« Sens moi. Autour de toi. Sens moi vibrer. Comme la corde du violon échauffer. Sens mes lèvres. Sens mon corps te mentir. Sens moi. Dans toi. Contre toi. Sens moi. Sens moi te boire.... »

La nuit doucement empalait le soleil aux montagne tandis que les étoiles saluaient leur reine. Le soir tombait sur un Berlin ensommeillé, engourdis d'hiver. De pâles flocons perdus voletaient de ci de là, sous la lumière perverse des réverbères sales de la  Kurfürstenstrasse, à Berlin. Une jeune femme. Nippone, les cheveux courts, sombres, les visage peinturé, les lèvres grossies à l'aide d'un rouge à lèvres bon marché se penchait langoureusement à la fenêtres d'une voiture, exhibant ses seins refais, empreintant cette voix puérile et superficielle propre aux prostituées.

-Zwanzig über nacht. Répond-t-elle de son accent japonais haché à l'homme bedonnant qui lui fait face, bien au chaud dans sa wolfswaggen coupée.

-Kommen. Lui dit-il en ouvrant la porte.

L'air chaud de la voiture a tôt fait d'éteindre les frissons de la jeune japonaises. L'homme lui est tendu. Un filet de sueur s'invite sur son front luisant. Il doit avoir la cinquantaine. Une belle bedaine sculptée par la bière. On arrive à voir chez lui un petit quelques chose de mauvais. Dans son regard de fouine peut-être. Ou alors est-ce ses mains brûlées et calleuses ? La fille n'en a rien à foutre, tous ce qui l’intéresse, c'est qu'il la baise, qu'il la paye, histoire qu'elle puisse se payer son héro'...

Neuf moi plus tard, on retrouve notre jeune femme les cuisses écartés dans une maternité pas cher de la banlieue berlinoise, un forceps entre les jambes. L'homme l'avait mise enceinte, apprenant cela, il l'avait amené chez lui, l'avait nourrie et avait tenté (en vain) de la sevré. Il avait accessoirement tous fait pour que la femme fasse une fausse couche. La curant au vinaigre, lui frappant le ventre à la moindre occasion. Rien n'y fit, la petite tenait bon, succube qu'elle était dans les placards à foutre de sa mère. Malmenée avant même sa naissance. Toujours est-il qu'elle naquit ce matin là, a la maternité de Warrenstaüs, tandis que le Sanctus de Schubert tentait d'avaler les cris des mères suppliciée. Dans cet « accouchoir » se retrouvait les prostituée, les adolescentes, les femme infidèles etc... Un vrais cliché digne d'un roman de Dickens. La petite ne pleuras pas quand elle sorti du confort duveteux du con de sa mère pour se retrouver dans les mains calleuses de la sage femme qui lui assena sans plus de sommation une bonne claque sur ses fesses sanguinolentes. Elle ne pleura pas non plus quand sa mère refuse de lui donner le sein, ni même quand cette dernière dit qu'elle ne voulait pas d'elle. Elle ne pleura pas quand son père signa l'acte d'abandon. Elle ne pleura pas quand elle arriva dans cet orphelinat. Elle ne pleura pas quand elle commença à comprendre que sa vie n'allait pas être bien belle. Elle ne pleura pas quand ses première dent gercèrent sa gencives. Elle ne pleura pas. Son enfance ce passa sans un son, sans un pleur, hormis les berceuse qu'elle se chantait avant de s'endormir. Ses berceuses qui l'aidait à rêver. Ces berceuses qui endormaient tous les petites filles de son dortoir.

Nous ne nous étendrons pas sur les 7 premières années de la gamine, qui furent classiques, passont directement à sa huitième année. L'année ou elle découvrit ses dons.

Ce matin aurait pu être comme les autres, réveille, petit dej', douche, école, retour à l'orphelinat... Mais le sort en à voulu autrement. Elle se leva et constata que son dortoirs était vide, étonnée elle appela ses camarades. D'aucun lui répondirent. Elle à appelle la surveillante. Elle non plus ne répondit pas. Elle eu peur. Elle sortait d'un cauchemar affreux, elle avait peur. Soudain bruit se fit entendre. Une sorte de borborygme immonde. Elle tourna la tête et vit Marthe, son amie, à terre, les yeux révulsée, prise de tremblement. La typhoïde. La typhoïde en 1993. Elle se sentit triste et apeurée. Elle tourna la tête et vit que tous étaient dans cet état, tous mourraient. Elle ne compris pas. Elle ne compris pas que c'était sa faute. Elle ne compris pas que son cauchemar avait déclencher l'horrible hécatombe. Une main ce posa sur son épaule . Elle hurla. Son père. Son père était là. Elle l'avait vu deux fois. Il lui dit :

-Ferme les yeux et viens

Elle écouta...

Il l'emmena chez lui, en angleterre. Sur le chemin, il lui parla de magie, de don. Du fait qu'elle est une sorte de sorcière. Que c'est sa magie qui a tué les enfants. Mais que c'est pas sa faute, vue qu'elle dormait. Elle y croyait. Mais pour elle, elle était fautives. Elle savait qu'elle était « magique ». Dès qu'elle chantait, elle emmenait les gens dans le monde des rêves. Pour elle, elle maitrisait son pouvoir. Et ce qui c'est passé c'est sa faute. Une seule image reste impreignée dans sa rétines. Celle de marte. Tremblante, l'écume aux lèvres, un filet de sang sortant de ses narines. Les yeux laiteux. Morte mais toujours en vie. C'est de ce traumatisme qu'est né sa cruauté. Sa méchanceté. C'est ce traumatisme qui a fait d'elle ce qu'elle est. C'est ça et la façon dont son père l’éduqua. L'endurcissant, la maltraitant. A 18 ans. Après 10 ans de sévices ou elle appris a maitriser son pouvoir, elle fugua. Entendant parler de la troupe de forain, elle décida de s'y rendre. Pour y chanter. Pour faire rêver. Et puis pour se trouver avec des gens comme elle. Aussi, elle voulait détruire ces gens comme elle. Elle voulait être unique. Elle abandonna le nom de Kitty Eratum pour celui de Autumn Lie...Le Mensonge de L'Automne...