, il avait fouillé dans le fond, et avait saisit ce petit paquet, contenant une petite poudre bien connue. Il avait cédé. Il s'en était fait un rail, seulement un. Puis, réalisant sa bêtise, et sentant les effets de la drogue monter, il avait vite rangé tout cela, et, les mains dans les poches, et surtout la tête de plus en plus dans cette brume agréable, il était sorti, sans même fermer la porte à clef. Réalisait-il seulement que si quelqu'un le voyait, il était bon pour être viré ? Non, bien sûr que non. Il avait descendu les escaliers, le nez en l'air, un sourire béat collé au visage. Il s'était finalement arrêté au deuxième étage, sans trop savoir pourquoi. Après quelques pas, il s'était arrêté en face d'une porte. La salle de théâtre. Il lâcha un rire, sans trop savoir ce qui était drôle dans cette inscription, avant d'appuyer sur la poignée, sans calmer son fou-rire.

    Dans la pièce, il y avait déjà quelqu'un. Adam reconnut rapidement cette silhouette, voutée au sol. Ah ! Mais c'était cette petite gosse asiatique ! Asami ! Ou Abbi ! Quelle idée d'avoir deux prénoms. Et deux personnalités ! Ah, mais qu'était-ce donc cette masse informe, au sol, près de la demoiselle ? D'un pas tout sauf droit, il s'en approcha, la tête penchée sur le côté, tâchant de comprendre. Bien évidemment, avec ce qu'il avait dans le sang, cela était assez compliqué. Il se baissa,- manquant au passage de se ramasser - pour, voir ce qui ressemblait à... Seth ? Le surveillant de nuit ? Adam recula, sursautant à la vue de tout ce sang qui glissait sur son corps. Très vite, les effets de la drogue retombèrent, sous le choc. Il releva un regard choqué vers l'adolescente, visiblement la coupable. Puis, il positionna d'un geste tremblant, l'adulte en position latérale de sécurité. Il remarqua rapidement la source de tout ce sang, la plaie d'où il s'écoulait. La poitrine. L'emplacement du cœur. Il fallait croire que la jeune femme avait bien suivit ses leçon d'anatomie, pour avoir réussis à toucher pile au bon endroit. Elle avait voulut le tuer...? Elle avait certainement réussis son coup.


« Ptaaain ! T'as foutu quoi toi encore ! Merde ! »

    Il n'avait put s'empêcher de lâcher ses jurons, dans une voix pâteuse, molle. Il écarta les vêtements poisseux de l'homme, pour évaluer mieux la situation. Laquelle était... très mauvaise. Puis, il remonta, pour tâter difficilement là où devait ce trouver son pouls. Pouls, qui était muet. La vie venait de quitter ce corps. Adam poussa un long grognement rageur, étouffant un sanglot, ne réalisant pourtant pas franchement ce qu'il se passait. D'un geste de la main, laquelle était ensanglanté, il écarta quelques mèches du visage de son collègue, laissant ainsi une grande marque rouge sur le front pâle de ce dernier.

    Et il la sentit. Au contact de la peau glacée de Seth. Cette décharge étrange. Cette impression de vide qui l'emplissait, comme un transfert de sa vie... Vers quelqu'un d'autre. Il resta quelques minutes ainsi, ne comprenant pas franchement ce qu'il se passait, avant de s'écarter brutalement, tandis que la chose normalement sans vie sous ses yeux se mouvait lentement. Adam se leva, se mettant à marcher en rond dans la pièce, maugréant contre lui même, cherchant à retrouver ses esprits. Il ne put s'empêcher de faire des grands gestes, divaguant totalement, avant de se laisser tomber sur un des fauteuils rouges de la salle de théâtre, épuisé. Il continua tout de même de grommeler quelques mots incompréhensibles, avant de lâcher un éclat de rire, tout aussi vide de sens
.

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MessageSujet: Re: # The show must go on // Libre. # The show must go on // Libre. EmptyMar 22 Mar - 17:13

      Elle avait perdu. Ou peut être sentait elle qu'elle était en train de perdre mon attention. Quoiqu'il en soit, elle ne le prit visiblement pas bien. Elle affichait un air terriblement effrayant par son sadisme. Malsain ? Oui, et pas qu'un peu, mais enfantin principalement. Oui enfantin, comme un enfant s'amuserait à écraser les fourmis sur la terrasse de chez lui, ou à arracher les pattes des araignées. Eh bien, elle faisait pareil, mais avec les hommes. Enfin, c'est ce que j'en déduis au contact froid, gelé même, de la glace se promenant sur mon cou. Bah, qu'elle frappe, qu'elle s'amuse même, autant qu'elle le souhaite, elle finirait bien par arrêter à un moment donné, elle serait obligé. J'affichais donc un air calme, neutre, le visage parfaitement détendu, serein. Non, je ne savais pas jusqu'où pouvait aller mon don, mais, je savais qu'elle, elle n'avait aucune limite. Vraiment aucune, je le compris malheureusement pour moi bien assez tôt. Je suivais du regard le trajet du pic gelé, affiné le long de mon corps. Puis, je frissonnais aussi, c'était une sensation si prenante, si dérangeante: j'en avais mal aux dents. Enfin. Mourir ? Pourquoi parlait elle de mourir ? Pourquoi méritais je de mourir ? Je ne lui avais rien fait non ? Elle en voulait donc à la terre entière ? Vraiment ? Woh, elle est folle la demoiselle ! Pourtant, elle visait juste. Mourir, je l'avais déjà souhaité … Mais maintenant, je voulais vivre, vraiment, pour Ryuka, pour Setsnua, pour ma sœur aussi.

      En fait, j'eus l'impression que le temps venait de s'arrêter, de se figer vous voyez. Ben, au début, on sent pas grand chose. On « bug » en quelque sorte. Puis, avec attention, on regarde l'arme qui nous ôte la vie. Eh bien c'est ce que je fis. Quand ma chair s'écarta pour laisser entre cet eau glacée. Quand le goût amer du sang me monta à la gorge. Et c'est vrai que sur le coup, je ne compris pas. Pourquoi ? Mourir. Ce mot résonna en moi comme dans un gouffre remplit d'air, de vide. En parlant d'air, celui ci vint à se raréfier dans l'espace. Dans la pièce. Ou a me manquer peut être. J'étouffais, je suffoquais. Mon regard passa de l'arme imbibée de sang aux yeux de la demoiselle. Pourquoi ma peau ne se refermait elle pas ? Étais je si vulnérable ? Le cœur ? C'était donc ça … Le cri de l'asiatique, mélange entre colère et peut être victoire, me tira de mon état de « semi-présent ». Je toussais une dernière fois en tombant sur les genoux. Mon cœur ne battait plus, je le sentais. L'organe vital qui me maintenait en vie venait d'être pulvérisé, anéantis par une … Une … Une adolescente totalement déconnectée du monde ! Enfin, il me restait donc 10 petites secondes de vie. Une pause, une sorte de « jugement dernier » avant le Salut. Ou l'enfer ..?

      10 … Je jetais un regard emplit d'incompréhension, de colère, de haine, de surprise et de pitié à Asami, MA meurtrière. Mais celle ci me poussa du genoux et, impuissant, je tombais mollement sur le parquet ciré. 9 … Je vis blanc, mais sentis l'asiatique tomber à non loin de moi grâce aux vibrations du sol. 8 … Je vis noir, vraiment noir. 7 … Je tentais de bouger, en vain. 6 … C'est long la mort vous savez, les secondes passent à une vitesse tellement réduite … Je m'ennuyais presque ! 5 … Quelqu'un approchais, le sol tremblait. Ou peut être ELLE était en train de partir, qu'est ce que j'en sais ! 4 … Oui enfin, peu importait les réponses aux questions que je me posais, je n'étais plus vraiment en état de m'en préoccuper ! 3 … Interminable, ce calvaire était interminable, vraiment. 2 … Je n'avais plus mal nulle part. Bien sur, je n'étais pas ravi de partir si tôt mais au moins, je ne souffrais plus …. Mais qu'est ce que je raconte moi ! Comment allais je faire sans ma dose de souffrance quotidienne ?! Vivement l'enfer ! 1 … Quel triste sort que celui que je subissais alors. 0 … Voilà, c'était la fin, enfin, pas tout à fait. 1 … Ce n'était pas normal, je sentais comme une décharge. 2. Une brûlure même, comme si on voulait m'arracher à ce qui m'attendait ! 3. Oui, c'était ça on voulait que je vive ! 4. Non. 5. Impossible. 6. Et si je ne voulais pas rentrer ? Reprendre possession de mon corps ? 7. OK, j'ai pas le choix. 8. 9. 10. !


    « Bordel ... »

      Soufflais je … Je suffoquais alors mais dans le sens contraire. J'aspirais l'air, puis la rejetais en silence. Inspire, expire. Je ne voulais alors JAMAIS revivre ça. C'était horrible comme sensation. J'ouvrais les yeux, et sans bouger la tête, tournais le regard vers les siège. Adam s'y trouvait, en train de rire. Ils étaient donc tous fous dans ce centre ?! Je redressais le buste mais faillit m'écrouler. Mon crâne me faisait véritablement souffrir, vraiment. Comme si un poids me comprimait le cerveau. Je mettais mes mains sur mon visage. J'avais si mal. J'étais maintenant totalement redressé mais resté assis sur la scène. D'ailleurs il y aurait put avoir un spectacle en cours, je n'aurais pas bougé.
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MessageSujet: Re: # The show must go on // Libre. # The show must go on // Libre. EmptyMar 22 Mar - 17:59

    Toujours sur les genoux, sous le choc de la nouvelle apparition, Asami avait reparut. Abbigail avait prit la fuite dès qu'elle avait vu Adam débarquer, même si celui-ci n'était pas dans un état des plus... Des plus... Clean. Hélas, Asami se souvenait de tout, hélas. Elle aurait pu voir cela comme une fleur de la part d'Abbi, mais elle savait que c'était plutôt une preuve de haine que de lui rappeler ce meurtre, qui n'en était pas vraiment un, puisque Seth reprenait doucement des couleurs. Lorsqu'elle le vit remuer, elle se figea totalement. Adam lui avait déjà sauvé la vie à elle une fois, et voilà qu'il réparait à nouveau les bêtises de sa seconde. Dans un court moment de lucidité, elle tourna le tête vers le brun avec un air très sérieux. Puis, elle dit simplement :


    « Merci, Adam. »

    C'était tout bête, mais la façon de remercier, ou le simple fait de remercier était caractéristique d'Asami, et non de l'autre. Ainsi, elle se replongea dans le spectacle malsain qu'elle avait sous les yeux, elle aurait aimé faire quelque chose, mais elle s'en savait incapable. Enfin, elle tenta de contrôler un peu ses pouvoirs pour sécher les vêtements de sa victime sans les faire brûler, il ne manquait plus que ça, hein... ? Mais non, pas de catastrophe de plus. Lorsqu'il la dévisagea d'un air assez indéchiffrable pour elle, elle se contenta de prendre un air sincèrement désolé, sérieux et inquiet. D'un côté, c'était les seules choses qu'elle pouvait faire pour l'heure. Elle aurait pu faire toute une tirade sur le fait que ce n'était pas de sa faute à elle, mais si, mais non, et enfin, vous imaginez facilement qu'elle se serait embrouillée et se serait rendue coupable de choses qu'elle n'avait pas fait, alors elle se contenta de murmurer :


    « Seth... Je suis si désolée... »

    En même temps, elle bougeait mollement la tête négativement, les yeux fermés. Une larme coulait le long de sa joue, et d'un coup, son bras vint lui faire mal. Elle posa rapidement les yeux sur celui-ci pour (re)découvrir les lettres de sang qui s'y trouvaient. C'était abominable, comment celle qui avait contrôlé son corps avait pu faire ça ? C'était tout sauf humain, de se faire subir un tel truc, tout en sachant que les marques seraient éternelles... Elle descendit sa manche avec toujours un air horrifié au visage, et se releva pour s'éloigner de celui par excellence qui avait des raisons de l'assassiner, enfin, pas elle, mais... Voilà quoi. Elle marcha tout doucement et avec beaucoup d'hésitation vers son sauveur, à elle, et elle n'hésita presque pas à lui attraper le poignet, l'air inquiet. Il se comportait bizarrement. Elle ne connaissait pas trop ça donc...


    « Hé, Adam, tu te sens bien ? »

    Ce dernier paraissait un peu à l'ouest, et en voyant la troupe, entre le shooté, le type à moitié mort et la fille qui se gravait des noms sur les bras, y avait mieux comme symbole de normalité mentale, non ? Enfin bon. Elle serra les dents, peut-être qu'elle était responsable de tout, qu'elle avait tout déclenché, qu'elle avait altéré le continuum espace temps d'une façon ou d'une autre. Ou peut-être qu'elle était parano, schizophrène et qu'elle regardait beaucoup trop de films, oui.
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MessageSujet: Re: # The show must go on // Libre. # The show must go on // Libre. EmptyMar 22 Mar - 20:32


    Adam calma son fou-rire, regardant la jeune fille qui lui faisait face. Il lui adressa un sourire béat, lui tapotant la tête affectueusement. D'une voix semblable à celle d'un vieux sage – le tremblement et la lenteur comprise – il lâcha :


« Arrête de tuer des gens. C'est pas bien. »



    Il releva d'ailleurs le regard vers la victime. Laquelle était à présent redressée sur la scène, visiblement encore sous le choc ou il ne savait quoi. Bah, c'était sûr que mourir, cela devait faire quelque chose. Tiens, d'ailleurs, quelle sensation avait-on, lorsque l'on mourrait ? Adam réfléchit un instant à la question. Qu'avait ressentit Seth ? Cette question résonna un moment dans son esprit flou. Puis, il se leva brusquement. Il manqua au passage de se ramasser, mais se retint au fauteuil, et, en passant devant Asami, lui tapota une dernière fois la tête, tâchant quelque peu ses cheveux du liquide poisseux qui était resté sur ses paumes. Il se dirigea vers la scène, où son collègue était assis, toujours sous le choc. Le jeune brun se hissa sur cette dernière, avec difficultés, mais parvint tout de même à se retrouver face à celui qui gisait, raide mort, dans son sang quelques instants auparavant. Il s'assit en tailleur, le toisant avec attention. Il pencha légèrement la tête sur le côté, marquant un silence, avant de demander, d'une petite voix, limite enfantine :


« Ça va, au fait ? Ça fait quoi de mourir ? Ça fait mal ? »



    Niveau questions stupides, et importunes, on faisait difficilement mieux. Mais bon, Adam n'était pas vraiment en état de se poser la question. Il se contentait de fixer attentivement son camarade, la bouche ouverte, dans une expression de béatitude presque caricaturale. Puis, il referma la bouche, pour la rouvrir, comme pour dire quelque chose, avant de la refermer. Petit mécanisme, qui se répéta quelques fois, avant qu'il n'ouvre une dernière fois la bouche. Pour cette fois, laisser échapper quelques paroles :


« Comment est-ce que j'ai fait...? Je croyais pouvoir seulement tuer les gens, moi. C'pas normal que j'ai réussis à vous refaire vivants, vous deux... Non... C'pas normal... »



    Cette question était plus pour lui que pour les deux autres protagonistes. A vrai dire, c'était le genre de phrase qu'il devait garder pour lui. Oui, non, personne, ne devait savoir. Personne. Mais il ne réfléchit pas à cela. Il se frotta le menton, plissant les yeux, comme à la recherche d'une réponse, d'un indice, de quelque chose quoi. Il marmonna quelques mots dénudés de sens, et totalement incompréhensibles, même pour lui.
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