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Rédemption s'éveille. [LIBRE !]

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Zachary Utreuil
Zachary Utreuil✉ Messages : 62
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MessageSujet: Rédemption s'éveille. [LIBRE !] Rédemption s'éveille. [LIBRE !] EmptySam 18 Fév - 1:27

Une étoile brille ce soir.
Est-ce un rêve ? Est-ce un espoir ?
Certains disent les étoiles ne sont autres que les âmes de ceux qui sont partis trop tôt, avant leur heure. En brillant dans le ciel, elles nous offre tout le bonheur qu'elles n'ont pas eu le temps de dispenser de leur vivant. C'est leur revanche sur ce monde cruel sur ce monde de brute qui les a tuées.
Pour d'autres, les étoiles ne sont que des astres lointain, les soleils d'autres mondes inconnus. Le symbole que quelque part, loin d'ici, il existe peut-être un monde plus réussi que celui-là.

La plupart du temps, Zachary évite de regarder les étoiles. Leur grandeur lui fait peur. Elles sont trop belles, elles sont trop grandes. Il se sent impuissant face à elles. Elles qui sont immortelles et qui éclairent le chemin des voyageurs perdus.
Tandis que lui...Qu'est-ce qu'il fait ? Il veille misérablement sur les êtres qu'il aime. Il tente autant qu'il peut d'apaiser les souffrances de quelqu'uns. Et le seul moyen qu'il a trouvé pour accomplir cette mission est d'en faire souffrir beaucoup d'autres.
Il n'est rien par rapport aux astres qui s'étalent devant lui.

Appuyé sur le rebord de la fenêtre, il regarde la nuit s'en aller et le jour apparaître. Les couleurs du monde changent et les étoiles se fondent dans le ciel, éclipsées par la puissance du soleil. Devrait-il lui aussi laisser le monde l'aspirer, se faire emporter par la masse et disparaître ? Non, non, il ne peut pas. Pourtant, ce n'est pas la première fois que cette idée étrange lui traverse l'esprit. Elle passe et repasse. Il la repousse mais bien assez vite, elle revient titiller son esprit déjà torturé.
Zachary...Zachary, que se passe-t-il ? Avouerais-tu la défaite, maintenant, alors que tout est encore à faire ? Dis-moi que non, dis-moi que tu vas te battre encore demain et encore les jours d'après.
C'est tellement dur ! C'est tellement dur de rester droit et fort. De rester celui qu'on attend qu'il soit. D'être cet amant et ce monstre et ce frère. D'être guerrier dans deux camps opposés. C'est dur et ce combat le vide. Oui c'est cela, il est vidé. Plus d'énergie, et encore très peu de volonté.
Non ! Non ! Il ne doit pas penser cela ! Pensons à autre chose, se dit-il. Alors, naturellement, ses pensées reprennent leurs cours normal. Elles tournent en rond, depuis trop longtemps. Juliette, Sélène. Et un ventre qui s'arrondit de jour en jour. Poussée de peur. Bouffée d'angoisse. Sang et mort. Un baiser volé au détour d'un couloir. Sourires échangés. Cris et amour. Piège et un regard qui le suit dans les ténèbres. Ses pensées empruntent ce chemin qu'il connaît par coeur. Ce n'est pas elles qui tournent en rond, c'est lui. Il lui semble parfois s'être perdu dans le labyrinthe de la vie.
Nulle part où aller, personne vers qui se tourner. Perdu seul dans le noir.

Il ne voit pas les étoiles. Il ne voit pas qu'elles essayent de lui montrer le chemin. Pourtant, c'est si clair, non ? La nuit est noire mais un jour, les nuages s'effilocheront et les étoiles brilleront au-dessus de lui. Alors il verra qu'il ne doit pas abandonner. Qu'il doit continuer et surtout : qu'il le peut ! Il a une force cachée, une force qu'il ignore. Un jour, elle surgira ! Un jour, elle se révelera à lui et alors...Il sera invincible ! Il sera invincible, il sera sûr de lui, il sera fort et il aura trouvé le chemin qu'il lui faut, le bon et le juste ! Mais pour l'instant...
Pour l'instant, tout cela il ne le sait pas. Pour l'instant, il ne voit pas toutes les possibilités qui pourrait s'offri à lui s'il prenait la peine de regarder. Tout ce qu'il vaut est un mur infranchissable qu'il n'ose pas faire tomber. Il a peur que le monde s'écroule avec lui. Il a peur que, s'il brise sa prison et s'échappe, il perde ce auquel il tient. Il a peur et il s'abyme dans cette peur. Ce matin, tandis que le jour lève sur Rédemption, Zachary s'enfonce dans la brume et ne voit pas les étoiles qui brillent au-dessus de lui.
Il lui faudra du temps. Et malgré mon assurance, chers élèves de Rédemption, rien ne dit qu'il trouvera un jour la force de regarder. Rien ne dit non plus que les obstacles ne seront pas trop grands. Rien ne dit que ses adversaires ne seront pas trop forts pour lui.
Pour l'instant, il est plutôt mal parti. Il est perdu dans le labyrinthe de la vie.


Et ce matin, tandis que le soleil montre son doux visage, qu'il réchauffe tant qu'il peut un monde trop triste, Zachary se dit qu'il aurait bien besoin d'un fil d'Ariane.


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E. William West
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MessageSujet: Re: Rédemption s'éveille. [LIBRE !] Rédemption s'éveille. [LIBRE !] EmptyDim 26 Fév - 21:03

    Ses pas ne résonnent pas dans les couloirs. Tout est silencieux et Rédemption s'éveille à peine. Ses pas ne résonne pas, non, c'est comme si, avec le temps, à force de traquer ses « proies », il avait prit l'habitude d'être silencieux. Silencieusement respectueux. De tout, de tous. Si sa vie était un enfer, il se refusait à ce que celle des autres connaisse le même sort. Improbable, impossible. L'innocent et naïf petit homme, qu'il était, continuait d'espérer qu'il passerait inaperçu dans ce monde hostile. Qu'il faisait le bien autour de lui, que les morts n'étaient que des cauchemars, où la réalité se confondait avec le rêve. Il fallait être idiot pour penser ça. Ou ne plus rien avoir à perdre. Et dans son cas, la question ne se posait même pas. Car William West était loin d'être un idiot. Il savait. Il savait qu'il représentait un danger pour le directeur. Il savait que son don, aussi étrange soit-il, pouvait à tout instant le faire basculer dans une affreuse léthargie. Un sommeil profond dont il ne sortirait pas. En fait, William savait, que le danger qu'il était, effrayait le directeur. Cela se sentait. A force d'être connecté à ce dernier, relié par on ne sait quel lien invisible, il commençait à ressentir de nouvelles choses. Différentes. Une folie monstrueuse qui habitait le plus monstrueux des hommes. Mais il ne te fera rien hein ? Il t'a déjà fait suffisamment de mal, tu ne crois pas?. Non, il ne le croyait tout simplement pas. Parce qu'il y avait eu une suite, des plus horrible, à l'épisode 'je sauverai Rédemption'. Ces images tournaient en boucle dans son esprit. Il se revoyait impuissant face à directeur, à genoux, à ses pieds. La tête entre les mains, avec cette atroce impression que son corps tout entier va exploser. Tout simplement exploser.

    Ses pas se stoppèrent devant une porte. L'une des salles. Il regarda la poignée, le regard vide et posa la main dessus. Il sentait encore cette douleur qui lui sciait l'esprit, qui le dévorait de l'intérieur, lui rongeant les os, lui déchiquetant les chaires. Car si West était impuissant face au monstre, il n'en était pas moins résistant. Résistant et déterminé. Déterminé à ne pas mourir. Cette détermination avait d'ailleurs fait de lui le joujou favoris du Directeur, même si certaine partie de son esprit restait fermée. Il se massa la tempe du bout du doigt. Allez, ça va aller, il n'y a rien que tu puisses faire, tu as l'habitude. Il échouait. Il avait toujours échoué et échouait encore aujourd'hui. Il n'était pas capable de sauver ne serait-ce qu'un élève mais se sentait encore d'attaque. Déplacer des montagnes ? Jamais. Fuir de Rédemption ? Jamais. Les sauver ? Il essaierait. Encore et toujours, jusqu'à ce que le directeur finisse par le tuer. Car si lui avait de nombreuses fois porté l'arme à la tempe, il n'avait jamais eu le courage de tirer, d'appuyer sur la détente. De se dire : je le fais. Je le fais et tant pis pour les autres. West, tu n'es qu'un abruti.. Alors, il tourna la poignée, ouvrit la porte sans même regarder dans la pièce et ferma derrière lui.

    Quand il fit face, il eût un mouvement idiot de recul. Pas de peur, ni de surprise d'ailleurs, simplement un réflexe à la vue d'une certaine personne. A la vue d'un être qui, comme lui, est prisonnier de Rédemption. En silence, William s'approche et arrive à sa hauteur. Enfin, plus exactement à une fenêtre de décalage. Et sans mot dire, il scrute l'extérieur. Même si le soleil se reflète dans sa pupille, rien d'autre est exprimé. Et contrairement à ce que pourrait croire n'importe qui, le directeur n'est pas dans son esprit. Il s'agit simplement du véritable William. Celui qui n'adresse pas de beaux sourires pour mieux assassiner. Celui qui ne conduit pas des enfants dans un bâtiment gris, avant d'aider d'autres personnes à tuer. Car n'oublions pas que West est, au final, hiérarchiquement parlant, au-dessus des autres pantins. Il peut donner des ordres également. C'est rare, mais déjà arrivé. Ses yeux vides donc, regarde le soleil. Un jour de plus, c'est tout... Lui ne croit plus au renouveau. Il croit en la guerre, en la bataille. Il ne croit pas en Rédemption, il croit en l'Homme et aux prouesses qu'il est capable de faire.

    Rédemption m'a tué et te tuera aussi, si tu ne réagis pas maintenant... Il meurt d'envie de le dire. Mais se tait. L'atmosphère est tendue et il le sait. Comment, le dénommé Zachary, pourrait il lui faire confiance ? Après tout, on ne peut jamais savoir quand William est contrôlé. Seuls ses yeux peuvent exprimer la liberté. Mais pour l'heure, ils sont absorbés par le monde extérieur, par le soleil. En fait, ils sont comme morts eux aussi. Pourtant, il tourne le regard. Seul ses yeux bougent, lui donnait l'air d'une poupée hantée. Ou d'un pantin, tout simplement. Il regarde Zachary, en coin, en silence. Même sa respiration est discrète au point d'être pratiquement inexistante. Un corps d'ange fatigué qui se lasse de sourire. Pour tuer. Ce jeune homme intrigue William, depuis son arrivée. A vrai dire, mais ça, personne ne le sait, il le surveille en permanence. Il sent que ce garçon s'éveille doucement, reprend les armes, commence à se rebeller. Mais il n'a aucune chance. Pas seul. Et surtout, risque beaucoup. Beaucoup trop. S'il y a quelqu'un à sacrifier dans cette bataille, c'est quelqu'un qui n'a rien. C'est moi. C'est moi qui devrait être à sa place et lui à la mienne. Il devrait pouvoir partir, franchir les grilles et fuir... Son regard ne décolle pas du visage du jeune homme. William repensait au sang qui tâchait les mains du jeune homme, au loup avide de sang qu'en avait fait le directeur. Mais si Zachary est le loup, moi, que suis-je ?

      « Tu tiens le coup. Tu continues à croire que tu peux t'en sortir. Et puis, un jour, tu te rends compte qu'en fait, c'est foutu, que t'as tout perdu, que tu plonges. Mais tu te bats toujours. Tu ne lâches rien... Après une courte pause. Zachary, crois-tu que tu vas t'en sortir ? »


    Tout en parlant, il reporta son attention sur le soleil. Sa voix, sans timbre, sans vie, s'élevait, légère malgré tout, comme si les paroles prononcées n'étaient, au final, adressées à personne en particulier. William imagine la crainte éventuelle que peut ressentir le jeune homme à ne pas savoir qui parle. Le directeur, ou le vulgaire pantin ? Pardon de te décevoir, petit, c'est l'homme qui s'exprime. Mais le sais-tu ? West avait les mains dans les poches et était vêtu simplement, d'une chemise blanche qui serait probablement bientôt tâchée de sang et d'un jean qui le rajeunissait de quelques années. Un rictus semblable à un sourire, presque invisible, vint orner son joli visage qui conservait avec obstination des traits d'enfant. Le coin de ses lèvres s'anima donc et l'adulte cligna lentement des yeux, pour la première fois depuis son entrée dans la pièce. Je sais ce que je suis. Je suis le pire cauchemar du directeur. Je suis celui qui creusera sa tombe. Je suis celui qui le tuera, qui l'enterrera. Je suis celui qui, au prix de sa vie, sauvera plus d'innocents que de morts causées.
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Zachary Utreuil
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MessageSujet: Re: Rédemption s'éveille. [LIBRE !] Rédemption s'éveille. [LIBRE !] EmptyDim 26 Fév - 21:57

Le pauvre petit loup enchaîné sursaute à peine quand la porte s'ouvre et se referme derrière lui. Il se retourne néanmoins et regarde avec surprise l'homme qui lui fait face, sans vraiment le regarder. Avec surprise car il ne s'attendait pas à le voir, pas lui. Pendant la demi-seconde qui lui a fallut pour tourner les yeux vers celui qui brise sa tranquilité, il a tout imaginé, pensait-il. Ce pouvait être Juliette, Sélène, Aaron, le Directeur. Ce pouvait être un élève, un élève a qui il aurait fait peur et qui aurait fait immédiatement volte-face. Qui serait parti en courant sans prendre le temps de voir la détresse grandissante dans ses yeux. Car Zachary n'a pas eu le temps de la cacher, comme il le fait d'habitude si bien. Oui, il a imaginé bien des choses, il a imaginé voir le pire et le meilleur devant lui ce matin.
Mais il n'a pas pensé que West pourrait être là.

Et pourtant, le voilà. Le voilà, le regard tourné vers le soleil qui se lève et commence à les éblouir. Le voilà, un air indescriptible sur le visage. Le pantin du Directeur. Comme Zachary au final, mais avec un avantage. Ce qu'il fait, ce n'est pas lui qui prend consciemment la décision de le faire. Il n'a pas à porter la culpabilité, il n'a pas à regretter. Et pour cela, Zachary ne peut s'empêcher de le haïr.
C'est plus de la jalousie que de la haine, en réalité. Mais la réponse est la même dans tous les cas. Le loup s'éveille en lui, prêt à frapper, comme toujours. Prêt à se venger à la moindre occasion.

Mais l'opportunité ne vient pas car West reste étrangement impassible. Il s'avance et Zachary recule. Il y a quelque chose d'étrange dans son comportement. Comme si...Comme s'il n'était pas lui-même. Ou bien le contraire ? Oui, ce serait plutôt ça. Mais on ne peut pas être sûr. On ne sait jamais. Le Directeur peut très bien être derrière tout cela...On ne sait jamais, alors restons vigilant, se dit Zachary.
Il sait depuis son premier jour ici qu'il ne peut faire confiance à personne. Il est seul au milieu de l'enfer, et rien ne changera cela. Jamais. Il est seul avec personne à qui parler, personne pour le conseiller, personne pour...


Non, non, ne pense pas à celui, petit loup, ne pense pas et concentre-toi. Regarde. Regarde ses yeus sans fond, regarde comme il a peur. Regarde et comprend enfin que tu n'es pas seul.

Zachary ne comprend pas cela. La jalousie l'empêche de voir que les autres souffre. Parce que West n'est pas responsable de ce qu'il fait ! Parce que West n'a pas le choix; alors il ne peut pas faire le mauvais ! Parce que West est plus libre qu'il ne le sera jamais !
Il se trompe. Bien sûr qu'il se trompe. Rien ne le retient ici sinon sa bonté d'âme et son amour si fort, si fort qu'il le détruit jour après jour. Il ne voit pas tout cela, le pauvre Zachary. Alors, pour décharger toute sa frustration et cette jalousie, il tue, il frappe, il fait couler le sang des innoncents. Il ne trouve rien d'autre que la colère pour se libérer de ses sentiments, toujours aussi contradictoires.
Et tout cela, tout cela arrive parce qu'il est seul. Personne ne le comprend, personne ne peut entendre ce qu'il a à dire. Il n'est pas sûr de pouvoir mettre des mots dessus, il n'est pas sûr de pouvoir un jour retrouver la paix. Il a peur, tellement peur ! Et personne n'est là pour l'aider !
Personne...? Vraiment ?

West tourne enfin les yeux vers Zachary et celui-ci frissonne. C'est un Zachary bien différent de d'habitude qui soutient le regard pénétrant du professeur. Un Zachary qui n'a rien de fort, rien d'un roc, un Zachary qui doute plus que jamais, un Zachary qui est perdu et qui veut s'ouvrir...Enfin, juste pour une seconde, une toute, toute petite seconde. Et quand West parle, c'est l'opportunité qu'il attendait. Pas pour frapper, non, tout cela est oublié. Le loup n'agira pas aujourd'hui. L'opportunité de parler, juste un peu !

"Zachary, crois tu que tu vas t'en sortir ?"
Zachary se détourne vers la fenêtre. Les yeux fermés, les poingts serrés, la machoire crispée. Une posture qu'il adopte souvent mais qui lui vient ce matin pour une toute autre raison. Il semblerait que West ait trouvé les mots, les mots exactes, ou presque, pour décrire ses pensées.

Dans sa tête, Zachary s'imagine déjà répondre. "Non, non. Je ne vais pas m'en sortir. Le Directeur me tue à petit feu. Le Directeur aura ma peau. C'est bête, mais je sais déjà, parce que je le sens, que mon âme s'est fait la malle. Et ma conscience ! Ma raison ! Tout ça c'est parti en fumée. Je suis seul et je ne fait que prendre les mauvaises décisions. C'est l'enfer, West. Et personne ne s'échapper de l'enfer." Ou bien "Je tiens le coup ? Je tiens le coup ?! NON ! Non, je ne tiens plus. Je vais m'effondrer. Je vais tomber à ses pieds et me metre à pleurer. Ou peut-être que je vais juste me mettre une balle dans la tête. Ouais, c'est ça. Peut-être que je vais juste en finir. Et tu sais, West, tu sais c'est quoi le pire dans tout ça ? C'est que je sais très bien que je ne le ferais jamais !" Et Zachary de partir dans un petit rire désincarné à l'idée de dire ça.
Il ne pourra pas dire ce qu'il a sur le coeur. Il ne peut pas faire confiance à West. Trop souvent il a vu le Directeur prendre contrôle de son esprit, trop souvent...Et puis, il a l'impression que s'il parlait enfin, s'il laissait sortir juste un mot...Il s'effondrerait complètement. Il n'y a pas de demi-mesure. Il sait que s'il commence à parler, tout sortira et il ne s'arrêtera plus. Il ne peut pas prendre ce risque, ce serait insensé ! Fou ! Stupide...


Mais ne faut-il pas être stupide, parfois dans la vie ?

Oui, il le faut. Au risque de faire une erreur, encore une autre. Après tout, ils sont seuls et les mots qu'il prononcera ne seront pas gravés dans la pierre. Ce ne sont que des mots, et West semble avoir si bien compris. Peut-être que, finalement, il n'y a rien à jalouser dans sa situation. C'est possible...Probable même. Qui sait ce que le Directeur lui fait vraiment subir ?
Alors Zachary rouvre les yeux et tourne son regard bleu nuit vers West. Il cligne des yeux, une fois, pousse un long soupir. Il prend le temps de réfléchir. Car il ne veut pas prendre de risque inconsidérés.

"Et qui me dit que ce n'est pas le Directeur qui parle à travers toi ?"
Ce n'est pas une voix tranchante qui s'élève dans le silence de la salle d'astronomie. C'est une voix qui prononce peu de mots mais en dit beaucoup. Car dans sa voix, il y a l'espoir et la vie. L'espoir que ce soit vraiment lui qui parle, et pas le Diable. L'espoir d'avoir enfin trouvé quelqu'un sur à qui confier la vérité : Il est perdu et il va tomber, très bientôt.
C'est une voix qui semble exprimer des soupçons mais qui dit "Merci."
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E. William West
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MessageSujet: Re: Rédemption s'éveille. [LIBRE !] Rédemption s'éveille. [LIBRE !] EmptyDim 26 Fév - 23:09

    L'homme n'est qu'un pantin. A force d'être une marionnette privée de vie et de liberté, il devient ce monstre qu'il ne cesse d'être en étant contrôlé. Et pourtant, West avait su garder une part d'humanité. Une part d'humanité qui influençait ses pensées et ses paroles. Ses sentiments aussi. A l'intérieur, son cœur se serrait à la vue de cette vie brisée, gâchée. A l'extérieur, le silence planait et l'homme n'était rien. Oh, Zachary, si tu savais comme je voudrais... Il aurait pût plisser les yeux, parler d'une voix douce, qui se voulait rassurante, mais rien ne vint. C'était idiot, mais rien ne viendrait jamais. Les contacts n'étaient plus son fort et personne ne semblait voir à quel point l'homme, qu'il était, se mourrait. Personne. Jamais. Il sortit discrètement les mains des poches, le regard absorbé dans un curieux va et vient entre le soleil et le jeune homme. Ses points se serrèrent et ses jointures devinrent légèrement blanches. Ses mâchoires se serrèrent également. Mais qu'est-ce que tu crois abruti ? Que les gens vont te faire confiance comme ça ? Tu n'es qu'un monstre à leurs yeux, un assassin ou un vulgaire professeur d'une matière particulière. Il ne fermait pas les yeux. Il savait qu'à chaque fois que ses paupières étaient closes, il revoyait en boucle les morts qu'il avait causées, les morts qu'il causerai bientôt, aussi. Il savait qui serait sa prochaine victime et savait déjà comment et quand la tuer. Ne pensez pas que West ne tuait pas lui-même ses victimes, se serait une grossière erreur. Oui, car le directeur prenait un malin plaisir à anticiper chaque dernier soupir, de manière à ce que William, son petit jouet favori, donne seul le coup fatal. Doucement, il posa une main sur la vitre et bascula son buste en avant, de manière à ce que son front vienne se poser sur le dos de sa main. Ses mains, responsables de tant de morts inutiles. Inutiles mon dieu !

    Rédemption serait le plus beau centre d'extermination du monde. Lez nazis n'avaient pas fait mieux et personne n'arriverait à la hauteur du directeur. Zachary, je voudrais t'aider, comprends le. Je voudrais te voir partir, je voudrais tuer de mes propres mains Riley, le directeur. Je voudrais tellement cesser de n'être qu'un instrument... Son regard perdu se dirigea une nouvelle fois vers le jeune homme et se planta dans son regard. Il a les yeux de Clara... De beaux yeux nuits. West soupira, un soupire semblable à un rire étouffé. Oh gamin, si tu savais à quel point tes yeux te trahissent. Tu as peur. Toi aussi tu as peur de moi. De ce que je suis ou de qui je risque d'être, d'un moment à l'autre. On dit que l’œil est le miroir de l'âme. Peut être était ce vrai à l'instant présent. Lentement, William se décolla de la vitre et fit un pas en arrière. Il se tourna vers Zachary sans un mot et fit même demi tour, jusqu'à appuyer son dos contre la même vitre devant laquelle il se tenait, quelques secondes auparavant. Je voudrais te mentir. C'est vrai, il se retenait de lui répondre, un simple 'rien' et partir. Mais il ne parvenait pas à bouger. Il leva la tête vers le plafond et regarda une toile d'araignée pendre dans un coin de la pièce, misérablement, comme abandonnée. Elle au moins, elle a compris qu'il fallait partir... Il n'y avait pas un jour où William regrettait de ne pas fuir. Mais quelque chose le retenait là. Il se sentait lié à Rédemption et sentait qu'il devait rester, jusqu'au bout. Jusqu'au moment où la petite Emma Adams ramènerait des secours, jusqu'au moment où Sélène Utreuil et Aaron Wentworth neutraliserai le directeur. Jusqu'au moment aussi où Zachary rendrait son dernier soupir. Étrange de dire ça, mais avait il une chance de survie ? Ou était-il, comme West, prisonnier de Rédemption, jusqu'à la fin ?

    Il rebaissa la tête et tourna simplement les yeux en direction du jeune 'loup', le visage droit. Un mal de tête infernal se déchaînait dans son esprit. Cela lui faisait souvent ça. Toujours même, à chaque instant de sa misérable vie, chaque seconde. Il vivait en perpétuel lutte avec lui-même. Une lutte qui le fatiguait, l'exténuait. Il était plus facile d'être parmi les méchants de l'histoire finalement. C'était idiot, mais une triste réalité. C'était ainsi. Ceux qui tuaient volontairement prenait plaisir à faire le mal autour d'eux. Alors que West voulait juste être un bon prof. Un bon prof bordel. Rien que ça. C'était trop demander ? Il se mit alors à fixer la porte. L'attention qu'il lui portait dépassait l'imagination. Ce n'était qu'une porte, un simple panneau de bois tenu par des bouts de ferraille, qui permettait d'entrer. Ou de sortir. Il tourna la tête et regarda par-dessus son épaule, vers le portail. Le portail de Rédemption, éclairé par le soleil. Il était clos et dans quelques instants, Ana, la surveillante irait l'ouvrir. Rédemption s'éveillait et les prédateurs, qui l'habitaient, s'endormaient doucement. Cette nuit, rien ne s'était passé. La prochaine serait tâchée de sang. A la prochaine, il n'y aurait pas de lune, elle-même disparaitrait pour ne pas assister au massacre.

    William ne bougeait pas, restait immobile dans la pièce. Avait-il oublié la question que le jeune homme lui avait posé, depuis de longues minutes maintenant ? Non, bien sûr que non. Mais cette question n'avait aucune réponse. Dans tous les cas, la réaction serait la même. West savait qu'en disant oui, Zach se refermerait sur lui-même. Il savait aussi qu'en niant, le soupçon s'abattrait sur la pièce et plongerait les deux jeunes hommes dans les ténèbres. Alors, il se contentait de regarder face à lui, pâle, mais sans aucun tremblement, presque sans vie, comme un homme qui vient de mourir. Il tâta doucement son jean et replongea les mains dans ses poches. Elles étaient vides, aussi vide que pouvait son corps privé d'âme. Il avait longtemps imaginé la souffrance ressentie par Zachary. Il avait essayé d'imaginer la vie de ce garçon privé d'avenir mais n'avait pas réussi. Parce qu'il savait ce que pouvait endurer ce dernier, sans rien avoir à imaginer. Il ressentait à peut près la même tristesse à chaque fois qu'il devait égorger un enfant de six ou dix ans. Il appuya l'arrière de sa tête au carreau de la fenêtre et ferma les yeux. Si je peux faire quelque chose pour toi, tu dois me le dire. Il me faut une raison de me battre Zachary, il me le faut où je vais abandonner. Je ne veux pas baisser les bras, je veux me battre et ne pas vous laisser tomber, mais il me faut une raison. S'il te plait, comprends. Il rouvrit les paupières et son visage pivota vers le garçon. Comme une poupée désarticulée. Il était comme ça, une poupée qui ne pouvait que remuer la tête pour prouver qu'elle existait. Tu as les mêmes yeux qu'elle et je ne l'avais jamais remarqué... Il n'aimait pas ce qu'il s'apprêtait à dire, mais il n'avait pas le choix. Il savait comment faire comprendre au jeune homme qui il était vraiment et ça ne lui plaisait pas.

      « Au début, je ne savais pas comment faire. J'étais hésitant, j'ignorais comment porter le coup de grâce sans faire souffrir. Quand je pense à mes erreurs, à ce que je leur ai fais endurer, j'ai envie de vomir. Je n'ai jamais trouvé plaisir à le faire. Et c'est ça qu'il m'a toujours manqué. Le plaisir de tuer. Le temps d'un soupire, le silence s'installa. Si tu ne veux pas voir tes mains tâchées de sang, ne tues pas directement. Une prison de métal autour de leur corps, sans aucun trou pour respirer et ils ne mettront que quelques minutes à mourir. Heures, pour les plus coriaces. Il existe tellement de moyens de se sentir innocent... »


    Mais c'est tellement faux... Il secoua la tête négativement, tout en douceur, un sourire en coin figé sur son visage décomposé. Il n'attendait pas que Zachary lui ouvre son cœur en un claquement de doigts. Il voulait juste être vu comme un homme à part entière et non le pantin du directeur, juste une fois. Rien qu'une fois. Il ne tentait pas non plus de justifier ses crimes, ils étaient injustifiables, ni de prouver au jeune homme que le directeur n'était pas là, il était toujours là, quelque par, à vous surveiller. S'il avait un peu de bon sens il comprendrait. Car tous deux savaient que le directeur aimait voir souffrir les autres. Ceux qu'ils tuaient bien sûr, tout autant que les assassins chargés de le faire. Quoi de plus drôle qu'un homme en larmes couvert de sang face à un cadavre tout frais. West sentit les larmes monter en lui, mais ne montra rien et reporta son attention sur la porte, ravalant ses sentiments, pour les cacher quelque part, bien profondément. Que le directeur cherche, il ne parviendrait pas à accéder au cœur de l'adulte. Le sais-tu, Zachary ? Le directeur a trouvé ta faiblesse. Parce que tu l'as laissé lire en toi. Tu ne dois pas faire la même erreur deux fois. Ne le laisse plus faire du mal autour de toi. C'était facile à penser, facile à dire aussi. Alors, pourquoi restait il muet ? Parce qu'il n'avait pas le choix. Il ne l'avait jamais eu.
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Zachary Utreuil
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MessageSujet: Re: Rédemption s'éveille. [LIBRE !] Rédemption s'éveille. [LIBRE !] EmptyJeu 1 Mar - 10:35

Un étrange affrontement à lieu entre les deux hommes. C'est à qui a souffert le plus. Qui est le plus brisé, ou bien tout simplement qui tombera en premier. Car il ne sont que des pions. Des pions sur un échéquier géant. Chacun à ses spécificités, chacun est spécial. Mais au final, c'est le Directeur qui fait bouger les pièces. C'est lui et seulement lui qui choisit la direction que va prendre leur vie. Ils s'entrentuent...Les blancs contre les noirs. Et parfois, les sacrifices sont nécessaires. Et le Directeur n'hésite pas à en faire. C'est un joueur hors-pair. Tous les coups lui sont permis.

Zachary observe le manège de West. Plein de soupçons, et aussi d'espoir. Il se sait pas ce qu'il faudra dire pour le convaincre, il ne sait pas quels mots pourront le persuader que le professeur a encore un libre-arbitre. Pourtant, il espère vraiment que West saura trouver ces mots.
Celui-ci à l'air complètement brisé. Et Zachary est plus que surpris de voir cette douleur se peindre sur son visage. Il est tellement abymé dans sa propre souffrance que, parfois, il n'imagine même pas que d'autres sont dans le même situation. Pourtant, en voyant West ce matin, c'est ça qu'il voit : la même chose, exatement. Les mêmes larmes qui ne veulent pas couler, les mêmes peur qui sont refoulés, les mêmes colères qui ne seront jamais assouvies. C'est quelque chose, se dit-il, que même le Directeur ne saurait imité. Non, c'est trop vrai. Trop authentique. Le Directeur n'a jamais souffert ainsi, il n'a jamais vu tant d'horreurs, il n'a pas vécu pendant des années dans la peur et la haine de soi. Ce sont des choses qu'il ne connaît pas et qu'il ne pourra jamais reproduire. Sa faiblesse est son manque de sentiment.
On pourrait croire, beaucoup le pensent d'ailleurs, que c'est une force. Que dans un tel univers, ce qui compte est de rester impassible, de faire face. Même Zachary est persuadé que c'est la triste vérité. Et, en un sens, il a raison. Mais ce n'est pas si simple que cela. Il ne suffit pas de refouler toute la douleur et toutes les joies au fin fond de soi-même pour survivre. Il ne suffit pas d'être une statue d'acier impénétrable, qui ne vacille jamais. Au bout d'un moment, tout cele ne suffit plus. Le Directeur peut leur enlever l'amour, la joie, la peine, l'humanité. Mais il y a une chose qu'il ne pourra jamais leur prendre. C'est ce sentiment d'injustice. Cette poussée de puissance qui remonte parfois et leur fait penser : Pourquoi moi ? Pourquoi m'enlève-t-on ma chance au bonheur ? Pourquoi est-ce que JE dois souffrir, JE dois tuere, JE dois oublier ? Oui, c'est aussi vieux que le monde et pourtant c'est toujours aussi efficace. Un simple "Pourquoi moi ?", égoïste et enfantin, qui leur permettra de se soulever, de continuer à résister à l'implacable cruauté du Diable.

Soudain, alors que Zachary est encore plongé dans ses peurs, ses peurs d'être découvert, de ne pas pouvoir s'exprimer, dire tout ce qu'il crie en lui mais jamais à la face du monde, West se tourne vers lui. Et voyez-vous, chers élèves de Rédemption, c'est un de ces moments où on sait. Vous ne voyez pas de quoi je parle ? Mais voyons ! Ces moments où les ondes en disent plus que les mots, où un regard suffit à vous convaincre, où même sans preuve, sans raison, vous savez. Une sorte d'illumination divine. La communion de deux âmes qui se comprennent.
C'est un sentiment rare, et fugace. Quelques secondes pas plus. Mais cela suffit amplement pour que Zachary sache que ce n'est pas un autre tour du Directeur. C'est un cri d'innoncence qui lui révèle véritablement qui sa cache derrière l'assassin. Alors quand les mots sortent de la bouche tremblante de West, il ne rélféchit pas : Il les croit.

Que répondre à cela ? Que répondre à cette confession à coeur ouvert ? Que répondre quand on vous tend la main et qu'on a trop peur d'avancer, de la prendre et mettre son sort entre les mains d'un autre ?
Zachary titube un instant. Le choc est grand. Car il comprend tout à fait ce que West voulait dire. Il comprend mais...Tout est si compliqué. Leurs situations se ressemblent énormémant et pourtant, chacun est différent. West ne veut pas tuer, Zachary le doit. West le regrette et Zachary, jusqu'à très récemment, n'en avait rien à faire des vies qui s'échappaient entre ses doigts. A présent, c'est différent. Quelque chose à changé, quelque chose qui le rapproche de West, plus que jamais. Mais il n'arrive pas à continuer dans cette direction. Car pour une fois, l'ennemi c'est pas le Directeur, c'est lui-même !

"Tu te trompes, West."
Il ne veut pas utiliser ce ton impérieux, c'est juste plus fort que lui. Il doit exprimer ce qu'il pense et ses pensées sont toutes imprégnées de peur. Alors pour cacher, la peur, il montre la colère.
"Il n'y a aucun moyen d'être innoncent. Tu pourrais toujours essayé, tuer pourris ton âme. Même si tu ne t'en rend pas compte. J'ai..."
Respire, respire. Les mots ne veulent pas franchir ses lèvres. Il fait un pas en avant, pour se donner un peu de courage.
"J'ai essayé d'oublier de ce que je faisais.Vraiment. Mais le sang, West ! Le sang monte à la tête et prend le contrôle de tes pensées ! On devient fou et on ne peut plus y résister. Je...Je ne peux pas y résister. Même si j'essaie, même si je ne veux pas aimer ça..."
Ca y est c'est sorti. La peur qui lui brûlait les entrailles depuis quelques temps. Pendant longtemps il a du garder ce masque impassible, il a su empêcher les horreurs qu'il comettait de remonter à la surface de sa conscience. Il pensait qu'en restant pleinement conscient lors des meurtres, il aurait trop peur, il serait dégoûté de lui-même et ne pourrais plus continuer. Et c'est le contraire qui s'est passé.
"Et je ne peux pas fuir ça, parce que c'est moi ! C'est moi qui suis devenu ce...Ce monstre. Comment tu fais pour ne pas sombrer ?"

Zachary est tout près de West à présent. Le masque du loup est complètement tombé et c'est un jeune homme paniqué et hors de lui qui fait face au soleil levant à présent.

Oui, c'est un jeu étrange qui se joue à Rédemption. Le pensionnat est le plateau et les joueurs sont le Directeur et la Vie. La Vie elle-même qui tente de gagner du terrain. Et dans ce combat à mort, personne ne se soucie des pauvres pions qui sont morts de peur sur l'échéquier.
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E. William West
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MessageSujet: Re: Rédemption s'éveille. [LIBRE !] Rédemption s'éveille. [LIBRE !] EmptyJeu 1 Mar - 15:18

    Regarde Zachary. Regarde moi. Regarde le monstre que j'étais, celui que je suis et celui que je deviendrai bientôt. Regarde, admire et fais en sorte de ne jamais le devenir. Car une fois devenu un autre, tu ne peux revenir en arrière. Mais qui était réellement Zachary ? William n'allait pas tarder à le découvrir. En attendant, il l'observait en silence. Un homme bien qui fait le mal ? La gorge de West se serra davantage. Qu'est ce qu'un homme bon ou mauvais ? Une définition simple s'impose. L'homme bon ne veut, ou ne fait, que le bien autour de lui. Mais quel homme n'a jamais fait le mal, consciemment ou non ? Repousser les avances de quelqu'un, répondre non à une demande ou tuer, toutes ces choses reviennent à faire du mal, à différents degrés bien sûr. Alors qu'est ce qu'un homme mauvais ? Celui qui le fait volontairement et qui en tire un plaisir certain ? Peut être. Mais dans ces cas-là, chers élèves et prisonniers de Rédemption, dans ces cas là, qu'étaient tous ces pantins ? Car même si au fond ils n'étaient pas bien méchants, ils tuaient. Leurs mains étaient tâchées de sang d'innocents, leurs âmes souillées et leur corps manipulé. Le cœur était bon, l'esprit était mauvais. Et un seul homme en était la cause. L'origine de ce mal ne venait que d'un simple homme. Un homme mortel. Il suffirait de pouvoir le... tuer ? Essayez seulement petits pantins. Cependant, il faut l'avouer, cette idée n'était pas la première à traverser l'esprit de West, hors mis le suicide, qui devenait une solution trop facile, trop accessible et trop évidente. Tuer le directeur, faire fuir les élèves et pouvoir souffler après. Souffler, vraiment ? Non. Non, car les cauchemars reviendraient. Ces visions de morts et d'horreur. Ces visions de terreur, de peur et d'angoisse permanente. Celle que beaucoup ignorent. Celle de se dire : suis-je seul dans ma tête ? Peut être. Qui sait ?

    West ne s'imaginait pas pouvoir soulever des montagnes, pouvoir monter les élèves contre le directeur. Il n'avait pas ce don d'insensibilité, au point de sacrifier autant de vie pour la paix ? Éviter d'autres massacres ? Le bonheur ou la vengeance peut être... Ouvre les yeux abrutis ! C'est pour te venger que tu veux t'en sortir ! Quel con ... ! William serra les mâchoires. Il se connaissait. Il se connaissait trop bien pour savoir que même cette haine n'était pas désintéressée. Parfois, il s'imaginait à la place du directeur, dans un véritable centre pour personnes spéciales. Un centre où les élèves apprendraient véritablement à maîtriser don, pouvoir, magie, appelez cela comme vous le souhaitez. Et si... Impossible. Car il ne sortirait jamais de Rédemption vivant. Et même son corps irait, sans le moindre doute, pourrir dans la forêt. Dans un soupire étouffé, il détourna les yeux de la porte et regarda Zachary. Ce dernier tituba légèrement. De peur ? De surprise ? La peur de faire face à l'homme et non au monstre ? La surprise de voir une âme. Une vraie. Encore debout pour résister ? Car même si West était affaiblis, même s'il n'avait plus rien à perdre, il était là, vivant. Il avait résisté et était prêt à se battre, encore longtemps. Même s'il savait que son dernier soupir serait rendu plutôt que prévu, il était bel et bien présent. Vraiment présent. Un sourire. Un sourire en coin, furtif mais présent naquit sur la joue du professeur. Oh, pas ces sourires de victoires, parfois exprimés par le directeur, mais plus un sourire tendu. West était en fait un saltimbanque. Oui, sur un fil, en équilibre. D'un côté, le directeur, souriant, l'attendant à l'arrivée. De l'autre, sa vie passée, lui tendant désespérément les mains. Et en dessous, juste en dessous, Rédemption. Il était dans cette situation où, vous avez beau vous retourner, vous n'avez pas le courage de faire demi tour. Le chemin vous parait trop long, trop dangereux. Alors, vous fermez les yeux et respirez un bon coup. Bientôt, très bientôt, vous pensez que viendra votre délivrance. Et vous l'attendez. Des jours, des mois, des années. Je ne me trompe pas. Tu sais très bien ce que je pense. On le sait tous les deux.

    Mais qui pourra te le faire entendre ? Qui pourra te faire comprendre ? Moi ? Je n'en suis pas capable, ou peut être que si... Je ne sais pas. C'est une putain d'ironie, mais je n'ai jamais su aider ceux qui avaient besoin de moi. Jamais. Oh ! Je pourrais te dire, ne t'en fais pas, ça va aller, on va s'en sortir. Mais ça serait un mensonge. Un énorme mensonge. Et tu le sais. Tu le sais très bien.
    William gardait son regard fixé sur le jeune homme. Jeune homme au coléreux ton, à la haine visible mais à la détresse flagrante. Je m'en rends compte. Si tu savais à quel point je m'en rends compte. Nos âmes sont tâchées de sang et il est hors de question de parler de paradis, pas pour nous. Nous sommes en enfer. Nous y sommes déjà et nous y resterons. West, resté silencieux, regarda Zachary effectuer un pas en avant. Un curieux manège pour se donner le courage qu'il lui manquait. Quel courage ?! Il n'y avait aucun courage à Rédemption ! Il y avait que des pleurs. Et du sang. Alors, West accentua son sourire. Là était la différence entre lui et le jeune homme. Jusqu'à présent, Zachary ne s'était pas posé de questions. Tuer était sa routine, son gagne pain, ce qui l'empêcherait de perdre sa bien aimé et sa soeur désormais -quoi, vous pensiez que West l'ignorait ?-

      « J’ai sombré. Comme un coup de fouet sur une peau nue. J’ai passé ma vie à sombrer. Comme un coup de poignard, en plein cœur. Plus que ce que tu ne peux imaginer. Aucune animosité dans la voix. Et je sombre encore, tous les jours, quand je conduis mes élèves à l’abattoir. A la torture. Aux pantins. C’est si simple à dire. Tu es un monstre tout autant que moi. Sa voix restait désespérément calme et posée. Contraste. Et on y change rien. »


    Le plus dur était fait. West le lui avait dit. Ce ‘nous sommes des monstres’, résonnait comme un hurlement dans une église. Pourtant, le dialogue ne faisait que commencer. Le jeune homme se dévoilant à lui, il se devait de ne pas le laisser retomber. Un risque qu’il ne pouvait se permettre de prendre.

      « Tu aimes ça. Tu aimes tuer. Déception ? Reproches ?Mais tu n'es pas comme eux. Soulagement ? Le sang a sali tes mains. Il désigna du regard les mains du garçon. Il a souillé ton esprit. Il posa un doigt contre son front. Il assassine... Il vint enfin poser ce même doigt contre le torse du jeune homme. Côté gauche. Ton coeur. Et pourtant ... »


    William se recula lentement. S'éloignant du loup, de la haine qu'il dégageait. Il ne regrettait rien, rien de ce qu'il avait dit, rien de ce qu'il s'apprêtait à dire. Si l'homme était devenu fou, alors la folie était la plus belle des maladies. Elle rendait heureux, insouciant et invincible. Le fou ne sait pas qu'il est fou. Et pourtant, il ne semble pas s'en préoccuper, n'est-ce pas ? Alors, je serai fou. Je serai fou s'il le faut. Je le serai s'il en a besoin. Car nous n'avons besoin de rien d'autre que de fous pour oser réclamer justice. Que de fous pour courir vers la mort, le sourire aux lèvres. Le comprends tu ?

      « 12 avril 2008, elle s'appelait Sarah. Elle avait 18 ans. Chacun de ses regards pouvait tuer, même le plus puissant des hommes. 4 mai 2007, Valentin, 16 ans. Il pouvait voler, il pouvait partir à tout moment et prévenir quelqu'un. 11 novembre 2006, Mary, 11 ans, savait communiquer avec les objets, tout savoir, très simplement. 23 octobre 2009, Lola. C'est moi qui ai ordonné à Riley de la tuer. Il se redressa de toute la hauteur de son mètre quatre vingt-neuf. Il a peur. Peur de nous. Car nous pouvons le faire tomber, à tout moment. Après tout, ce n'est qu'un homme. »


    Il regarda Zachary. Ses yeux bleus gris, aussi clairs soient-ils, étaient noirs, emplis d'éclairs, de détermination aussi. Il dépassait légèrement le jeune homme. En taille bien sûr. Mais cela ne s'était jamais vu jusqu'à présent. Jamais, car William avait constamment ployé sous le fardeau. Le faix était trop lourd pour lui et bien souvent, il ne levait pas la tête. Les seuls moments où il s'affirmait étaient ceux de possession. Jusqu'à présent, jusqu'à ce jour du moins. Jusqu'à ce lever de soleil en salle d'astronomie. Et si West gardait les yeux plongés dans ceux du jeune homme, sa voix restait celle d'un homme, d'un professeur soucieux de ses élèves, d'un père qu'il n'avait pas pût être, ou qu'il n'avait pas su rester. S'il le surplombait, c'était juste dans l'esprit de protection qu'il avait toujours eu. Celui d'annoncer 'je suis plus grand. Peut être plus faible, mais plus grand. Tu peux t'appuyer sur moi ou t'écrouler dans mes bras, je te rattraperai. Et nous nous relèverons ensemble'. Alors, pourquoi ses paroles étaient elles si amer ? Par jalousie de voir que cet homme possédait quelque chose qu'il avait perdu ? Non. Mais pousser Zachary à la colère, le pousser à la haine était tout ce que West avait trouvé. Qu'il ne regrette pas la confiance qu'il venait de lui accorder, il n'y avait rien à regretter. Car William était quelqu'un de confiance et pourrait devenir un pion plus qu'important sur l'échiquier de Rédemption. Un pion qui pourrait renverser le roi, sauver la reine, détruire la tour, corrompre le cavalier. Échec et mat et si West gagnait ? Vas-y mon garçon, frappe moi. Montre moi ce que tu as dans le ventre, défoule toi. Tu en as besoin. Tu prends trop de coups, tu n'en donnes peut-être pas assez... Finalement.

      « Et toi, Zachary, tu penses que tu pourras sauver Juliette ? Sélène ? Ou... Son enfant ? Enfant qui crèvera sans doute ici, comme nous tous. »


    Et si j'étais... Le fou ?
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Zachary Utreuil
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MessageSujet: Re: Rédemption s'éveille. [LIBRE !] Rédemption s'éveille. [LIBRE !] EmptyJeu 8 Mar - 20:36

Il pourrait le tuer. Faire apparaître une lame dans sa main et la plonger dans son coeur palpitant. Se venger de ce terme qu'il hait. Monstres. Nous sommes des monstres. Je suis un monstre. C'est tout autre chose de l'entendre dans la bouche de quelqu'un d'autre. Ca fait mal, si mal. Il ne peut plus s'en cacher, ne peut plus espérer que ce soit faux, puisque même les autres le savent. Depuis longtemps, son humanité n'est plus qu'un souvenir, un goutte d'eau dans l'océan. Mais entendre quelqu'un le dire, comme ça c'est...C'est différent. Cela rend la réalité beaucoup plus vraie. Beaucoup plus présente. Bien sûr que West a raison ! Et Zachary le sait parfaitement. C'est le seul terme qui convient pour définir son état ! La seule et unique vérité. La seule qui compte. Car il sait que même si tout finit, si ça s'arrête, s'il les sauve et retrouve le monde normal; il restera ce monstre qui aime plonger ses mains dans le sang frais et voir un enfant pousser un dernier cri avant de disparaître dans le néant d'un enfer bien pire que celui dans lequel ils vivent tous.
Il sera le loup pour toujours.


Pourtant Zachary, le loup n'est pas là aujourd'hui. Tes pulsions t'ons laissé tranquille ce matin. Tu n'as tué personne depuis des jours maintenant. Et ces regrets, cette peur de devenir plus monstrueux que tu ne l'es déjà...N'est-ce pas la preuve que les choses sont en train de changer ? Un loup, et encore moins un monstre, n'a pas besoin de parler. Il ne ressent pas de peine, il ne se pose pas toutes ces questions. Il tue et c'est tout. Il n'a pas de pitié, ni de remords. Il n'est pas heureux d'avoir trouvé quelqu'un à qui se confier. Il n'est pas toi !

Et pour une fois, phénomène rare, Zachary accepte la voix de sa conscience. Il se dit que oui, il n'est pas complètement perdu. Mais cela ne saurait tarder, si les choses restent ainsi. Il ne tiendra pas. Et cela, personne ne peut le nier, même pas moi...

Alors Zachary se contente de tressaillir au contact de West. Comment cet homme à qui il ne parle jamais, qu'il déteste, qu'il jalouse depuis si longtemps, comment cet homme qui lui parraissait autrefois si faible peut-il être aussi fort ?! C'est lui qui a commencé à parler. C'est qui a osé prendre contact avec l'âme blessée de Zachary. C'est lui, le seul de tout le pensionnat qui comprenne ce qu'il ressent. Qui sache ce qu'il pense. Et qui mette les mots exacts sur toutes ces choses qui, pour Zachary, ne sont qu'un amat de douleurs, de peurs et de rage. C'est lui qui a le courage de dire la vérité ! Pourquoi lui ne peut-il pas le faire ? Pourquoi a-t-il toujours si peur ? Pourquoi doit-il être si faible ?
Oui, Zachary s'est ouvert, chers élèves de Rédemption. Il a confié à West un secret, un secret qu'il n'avait jamais osé dire à lui-même. Pas le pire de tous, non, il y en a un autre. Mais un secret, quelques petits mots, qui le rendent vulnérable. Il se sent beaucoup plus faible, il regrette. La sérénité et le soulagement font place à un sentiment qu'il ne connait que trop bien : Impuissance.

Les prochaines paroles de West lui prouvent à quel point il a raison. En face de lui se trouve un homme qui assume, un homme qui paraît prêt à se battre. Zachary a été cet homme, un jour. Il aurait tout fait, tout !, pour sauver Juliette, Sélène, le bébé. Il était la détermination même, il était comme une flèche fonçant à toute vitesse vers la cible. Rien n'aurait pu l'arrêter. Il était près à affronter les tempêtes. Près à combattre le Destin. Prêt à abandonner tout ce qu'il avait et tout ce qu'il était. Et puis...Et puis les jours, les mois, sont passés. Et puis les corps se sont entassés, le sang a coulé, des gens sont morts. Trop, peut-être. Ce n'est pas l'égoïsme, ce n'est pas son désir de bonheur, ce n'est pas l'adversité ni le découragement qui ont poussé Zachary à désespérer, à se replier sur lui-même. Evidemment, toutes ces choses sont bien là, en lui. Toutes ces choses et bien d'autres le poussent vers le bas. Mais ce n'est pas cela qui le pousse à penser, aujourd'hui et depuis quelques temps déjà, qu'il n'y arrivera pas.


Zachary, pauvre petit. Tu serais prêt à tout laisser ? Tout, vraiment ? Ne dis pas de bêtises, tu sais bien que tu es là pour l'éternité !

Et puis le coup de grâce arrive et achève de mortifier Zachary. Il s'est ouvert si peu, et pourtant c'est à présent tout son coeur qui semble être débalé devant ses yeux. Car tant que ce n'était que des pensées, il n'y avait rien de grave, au fond. Ce n'était que des mots en l'air, des mots sans aucun sens. Des mots que la fatigue faisait surgir. Ou tout du moins, il pouvait encore se dire que c'était tout cela. Mais à présent, s'il veut répondre, il va devoir faire face et assumer le poids de sa lâcheté.
Il a encore les yeux ouverts, le coeur qui bat, les jambes qui le tiennent debout, pourtant il ne le ressent plus. Tout ce qu'il voit, c'est un gouffre dans lequel il s'apprête à tomber. Car la question est là. La question et ces mots, prononcés sans pitié par West, qui lui plantent un couteau dans le corps. Et tournent la lame, jusqu'à ce qu'il crie, ou presque grâce.

"Et toi, Zachary, tu penses que tu pourras sauver Juliette ? Sélène ? Ou... Son enfant ? Enfant qui crèvera sans doute ici, comme nous tous."
Crever...Un mot si indélicat. Horrible et inhumain. Un mot qui...Oui, c'est tout à fait cela : un mot qui exprime parfaitement bien la réalité de leur situation.

Zachary titube un peu mais ne tombe pas. On voit sur son visage que la question le prend de court. Il n'était pas préparé à devoir révéler son plus grand secret. A être si vulnérable. A ce qu'on lui balance la vérité à la gueule, sans même un avertissement. Décidement, ce West est plein de surprise. La réponse vient à Zachary instantanement. Mais au moment même où les mots franchissent ses lèvres, il sait qu'il ne veulent rien dire.

"Ne t'avise pas de parler d'elles comme ça. Ne t'avise pas de toucher un cheveu de ce bébé. Je le sauverai."
Une promesse ? Un espoir ? Des mots dans le vents...
Il y a des chances pour que le Directeur ordonne à West de le tuer, de les tuer. Et alors, que faire ? Tuer West. Et alors Juliette mourera. Une impasse, comme d'habitude. Il n'y a pas de solution, il n'y en a jamais eu. Ce n'est pas la première fois qu'il s'en rend compte. C'est seulement la première fois qu'il doit l'avouer à quelqu'un. Car là, devant West et après les confessions que celui-ci vient de lui faire, il ne peut pas reculer, il ne peut pas soudainement décider qu'il ne veut pas parler. Tout simplement car il en a besoin.

Il pousse un long soupir en se tournant vers West et plonge son regard dans le sien. Un long soupir qui ne semble jamais vouloir s'arrêter. Un long soupir, qui lui sert à prendre son courage à deux mains pour parler. Dire la vérité, cette chose ignoble qu'il déteste, ce monstre qui se cache derrière tout moment de bonheur.

"Je suis ridicule, n'est-ce pas ? Stupide de m'accrocher à des rêves alors que tout me pousse à penser que c'est un combat perdu d'avance. Il suffit de me regarder pour voir que je suis à bout de forces ! Je n'ai plus ce qu'il faudrait pour les sauver, si tant est je l'ai jamais eu. Je suis vidé. Tu as beau dire qu'il a peur de nous West, je peux pas le croire. Je peux pas le croire car il m'a tué et m'oblige encore à vivre. Il est trop fort pour moi, pour toi, pour nous tous. Il est trop fort et on y peut rien. C'est ça, la vérité. On est perdu."
Les mots sont sortis d'eux mêmes, s'enchaînant, fluides et véridiques. A présent que le silence retombe, le poids de ses paroles et la part de vérité qu'elles contiennenent submerge Zachary. Il n'en peut plus. Il est perdu. Voilà, la vérité. Si West veut se battre, qu'il se batte, mais Zachary est sur le point de faire tomber les armes.

Pourtant, et vous le savez, élèves de Rédemption, Zachary fait partie de ces rares personnes qui pourrait vous sauvez. Oui, pour l'instant c'est un monstre et sa part d'humanité est si faible qu'un seul de ses regards suffit à vous pétrifier. Mais aujourd'hui, en cette aube nouvelle, Zachary a trouvé un point d'ancrage. Peut-être pourra-t-il remonter ?
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E. William West
E. William West✉ Messages : 21
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MessageSujet: Re: Rédemption s'éveille. [LIBRE !] Rédemption s'éveille. [LIBRE !] EmptySam 7 Avr - 20:42

    Il le regarde, comme pour lui murmurer : notre heure viendra. Mais en attendant, c'est à nous de décider. A nous ? Est-ce vraiment à nous ? Notre destin ne nous appartient plus... Mais désormais, je vous parlerai un peu de William. Après tout, tout ce que vous savez de lui, c'est qu'il faut le craindre, ne rien lui dire, l'exclure et le haïr. Il voyait bien qu'il faisait effet sur Zachary. Il sentait bien qu'il disait les bonnes choses, qu'il avait les bons mots. Cela faisait trois ans qu'il s'était préparé à une éventuelle confrontation, de ce genre. Et trois ans qu'il attendait la personne qui saurait l'écouter. Et le comprendre. Pourtant, maintenant qu'il l'avait trouvé, maintenant qu'il était à son tour prêt à se montrer sous un nouveau jour, il ne trouvait plus les mots. Il ne trouvait plus le ton qu'il fallait, le regard qu'il aurait dû avoir. Seules ses pensées restaient vaguement cohérentes. Autant vous dire clairement qu'il se maudissait. Je suis le plus fort ? Tu me vois comme le plus fort ?! Défais toi de cette saloperie d'illusion : regarde bien. Suis-je réellement aussi fort que ça ? West resta immobile et silencieux. Sa respiration n'était ni saccadée, ni ralentie. Il ressemblait plus à un "paisible petit homme" qu'à un professeur devenu la proie de son lieu de vie. Les apparences étaient si trompeuses.

    William était loin d'être plus fort que Zachary. Mais lui, à défaut d'abandonner, ne dissimulait en aucun cas son combat de tous les jours et personne ne pouvait le lui reprocher, car personne ne pouvait reprocher à un Homme ordinaire de se battre pour vivre. Pour survivre. C'était idiot, mais c'était ainsi. C'était même plus qu'idiot, c'était fou. Fou comme la pièce manquante à l'échiquier géant de Rédemption. Personne n'avait été assez torturé pour oser se dresser face au directeur. Ou tous étaient morts. Mais la vie de West s'était déjà éteinte depuis longtemps et la promesse qu'il s'était fait de résister, il l'avait tenue jusqu'à présent. Alors, pourquoi pas ? Pourquoi pas oser, un jour, se rebeller. Dire non. Mais surtout, pourquoi ne l'avoir pas fait avant ?

    Parce que je ne le ferai pas. Il se connaissait. Il savait. Si être le toutou du directeur était son rôle, alors le toutou il resterait. Point. Il n'y avait ni issue, ni autre voie possible et imaginable. Il n'y avait qu'un gouffre sans fond dans lequel il s'enfonçait, dans lequel il s'asphyxierait. Dans lequel il mourrait aussi. Il creusait seul sa tombe et au final acceptait son sort. Quelle affreuse chose. Mais après tout, pourquoi pas ? Dans le silence qui régnait, West avait le regard tourné vers Zachary. Son visage faisait face à la fenêtre, mais ses yeux si vifs ne faisaient que scruter le jeune adulte. Ce dernier titubait, se sentait mis à nu et découvert. Rien en ces murs n'échappait au génie du mal, n'échappait au pantin le plus énigmatique. Rien n'échappait à l'homme qu'il était. Rien de ce qui venait des autres ne lui échappait, seule sa vie filait entre ses doigts sans qu'il en ait le contrôle. C'était certainement le plus exaspérant. Dans un soupir, il répondit. En coup de vent.

      « Je ne toucherai pas à ceux à qui tu tiens. Mais lui n'hésitera pas. Je peux simplement te promettre de lutter, quand le jour viendra... »


    Promesses. Promesses. Encore des promesses, toujours les mêmes. Celles qui sont prononcées avec sincérités, certes, mais qui ne resteront jamais que des promesses en l'air. Jamais tenues. Jamais respectées. Un peu comme le fait de dire : je le sauverai. C'était du vent. C'était un rêve. Ce n'était pas la réalité. Et puis, glissée entre les mots amer, une affirmation. Quand le jour viendra... Parce qu'il ne peut en être autrement, parce qu'il n'y a pas d'autre issue. West resta totalement silencieux à la tirade du jeune homme. Silencieux, le regard perdu dans les rayons du soleil levant. Tu n'es pas ridicule Zachary... Les rêves nous font vivre. Nous n'avons plus que ça. Tu as ce qu'il te faut, tu l'ignores simplement. Mais, si West arrivait toujours à cerner les autres, il ne parvenait pas à se cerner lui-même. C'est pourquoi, entendre Zachary lui dire que personne ne réussirait jamais à vaincre le directeur fut comme un électrochoc. Ces moments où vous touchez une barrière chargée au maximum, sans savoir que vous aurez mal. Alors, les mots sortirent seuls, incontrôlables ou presque, peu réfléchis bien que prononcés amèrement, sans aucune animosité. Ils brisèrent le silence, le tranchèrent, le découpèrent en petits bouts. Pour que le silence ne soit plus ce qu'il était. Je ne serai pas le maillon faible du pensionnat. Je serai le dernier debout ou le dernier à tomber. Et je veux que vous soyez là pour voir. Pour voir que ce que j'ai fait n'était pas vain. Pour admirer notre victoire.

      « Ta gueule Zachary. »


    Ces paroles agressives restaient pourtant prononcées avec un calme défiant toutes les lois de la logique. Il tourna sa tête vers Zachary, croisa son regard et rebaissa les yeux vers le sol, dans un soupire qui sonnait comme une demande de pardon. Il n'était pas vraiment désolé, c'était autre chose. C'était plus comme une demande de pardon pour tous les crimes qu'il avait commis et commettrait encore longtemps. Une demande adressée au seul être capable de l'écouter. Ses yeux se relevèrent lentement vers le jeune garçon. Excuses moi, je ne voulais pas... Enfer ou paradis ? Ce qui l'attendait, il s'en fichait. Il savait simplement que la défaite, il ne l'accepterait jamais. C'était ça être compétiteur. Ne jamais lâcher le morceau. Et ce 'on est perdu' le dégoûtait de lui-même. La vérité lui était insupportable, mais plutôt que de la fuir, il avait fait le choix de l'affronter. Depuis bien longtemps. Aussi, sa voix s'éleva une nouvelle fois. Pour révéler son secret. Celui que personne ne connaissait réellement, mis à part le directeur. Celui qui lui offrait la possibilité d'avoir une identité propre. Celui qui s'étouffa légèrement dans sa gorge serrée avant de finalement sortir, limpide, clair, mais dans un ton de voix relativement bas. Un juste retour des choses.

      « Je m'appelle William. Un silence. William West. Mes parents m'ont appelé ainsi à ma naissance. Tu entends Zachary, mes parents. Ses yeux se tournèrent lentement vers le soleil. Un père, une mère. Loin de Rédemption, loin de cette vie. Une pause aussi discrète qu'un regard. Traite moi comme l'homme. Qu'il était ? Qu'il aurait dû être ? Et non comme... un pantin. »


    Qu'il resterait, malgré tous ses efforts. Ici nous sommes en prison. Dehors, la vie continue. Mais nous restons des Hommes. Et même le plus affreux d'entre eux gardait une part d'humanité. Un sourire passa furtivement sur son visage. Entre ironie et compassion. Ironie du sort et compassion fraternelle. Je sais ce que tu ressens, je suis dans la même merde. Et pourtant nous sommes très différents. Sur le moment, il avait le sentiment de résister pour tous les pantins. Dans le but ultimement idiot de défendre ceux qui l'entouraient. Pourquoi ? Zachary, je ne peux plus compter sur personne. Je n'ai personne à défendre, personne à aimer. S'il fallait sacrifier le fou pour sauver la reine et tuer le roi alors oui, il acceptait son sort. Celui qui s'était réservé. Seul.

    Et comme le fou à sacrifier, il irait faire face au roi. Il soutiendrait son regard, sans hésitation. Et il tomberait d'un coup, le sourire aux lèvres, heureux. Heureux de sa victoire. Heureux d'enfin pouvoir penser : j'ai réussi.
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Zachary Utreuil
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MessageSujet: Re: Rédemption s'éveille. [LIBRE !] Rédemption s'éveille. [LIBRE !] EmptyMar 24 Avr - 12:11

Quand le jour viendra...Les mots résonne quelques secondes dans l'esprit tourmenté de Zachary avant qu'il ne les efface sans remords. Il sait très bien ce que cela veut dire : Rien du tout. Ce ne sont que des mots vides de sens, des mots qui sonnent justes et qui réconfortent. Mais ça ne marche pas sur lui. Voyez-vous, cela fait déjà bien longtemps qu'il connaît ces mots-là, leur portée, leurs effets. Et à force, à force de les affirmer, de les murmurer, de les crier, à lui-même et aux autres, il a développé un résistance. Comme un réaction instinctive de son cerveau, qui refuse de croire toute promesse, tout serment et qui ne prend même plus la peine de s'en faire.
Il a promis à Sélène qu'il ne la laisserait pas tomber et pourtant, c'est ce qu'il s'apprête à faire.
Il a promis à Juliette que ne lui dirait toujours que la vérité, pourtant il ment comme il respire.
Il a dit au Directeur qu'il le tuerai, pourtant...Bah, on sait tous comment fini cette phrase.
Alors avec ça, vous comprenez, chers élèves de Rédemption, pourquoi Zachary fronce les sourcils en entendant les belles déclarations de West. L'intention est peut-être bonne, mais cela ne fait que lui rappeler à quel point son monde est fait de mensonges et des désillusion, qui viennent les unes après les autres bousiller ses rêves.

Il faut l'appel bref et vif au silence de West pour le détourner de ses noires pensées. Il n'est pas enragé, même pas un tout petit peu énervé, notre petit Zachary. Étrange, oui, très étrange. Il n'est donc plus ce loup sauvage et indompté ? Il n'est donc plus celui que vous connaissez ? Apparemment non. Il semblerait que le professeur ait un effet apaisant sur le tueur de Rédemption. C'est peut-être sa voix, qui le calme. Ou peut-être aussi la vérité pure qu'il ressent derrière les mots et les hésitations. Ou peut-être encore que c'est seulement le fait d'avoir devant lui quelqu'un qui semble le comprendre, quelqu'un qui souffre autant que lui mais à encore la force de rester debout, de regarder la vie droit dans les yeux. Cela devrait lui donner du courage. Un petit peu au moins. Même s'il sait au fond que cela ne durera pas. Sa blessure est trop profonde. Il a besoin...Oui, il ose à peine le penser mais...Il a besoin d'une période de convalescence.

Mais revenons au présent. Car le présent est rempli de bonnes choses en cet instant, si court soit il. Les confessions de West – de William – sont une véritable lueur au fond de l'abîme. Cependant, et comme toujours, la joie et l'espoir sont suivi de près par le désenchantement.
Sa vie en dehors de Rédemption...Quelle vie en dehors de Rédemption ? Elle n'a jamais existé cette vie, pense Zachary. C'est comme si toute son existence convergeait vers cet enfer, vers ces moments passés ici. Comme l'araignée tirant vers elle la mouche innocente, le Directeur a joué avec les fils de son Destin, l'emprisonnant d'abord puis l'amenant doucement vers lui. Pour le dévorer. Jusqu'à ce qu'il ne reste plus rien.
Rédemption ne lui a pas volé la vie qu'il aurait pu avoir. Il est né pour en arriver là. Fuir, combattre, le peut-il vraiment à présent qu'il est complètement prisonnier ? Vraiment ?? Et s'il était trop tard ? Le seul moyen de savoir serait d'essayer, mais il ne peut pas résoudre à la faire, pas encore. Il a peur le pauvre Zachary ! Peur de ne pas réussir, peur d'y arriver, peur des conséquences? Peur de tout, le pauvre petit Zachary. Ce doit être ça, la plus grande arme du Directeur, cette araignée fatale qui tisse sa toile. Tisse la peur et sème la mort.
Le Directeur a un jour planté une idée dans sa tête. Une idée puissante, féroce. Qui a grandit, grandit, jusqu'à tout ensevelir. Il a planté la peur dans son esprit et la peur y a trouvé un terrain fertile. Mais aujourd'hui, c'est une autre idée qui, pas à pas, s'empare de lui.
"Partir."

Rédemption s'éveille et lui aussi. Il voit bien, et les confessions de William ne sont qu'un prétexte, que tout cela ne pourra pas continuer éternellement. Cela ne peut pas. Les uns après les autres, ils vont craquer. Lui d'abord, puis West, puis d'autres, et encore et encore. Que se passera-t-il alors ? Comment réagira le grand maître de ces lieux ? La mort, tout simplement. Simple ? Mais rien n'est jamais simple ici, Zachary ! Fais un pas dehors, parle à une personne, et c'est tout une montagne de conséquences qui s'abat sur toi ! Regarde, tu échanges quelques mots avec West, et tu es déjà un tout autre homme.

Ne vaudrait-il mieux pas se taire, dans ce cas là ?

Réfléchir est dangereux. Réfléchir mène à douter. Réfléchir mène à changer. Et il ne peut pas se le permettre. Trop de vies reposent sur lui, trop de devoirs et d'obligations. S'il veut réussir, il faut rester impassible.
Alors tais-toi Zachary. Tais-toi et vas-t-en. Tu sais que cette conversation ne mène à rien, que vous êtes aussi coincé l'un que l'autre. Tu le sais ! Alors arrête de le fixer comme ça, arrête de te dire que tu peux lui faire confiance !
Et pourtant, Zachary reste. Seulement pour quelques minutes. Le temps de dire les mots qu'il faut. Les mots qu'il sent devoir dire, les mots qui restent coincer au fond de sa gorge. Des mots, des mots, rien que des mots et jamais d'actes. C'est bien beau de parler de révolution, mais quand viendra-t-elle ?

"William...S'il y a quelqu'un qui te comprend, je pense que c'est moi. Tu n'es pas un pantin. Tu es...Nous sommes, sous son emprise. Et c'est la peur, la peur seulement qui nous pousse à baisser la tête, fermer les yeux. On a oublier ce qu'était le monde. On a oublié qu'il existe encore, enfermés dans cet endroit horrifique. Mais il est là ! Regarde le soleil qui se lève ! N'est-ce pas le signe d'une journée tout à fait normale et heureuse qui commence pour quelqu'un quelque part ?
Et pourtant, ses rayons ne semblent jamais nous atteindre. Les ténèbres règnent ici pour toujours, comprend-tu ? Il faudrait juste...Juste retourner à la réalité. Mais est-ce possible ? J'en doute. La mort nous attend d'un bout à l'autre du chemin. Si ce n'est pas nous qui mourront, ce sera tous ceux qui commentent l'erreur de s'approcher de nous. Tu n'est pas un pantin, mais c'est tout comme. Je ne pense pas que tu puisse changer cela. Et moi non plus."

La gorge sèche, on dirait que ce sont des larmes qui brillent dans ses yeux. Il se détourne, cache sa tourmente. Soudain, la voilà,l'illumination. La porte, juste devant lui. C'est tellement évidemment à présent. Il suffit d'une porte. Une porte pour savoir si oui ou non, les choses changeront à Rédemption.

"Je crois que je vais partir. Pour un temps. Je ne sais pas où, je ne sais pas comment, ni pour combien de temps. Je vais juste m'en aller, tu vois ? C'est tout ce que je veux. Un moment de répit pour réfléchir. Est-ce que c'est trop demander ? Un temps-mort, loin d'ici et des sons dans ma tête qui me disent de faire tout et le contraire, loin de la peur constante et de la culpabilité. Mettre ma vie sur pause puis revenir, plus fort et plus sûr. C'est tout ce que je veux. Personne ne me le donnera, personne. Alors il faut que j'aille le chercher moi-même."

Et sur ce, Zachary se dirige vers la porte et l'ouvre, sans hésitation. Il se demande d'où lui vient cette énergie, d'où lui vient cette idée. Il se voit agir, sa main sur la poignée, son pied qui se soulève, et se pose de l'autre côté, et c'est comme si un autre homme faisait ces gestes. Il se sent emporter par sont propre corps. Comme si celui-ci n'attendait que cela, que le signal de départ pour partir loin d'ici.
Non sans un dernier regard à William West, celui qui lui a ouvert les yeux, Zachary quitte la pièce, sans savoir s'il y reviendra un jour.


[Voilà, c'est fini pour moi. C'était un vrai plaisir de Rp avec toi, je trouve que tu écris très bien :) ]
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Rédemption s'éveille. [LIBRE !]

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