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Brume du temps •• Pv Pan

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MessageSujet: Brume du temps •• Pv Pan Brume du temps •• Pv Pan EmptyDim 21 Oct - 11:25


Brume du temps



Le passé, celui qu'on mêle constamment au présent, celui qu'on voudrait parfois supprimer purement et simplement et qui pourtant prend bien souvent le pas sur le reste. Les souvenirs. Les pires. Comme les meilleurs. De toute une vie... Ton silence n'est qu'un leurre, personne ne peut être aussi distant et vide que toi. Ça voudrait dire que tu n'existes pas. Hé ! Regarde moi bordel ! Qu'est-ce que tu ressens pour moi ? Ça fait des mois qu'on est ensemble. Que je te regarde, que je t'aime, que je ne vis plus que pour toi. Et toi ? T'es là avec ton sourire absent et triste. Mais bordel, je sais que t'es pas triste. Je t'offres tout ce que j'ai. Ça te rend pas heureuse ? « Non. Je ne le suis pas. Je n'ai pas la possibilité de l'être. Mais ça ne me rend pas triste tu sais. Je vais bien, ne t'inquiète pas pour moi. Ne t'occupe pas de moi. Il est sûrement temps pour toi de tirer un trait sur moi et d'aller au devant de ta vie. Va. Va et ne reviens jamais. » Je ne voulais pas te blesser tu sais. « Ça n'a pas d'importance. » Parce que rien n'a d'importance. A mes yeux. Comment décrire plusieurs relations. Comment savoir qui compte le plus entre un parfait étranger et quelqu'un avec qui on partage sa vie ? Au fond, c'est la même chose. Toute ta vie tu resteras un étranger pour moi... Mais il est si facile de savoir qui je suis quand je ne suis personne.


Rédemption. C'est un endroit sombre à ce qu'on dit, qui cache bien des secrets, et pourtant souvent les secrets n'appartiennent pas aux endroits, ils appartiennent aux personnes. Il suffit de pouvoir avoir le bon regard pour les décrypter. Les quelques personnes que j'ai pu rencontrer dans le centre n'ont cessé de me dire que rien n'était plus beau que le givre autour du lac, quand le matin se fait frais. Et je n'aurais jamais cru qu'il soit possible de voir cela en septembre. La fin de l'été.. Et pourtant, on dirait qu'à Rédemption, le temps se perd. Peut-être s'est-il figé pour toujours dans l'hiver. Et pourtant je sais que c'est impossible, j'ai vu l'été, j'ai vu comme les gens d'ici étaient heureux de voir les beaux jours, j'ai vu les fleurs laisser trainer leurs couleurs, j'ai entendu les abeilles aller de taches de couleur en taches de couleur et les papillons virevolter dans les champs. Tout ça je l'ai vu. Mais je n'ai pas pu ressentir la brise chaude d'août. Je me dis que je goutte au meilleur du spectacle, c'est sans doute une façon comme une autre de me rassurer.


La surface du lac était tellement lisse, tellement belle qu'elle en devenait éternelle et immatérielle. Comme une sorte de miroir que personne ne pouvait fouler. Et je demandais, pensée folle d'une enfant perdue, si je pouvais tenter ça. Alors, ma concentration s'envola. Ma nature d'être immatériel justement. C'était grâce à cela que je pouvais participer au spectacle, non pas avec ce qui me rapprochait de l'être humain mais ce qui m'en éloignait. J'aurais pu dire que ce genre de pensées poussaient à la réflexion, mais j'avais déjà tiré le sujet en long, en large, et en travers. Et une fois de plus le souvenir éclata à mon esprit. Tu me tortures Olwenn. Je veux savoir. Je veux que tu me le dises. Est-ce que tu m'aimes ? Est-ce que tu ressens pour moi ce que je ressens pour toi ? Est-ce que tu brûle de cette flamme ? J'ai envie de crier. J'ai envie de hurler. « Non. Non je ne t'aime pas. Je ne peux pas t'aimer. Tu es quelqu'un d'extraordinaire mais j'en suis incapable. Je ne peux même pas m'en vouloir de te faire du mal. Alors pars. Pars maintenant, sous le coup de la colère, ne t'enchaîne pas à un destin déjà brisé. Va-t-en. »


Mes pas sur l'onde me donne un air fantomatique. C'est peut-être aussi parce que je sais qu'à travers moi, on peut distinguer la silhouette de la forêt qui s'éveille, comme chaque jour. Ce petit jeu devrait me demander beaucoup d'effort, et pourtant je me sens moi même. Je n'ai pas cette impression de me forcer à exister puisqu'ici je n'existe pas. Mes pas ne touchent rien, ils ne sont pas. Si je dois partir, j'aimerais que ce soit de cette façon là. Si je dois disparaître, j'aimerais que ce soit avec grâce et en rendant un dernier hommage à l'univers. Mais je sais que ce n'est pas pour maintenant. Alors je m'arrête au milieu du lac et j'écoute. J'écoute le bruissement des feuilles, je regarde l'onde se déformer sous un léger mouvement de la brise, mais ce que je vois, c'est son visage encore. Je suis incapable de m'en vouloir, en plus de cela, je suis même incapable d'y trouver une raison. Et pourtant, ça hante mes pensées.


Tu n'as pas le droit ! Tu ne peux pas me jeter comme ça ! Je t'ai donné ma force Olwenn. Je t'ai tout donné... Je l'avais prévenu pourtant. « Arrête de m’appeler comme ça s'il te plait. » J'avais écouté son souffle paniquer. J'avais posé ma main sur son torse mais elle l'avait traversé. Il savait ce que j'étais, il savait qui j'étais. Alors pourquoi m'en vouloir ? Mon regard s'était fait compatissant, même si je ne l'étais pas. Avec le temps j'avais appris à imiter à la perfection les faciès humains, au point qu'on pouvait aisément penser que je ressentais quelque chose. Tu es un monstre, Melancholia. Tu attires les gens pour les détruire. Je suis persuadé qu'en plus de ça, t'en as même pas conscience. Bien sûr que j'en avais conscience. C'était peut-être même la seule chose que j'avais conscience.


Rouvrant les yeux, je fixais le tronc d'un arbre, une branche sur laquelle s'était posé un oiseau. De si loin, j'aurais dit qu'il s'agissait d'un rouge gorge, avant que je détourne les yeux de l'oiseau en percevant une présence. Ma « déconcentration » m'avait détourné de mes habitudes. Celles de vérifier constamment si j'étais seule ou non. Et apparemment, cela faisait déjà un moment que je ne l'étais plus. La panique ne vint pas. Je ne connaissais pas cela. Je pris une grande inspiration, factice évidemment, mais automatique, avant d'avancer vers la berge. Inutile de redevenir matérielle et de disparaître dans les abîmes du lac, ça aurait été plus stupide qu'autre chose, et sans doute encore plus effrayant pour la personne qui m'observait sans doute depuis quelques instants d'un coin hors de mon champ de vision. Je n'avais pas envie de chercher, je n'avais pas envie de me forcer à être, mais mes pieds foulèrent pourtant réellement le givre. J'observais la couche blanche sur l'herbe avec un air toujours ailleurs avant de fermer les yeux. « J'ignorais qu'il y avait des gens aussi matinaux à Rédemption. » Après tout, le soleil était à peine levé.


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Pan P. Romanov
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MessageSujet: Re: Brume du temps •• Pv Pan Brume du temps •• Pv Pan EmptyVen 26 Oct - 22:20


DLING DLING ♪



Oh, une fée !
Au début, j’ai cru que c’était les effets secondaires de l’opium. Puis je me suis souvenu qu’on fumait plus d’opium ces jours-ci. Alors qu’est-ce qu’elle était ? Elle revenait sur le rivage, ses pas et ses mouvements étant très silencieux. J’étais là depuis un moment, je ne l’avais pas interpellé. J’étais resté fasciné par son aspect fantomatique. En se retournant, j’ai pu admirer sa beauté. C’était bien une fée. Une très belle femme, étrange, à qui on avait coupé les ailes. Car il était évident que ce soit l’homme qui lui ait coupé les ailes. Je me relevais, assis dans l’herbe humide et gelée par le début de la journée.

Avec le « nouveau régime », je restais dans ma chambre jusqu’au lever du soleil. Puis, je sortais de cette si petite pièce vide qui m’obligeait à réfléchir. Réfléchir à tout et, par tout, j’entendais Sélène. Je n’arrivais pas à l’oublier. Ce doute si affreux qui me restait collés à la peau. Elle n’était pas morte, je l’aurais su. Son poignet me l’aurait dit. Mais après la rentrée, le fait qu’elle ne revienne pas ajouté à ce que les autres disaient me mettait en doute.
Je ne parlais pas aux autres de Sélène. Parce que personne ne semblait être triste de sa « mort ». Parce que les gens avaient perdus des proches « plus importants » disaient-ils. Pourtant, pour moi, c’était Sélène la plus importante.
La seule à qui j’en avais parlé était celle qui avait mené des recherches sur les lieux de l’explosion grâce à son pouvoir. Elle n’a pas voulu me dire la cause de l’explosion, j’ai pas insisté. Par inattention et sans doute par fatigue, elle a tout de même soufflé que la chaleur nucléaire puissante l’empêchait de trouver les corps facilement. Elle m’a donné une bague, me disant qu’elle n’en avait pas besoin. Elle avait l’air blasé, elle avait la même bague au pouce. Excepté que sur la mienne, il y avait un cerf. Cela devait appartenir à un ami à elle, mais on ne lisait aucune tristesse sur son visage. Je l’ai mis dans ma poche et je lui ai demandé si elle avait retrouvé le corps de Sélène. C’est là que Mardy m’a dévisagé. « Son corps a été décimé par l’explosion, désolée. » Mais son regard disait le contraire. Il n’était pas désolé. Voilà trois semaines après l’explosion et c’était la première fois qu’un regard autre que le mien exprimait de l’espoir quant à Sélène. Mais Mardy est parti très vite.

Alors je l’ai retrouvé le soir. Elle était en train de fumer dans une sortie de secoure du troisième étage. Elle avait l’air surprise de me voir, elle disait que je n’avais pas la même chaleur que les autres. C’est parce qu’elle n’avait jamais senti la chaleur d’un mort. Je lui ai demandé ce qu’elle savait de Sélène, elle a rigolé. J’ai rigolé avec elle. Sans comprendre, sans vouloir rire. Elle m’a dit que je ferais mieux d’aller me coucher. J’ai refermé la porte du balcon derrière moi. Je n’avais jamais menacé personne avant. Mais là j’ai dû. C’était important, important de savoir. Mardy s’est retrouvé en équilibre sur la barrière du balcon, entre le vide et moi, ma main sur son cou. Ma main avait été brûlée mais Mardy a vite compris que si je la lâchais, elle tombait. Et que la brûlure ne me faisait pas grand-chose. Elle m’a dit de ne pas m’occuper de Sélène, elle m’a dit de l’oublier. Je lui ai demandé si elle était morte. Elle m’a dit qu’elle était partie. Je l’ai reposé sur le balcon et je suis parti me coucher. C’est là qu’a commencé ma paranoïa, sur le fait que je sois la cause de son départ. Mes doutes quant à la signification du « Elle est partis. » si concis de la blonde.

Je m’approchais de la fée, le sourire aux lèvres. Dans ma chambre j’avais tout le loisir de penser mais une fois dehors, je pouvais oublier, penser à autre chose. Et la personne devant moi confirmait mes si longues promenades. Elle avait l’air si intéressante, si étrange. On aurait dit comme ça, un mirage. Mais un mirage n’était jamais aussi beau. Elle ferma les yeux. Enfin ce que je voyais de cette vision. Mon sourire s’élargi en levant les sourcils. « J’ignorais qu’il y avait des gens si matinaux à Rédemption. » C’est à moi qu’elle parlait. La vision. Mon imagination. Mon ombre.
Je penchais la tête à mon tour, sans la lâcher du regard, sans même cligner des yeux. J’avais peur qu’elle disparaisse. Or, cette journée me semblait riche en émotion. Surtout que j’allais en apprendre un peu plus sur les fées. Parce que malgré la confiance que j’avais en mon imagination, je savais que je n’aurais pu imaginer quelque chose d’aussi magnifique. Et sa voix me prouvait qu’elle était réelle. Parce qu’elle était tout ce qu’il y a plus de réelle. « Ca alors. »
Oh ! Ca alors. Quelle situation étrange !
Je ris d’un rire cynique, presque méchant. « Voilà que j’hallucine. Pourtant les morts ne peuvent halluciner ! » Je rigolais trop. Je fus pris d’un fou rire. Haha, moi vivant, je n’aurais jamais cru que j’aurais des amis imaginaires dans la mort ! J’essayais de me calmer. Pardon, c’est d’un manque de respect, ce que je viens de faire. « Voyez-vous, en cent-six ans, je n’ai jamais vu une seule fée. » Il faut dire qu’elle était très belle. Il faut dire que les cheveux noirs et les yeux bleus me rappelaient quelqu’un. Il faut dire que l’imaginaire ne me faisait pas peur.

Je finis par arrêter de rire complétement. Je finis par respirer un grand coup. Il fallait me reprendre, elle était bien vivante cette femme. Et ce n’était pas dans mon habitude de me moquer… Dès le début. Pas comme si tout le monde me haïssait déjà au premier coup d’œil. « Je vous aurais bien serré la main mais…. Hum.
M’en voulez pas hein ! »
J’ai dit que j’arrêtais. Pan, tu abuse là, tu vas faire fuir la si belle clochette. Je me mordis la lèvre pour garder mon sérieux, ne sachant vraiment si je parlais seul ou si je parlais à quelqu’un. En tout cas, sans qu'elle n'ai à ouvrir la bouche, je m'attachais déjà à cette fille. Et sa voix me rappelait celle de ma grande sœur. C'était une clochette imaginaire, une soeur que je ne connaissais pas encore et qui ne m'aimerait jamais. Surtout pas après ce que je venais de dire.
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MessageSujet: Re: Brume du temps •• Pv Pan Brume du temps •• Pv Pan EmptyDim 28 Oct - 12:52


Brume du temps



Un regard. Profond, mais absent, avant que je ne tourne la tête. Comment différencier de l'humour et de la moquerie ? Je n'y parvenais pas. La moquerie, c'était un peu l'humour qu'on prenait mal, c'était ça ? Ouais. Impossible de prendre mal quelque chose. Un sourire poli éclaira mon visage l'espace d'une dizaine de seconde avant de s'envoler pour laisser place à mon habituelle expression neutre et pensive. Heureusement qu'on ne m'avait pas retiré le droit de penser, là, ça aurait été... Disons que j'aurais mis un terme à... Ah non, il aurait fallu que l'idée germe dans mon esprit avant quoi que ce soit. Stupide. Créature. Je fis un pas en arrière pour m'éloigner de la petite tête qui m'avait adressé la parole, ou plutôt qui avait répondu aux miennes, mais finalement je me ravisai. Ce qu'il venait de dire m'avait bloquée.


« Cent-six ans. Tu viens de loin ? » Lui tournant le dos j'avais fini par faire l'effort de me retourner pour l'observer, n'infirmant pas sa théorie des fées. Après tout, je n'étais même pas capable de le faire, il aurait fallu que je prouve que j'étais bien réelle et que je n'avais pas d'ailes, hors je pouvais être ce que je voulais. Humaine. Animale. Fée. Sirène. Et j'en passe. L'avantage pour lui, c'était qu'il était incapable de m'importuner, alors il pouvait y aller. Je fixais son visage l'espace de quelques minutes, y cherchant quelque chose que j'aurais pu connaître, quelque chose qui me semblait très vaguement familier, mais il m'était impossible de trouver quoi. J'abandonnai rapidement, et me laissait emporter par l'une de ses pensées qui me fit pencher la tête sur le côté, en même temps que je répondais, sans avoir à ouvrir la bouche, communiquant ainsi par télépathie inversée. « Et tu ne parles pas tout seul. Je suis vraiment là. »


Si j'avais été mauvaise, la facilité aurait été de prendre l'apparence que n'importe quelle image dans sa tête, et de le faire souffrir en lui rappelant un être cher qu'il avait perdu. Mais c'était une chose que je n'avais pas fait. Malgré mon absence de notion de bien et de mal. Peut-être simplement parce que je considérais que c'était une chose que j'aurais mal vécu de mon côté. Peut-être était-ce la seule chose à ne pas faire, ou la chose à faire au contraire pour me faire retrouver une émotion : le désespoir. Une chose qui de toutes façons n'arriverait pas. Silencieuse, je me penchais pour tenter de saisir un brin d'herbe gelée en faisant tout mon possible pour être physique. Cela m'arracha une grimace. Ce n'était pas douloureux, mais ça demandait beaucoup d'efforts quand je me laissais aller à l'immatérialité. Lorsque je me redressais, le brin d'herbe entre mes mains, le givre ne fondit pas. Je n'avais pas de chaleur. Rien d'autre que celle qu'on imprimait sur moi. J'étais une sorte de thermomètre de ce qu'il se passait autour de moi. J'étais en contact avec quelque chose de gelé, alors je répliquais à merveille le gel. Depuis toujours j'étais un miroir. Peu intéressée par ce qu'il pouvait se passer autour de moi, je détaillais le brin avec presque de l'avidité. Lorsque je revins à la réalité, je le relâchai et l'observai choir jusqu'au sol. Les yeux mi clos, je murmurais d'une voix lasse : « Si je suis une fée, serais-tu Peter Pan ? », il y eu une sorte d'éclair dans son esprit qui me fit relever un peu la tête pour appuyer, toujours ailleurs « Pan.. Mh. ». Mais lire dans l'esprit des gens n'était pas dans mon habitude, encore moins quelque chose que j'aimais faire. Seulement... Son esprit était sans doute différent de ceux des autres. Peut-être était-il plus simple de s'y perdre.


Ou peut-être que s'y perdre faisait justement naître dans le miens un certain intérêt, une sorte de curiosité en plus neutre. Je ne savais pas vraiment. Relevant ma main devant mes yeux et les siens, j'en laissais échapper une sorte de poussière grise qui étincelait avant de sourire devant mes doigts à travers desquels je pouvais deviner les traits de son visage. A nouveau je n'étais plus. Pendant combien de temps ? Des secondes, des minutes, des heures, je n'en savais rien mais c'était un moyen d'être honnête avec moi même tout en économisant le peu d'énergie qu'il me restait. Quel intérêt de continuer à errer ici. Bientôt, les cours commenceront à Rédemption, et bientôt, très bientôt, à mon visage on soudera un prénom et un nom. Fictifs mirages. Je commençais très sérieusement à douter de l'importance de ma place ici. Tout en me rappelant que de toutes façons ma place n'était nulle part. Dans le passé elle fut. Dans le passé où j'étais née pour calmer la perte d'une amie, j'avais été créée à son image. Pour toujours je ne serais que la perte. Le comble d'une autre.

Incapacité à ressentir le moindre sentiment ? « Oui. » Alors je suis un peu comme toi. Je me protège du monde de cette façon il paraît. « Qui dit ça ? » Les autres. « Les autres sont cons. » Je ne sais pas. « Je ne le pense pas. J'essaye de te rassurer. C'est débile je crois. » Je crois aussi. Hé. Tu viens de sourire. « Non, j'essaye de repenser à ce qu'on ressent quand on est amusé. J'y arrive pas. Mais. Merci d'essayer. » Je crois que je t'aime bien. « C'est impossible, hein ? » Rien n'est impossible.


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Pan P. Romanov
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MessageSujet: Re: Brume du temps •• Pv Pan Brume du temps •• Pv Pan EmptySam 10 Nov - 4:18

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Un jour tu accepteras la façon dont je t'admire.




Mes fossettes se creusaient. Le noir de mes yeux semblait être un trou sans fond dans lequel on pouvait tomber si on ne faisait pas attention. Dedans nichait la vie qu’Héra m’avait retirée. On l’apercevait, cette vie qui m’avait autrefois appartenu. Elle était encore en moi, cachée dans les ténèbres de mes yeux. Je me suis dit qu’un jour, si je retrouvais la couleur naturelle de mes yeux, l’azur que je portais de mon vivant, alors je vivrais à nouveau. Mais ce jour n’arrivera peut-être jamais. Je ne perds pas espoir. Je me regarde chaque jour dans le miroir et je cherche la vie qui a quitté mon regard. Pour un jour la terminer là où je l’ai laissé. Peut-être bien qu’un jour, elle reprendra son cours, comme si rien n’était arrivé. Je serais vieux et j’aurais des regrets et des culpabilités, comme les gens qui murissent. J’aurais des problèmes et je reparlerais de la jeunesse les yeux brillants, j’aurais des souvenirs de l’enfance.

Elle se mit à parler sans que je ne l’entende. Sa voix ne faisait vibrer mes tympans, j’avais cette sensation dérangeante de me faire sonder l’esprit. Cela se confirma lorsqu’elle prononça mon nom. Puis elle se redressa et leva la main. Elle disparut à nouveau. Non seulement je pouvais voir son visage derrière l’ombre de sa main, mais je pouvais aussi voir les arbres derrière l’ombre de son sourire. Par sourire, je définissais le trait neutre que formait sa bouche. C’était un visage lisse, sans ride. Il ne semblait pas avoir ri depuis longtemps. Avait-il au moins rit un jour ?

Je m’approchais de sa main dont émanait cette poussière grise. Je levais ma main, mon bras tendu au niveau du regard, pour le poser sur à plat sur la sienne. Je ne la touchais pas, je ne la sentais pas. Mais je voyais cette ombre comblée par le vide en contact avec la mienne, comme si elles se touchaient. Naturellement, la mienne ne traversait pas la sienne. Non, juste un contact, une illusion. Si belle illusion.

Ma mémoire fonctionnait. Des humains n’ayant aucune trace d’un rire, j’en avais connu. Mais pas ce qui n’était pas humain. Les vivants étaient faits pour être triste. Ils naissaient avec le malheur dans le ventre et le vomissait un peu plus le long de leurs vies si déprimantes et banales. Les autres, les autres n’avaient normalement pas cette peine. Mais la jeune femme n’avait pas l’air triste. Elle ne riait pas. Elle ne souriait pas. Elle n’était rien d’autre qu’une illusion qui me parlait dans ma tête. Je baissais les yeux, mon bras toujours tendu, ma main posée sur la sienne. [color=#6681BF] « Je sais. » [/colro]J’eu un spasme dans la joue droite, comme l’ombre d’un sourire une fraction de seconde. « Je sais que tu es bien là. » Je relevais la tête, un peu trop haut peut-être, je baissais les yeux et non le menton pour lui parler. Je la tutoyais. Si elle était entré sans permission dans mon esprit, j’estimais avoir le droit de la considérée comme quelqu’un que je connaissais. Du moins qui me connaissait. Alors j’avais le droit de la tutoyer. Un large sourire fendait mes joues soudainement et les flammes noires de la vie se remirent à danser dans mes yeux. « Si j’hallucinais, tu aurais été heureuse ! »
Cela avait été dit comme une affirmation officielle. Tel des vœux d’un président. Si je rêvais, je rêvais de bonheur. Ou alors je ne rêvais pas. Les cauchemars venaient seulement la nuit. Mon ton était légèrement plus aigu que ma voix habituelle, comme un enfant qui annonçait à sa mère qu’il allait devenir astronaute.

Je baissais la main pour voir à nouveau son visage. De mes doigts, je tortillais une mèche de cheveux. On aurait dit un névrosé qui rencontrait une femme pour la première fois de sa vie. Mais mon sourire affichait l’assurance non justifiée que j’avais en moi, un certain narcissisme, un manque de respect mais une admiration et une fascination pour l’être qui aurait pu lire ça dans mon esprit plutôt que sur mon visage.

« Alors dit moi amie imaginaire, on se connait ? » Oui on se connait, oui je m’en souviens. Mal. Très mal. Je n’ai que des visions de ce sourire sans vie qui parsemait son visage. Ma mémoire ne fonctionnait pas si bien et il y avait une certaine flemme dans cette question. Une flemme non négligeable. J’aurais pu attendre quelques minutes et annoncer avec classe et noblesse où je l’avais vue pour la première fois. Mais au lieu de ça, j’ai préféré ne pas attendre la réponse, voir si elle se souvenait mieux que moi. Il suffisait d’un sourire pour que je me souvienne. Mais je n’entendais que le bruit d’un obus lorsque je regardais cette expression si triste. D’il y a longtemps. « Toi non plus Clochette, tu n’es pas d’ici. »

Je ne me souvenais pas. C’était sans doute la transparence. Je me serais souvenu d’avoir croisée une fée que la lumière transperçait. Et je ne me serais jamais souvenu si elle n’avait pas souri. Un faux sourire comme ça, ça ne s’oublie pas. Ce sourire qui n’exprime rien et pourtant, qui est sincère. Serait-ce ça, sa définition du bonheur ?
Je ne m’arrêtais pas à la transparence. De ce que j’ai pu voir, la jeune femme pouvait se matérialiser. C’est sous cette forme que j’aurais pu la reconnaitre. Le froid transperçait mes os mais je ne laissais pas transparaitre de l’extérieur. Je l’aimais bien. Et j’aurais beau me foutre d’elle comme je me foutais de moi, l’attachement était si naturel qu’il en devenait stable rapidement. Peu importe vraiment où je l’avais connu, je l’aimais bien cette fille qui n’était matérielle ni dans sa chair, ni dans ses sentiments.


[HRP] Excuse-moi du retard, j’espère que la réponse te plaira quand même. Elle est un peu inutile, j’avoue [en plus je ne me suis pas relu…]
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