Arrêtez tout ce que vous êtes en train de faire : Rédemption va déménager d'ici peu. Plus d'infos ?

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You and I, we were born to die.

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Zachary Utreuil
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MessageSujet: You and I, we were born to die. You and I, we were born to die. EmptyVen 3 Fév - 22:29

You and I, we were born to die. 55649312

Erre dans les couloirs. Le soleil se lève à peine mais ce nouveau jour ne t'apporte pas d'espoir. Résignation. Puisqu'il le faut, tu le feras. Sans réfléchir ? Il le faut, répètes-tu en boucle, en espérant que si tu le dis assez souvent, tu finiras par y croire.
Mais tu n'y crois plus, n'est-ce pas ? Quand tes espoirs se sont évanouis, tes convictions les ont suivies. Jusqu'au bout du monde, là où il te semble ne plus jamais pouvoir les récupérer.
Aurevoir lendemains chatoyants, aurevoir futur prometeur, aurevoir cette vie que tu n'auras jamais.

C'est par ces pensées moroses que commence la journée de Zachary. Tendu par trop de désillusions, par un futur qui lui semble parsemé de souffrances et de cauchemars, il entre dans la salle de méditation, seulement car il sait qu'il pourra être seul dans cet endroit. Les adolescents qui hantent ces murs n'ont pas le temps de méditer. Ils savent peut-être pas qu'ils sont voués à la mort, mais ils le sentent et profitent donc du peu de vie qu'il leur reste. Ce ne sont que des ombres. Des fantômes en sursis.

Tout de noir vêtu, il ressemble à un ange. Un ange noir. Dont l'âme serait maculé de sang. Il lui est de plus en plus dur d'oublier. Avant, c'était si facile. Un sourire de la part de Juliette et c'était comme s'il n'avait jamais tué. Un regard de Sélène et il était aussi inocent que les autres élèves du pensionnat. Mais le loup en lui prend peu à peu le dessus. Il le sent qui grogne, de plus en plus fort.
Faim.
Faim.
Faim.
Faim.
Il réclame du sang et des cris. Zachary refuse de lui céder. Il essaie de résister. Et pendant ce temps, pendant que ses forces faiblissent et sa raison s'enfouie un peu plus sous la la rage de ne rien pouvoir faire, de ne rien pouvoir changer, il se sent se déchirer. Bientôt, il va perdre. S'il continue ainsi, il le sait, il le sent, il va perdre. Et l'animal qu'il est devenu prendra le contrôle.
Son âme est partie. Sa conscience, il n'entend plus sa voix apaisante. Sa raison, elle s'apprête à mettre les voiles.
Malgré tout cela, il ne peut rien faire. Voyez-vous, chers élèves de Rédemption, il n'est pas facile de dompter un animal sauvage. Surtout quand on vous oblige à conserver toute la sauvagerie de l'animal en question. Il lui faut trouver le juste milieu, entre le loup affamé et l'homme dévoué. Le monstre et le juste. Seulement, il sent qu'il lui est de plus en plus dur de garder la balance équilibré.

Zachary pousse un profond soupir et s'effondre sur un coussin. Un sanglot le secoue mais il résiste. Ne pas pleurer. Ne pas s'avouer vaincu. Ne pas perdre la face. Rester fort, à tout prix. C'est ça qu'est devenue sa vie ces derniers temps. Plus le temps pour l'amour et les baisers. Plus le temps pour l'affection et la joie. Tout cela, il n'y a pas le droit. Comme les soldats au garde-à-vous pendant des heures, il lui est interdit de flancher.
Il voudrait simplement, l'espace de quelques minutes, être seul. Au calme. Ne plus penser à cette histoire. Ne plus avoir peur. Ne plus redouter de ne pas être assez fort. Ne plus...penser.
Ses yeux se ferment et il essaie de trouver la paix. Le silence est parfait. Bientôt, il lui semble être autre part, là-haut peut-être, dans un endroit où tout est blanc, pur.

A ce moment-là, la porte s'ouvre et la bête au fond de Zachary rugit, outrée qu'on ose la déranger.
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MessageSujet: Re: You and I, we were born to die. You and I, we were born to die. EmptySam 4 Fév - 9:28



    You and I, we were born to die. Tumblr_lytrke6Pnx1r7m5k2o1_500

    La vie n'est pas un conte de fées. La vie est faites d'embuches. La vie est affreuse. La vie nous mange. Et alors ? On peut tout surmonter? On doit tout surmonter. On ne doit pas oublier. Juste accepter. Quand on oublie, on est faible. Quand tout s'efface, il ne nous reste plus rien. Et sans rien, on est vulnérable. Logique logique. Capharnaüm d'idées. Le chemin doit être tracé sans être gommé. La vie est un long fleuve tranquille. Ou pas. Petites vagues.

    Becky Preston avait fait des cauchemars. Oui, vous avez bien entendu. Cette jolie princesse avait fait des mauvais rêves. Elle avait vécu une nuit angoissante. Elle et Le directeur, son cher grand père, bavardant sur la mort de son père. Vraiment flippant. Une impression de déjà vue, quelque chose d'oppressant. Des images, des paroles, si proches... Résultat, impossible de fermer l’œil sans entendre la voix profonde et caverneuse du dirigeant de Rédemption. Au réveil, une excitation lui tiraillait le ventre, la poussa vers la porte. A contrario, ce fut presque une plaisir de faire durer les choses, de prendre le temps de quitter un décor devenu tellement quotidien, ou alors autrement, avec autre chose dans le corps, dans la vie. La demoiselle s'était à peine étirer qu'en un gémissement, on comprit qu'elle manquait cruellement de sommeil. Et Becky fatiguée, mieux vaut pas la croiser.

    Elle avait cette tronche de folle furieuse qui sort du lit, les cernes en cadeau, et le regard vide comme si l'âme, au plus profond de soi même, s'était endormi. Oui, c'était exactement ça, son esprit était au repos, le corps bougeait machinalement. Un silence presque trop pensant dans la tête de la jeune fille. Juste des images d'elle, elle et le directeur, elle et Adam. Puis elle, seule. Seule au milieu du vide. Une sensation de froid, une sensation d'amertume. Et c'est tout ce qu'il reste comme goût sur ses lèvres sucrées, plus rien d'autre.

    Que faire ? Sortir, tranquillement ? Calmement ? Main dans les poches ? Jouer avec les trous dans ses poches, surtout celui qui loge au fond de celle de gauche. Et ou se trouve harangueur aviné qui prédit en se lamentant de la fin de tout, et parfois du monde ? Rien, personne dans les alentours. Le silence, le deuxième ennemi de Becky après le vide. Oui, parce que le vide, elle s'y connait, son âme en est parsemé. Des trous noirs. Et chaque jour, elle se perd un peu plus. Le croque mitaine a réussi à la manger toute crue. Le directeur s'est emparée d'elle, de sa douleur, de ses souffrances mais lui en a infligé d'autres à la place.

    « Eh Adam. Je t'ai dit que mon grand père était génial ? »
    Génial? Un prédateur. Et tout ça, elle n'en a aucun souvenir. C'est juste une sensation. Elle est au bout de s'en rappeler ! Presque ! Presque ! C'est comme le vent, ça lui file entre les doigts. Un vent malin et coquinou. … Hum. Il fallait qu'elle se détende, qu'elle évite d'aller à l'infirmerie, parce que sinon, elle croiserait Adam et tout basculerait. Non, dans ces moments là, il valait mieux pour elle et pour les autres qu'elle soit seule. Si par malheur, elle croisait quelqu'un, elle serait capable de devenir hors de contrôle. Becky heureuse, becky menteuse. Becky capricieuse. Becky tristounette. Becky perdue, Becky colère. Becky vengeance. Becky a mal. Becky pleure.

    Les larmes! Il y a que ça de vrai, les larmes de l'enfer et de la solitude! « Qu'est-ce que pour nous, mon cœur, que les nappes de sang. Et de braise, et mille meurtres, et les longs cris De rage, sanglots de tout enfer renversant tout ordre. »Elle a cette colère lourde et silencieuse au fond de son regard. La poupée va exploser. Et sur ces lèvres crispées de dégout, on remarque un tremblement de peur. Alors tu entres, hésitante, dans la salle ou tu crois être seule. Enfin seule... Mais c'est faux. Tu as croisé un mur sur ton chemin. Un mur vivant. Tu es son mur a lui. Vous êtes deux cloisons. Vous êtes vivants. Plus pour longtemps.


Dernière édition par Becky M. Preston le Sam 4 Fév - 11:50, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: You and I, we were born to die. You and I, we were born to die. EmptySam 4 Fév - 10:44

You and I, we were born to die. Sang2z

You're gonna wish you never had met me
Tears are gonna fall, rolling in the deep


Tout s'effondre tandis que le silence se brise. Zachary tombe, ange déchu de son paradis éphémère et s'écrase au sol dur et froid de la réalité. Tous ces ennuis lui reviennent, toutes ces choses qu'il essayait de fuir. Tout lui revient et il n'a qu'une envie : refermer les yeux, partir, fuir ! Pendant quelques secondes seulement, il y pense réellement. Il ne veut que cela ! Puis la raison lui reprend ses droit et il se rend compte de la triste vérité. Il ne peut pas. Il est piégé ici. Pour toujours. Face à des geoliers invincibles, il ne peut rien faire. Rien.
Et il déteste cela
.

There's a fire starting in my heart
Reaching a fever pitch, it's bringing me out the dark


Alors quand la porte s'ouvre, la conscience de Zachary s'estompe. La rage et la haine prennent le dessus. La bête se réveille promptement, prête à frapper. Un sourire carnassier apparaît sur ses lèvres. Ses yeux s'allument, une lueur de ténèbres, annonciatrice de la mort. Une ombre passe sur son visage tandis que, toujours assis au sol, il lève le regard vers la pauvre personne qui ose le déranger.
Une vision d'horreur. A faire trembler les monstres de la nuit. Immobile, presque normale. Mais il y a quelque chose, quelque chose dans ce tableau qui rend le tout merveilleusement effrayant. Une touche de folie, un soupçon de désespoir. C'est un homme qui n'a rien à perdre. Plus d'âme, plus de vie. Plus d'hésitation.
Machine à tuer. Magnifiquement fabriquée par le Directeur. Un travail de maître.


Finally I can see you crystal clear
Go 'head and sell me out and I'll lay your ship bare


Et au fond de tout cela, le vrai Zachary, celui qui ne veut que sauver celles qu'il aime, celui qui ne veut plus tuer, celui qui tremble d'effroi, est piégé. Il regarde la scène, comme si une autre personne avait pris possession de son corps. Pourtant c'est bien lui qui est commande. Seulement, c'est une partie qu'il refuse de voir. Une partie qu'il hait, qu'il essaie de détruire mais qui est trop forte pour lui.
Alors ce Zachary-là ferme les yeux et laisse faire le loup. Comme toujours.


See how I leave with every piece of you
Don't underestimate the things that I will do


Il se lève doucement. Un prédateur chassant sa proie, impatient mais assez intelligent pour ne pas précipiter les choses. Il ne voudrait pas faire fuir la pauvre gazelle apeurée. Elle a l'air si faible, si douce. Une enfant. Il n'en fera qu'une bouchée.
Il entend déjà les cris et les gémissements, les supplications. Les larmes coulent déjà sur ses joues. On dirait qu'elle savait ce qu'il l'attendrait en entrant ici. Son Destin paraît sceller. Et pourquoi, vous demandez-vous, vos voix innoncentes apeurées devant tant d'absurdité ? Ah, chers élèves de Rédemption, vous n'avez toujours pas compris ? Parce qu'il le peut. Simplement, seulement parce qu'il est là, aujourd'hui, et qu'elle est là, ici et qu'il a furieusement besoin de sentir qu'il est fort, qu'il est puissant. Il a besoin de voir qu'il a encore le contrôle sur quelque chose.

Tu vas souffrir pauvre gazelle. Tu vas souffrir...Pourquoi ne cours-tu pas ? Ne vois-tu pas la mort qui s'approche à pas lent de ta silhouette si frêle ? Ne vois-tu pas les secondes qui s'égrennent, ton temps sur cette terre qui disparaît ?
Ou bien...Aurais-tu une arme cachée ? Serais-tu autre chose qu'une autre faible créature se dressant sur le chemin de ce prédateur sans scrupule ?

Mais Zachary ne se pose pas de question. Il avance. Implacable. Rien ne pourrait l'arrêter. Ni sa conscience, ni son coeur. Il est trop tard.


Arrêtez-le ! Par pitié ! Empêchez-le de commettre cette erreur ! Quelqu'un, n'importe qui...Sauvez-le ! Il ne doit pas tomber plus bas, il ne peut plus se le permettre. Il faut qu'il retrouve le droit chemin ! Sauvez-le de lui-même, avant qu'il ne soit trop tard.

But you played it
You played it
You played it
You played it to the beat.
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MessageSujet: Re: You and I, we were born to die. You and I, we were born to die. EmptySam 4 Fév - 14:55



    You and I, we were born to die. Tumblr_lyt6wkTHfe1r4nqfuo1_500

    Le loup est là. Il se prépare à te manger petit chaperon rouge. Mais tu n'as pas le droit d'avoir peur. Non. Tu n'as pas le droit et tu le sais au plus profond de toi. Il ne doit pas être déçu … tu ne dois pas le décevoir. D'ailleurs, tu as ta propre force, même si elle te terrifie, tu ne seras pas puni si tu t'en sert pour te défendre. Oui, défend toi, fais du mal, mange le loup, tranche lui la gorge, et le ventre. Tapie les cloisons avec le contenu de son crâne. Fais lui regretter son regard envers toi. Regarde le avec mépris. Tu n'y arrives pas ? Alors tu es faible.

    Becky venait de quitter son lit, ses angoisses nocturnes et toute cette torture constante. Mais son état actuel était similaire à des rares fois ou elle plongeait. Ou elle plongeait dans le vide qu'était son âme. Elle n'était pas d'humeur à se laisser encore plus enfoncer dans le noir. Elle avait déjà assez peur. Mais pas peur de lui, juste de son regard, de son regard de prédateur. Elle avait déjà vu ce monstre auparavant. Ce regard empli de cruauté. Quelle horreur d'être né malchanceuse. Quelle horreur d'avoir ces dons. Quelle horreur de devoir s'en servir. ♥

    La demoiselle restait planté là, sur le seuil de la porte. Elle le regardait dans les yeux, sans tremblements, sans peur. Ses larmes avaient arrêté de couler. Elle était prête à se battre, prête à se défendre. Et sans pleurer, elle combattra pour sa vie. Et sans pleurer, elle combattra pour sa survie. Car dans ce monde étrange, même si elle n'a toujours pas trouver sa place, elle compte bien la découvrir. Mais qui était-il ? Qui était ce maraudeur, ce destructeur ? Tout ce qu'elle savait, c'est que chacun de ses membres lui criaient de s'enfuir, et que seule sa raison lui murmurait de rester fière.

    Il s'approchait doucement d'elle. Oups. Elle venait vraiment de le mettre en colère ? Son regard était profond, mauvais, indomptable. Il avait l'air bestial et pourtant tellement vulnérable. Les plus faibles sont souvent les plus forts. Logique Logique. Elle se mit dos à lui et ferma la porte. Elle avala sa salive, comme avant de sauter. Comme avant de faire un pas dans le néant et se retourna vers lui. Une beauté si froide. Une beauté si douloureuse. Elle ne bougea pas, le fixant toujours de ses petits yeux fatigués. Elle n'avait pas peur, pas peur, pas peur, pas peur, pas peur, pas peur.

    Par pur réflexe, elle utilisa son pouvoir. Des fils de marionnettes invisibles s'emparèrent du jeune homme. Elle voulait qu'il stoppe sa course. Elle bloqua chacun de ses mouvements. Elle se sentit soudain comme protéger et avança vers lui, alors qu'il ne pouvait faire aucun mouvement. Elle le frôla a peine, caressant sa joue avec son doigt. Elle eut comme un petit rictus involontaire. C'était trop facile, ennuyeux. Et effrayant... Son don la bouffait entièrement de l'intérieur. Une corruption inévitable.

    Elle partit s'affaler dans un des fauteuils et oubliant presque qu''il était là, elle souffla pour se détendre. Elle retenait des petits sanglots étouffés. Elle ne savait même pas ce qu'elle faisait là et sa position par rapport à la situation actuelle. Becky soupira, elle était vraiment crevée, et rien que de penser à fermer les yeux, ça la terrifiait. Mais elle n'allait pas laisser ce pauvre garçon comme ça. Malicieuse, elle se retourna vers celui dont elle avait interdit de bouger.

    « Eh toi. Si je te libère, tu ne me feras rien hein? »


    Pauvre naïve. Il n'y avait que Becky sur terre, pour demander au lion s'il pouvait éviter de manger ce midi. Et le pire, c'est qu'elle croyait pouvoir lui ôter l’appétit...

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Zachary Utreuil
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MessageSujet: Re: You and I, we were born to die. You and I, we were born to die. EmptySam 4 Fév - 19:52

You and I, we were born to die. Sang3

Non ! NON ! NON !
Il est...Piégé. Ne peux plus bouger. Immobile. Et toutes ses forces dirigées vers un seul but : bouger. Puis la tuer. La faire crier. Lui déchirer les entrailles. Le sang qui coule. Le sang rouge et beau. Magnifique. Tuer.
Il le veut tellement fort. Il oublie tout le reste car il n'a plus qu'un seul rêve. Sélène, Juliette ? Oubliée. Il ne veut que la tuer. Faire souffrir cette petite insolente. Qui ose le défier. Qui ose le menacer. Lui !
Il est le loup. Il est la force. Il est le tout. Il aurait pu, il aurait du...Agir plus vite. Ne pas attendre. Projeter un pieu de métal dans son petit coeur trop jeune et la déchirer. La massacrer. Il aurait du...Si seulement il pouvait encore. Bouger.
Ses muscles de fer sont tendus au possible. Rien n'y fait. Il est piégé.
Il lutte tant qu'il peut pour ne rien laisser filtrer, pour ne pas gémir ou ne pas pleurer de rage. Il lutte pour ne pas lui montrer qu'il est faible, si faible...

En un sens, cela ne change pas de d'habitude. Il a toujours été emprisonné. Par son devoir et son amour. Puis par le Directeur. Le petit chien du Directeur n'a jamais pu se libérer de sa laisse. Il est constamment surveillé. Il ne peut rien faire à présent. Son libre arbitre ? Disparu en même temps que la possibilité de faire de ses désirs des réalités.
Et voilà à présent que son pire cauchemar est matérialisé devant lui. Il n'en avait peut-être pas conscience auparavant, mais il été bel et bien paralysé. Cette torture n'est qu'un pas de plus dans sa prise de conscience de la triste réalité. Comme en cet instant présent, il peut bien essayer, il peut bien tirer dans tous les sens, il peut bien essayer de s'empêcher de crier toute sa frustration : c'est inutile.


Hey, Zach ! Comment ça va ? Alors comme ça, tu te rend enfin compte de la vérité ? Bien. Bien. Tu comprend maintenant que je t'ai en mon pouvoir. Tu peux croire ce que tu veux, il n'y a pas que le Directeur qui t'a pris dans ses filets. Moi aussi je suis là.
Tu ne peux pas fuir ton Destin, mon petit Zach, tu n'en as pas la force. Je serais toujours derrière toi, une laisse à la main.

Si vous aviez peur avant, chers élèves de Rédemption, ne vous plongez pas dans son regard à présent. C'est encore pire. La rage, la frustration d'être coincé, impuissant et battu par une de ces insignifiantes créatures qui peuplent le pensionnat a transformé la bête en une abomination. Tout son visage est cripé, ses traits déformés.
Peu à peu, une idée lui vient, et en même temps, un sourire en coin vient s'inviter sur son visage. La petite garce ne voit pas cette idée germer en lui. Cet échappatoire. Il ne peut peut-être pas se libérer des fils de sa Destinée, ou des tortures du Directeur. Il ne peut peut-être pas s'échapper de l'enfer dans lequel il est condamné à vivre. Il ne peux peut-être pas retrouver sa liberté.
Mais il peut donner une bonne leçon à la pauvre gazelle qui croit le tenir dans son piège.


"Libère-moi. Libère-moi tout de suite. Ou tu mourras."
Il n'attend pas la réponse de son adversaire. Il n'attent pas car il ne veut pas entendre sa réponse suffisante et arrogante. Elle croit l'avoir en son pouvoir, elle croit pourvoir le contrôler ? Stupide... Zachary n'a pas besoin de la voir pour savoir où elle. Son sourire s'élargit tandis que deux lames d'acier, tranchantes, mortelles, se forment, leurs pointes à quelques millimètres seulement de la gorge palpitante de sang frais de la jeune fille.

Frémissement imperceptible. Un vent de peut passe dans la pièce.


"Tu as choisi le mauvais adversaire, petite."
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MessageSujet: Re: You and I, we were born to die. You and I, we were born to die. EmptySam 4 Fév - 22:04

You and I, we were born to die. Tumblr_lyv65sfpvz1qdjis9o1_500

    La peur, elle est toujours là. Cette peur oppressante et douloureuse. C'est bien la peur qui nous empêche d'agir, de prendre les bonnes décisions. Cependant … c'est une partie de nous même, de notre instinct. Elle est donc indéniable. On ne peut s'en débarrasser comme cela. Il faut beaucoup de force. Oui, beaucoup de volonté pour résister à cette entité. Car la peur n'est qu'un virus qui se propage partout dans le corps, dans l'âme et sème le doute, l'effroi. Et Becky, elle connaissait que trop bien la peur, l'ayant vaincu plusieurs fois. Mais ce qui survient après la victoire, c'est une bonne grosse dépression.

    Des visions d'elle en sous vêtements devant sa glace, la peau sur les os, des cernes monstres, les cheveux en bataille. Ses cauchemars reviennent, doucement... Furtivement. Pourquoi résistent-ils ? Pourquoi insistent-ils ? Les vilains... Elle s'en voulait tellement. Elle s'en voulait s'en savoir pourquoi. Le précipice! Il se rapproche... Tout est si loin pourtant. Elle est perdue... Pensées, pensées... Douleur, douleur... Volonté, volonté! Tuer...

    La demoiselle avait piégé son ennemi dès le départ. Elle n'était pas du genre à faire dans la dentelle. Elle avait trop souvent obtenu ce qu'elle voulait, petite capricieuse. Elle n'aimait pas perdre, elle n'aimait pas la douleur engendrée par la frustration. La pauvre, elle n'avait pas la moindre conscience. Elle croyait vaincre le loup si facilement. Ses caprices, son pire point faible. Son orgueil et son arrogance. Elle croyait, elle voulait, elle devait, elle perdrait.

    "Libère-moi. Libère-moi tout de suite. Ou tu mourras." Il l'avait dit tellement nettement. Mourir? C'est comme si elle l'était déjà. Elle n'avait pas peur de la mort. Peur de rien. Peur de tout. Peur d'elle même. Peur du croque mitaine. Vilaine Becky! Elle le regarda, hautaine, provocante. Elle haussa un sourcil, puis eut un rictus malsain. Elle était super-Becky! Un costume, un masque. Quelque chose dont elle pouvait se cacher derrière, à l’abri. Ou pas.

    « Me tuer mais que crois tu... »

    Elle n'eut pas le temps de répondre. Non, pas le temps de faire quoi que ce soit. Deux grosses lames tranchantes étaient sur le point de lui pourfendre la gorge. Elle en eut le souffle coupé. Toute son attention se concentra sur ce qui allait peut-être provoqué sa mort. Elle relâcha immédiatement son emprise sur lui, le libéra de l'enfer, s'engouffrant en lui, lentement. En faisant ça, elle devait assumer toutes les responsabilités de la provocation qu'elle avait osé lui cracher à la gueule. Elle recula d'un geste pour éviter les lames et tomba à la renverse du canapé. Elle rampa à toute vitesse pour s'échapper avant de se lever d'un bon pour lui crier.

    « Attention ! Parce que je peux te faire très mal tu vois. Très très mal... »

    La menace, c'est tout ce qu'elle avait trouvé. Remarque c'était vrai, elle était capable du pire. Eh le loup, ça t'intéresse de voir tes pires cauchemars se réaliser ? Parce que si tu le veux, ça peut s'arranger ! La jeune fille avait la mine sombre, le regard déterminé. Elle ne lâcherait rien. Elle n'avait pas peur, pas peur, pas peur, pas peur, pas peur. Elle avait choisi le mauvais adversaire? Il se trompait, c'est lui qui avait choisi la mauvaise victime.

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MessageSujet: Re: You and I, we were born to die. You and I, we were born to die. EmptyDim 5 Fév - 17:37

Buddha For Mary


Il s'effondre, s'écroule au sol. Toujours son sourire au lèvres. Il a gagné la première manche. Et tandis qu'il tombe, les lames disparaissent aussi vite qu'elles étaients apparues. Il ne veut pas tout gâcher...Il voudrait faire durer le plaisir. Le plaisir de tuer.
La bête est prête à partir en chasse. La bête est prête à bondir, à faire souffrir. Il ne supportera plus un affront, non, pas un de plus. Il est Zachary, le loup. Il est tout-puissant et il fera payer cette petite sotte.
Enfin libre ! Enfin il retrouve la pleine maîtrise de son corps, de ses mouvements. Enfin, il peut passer à l'attaque.


Ce n'est qu'une illusion...Ce n'est qu'une illusion. Pauvre, pauvre Zachary. Ne vois-tu pas que tu es voué à perdre, encore et encore ? Pourquoi se précipiter dans la bataille ? Pourquoi accepter si facilement le sort qui te ronge ?

Courez ! Courez, élèves de Rédemption, fuyez ! Le loup est en chasse.
Zachary, accroupi au sol, tourne la tête. Fixe son regard vers sa proie. Des yeux perçants, calculateurs. Des yeux qui vous glacent le sang. Des yeux qui montrent qu'il n'hésitera pas.
Un faucon, un loup, un tigre. Une bête sans nom prêt à fondre sur elle.
Elle ne verra rien, n'aura pas le temps de réagir, de penser. Pas le temps de faire une prière ou de se lamenter : Il sera déjà là. Des griffes d'acier plantées dans son coeur, une poigne de fer autour de son cou frêle et gracile.
Elle n'aura pas le temps de pleurer que déjà l'air se fera rare. Elle n'aura pas le temps de demander grâce que déjà la mort jettera son manteau noir sur son âme.
Pas le temps de vivre. Si jeune. Si tôt...Morte.


Pourquoi Zach ? Pourquoi veux-tu la tuer ? Pourquoi ?!

Mais Zachary n'entend pas la voix de sa conscience qui le supplie, lui demande d'arrêter. Zachary a déserté son propre corps, il n'est plus qu'une ombre. Les yeux fermés, les oreilles bouchées. Une ombre qui tente d'oublier. Et oublie de réagir. Oublie ce que c'est d'être humain.
Seule la bête est là. Elle a faim. Elle veut du sang. Elle a trop souffert. Elle n'en peut plus de cette prison qui l'entoure. N'en peut plus des tortures sans fin qui la brisent. Car la bête, c'est tout ce qui a été un jour bon en Zachary. Tout ce que la peur et la haine ont perverti.
Une flamme dans ses yeux noirs comme la nuit. C'est la menace de la petite fille tapie dans un coin qui le pousse à agir, à tuer.

Courez ! Courez, élèves de Rédemptio, fuyez ! Cours toi qui n'a pas peur. Le loup passe à l'attaque.

Un pas, un bond. Et il est déjà si près d'elle. Une ombre qui bouge, imperceptible, intouchable. Plus que rapide, plus que puissante. Hypnotisante.
En moins de temps qu'il ne faut pour le dire, la proie est plaquée au sol. Une main autour de son cou si fragile. La bras de Zachary tendu au-dessus de lui, une nouvelle lame meurtrière serrée dans son poing. Prêt à frapper.
Mais...Mais pas tout de suite...Non, non, il veut faire durer, il veut profiter. Elle a osé le défier, elle pense pouvoir l'avoir, lui ! Il est intouchable, il est invincible ! Elle ne l'aura pas ! Et il veut le lui faire comprendre.
Il serre et serre et serre sa main autour de sa gorge. Il se délecte de son air apeuré, de ses yeux révulsés. Il rie.

"Toi ?! TU crois pouvoir me faire du mal ? Tu crois pouvoir m'atteindre ? Tu ne sais pas..."
Il serre plus fort. Tiens ! Serrait-il en train de souffrir ? Ces pensées lui ferait-elle du mal ? Tuer n'a pas l'air d'être de tout repos, finalement...On dirait qu'une part de Zachary, celle qui s'était cachée, ouvre un oeil. Juliette. Sélène. Et le visage d'un enfant, si jeune et déjà voué à l'enfer. Il vie en enfer, il fait face à ses pires cauchemars, jour après jour. Qui est-elle pour croire qu'elle peut lui faire du mal ? Qui est-elle pour croire qu'elle est assez forte pour briser le bouclier qui entoure ses sens et lui faire ressentir quelque chose à nouveau ?
"Tu ne sais RIEN ! Tout ce que j'ai déjà enduré...Tu auras beau essayer, tu ne pourras pas me faire plus de mal qu'on m'en a déjà fait."

Tell me did you see her face ?
Tell me did you smell her taste ?
Tell me what’s the difference ?
Don’t they all just look the same inside?


Il a déjà tué si souvent. Ce sont tous les mêmesmêmes. Des fantômes en devenir. Des âmes en peine. Zachary a bel et bien oublié ce que c'était, d'être humain. Tous les mêmes. Et pourtant, celle-ci lui semble différente. Est-ce dans ses yeux ? Est-ce dans sa voix ? Elle semble vouloir lui tenir tête. Et si...Et si elle en était capable ?
Zachary hésite un instant, son bras encore suspendu à quelques dizaines de centimètres qui coeur palpitant de la jeune fille. Et si elle en était capable ?

Quels seront tes derniers mots, jeune inoncente ? Profite du temps qu'il t'accorde. Tu as touché son point faible, malheureuse ! Tu lui as enfoncé un pieu en plein coeur. La clémence n'est pas son fort, malheureusement pour toi. Alors prépare-toi à mourir.
Ou frappe maintenant.
Tant que tu en as encore le temps.


He said, "There’s a paradise beneath me"
She said, "Am I supposed to bleed?"
He said, "You better pray to Jesus"
She said, "I don’t believe in god"

Becky was a different girl
Had a thing for astronauts
Becky was the type of girl
She always liked to play a lot
Becky was a holy girl
Father whet her appetite
Becky was the type of girl
She always liked to fall apart

Buddha for Becky, here it comes


Pas le temps de douter. Pas le temps de regretter. La bête a faim. Et le bras se met en action. Il descent, descent, descent...
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MessageSujet: Re: You and I, we were born to die. You and I, we were born to die. EmptyLun 6 Fév - 11:26

    Que tu es naïf loup. Ne t'a t-on pas déjà dit de te méfier du petit chaperon rouge? Petit chaperon qui n'a peur de rien! Petit chaperon et sa cape de rouge... petit chaperon sang! Un vêtement imbibé de ses victimes... petit chaperon dépressif qui pleure sa grand mère lâchement assassiné... Petit chaperon aveugle et en colère. Méfies toi! Loup... Et essaye de réfléchir avant d'agir. Car la vengeance du petit chaperon rouge sang sera terrible... Oui.
    Terrible.


    Becky avait peur, c'était inéluctable, indiscutable. Mais la peur lui donnerait la force, elle le savait. Elle le savait que depuis trop longtemps. La peur la rendait puissante, mais également dangereuse... Car si son premier pouvoir de marionnettiste était le reflet de son côté capricieuse, cette torture mentale, d’où venait-elle ? De ses plus profond vices, de ses peurs. Elle était plus qu'un pion sur l'échiquier. Elle était surement un fou. Un fou qui gigote dans tous les sens et qui attaque ses ennemis de tous les côtés. Pauvre fou! Pauvre loup. On va t'arracher les membres et te jeter... Sur l'autre côté de la balance.

    Il était fort. Fort... trop fort. Elle pouvait sentir son corps plaquer le sien contre le sol dur et froid. Elle l'avait provoqué, elle assumait. Pleinement. Déjà ça non? Elle avait beau se débattre comme elle pouvait, enchainer coup de pieds, coup de bras, ça ne servait à rien. Et c'est quand il serra sa nuque qu'elle écarquilla les yeux, un moment d'absence. Juste un... ou es tu chaperon rouge? A la falaise? Réveille toi! Ne saute pas encore une fois. Ça ne servirait à rien, parce qu'il te sauverait pour mieux t'égorger.

    Becky crie, elle finit par crier, elle crie sa douleur, sa souffrance. Elle étouffe. Et même son appel s’atténue, sous le manque de souffle. Elle ferme les yeux, tremblante. Jamais elle ne le supplierait du regard, par orgueil. Elle n'avait peut-être pas peur de lui au final, juste de se défendre. Petit chaperon sang jette sa cape! Roooh... Alors qu'elle lui assénait de plus en plus de coup pour qu'il la lâche, elle se fatiguait pour rien. Bon. Nouvelle technique.

    « Pourquoi tu fais ça ? Ça te fait du bien de te défouler sur moi? »



    La distraction. Distraire le loup, entamer un dialogue avec l'ennemi? D'ailleurs, elle crut vaguement qu'il avait parlé juste avant cela. "Tu ne sais RIEN ! Tout ce que j'ai déjà enduré...Tu auras beau essayer, tu ne pourras pas me faire plus de mal qu'on m'en a déjà fait." Bien voyons. Sa curiosité fut piquée. Qui avait bien pu lui faire autant de mal? Serait-il légèrement schizo? Elle s'en fichait, elle voyait juste une opportunité de se venger en se libérant de ses griffes une nouvelle fois. Doux chaperon rouge, range ton arrogance et ta fierté dans ton panier... S'il te plait... Il allait voir ce qu'il allait voir. Pauvre loup. Naif.

    « Oh. Tu crois ça ? Il faut que je te montre mon deuxième pouvoir alors. Tu vois cette souffrance? Elle est décuplée. Vois tes pires cauchemars se réaliser... et ... »


    Elle ne savait pas comment finir la fin. C'était une sensation étrange, pour la première fois, elle n'avait pas peur de s'en servir, pour la première fois, elle se disait que c'était juste, vu la situation. Mais elle se trompait, comme toujours. Pauvre Becky chanceuse, pauvre Becky mourante. Pauvre âme condamné par ses propres péchés. Indomptable Becky! Vas-y! Encore sous le loup, elle le regarda dans les yeux, souriant, sure d'elle et sans savoir comment, déclencha la sentence. Une souffrance immense allant chercher les peurs, fouinant dans l'âme pour torturer celle-ci.

    « C'est douloureux hein? Je crois que tu t'es gouré de victimes. Mon pauvre... ~ »


    Becky menteuse encore une fois. Super-Becky! Avec la cape et tout... Mais très vite, elle regrettait, comme à chaque, torturer quelqu'un laisse des séquelles. Les cris sont insupportables, tout est insupportable, invivable, source de dégout. A le voir comme ça, elle en avait presque autant mal que lui. Elle ne pouvait pas faire ça, elle ne pouvait pas... Si ce n'est que quelques minutes après, elle relâcha tout et tomba a genoux, les larmes aux yeux. Cette voix avait raison, elle était faible. Impossible.

    Do you remember me ?
    And the kid I used to be?
    Do you remember me?

    When your world's come crashing down...
    I want to relive.
    I'm not Jesus !
    Jesus wasn't here!

    You confess it all away...
    But it only shit for me.
    I'm not Jesus!
    I will not forgive!
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Zachary Utreuil
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MessageSujet: Re: You and I, we were born to die. You and I, we were born to die. EmptyLun 6 Fév - 19:54

Il descent, descent, descent...
"Oh. Tu crois ça ? Il faut que je te montre mon deuxième pouvoir alors. Tu vois cette souffrance? Elle est décuplée. Vois tes pires cauchemars se réaliser... et ..."
Ses pires cauchemars ? Zachary sourie face à l'absusdité d'une telle réplique. Ses pires cauchemars sont sa réalité. Il leur fait face chaque jour et chaque jour, tout empire. Qu'est-ce qui pourrait être pire que de vivre dans se monde là ? Qu'est-ce qui pourrait être pire que ce qu'il endure déjà ? Stupide, stupide petit agneau, pense Zachary, inconscient du danger qui le guette.
Il veut répondre mais la douleur le cueille en plein coeur. Un coup de fouet, une horreur.

Les images le transpercent de part en part. Souffrance physique ou intérieure, il ne sait plus. Il ne fait plus la différence. Il ne sait plus...Rien. Il n'est plus rien. Juste un homme qui souffre.

Respire ! Respire !
Comment on fait déjà pour respirer ? Il n'y arrive pas, plus. Comment ça marche ? Il ne se souvient plus. Il n'arrive plus à penser, n'arrive plus à se contrôler. Qui est-il, que se passe-t-il ? Yeux fermés, mains pressées contre son crâne, là d'où vient le mal, il le sent. Mais à part ça...Le noir complet.
Mal, trop mal. Ces images lui brûlent l'esprit, et les yeux et le corps tout entier. Comment on les arrête ? Qu'est-ce qui se passe ? Pourquoi ?
Respire ! Respire !
Il se lève, trébuche et tombe. Il ne sert à rien de fuir. Les meubles se renversent, sa tête tourne. Il fait si noir. Plus de pensées, plus rien, rien de rien. Cloué au sol. Plus de force. Plus rien. Plus d'air. Il étouffe, il va mourir ! Tout noir, noir partout. Où est le monde ? N'y a-t-il personne pour le sauver ? Que fait-il ici ? Et surtout, surtout, la question qui suplante toutes les autres, celle, la seule, qui réussit à traverser le brouillard de sa conscience souffrante et parvenir dans la réalité : Pourquoi ? Pourquoi moi ?
Respire ! Respire !


"Laissez-moi défaillir. Laissez-moi la chance de tomber et ne pas me relever. Laissez-moi faire des erreurs. Laissez-moi sombrer, m'éteindre. Ne plus ressentir ce vide dans ma poitrine. Ne plus être ce monstre que j'aime et que je haie. Ne plus devoir tuer. Ne plus devoir aimer et protéger. Laissez-moi vivre. Laissez-moi mourir en paix s'il le faut. Je ne veux plus souffrir, je ne veux plus encaisser et encaisser et encaisser, sans rien dire, sans rien faire. Je ne veux plus être impuissant et les regarder disparaître du monde des vivants. Je ne veux plus me déchirer à savoir si j'ai tort ou raison. Je ne veux plus être poursuivi par les fantômes de ce que j'ai fait, de ceux que j'aurais pû sauver. Je ne veux plus..."

Toutes ces pensées qu'il n'a jamais oser penser. Toutes ces choses qu'il ne répétera jamais. Toutes ces choses qu'il ne veut pas avoir en lui. Toute la peine et la déception d'une enfance perdue, d'une vie gachée. Toute la frustration d'une mission jamais accomplie.

Respire ! Respire !
La respiration bloquée par la peur. De plus en plus, il souffre, il n'en peut plus. Il se débat, contre quoi ? Aucune idée. Il se tort et crie, crie, crie. Tellement fort. A vous en briser les tympans. Des cris inhumains, des cris de bête et d'enfant. La bête qui rage, qui demande la vengeance. L'enfant qui pleure, qui ne veux plus voir les méchantes images qui font mal à ses yeux. Et à son coeur.
Respire ! Respire !
Il ne va pas tenir, il ne va en mourir. Et il ne s'en rend même pas compte. Enfermé dans sa tête, le reste n'est rien. Rien de rien. Tout est noir, du noir partout. Sauf les images, toujours aussi vives, toujours aussi frappantes. Il a l'impression qu'il ne pourra jamais les oublier. Comment a-t-il pu penser qu'il avait déjà tout vécu, tout survécu ? Une belle erreur qui, si elle ne lui coûte pas la vie, lui coûtera la raison.

"Par pitié...Faites que ça s'arrête !" pense-t-il. Il n'y a pas de pitié dans ce monde, mon pauvre Zachary.
Respire ! Aller, respire !

Avouez, chers élèves de Rédemption, vous mourrez d'envie de savoir ce qu'il y a dans sa tête. Quels démons il affronte et quels sont ces choses affreuses qui le jettent à terre.
Âmes sensibles, s'abstenir :

Une voix dans sa tête lui dit : "Respire ! Respire !" Mais il n'y arrive pas. Il est piégé.
Devant lui, des images. Celles qu'il voit dans ses rêves. D'autres qu'il n'a jamais vu. Tout à l'air si vrai, tout à l'air à portée de main, comme si ça allait arriver demain. Trop près, trop tôt. Et avec tout ça, la certitude de ne rien pouvoir y faire. Perdu dans ce tourbillon de sang, de cris, de souffrances, d'amours perdus, de vies massacrés, il regarde et crie.
Par dessus-tout cela : une voix. Ce n'est pas la même qu'au début. Mais il la reconnaît. C'est le Directeur, le Directeur qui le nargue. Pourtant, il n'y a pas que ça. Au fur et à mesure émergent les voix de Sélène et de Juliette, agressives, atroces.
"Pauvre loup, la petite fille lui a tendu un piège. Pauvre, pauvre loup, il est tombé dedans.
Bouh, bouh, petit loup qui pleure. Dis-moi loup, de quoi as-tu peur ?
C'est ça être humain, mon petit Zach, c'est seulement ça : SOUFFRIR. Es-tu sûr de vouloir endurer cela ? Ne préfères-tu pas la douce insensibilité qui s'empare de toi quand la bête est là ?"
JE NE SAIS PAS
"Dis-moi mon petit loup féroce, auras-tu la force ? La force d'ouvrir les yeux et de voir que ça ne s'arrêtera jamais. Et de continuer à marcher, droit devant, la tête haute."
JE NE SAIS PAS
"Elle t'a eu, la petite gazelle, la petite idiote, elle t'a eu ! Mais ça encore, ce n'est rien.
Le pire arrive, pauvre fou,
Le pire sera de voir que cela ne s'arrêtera pas.
Et alors, pauvre chou,
Tu verras que tes blessures intérieures sont encore là. Elles te brûleront comme un feu de joie.
Ca vient, pauvre loup,
Que feras-tu alors, créature des bois sombres de Rédemption ?
Pleurer sur ton sort ou céder à la rage et attaquer ?"
JE NE SAIS PAS

***


You and I, we were born to die. Screencapbeautifulliela
Un bébé qui pleure. Un bébé qui tombe. Un bébé dans les bras du Directeur. Un bébé condamné à vivre sa vie qu'à moitié.
Et Sélène qui le regarde, comme si c'était sa faute. Est-ce que c'est sa faute ? Il ne se souvient plus, que s'est-il passé ? Comment en est-on arrivé là ? Pourquoi est-ce qu'il ne souvient pas, pourquoi est-ce qu'il n'a rien fait pour empêcher ça ?
Aaron arrive et prend Sélène dans ses bras.
"Vas-t-en." Ils ont l'air de le penser, de le penser vraiment. Où est passée la soeur qui voulait le voir sourire ? Où est passé l'amour indescriptible qui les unissait ?
Il la prend par le bras et supplie :
"Pardonne-moi, pardonne-moi, je t'en supplie !"
Et Sélène détourne la tête. Elle passe son chemin.

***


You and I, we were born to die. Deathj
"Juliette ! Juliette où est-tu ?" Il ne comprend pas, il est perdu. Tout autour de lui est noirceur et dégâts. Des maisons en ruise, des corps mutilés. Est-ce lui qui a fait tout cela ? Il a l'impression qu'il devrait se souvenir, mais rien ne vient. Il est perdu. Il erre dans cet enfer. Des silhouettes sur le bord de la route le regarde. C'est de sa faute, il le sent. Mais Juliette pourra l'aider ! Juliette peut toujours l'aider ! Où est-elle ?
"Non." Il n'arrive même plus à crier. Ses yeux s'embue de larmes mais il voit quand même le corps percé de lames d'acier. Non, non, non, non, non, non, non, non. C'est tout ce qu'il arrive à dire. Non. Ca ne peut être vrai. Pas elle ! Pas elle ! Elle va se réveiller, c'est obligé. Pas elle, elle ne peut pas mourir. Pas par sa faute...
L'enfer se déchaîne autour d'eux tandis qu'il serre le cadavre dans ses bras. Flamme et sang et larmes partout autour de lui. Puis...Puis il se décide enfin à bouger. Il la soulève délicatement, comme un trésor, vacille, se redresse. Où aller à présent ? A présent qu'il est seul, et perdu, et maudit ?

***


You and I, we were born to die. Hurricane1u
Zachary ouvre les yeux, subitement. Il ne sait pas où il est, comment il est arrivé. Il tente de se redresser : impossible. Impossible.
Il est piégé. Une boîte. Il se comprend pas comment il peut en être si sûr, mais il sait qu'il est sous terre. Il hurle. Rien à faire. Personne ne répond.
Après une éternité, ou quelques secondes, des voix se rapprochent. Il les reconnaît. Soupçon d'espoir...Ecrasé. C'est Riley. C'est Riley, et il est avec Sélène. Il n'entend pas ce qu'ils disent cependant il entend très vite les cris de sa soeur. Lui aussi hurle, il est là ! Il peut l'entendre ! Mais il ne peut rien faire. Rien.
Impuissant. Et piégé.

"Ce n'est que le reflet de la réalité, mon cher ami" dit la voix. "Tu crois que tu peux l'aider, que tu pourras la sauver le moment venu. C'est un leurre."
Je ne sais pas...Je veux juste que ça s'arrête.

***


Comme un soleil resplendissant perçant les nuages, la réalité lui revient enfin et écarte les images cauchemardesques. Un matin clair et l'aube se lève dans son esprit. Il prend une goulée d'air, une goulée de vie.
Ecroulé au sol, il reprend peu à peu conscience de ce qui l'entoure. Il entend bien les pleures de la petite mais ne réagit pas. Il ne comprend pas, en réalité. N'est-ce pas lui qui vient de vivre l'enfer ? Alors pourquoi pleure-t-elle ? Il ne peut plus bouger, ne peut plus penser.
Total blackout.
La bête qui l'habite a trop souffert, elle retourne se caché derrière les arbres. Mais ses yeux brillent encore dans la pénombre. Elle soigne ses blessures, mais reste prête à attaquer à tout moment.

Tu avais tort, mon petit Zachary. Elle peut t'atteindre. Aller, sois fort, ouvre les yeux et contemple ton échec. Une nouvelle désillusion. Une nouvelle preuve de ton impuissance. Comment peux-tu les protéger si toi-même tu es si vulnérable ? Comment peux-tu espérer vivre en paix si tu continues à perdre, contre toi-même et contre tous les autres ?
Au milieu des meubles renversés, ses yeux sont fixés sur la forme, si faible d'apparence, en pleurs, à bout de force, dont il a tellement peur. Qui est-elle ? Qui est cet agneau si prompt à se transformer en démon ?

"Pourquoi ? Pourquoi moi ? Pourquoi elles ?" murmure-t-il, plus pour lui-même que pour le reste du monde. Il n'a plus la force de résister à la tristesse qui l'habite depuis tellement d'années. Il se sent battu.

Le pauvre loup a peur de petit chaperon rouge. Pas besoin de bûcheron, la gamine sait se défendre.
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MessageSujet: Re: You and I, we were born to die. You and I, we were born to die. EmptyMar 7 Fév - 10:53


    You and I, we were born to die. Tumblr_lywemtBUPH1r9q69mo3_500
    Le cha peron rouge marche sur le chemin tortueux qui est censé le mené chez mère-grand. Les fleurs respirent le pollen, les papillons multicolores s'envolent doucement au gré du vent. Chaperon est guidé par la mélodie du bonheur et du chant des oiseaux. Dans son panier repose tranquillement une galette et un petit pot de beurre. Mais tout ceci n'est qu'un leurre n'est-ce pas? Le doux parfum du miel fondant se transforme en cette fragrance d'hémoglobine, en cette odeur de mort. Chaperon est aveugle, chaperon est le loup de la forêt, chaperon emmerde tous le monde. Fin du conte? Ou commencement d'un nouveau? Le chaperon rouge se prélasse dans la forêt, il en est devenu le roi, roi de la monstruosité de toute chose. Il donne naissance à l'apogée de l'horreur. Car en vérité, le chaperon est juste spécial, il a muté. Le chaperon rit de ses malheurs, pleure sa grand mère. Le chaperon va se venger. Parce que Chaperon rouge est devenu... Dark Chaperon!

    Becky, elle a toujours été juste. Enfin... C'est toujours ce qu'elle crut être. Parce qu'on a beau se connaître soi-même, il y a des petites boites au fond de notre âme, verrouillées, qu'on a soi-même oubliées. On ne peut pas s'auto-analyser. On est parfois un simple étranger à ses yeux. On en découvre chaque jour... Que ce soit des choses qu'on aime, des choses qu'on hait, ou bien des peurs... et oui, on est pas invincible. Et c'est ça ce qui rend spéciale Becky. Elle donne naissance à cette peur. Cette peur inconnue qu'on croit inexistante. Et pourtant, elle est bien là, tapie au fond de votre esprit, attendant une opportunité de se manifester. Tu trembles, c'est normal? Ne t'étouffe pas dans ta solitude.

    Le loup agonisait lentement, enfermé dans cette bulle de peur. Ce spectacle était un brin traumatisant. Car sans savoir pourquoi, cette vision lui en rappelait d'autres. Elle voulait l'aider, elle voulait le sortir de ce piège mais ses membres lui en interdisaient. Foutu conscience de merde. Alors, comme une conne, elle le fixait de ces petits yeux noisettes, comme un écureuil attendant le moment opportun pour venir chourer quelque chose. Super-Becky a perdu sa cape... Super-Becky n'est plus rien, plus personne ne la reconnaît...

    On a tous des moments de générosité, oui tous. Quand on donne une pièce à un mendiant dans la rue, quand on aide un camarade qu'on aime pas forcément, quand on voit quelqu'un seul. On ressent tous cette pitié quand on aperçoit une personne qui en mérite. Cependant, cette pitié finit par nous bouffer de l'intérieur. Becky a trop de pitié. Elle ne peut pas s'empêcher de bruler. Oui, son cœur brule. Il a voulu la tuer pourtant. Mais impossible. Impossible de s'échapper. Il a mal. Elle a mal. Alors égoïstement, elle veut arrêter cette souffrance. Mais pas pour lui, pour elle. Lâche Becky, innocente Becky, égocentrique Becky.

    Alors elle arrête, elle lâche tout. Elle le laisse respirer. Elle a vu. Tout ce qu'il a vu, elle l'a aussi vu a travers ses yeux. Deux sentiments se sont battus dans la tête de la jeune fille. La satisfaction et la compassion. Elle a toujours été contradictoire, ça illustre pas mal je trouve. Il est au sol, il rampe. Le loup rampe comme un faible? Haha. Victoire. Maintenant, tu as vu loup, tu as vu que chaperon rouge est en colère.

    Becky souffre. Sa tête est équivoque à un cosmos. Trop d'images, trop de douleurs à la fois. Envie de vomir, envie de mourir. Envie de vivre! Les étoiles brulent les neurones, les yeux se ferment lourdement. Mais elle force avec brutalité! Non, elle ne doit pas abandonner, pas maintenant. Son orgueil est en jeu! Alors elle commande ses jambes, elle leur ordonne d'aller vers le loup, au sol. Elle se penche, elle hoche la tête, saisi le menton du jeune homme pour regarder son visage et arbore un sourire.

    « ça va ? »


    Une sincérité déconcertante avec une pointe d'hypocrisie quand même. Pour les proposions disons que la sincérité est égale a un plat de nouille et l'ironie a une pincée de sel. Quoi? Vous trouvez que cette métaphore est à chier? Allons allons. Bref. Becky se redressa, la mine sombre et le regard noir, elle le toise alors et vient s'assoir en tailleur juste devant lui.

    « J’espère que tu vis bien ta défaite. »


    Elle tentait tant bien que mal de cacher sa compassion a son égard. Surtout, ne pas avoir peur. Pas peur, pas peur, pas peur, pas peur. Elle apaisa l'esprit du jeune homme, sans rien dire, elle voulait juste qu'il arrête d'avoir ces yeux tristes, ces yeux qui avaient pour effet de la rendre faible, flexible. Pas de pitié, pas de pitié, pas de pitié. Putain ! Putain ! Putain...
    Elle lui caressa les cheveux et fit mine de réfléchir, dans cet instant précis, elle se sentait forte, elle avait l'impression de pouvoir se défendre, c'était bon. Elle? Relation humaine? Ouai, pas trop ça. Puis elle repensa aux dossiers sur le bureau du directeur. Elle savait bien que sa tête lui disait quelque chose. Oui, j'explique : Une fois, pendant la pause, elle s'était faufilé dans le bureau du directeur en cherchant Adam et était tombé sur divers dossiers. Sans cherchez à comprendre, elle avait juste regarder les photos.

    « Toi... tu as un lien avec mon grand père n'est-ce pas? »


    Curiosité, quand tu nous piques. Elle voulait en savoir plus sur son adversaire et surtout si elle n'avait pas fait une grosse erreur. Elle se mordit la lèvre, s'arrachant d'ailleurs machinalement un bout de peau. Un petit filet de sang dégoulina sans vraiment qu'elle s'en rende compte. Elle était bien trop occupée a cogiter doucement dans sa petite tête pour s'intéresser à un malheureux bobo. Elle approcha sa tête de l'homme cloué au sol. Elle lui fit un grand sourire innocent et ricana comme un pouf. Bah ouai, on suit le mouvement quoi. … Hum. Bref.

    « Bah, t'attends quoi là ? T'as peur ou quoi? »


    Sérieux Becky, si tu tiens à la vie, ferme la des fois.
    Mais Adam ! Qui voudrait s'en prendre à moi? Je suis toute gentille!
    Petit démon va...!
    Naaaan ! Pas vrai ! Je suis ton ange … gardien ♥
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Zachary Utreuil
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MessageSujet: Re: You and I, we were born to die. You and I, we were born to die. EmptyJeu 9 Fév - 16:41

>THE SOUND OF DRUMS<


Boum fait son petit coeur qui bat.

Celle qui aurait dû être sa victime, celle qui devrai déjà baigner dans son propre sang, s'approche de lui doucement.
"Ca va ?" demande-t-elle innoncement. Innocement ? Non, non, pas de l'innoncence. De la condescendence. Elle a gagné et elle le sait. Zachary est incapable de se relever. Il n'ose même pas soutenir son regard. Alors il détourne les yeux, détourne la tête. Tout pour ne plus voir cette défaite que son ennemi affiche par des sourires.
Mais elle est toujours là. Elle insiste. Pourquoi ne peut-elle pas seulement partir ? Le laisser baigner dans sa honte et ressasser ses erreurs ? En paix.
La paix n'existe pas, Zachary.
Alors la petite se plante juste devant lui, et enfonce le couteau dans la plaie. Ca fait mal. Ca fait tellement mal. A présent, ses faiblesses sont si claires, si évidentes. Il ne peut plus fuir cette peur qui le déchire. Il ne sait même pas laquelle des visions qu'il a eu était la pire...Il ne sait plus rien. Le souffle encore court, un mal de tête qui l'empêche de penser correctement, il est incapable de bouger. Il n'arrive même plus à tourner la tête, pour ne plus la voir. C'est ses yeux le problème. Ses yeux semblent vouloir lui rappeler à chaque instant qu'il a perdu et qu'il perdra encore. Encore et encore. Il ne peut pas fuir. Comme toujours, il est piégé. Le Destin, le Directeur et maintenant ce petit être, tout le monde l'a à sa mercie.


Retiens-toi. Ne pleure pas. Ne pleure pas.

Il veut bien crier. Il veut bien frapper pour déverser sa rage et ses peurs. Il veut bien glacer son coeur et l'empêcher de réagir, de ressentir. Mais il ne pleurera pas. La gorge sèche d'avoir crié et ces images toujours présentes dans son esprit...Il voudrait juste fermer les yeux, rejoindre la douce ignorance que lui offre le sommeil. Pourtant c'est impossible. Zachary n'ose même pas fermer les yeux. Il ne veut pas que les images reviennent. Il reste ainsi allongé, comme mort, sans bouger, sans réagir.
Puis, peu à peu, les forces lui reviennent, en même temps que sa raison reprend le contrôle. Sa raison...Et son devoir.
Boum Boum

Comme quelqu'un qui s'éveille d'un long sommeil sans rêve. Comme quelqu'un qui revient à la vie. Comme quelqu'un qui ouvre les yeux et se rend compte que le monde est beau. Zachary se rend compte de la vérité.
Il est resté fort quand il a commis son premier meurtre. Il est resté fort quand il a vu la douleur sur le visage de Juliette, causée par une de ces erreurs. Il est resté fort aussi quand il a vu Sélène arriver dans cet enfer. Il est resté fort quand il a dû vivre à ses côtés sans lui parler. Il est resté fort quand il a apprit que Sélène était enceinte, qu'un bébé allait naître dans ce monde infâme.
Il est resté fort quand il a compris qu'il n'avait pas le choix, qu'il devait continuer à tuer et continuer à souffrir. Qu'il était piégé. Il est resté fort car même dans cette prison, il lui restait une certitude, une marge de liberté. Il aurait pu fuir. Il aurait pu tomber. Il aurait pu perdre le contrôle complètement, pour soulager ses peines. Et il ne l'a pas fait. Il est resté fort car il savait que c'était avant tout son choix, malgré tout ce que les autres pouvaient en penser, et qu'il savait pourquoi il avait décidé de rester.
Il est resté fort jusque là, voyez-vous, alors pourquoi s'avouer vaincu maintenant ?
Boum Boum Boum



"Bah t'attends quoi là ? Tu as peur ou quoi ?"
Boum Boum Boum

Boum


Quatre coup ont sonné. Les tambours ont rappelé le loup. Il a suffit de cette simple menace pour le faire ressortir de sa forêt. Il a suffit de cette simple menace pour rallumer sa haine.
Trop d'insolence. Pourquoi es-tu si sûre que tu l'as en ton pouvoir, petit être ? Tu ne devrais pas avoir tant confiance en toi. Vois-tu, Zachary est le maître dans l'art de ne rien laisser voir. Et là, là tu crois qu'il est battu, tu crois qu'il ne réagira pas. Les secondes passent, s'accumulent, et toujours aucune réaction. Aller avoue, tu jubiles. Tu es sûre de l'avoir eu, ce pauvre loup, cet incapable. Ne t'a-t-on jamais dit qu'il ne faut pas vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué ?
Le problème, chère chaperon rouge, c'est que ce principe s'applique aussi aux loups.

Son regard est si vide, sa peau si pâle, il a l'air d'un mort. Et vous, chers élèves de Rédemption, vous ne vous doutez pas de la tempête qui fait rage en lui. Bientôt elle atteindra un point critique et il devra exploser. Pour l'instant, il attend. Il attend patiemment car il n'a plus peur. Si les images reviennent...Et bien il fera face, espère-t-il.
Pour une fois, ce n'est pas le devoir qui le motive, ni même cette soif de sang qui prend de plus en plus d'importance en lui et qu'il essaie tant bien que mal de répimer. Pour une fois, c'est la vengeance, la veangeance pure et dure. Qui du loup ou du vrai Zachary agira ? Impossible de le dire. Les deux peut-être. Pour une fois, ils sont d'accord.

Un. Deux. Trois. Quatre. Et c'est parti.
Quatre billes de métal pure se matérialisent devant les deux silhouettes au sol. Très vite, elles bougent et changent de forme. Puis, trop vite pour qu'on puisse réllement distinguer leur mouvement, elles foncent vers la jeune fille qui garde encore l'ombre d'un sourire sur son visage.
En une seconde tout est fini et Zachary se redresse pour observer son oeuvre. Sa proie est maintenue au sol par les quatre sangles d'acier. Elle ne pourra pas s'échapper.
Il sourit en pensant que lui aussi a le pouvoir de la piéger. Pourtant, son sourire disparaît vite. Il ne veut pas prendre son temps. Il ne veut même pas apprécier ce meurtre. Il veut juste en finir.

"Je ne sais pas qui est ton grand-père, petite. Mais si tu veux je lui dirais que tu étais une bonne adversaire."
Respect plus que menace dans sa voix. Et ses yeux qui sont si froid. Plus de tristesse, plus de rage. Rien qu'un trou noir, une abyme dans laquelle il serait si facile de se perdre. Et Zachary se penche sur la proie, une nouvelle fois prêt à frapper.
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MessageSujet: Re: You and I, we were born to die. You and I, we were born to die. EmptySam 18 Fév - 19:21

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    Petit chaperon rouge sang a faim. Petit chaperon rouge veut manger du loup. Petit chaperon rouge est affamé... Mais petit chaperon rouge ne sait pas quoi faire. Il était une fois un chemin tortueux ou personne n'osait venir se promener, un endroit caché et merveilleux ou de pauvres âmes restaient prisonnières de cette forêt enchantée. Deux combattants qui se haïssaient depuis toujours menaient un combat éternel. Le loup féroce et vulnérable et le petit chaperon rouge sang naïf et pourtant tellement dangereux. Il semblerait que la cape pourpre se soit fait piéger par l'animal de la nuit. Quel dommage, alors qu'il commençait à s'amuser. Serait-ce déjà fini? La forêt va t-elle redevenir calme ?
    Becky avait gagné. Enfin, elle le désirait fort. Pourtant... elle ne savait pas qui était cet homme alors pourquoi s'en prenait-il a elle? Et pourquoi devait elle se défendre alors? Elle venait tout juste de se rendre compte qu'elle n'y avait pas réfléchi avant, et cela la terrifia. Elle serait devenu une brute, débordant d'orgueil? Non... ce n'était pas son genre de se vanter de ses pouvoirs. Plutôt l'inverse. Cet homme, ce loup était la source du conflit, son agressivité avait provoqué en elle un désire d'affirmation. C'est comme si elle voulait prouver au monde entier qu'elle avait réussi a marcher, a pénétrer le monde des adultes. Que la douce et petite Becky était quelqu'un de fort. Super Becky à la rescousse! Super-Becky qui sauve Rédemption de son tortionnaire! La grande Becky... la misérable Becky...

    Oui, misérable, c'était le mot. Car aussitôt elle s'était penché sur lui qu'il riposta. Il était encore en état? Cette idiote, elle n'avait pas pensé à son pouvoir. Quatre billes de métal se formèrent vers elle. Elle recula vivement, en un saut de fillette mais c'était trop rapide. Elle se retrouva accrochée au sol. Cette situation pareil à un film d'horreur la fit paniquer. Et merde, et merde... et MERDE. Elle tenta tant bien que mal de se détacher mais impossible. Elle cria, comme si elle agonisait. Une tonalité pareil à la rage de vaincre perdre. Elle le regarda, horrifiée. C'est comme si on venait de lui voler sa cape d’héroïne, sa cape imbibé de sang. Le pire sentiment qui existe : la frustration. Elle était pire que frustrée, elle était dégoutée à mort. La loose.

    Il s'approcha, la mine sombre, se penchant sur elle, comme s'il allait la bouffer à tout moment. Elle se tortilla, gémissant de peur puis ferma les yeux pour ne plus voir ses yeux remplis de haine a son égard. Alors qu'il allait frapper une dernière fois pour la briser en quelques milliers de morceaux de porcelaine, elle ré-ouvrit les paupières comme un éclair jaillissant de nul part. Le tonnerre grondait dans son cœur. Elle n'avait pas encore perdu. Il lui restait son pouvoir. Ça n'allait pas le vaincre, mais au moins le retarder. Elle l'immobilisa au dernier moment. Elle stoppa tout ces mouvement, le laissant figé. Seul sa tête pouvant se mouvoir. Elle ricana.

    « Et oui ! Tant que je peux te voir, tant que mes yeux sont sur toi, tu restes en mon pouvoir! Haha. »

    Sa voix tremblait quand même. Elle s'épuisait. Et inconsciemment, elle venait de lâcher son point faible. Elle était essoufflée. Tout ça lui avait bien fait peur. Mais elle allait peut-être s'en sortir. Elle tira encore sur les sangles pour se libérer, impossible. Elle gémit d'agacement et d'impatience. Puis elle se souvint alors des paroles qu'il avait prononcé avant qu'elle ne sombre. « Je ne sais pas qui est ton grand père petite, mais je lui dirais que tu était une bonne adversaire. » Bon, d'accord, qu'il dise ça, ça l'avait presque fait rougir. Mais là n'est pas la source du débat. Elle le regarda dans les yeux, forçant pour le garder en son contrôle.

    « Non seulement tu ne peux pas te libérer mais sache que... »

    Elle se mordit la lèvre. Son grand père... Il allait venir la sauver? Elle ne voulut plus y penser, elle devait garder son attention sur le loup qui a vue d’œil s'enrageait au fil des secondes. Elle respira un grand coup avant de finir sa phrase, une pointe d'impudence dans le flux de ses paroles et dans la tonalité de sa voix.

    « Ne dis pas n'importe quoi de mon grand père! C'est le directeur et il saura me venger! »

    Pauvre enfant égarée. Pauvre fillette ignorante. Mais si attachante. Non? Elle était sûre d'elle, comme si elle venait de prononcer le châtiment de son agresseur. Au fond de son petit cœur, elle était persuadée d'être protégée par tout ceux qu'elle aimait. En le controlant, elle l'obligea a se mettre lui même une gifle, laissant échapper de sa petite voix un dernier rire...
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Zachary Utreuil
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MessageSujet: Re: You and I, we were born to die. You and I, we were born to die. EmptyLun 20 Fév - 19:56

Il perd le contrôle de son corps. Immobilisé une nouvelle fois tandis qu'une vague de haine et de colère déferle en lui. Encore une erreur ! Pourquoi n'y a-t-il pas pensé ?! Au moins, il a encore son pouvoir. Le métal qu'il a créé ne disparaît pas. Non, au contraire ! Les sangles qui tiennent à jeune fille au sol se resserent autour de ses poignets et de ses chevilles. Lentement. Sûrement. Elle est si fine...Ca va craqué, c'est sûr.
Car une fois le surprise passée, il se rend compte qu'il peut toujours la tuer. Il commence à en avoir marre de jouer avec cette gamine. Elle a beau parler, faire face et même se moquer de lui...Quand viendra le moment d'agir, il a bien l'impression qu'elle ne franchira pas le pas. Tuer, elle ? Maintenant qu'il y réfléchit, cette idée lui paraît ridicule. Ce n'est qu'une enfant sûre de soi et décidée à faire ses preuves. Et lui, lui qu'est-ce qu'il est ? Il est bien pire. Il est un de ces hommes brisés par la vie qui n'ont plus de limites.
Plus de limites sinon la peur. Et la peur, elle vient très vite et balaye tout le reste. Il suffit d'une phrase à la petite pour lui clouer le bec et le renvoyer à l'était de louveteau sans défense.

"Ne dis pas n'importe quoi de mon grand père! C'est le directeur et il saura me venger!"
Oh oui...Oh oui le Directeur saura comment se venger. Il saura parfaitement. Cela fait déjà longtemps qu'il a comprit comment soumettre le tueur de Rédemption. Cela fait déjà très longtemps qu'il sait comment lui faire vivre l'enfer à chacune de ses erreurs...Et cette erreur-là, tuer sa petite-fille !, serait impardonnable. Il pourrait...Non ! Il n'oserait pas ! Si, évidemment qu'il oserait. Il irait jusqu'à tuer Juliette pour se venger !
Et Zachary ne peut pas laisser faire ça. Sans pouvoir s'en empêcher, il prend une grande inspiration. On voit carrément la peur s'installer sur son visage. Il se décompose au fur et à mesure que cette idée fait son chemin dans son esprit.
Une gifle. Oui, c'était exactement ce que cela lui faisait. Avait-elle tout compris, cette petite gazelle, cette idiote ? Non...Ce n'était pas possible ! Mais...Il avait tellement peur !

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En même temps...Cela change tout...Tout ! Le cerveau de Zachary tourne à plein régime. Il semblerait...Il semblerait qu'il ait trouvé une solution...
Le loup a peur du Diable. Dans ce monde-ci, il passe certes pour le méchant, pour celui qu'il faut craindre à tout prix. Mais si on prend de la hauteur, si on voit la chose dans son ensemble, on se rend compte qu'il y a bien pire que lui. Il n'est qu'un démon inférieur aux ordres du maître des ténèbres.
Et on ne peut pas tuer le Diable. On ne peut pas atteindre le Diable. Il n'y a rien qu'on puisse faire pour échapper à son pouvoir. Il est tout-puissant et invincible !
A moins que...

A moins qu'on s'attaque à sa petite-fille chérie ! Bien sûr ! C'est ça la solution. Zachary ne pouvait pas combattre l'influence du Directeur car il avait trop à perdre. Mais si lui aussi a un moyen de pression...Alors il est sauvé. Il est sauvé !
Il a enfin le pouvoir, il a enfin un moyen de se défendre. Ils sont à armes égales !

Pauvre Becky...Prise dans la bataille qui fait rage entre ces deux hommes sans scrupule...Pauvre, pauvre Becky qui souffre pour que d'autres connaissent le bonheur.

Au début, il n'y a rien. Qu'un sourire sur le visage de Zachary. Il n'essaie même pas de le réprimer. Elle croyait pouvoir jouer avec lui ! Elle croyait l'avoir en son pouvoir ! Pauvre imbécile...Pauvre petit agneau. Elle ne sait pas à qui elle a à faire. Car si elle peut contrôler ses moindres gestes, il y a une chose qu'elle ne peut pas faire...C'est l'empêcher de lui nuire !
Peu à peu, le métal luisant recouvre le corps frêle de la petite insolente. Tout d'abord les pieds. Puis les jambes. L'acier remonte petit à petit le long de ses membres, et elle n'y peut rien. Zachary ne regarde même pas son oeuvre. Il est trop occupé à scruter le visage de sa victime à la recherche des signes de peur. Ils ne vont pas tardés à venir, il le sait.
Bien sûr, il garde toujours en lui l'angoisse à l'idée qu'elle puisse utiliser son deuxième pouvoir sur lui. Les images qu'elle a fait apparaître rôdent encore dans son esprit et le pétrifient. Mais il doit tenter le coup. Car il a un nouveau plan en tête.
Et tout repose sur la peur.
Le métal continue sa progression vers le visage de la jeune fille. Encore et encore sans qu'elle ne puisse rien faire pour l'arrêter. Zachary se demande ce que ça fait, de voir la peur progresser vers elle comme ça, si tangible, et toujours, toujours plus proche ! Ce n'est pas une expérience qu'il connaît. Sa peur à lui est intouchable. Elle est viscieuse et s'infiltre en lui sans qu'il s'en rende compte. Seulement un jour, il se réveille et l'horreur est là, juste devant ses yeux et il ne peut plus enlever les images de sa tête. Ses peurs sont des rêves et des cauchemars, des possibilités, des plans qui pourraient mal tournés...Tout reste dans le domaine de l'hypothèse. Et c'est grâce à cette certitude qu'il peut rester debout.
Mais pour la jeune fille étendue sur le sol, c'est différent. Déjà, la couche de métal épaisse qui l'empêche de bouger un seul de ses muscles s'approche de son cou. Son cou délicat dans lequel palpite le sang.


Chut...Chut petit loup. Oublie le sang. Tu ne dois pas la tuer. Pas maintenant. Tu as besoin d'elle. En vie de préférence. Réprime tes instincts, et joue au grand méchant loup.

Le métal recouvre tout son corps à présent. Seul son visage terrifié reste libre. Cependant, plus pour longtemps. Déjà, l'oeuvre maléfique de Zachary progresse, progresse, recouvre tout. Sa bouche, son nez, ses sourcils. Et en tout dernier...Ses yeux. Un petit clin d'oeil de la part de son bourreau et elle est enfermée. Elle peut encore respirer, mais faiblement. Elle est prisonnière du loup qu'elle a essayé d'attaquer. Elle ne pourra pas gagner. Pas cette fois. Elle est impuissante.
Zachary sent immédiatement que le charme a cessé d'agir. Il peut enfin bouger ! Il se lève rapidement et s'éloigne. Il faut attendre maintenant. Laisser la peur s'installer. Appuyé contre le mur à l'autre bout de la pièce, il contemple son oeuvre.
Il est fier de lui. Même si un mauvais préssentiment continue de le titiller, il se sent gagnant. Elle fera tout ce qu'il lui dit. La peur lui permettra de vaincre cette petite idiote !


Alors, après deux minutes interminables, Zachary enlève le métal qui recouvrait le visage de la fille.

"Ne tente même pas de m'attaquer à nouveau." Sa voix est comme un couteau, parfaitement aiguisé, lancé en plein coeur. "Et mainetant qu'on sait enfin qui est le meilleur de nous deux, tu vas répondre à mes questions."
Il a bien réfléchi. Ces deux minutes de répit, au calme, l'ont permis de mettre ses idées au clair. Fini le loup, fini les effusions de sang ! Ce soir, il restera maître de lui-même. Ce soir, il sera un calculateur froid. Sans aucun sentiment. Oui, c'est exactement ce qu'il faut qu'il soit. Froid et distant. Il faut qu'il garde son objectif en vue à tout moment.
Il s'approche à pas lent de la petite. Il s'imagine qu'elle doit être absolument terrifiée, et cette attente lui sert à monter l'angoisse d'un cran. Ce n'est qu'une enfant après tout. Tout les enfants ont peur du grand méchant loup qui vient les manger, n'est-ce pas ?

"Dis-moi, petite, ton grand-père...C'est bien le Directeur ? Ai-je bien compris ?"
Bien sûr qu'il a bien compris. Tout son plan repose sur cette information. La fille ne savait même pas ce qu'elle faisait en révélant cette information cruciale ! Elle a elle-même nouée la corde qui servira à la pendre...Pauvre enfant. Si jeune et si stupide.
Zachary se baisse vers elle, met son visage à la hauteur du sien. Il essaie de contrôler la haine dans sa voix.

"Et ton grand-père...Il tient à toi, je suppose ? Beaucoup même ?"
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MessageSujet: Re: You and I, we were born to die. You and I, we were born to die. EmptyMar 21 Fév - 9:41

    La rage de perdre. La rage de l'impuissance. Un sentiment qui te ronge de l'intérieur. Et merde, tout t'échappe. Ou est-il? Ou est-il? Cette forêt... elle est méconnaissable... D’où vient la puissance du loup? Il ne l'avait pas tout à l'heure! Pourquoi? Pourquoi ce serait lui le vainqueur? Hors de question. Dark chaperon ne le permettrait pas... Dark chaperon cogite sa vengeance, doucement. Dark chaperon se vengera plus tard, quand le moment sera venu. Oui... quand le moment sera venu... Parce qu'il était une fois! Il était une fois le petit chaperon rouge qui se promenait dans les bois, un sourire de confiance installé sur son visage. Le loup, hésitant, fini par lui tendre un piège. Le chaperon, naïf, tomba dedans. Il est maintenant à sa merci... Il le regarde, du fond du trou, l'air hagard. Le loup rit. Le loup est un animal mort... Parole de chaperon rouge!

    Non mais c'est quoi ces histoires à la noix? Quelle imagination. C'est ça les enfants! N'empêche que pour l'instant, elle le tenait à distance. Pour l'instant... Hum. Puis l'arrivée de cette sensation, de ce sourire. Un sourire aussi glaciale que la substance qui se propageait sur ses jambes. C'était quoi ça? Elle sentit son petit cœur se mettre à battre très fort. Si fort que c'est comme s'il allait exploser. Elle ne pouvait rien faire. Elle eut beau tirer sur les sangles pour se libérer, rien ne semblait vouloir lui obéir. Non. Elle ne devait pas avoir peur. Pas peur. Pas peur. Pas peur. Mais le métal grimpe sur sa peau, elle ne contrôle pas ses larmes. L'angoisse est là. Becky regarda Zachary dans les yeux, il la fixait avec un grand sourire. Il la scrutait plutôt. Il savait pertinemment qu'il avait remporté cette manche. Mais dans la tête de la fillette, une question subsistait : serait-ce la dernière?

    Le métal a presque recouvert son corps. Becky retient ses larmes. Elle essaye d'inspirer profondément pour ne pas céder à la panique. Pas devant lui, elle avait trop d'orgueil pour oser montrer sa défaite. Le regard vide et fier, elle se laissa recouvrir. Le noir. Le noir complet. Elle craqua. Si elle pouvait hurler, elle aura crier de toutes ses forces. Elle respirait sans savoir comment. Elle savait juste qu'elle était vivante, prisonnière du néant. Ça y est... la falaise. Elle est revenu. Le vide se rapproche. Merde... merde ! Non ! Elle ne veut plus sauter, parce que atterrissage en bas est de plus en plus douloureux. Il n'y a pas de fond, elle tombe dans le tout, dans le rien, pour l'éternité. Becky et sa névrose. Becky et Becky menteuse. Becky peureuse.

    Il semblerait qu'elle puisse voir a nouveau. Il avait enlevé le métal qui recouvrait son visage. Le reste de son corps était prisonnier du solide. Dès la seconde ou elle put le voir, dès la seconde ou sa vue trouble se dissipa pour l'apparition d'un champ net, il coupa court à toutes futures intentions. «  Ne tente même pas de m'attaquer à nouveau. » Elle se figea encore plus qu'elle ne l'était. (Haha.) Elle détourna le regard, sans rien dire. Ce con. Elle ne l'aimait vraiment pas. Il était cruel. Mais et elle? Quoi? C'est elle la gentille! Non? Hum.
    La tonalité de sa voix lui faisait l'effet d'une lame caressant son visage. Il l'humilia encore plus. « Et maintenant qu'on sait enfin qui est le meilleur de nous deux, tu vas répondre à mes questions. » Super. Maintenant elle devait lui obéir. La loose totale.

    « N'importe quoi! Qui a dit que tu étais le plus fort?! Je peux toujours t'écraser! »


    ça... C'est Becky. Elle pourrait crever la bouche ouverte pendue a un arbre qu'elle serait toujours capable de défier son adversaire. Elle déteste perdre. Elle ne veut pas! Elle ne veut pas se plier à lui. C'est hors de question. Comme dirait les poufs c'est « no way » quoi ! Elle se mordit la lèvre, rougissante de honte, silencieuse. Il se rapprocha, son cœur se serra. Elle n'avait plus d'armes dans la main. Enfin, elle avait toujours la torture mentale mais... Non... elle ne pouvait pas l'utiliser... c'était trop douloureux... Sa cape avait donc réellement disparu. Elle était le petit chaperon rouge à la merci du loup. Rien d'autre. Elle se devait d'avoir peur. Peur de la sentence pas de lui. « Dis-moi, petite, ton grand-père...C'est bien le Directeur ? Ai-je bien compris ? » Elle eut un sursaut. Pourquoi ça l'intéressait tant que ça? Elle fit oui de la tête, le crucifiant du regard. Il était maintenant tout prêt d'elle. Becky pouvait sentir sa respiration contre son visage. « Et ton grand-père...Il tient à toi, je suppose ? Beaucoup même ? »

    Un coup de poing dans le cœur. S'il tenait à elle? Elle n'en avait aucune idée. Ces souvenirs étaient brouillés par quelque chose. Elle savait juste au fond d'elle qu'elle adorait son grand père malgré elle. C'était le sauveur et le croque mitaine. Le blanc et le noir. Son ange gardien et le diable incarné. Qui était-il ? C'était le directeur. Elle regarda Zachary, plongeant avec force ses yeux dans les siens, se noyant dans sa haine.

    « Je suppose qu'il tient à moi... Du moins je l’espère... Enfin... Je ne sais pas trop, mais je suis sur que oui! »

    Elle espérait que oui plutôt. Il l'avait accueilli plusieurs, secouru plusieurs fois. C'était sur qu'il tenait à elle... Mais soudain, elle se demanda pourquoi elle remettait les sentiments du directeur à son égard en question. Et pourquoi lui avait-il demandé ça? La curiosité fut piquée, elle voulait en savoir plus. Savoir surtout pourquoi il l'avait épargné sur le moment ou elle avait cru que son cœur s'était arrêté. Elle lui cracha au visage. Juste un moyen de capter son attention.

    « Qu'est-ce que tu veux à mon grand père toi?! Laisse le tranquille! »

    Elle voulait surtout gagner du temps pour en savoir plus. Elle voulait savoir le lien qui les unissait, elle voulait savoir ce qui allait lui arriver. Elle voulait tout savoir. Becky curieuse.

    « Et qu'est-ce que tu vas me faire... ? Si t'es pas un lâche enlève moi tout ça! »


    L'art et la manière de convaincre, de pousser à bout. Becky, elle avait les mots. Oui, elle avait les mots...
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Zachary Utreuil
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MessageSujet: Re: You and I, we were born to die. You and I, we were born to die. EmptyJeu 23 Fév - 18:14

Ah...Ce petit Zachary, si pathétique. Il se croit surpuissant. Il pense qu'il a gagné, qu'il est sauvé. Que c'est lui qui mène la danse et que bientôt il va donner le coup fatal. Il s'imagine déjà victorieux. On va quand même pas lui gacher ce plaisir, non ? Pour une fois qu'il est en position de force. Même si ce n'est que pour un temps, laissons-le progiter de cette illusion.

La petite se débat. Mais cette fois Zachary n'a pas peur. Il la voit telle qu'elle est. Une enfant qui n'aime pas perdre. Qui préfère s'épuiser plutôt que de s'avouer vaincue. N'est-il pas comme ça lui aussi ? Au final, les deux adversaires se ressemble plus qu'ils ne l'imaginent.
Et Zachary s'est relévé, afin de profiter de son emprise sur elle. Quand il la voit comme ça, de haut, il se sent tellement bien. Fini les pleurnichages ! Fini les cauchemars ! Il profite pleinement de sa victoire. Mais il ne doit pas oublier son objectif...Il ne doit pas oublier qu'il veut faire tomber le Directeur. Il doit rester impassible. Même si...Non, non ! Ne pas y penser. Ne pas penser que ce n'est, au final, qu'une petite fille sans défense prise entre deux feux. On a dit pas de sentiments Zachary ! On a dit pas de remords, froid et calculateur. Alors ne te met pas à penser que ça pourrait être Sélène, ne pense pas à comment ses petits yeux tristes ressemblent à ceux de ta soeur. Ne pense pas à tout cela et reste concentrer sur ton objectif. Cette fille qui attire ta pitié, n'oublie pas comme elle t'a torturé ! Et surtout, n'oublie qu'elle est sûrement ta seule chance de battre le Directeur à son propre jeu...


Comme quoi...Tu peux t'en sortir sans le loup, cher Zachary. Met ça dans un coin de ta tête et ne n'oublie pas ! Tu peux réussir dans tuer ni déchiqueter. Sans t'abandonner à la violence qui bout en toi.

Zachary sourit faiblement, pas méchamment, mais avec quelque chose comme de la compassion, quand la fille lui répond. Elle-même n'est pas sûre de ce que pense la Diable. Il se demande si le Directeur est même capable de ressentir quoi que ce soit. A part un bonheur pervers à faire souffrir...En tout cas, il espère de tout son coeur qu'il aime sa petite-fille. Tout son plan repose sur les liens du sang qui unissent sa proie et son ennemi juré. La fille espère que son grand-père l'aime. Et Zachary prie pour que ce soit le cas.

Dis-moi Zach, tu te rend compte là que tu lui fais subir la même chose que ce que le Directeur fait à ta bien-aimée. 'Fin, moi, je dis, je dis rien, hein. Mais je peux pas m'empêcher de voir l'ironie dans tout cela. Combattre le mal par le mal, c'est ça ton choix. OK, je vois. Pas mauvais. Faut dire que je t'y avais un peu poussé aussi. J'ai été un peu dur avec toi quand même. Mais bon, c'est mon job. On m'appellerait pas le Destin si je n'était pas un tel salaud.

"Qu'est-ce que tu veux à mon grand père toi?! Laisse le tranquille!"
Devrait-il lui dire ? Lui dire que son grand-père adoré est un monstre, un assassin égoïste et profondément mauvais ? Et le doute s'infiltre en lui. Il a vu des centaines d'élèves passer entre ces murs. Et aucun d'eux n'a jamais survécu...Le Directeur réserve-t-il le même sort à sa petite-fille ? Dégoût ! Horreur ! Dans ce cas-là...Son plan tombe à l'eau. Mieux vaut ne pas y penser.
"Je ne suis pas sûr que tu sois prête à entendre la vérité."
Il détourne un instant la tête, un instant de répit, pour réfléchir. A ce qu'il peut dire, à ce qu'il doit dire. Tout cela est délicat. Si il fait une seule erreur...Son instinct lui dit de lui raconter, à cette petite inconsciente. Histoire qu'elle souffre. Histoire que le Directeur ait un allié de moins à ses côtés. Mais en même temps, il ne peut pas. Il sent que ce serait comme briser la vie de cette fille. Il sourit à cette idée. A présent, il a peur de détruire ses illusions, alors qu'il était prêt à la tuer quelques minutes plus tôt ! C'est fou comme tout change vite...
"Tu es trop innoncente pour savoir ce que je sais. Je ne te dirais qu'une chose. Je haie ton grand-père pour tout ce qu'il m'a fait. Et je suis prêt à tout pour me venger. Malheureusement pour toi...Tout, ça inclue aussi que je suis tout à fait disposer à te tuer. Et tu trouves que je suis un lâche ? Oui, tu as raison. Mais si le même sang coule dans tes veines et dans les siennes...Je préfère prendre mes précautions."
Son regard tombe sur la petite créature étendue à ses pieds. A ses pieds...Est-ce car il a trop confiance en lui ? Ou bien par un élan de bonté ? En tout cas, Zachary claque des doigts et le métal disparaît. Il lui lance un regard pour lui faire comprendre qu'il remettra sa prison en place au moindre problème avant de retourner s'asseoir dans un des fauteuils moelleux placés non loin.

Nonchalant et sûr de lui. Il sent qu'il tient quelque chose, un moyen de gagner enfin la bataille ! Et pourtant, la peur monte en lui. Son instinct lui dit qu'il doit rester vigilant. C'est trop facile...
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MessageSujet: Re: You and I, we were born to die. You and I, we were born to die. EmptyVen 2 Mar - 22:33

    Il ne faut pas vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué. Voyons... Monsieur le loup, tu crois vraiment que tu peux t'en sortir comme ça? En claquant des doigts? Oh magie! J'ai réussi! Non... La vie c'est frustrant. Mais c'est la vie? Le petit chaperon adore faire la moral, à près tout n'est ce pas lui qui annonce celle du conte? Pauvre loup vaincu et noyé et petit chaperon rouge mangeant une galette bourrée de beurre et de graisse, souriant. « Bien fait! » Pauvre chose. Les loups perdent. C'est ainsi depuis toujours. Personne ne peut rien y faire vous savez. Pourquoi? Pourquoi faut-il toujours qu'on fasse des rapprochements entre contes pour enfants et réalité? Triste déchéance des opinions sociaux... Pauvres héros...

    Never thought that it be easy
    Cause we both so distance now
    And the walls are closing in on us
    And we’re wondering how...

    Elle perds. La pauvre fille est en train de perdre. Le saut dans le vide... Non! Elle le revoit... Elle tombe. Et rien ni personne pour la sauver. C'est frustrant la défaite. Et ça l'ai encore plus quand votre ennemi vous sourit du haut de sa victoire. Quel enfoiré. Profite! Profite avant la riposte! Non... Il y a autre chose. Comme si... il avait un plan. Ça se voyait, dans le fond de ses yeux. Il avait besoin d'elle... Vivante. Et tout ces doutes se confirmèrent lorsqu'il la libéra. Il avait tout de même répondu a ses questions. « Je ne suis pas sûr que tu sois prête à entendre la vérité. » Pas prête ? Mais quelle vérité?! Décidément... Becky les haïssait tous, tous à cracher sur son grand père adoré. Il était parfait normalement. Normalement... Normalement... Mal de tête.

    No one has a solid answer
    But just walking in the dark
    And you can see the look on my face
    It just tells me apart...

    Elle était impuissante. La pauvre fille était bien impuissante. Le choc et la rancune. Le désir de vengeance et de libération. Le jeune loup avait dans ses yeux de la souffrance. Mais elle s'en fichait pas mal à vrai dire. S'il était du genre a agresser les gens comme ça, normal qu'il n'est pas d'amis, normal qu'il soit dépressif. Elle voulait juste lui tendre une corde. Par contre pour le reste, il se débrouille. Elle n'allait pas se salir les mains en plus, si? Becky meneuse. Puis, il continua son récit. « Tu es trop innocente pour savoir ce que je sais. Je ne te dirais qu'une chose. Je haie ton grand-père pour tout ce qu'il m'a fait. Et je suis prêt à tout pour me venger. Malheureusement pour toi...Tout, ça inclue aussi que je suis tout à fait disposer à te tuer. Et tu trouves que je suis un lâche ? Oui, tu as raison. Mais si le même sang coule dans tes veines et dans les siennes...Je préfère prendre mes précautions. »

    « Ce qu'il t'a fait?! Ne dis pas de sottises! C'est un homme droit et...! »


    Elle était perdue. La pauvre fille était à nouveau égarée dans la forêt. Et la vérité, la vrai? Ou est-elle? Perdue aussi. Puis il eut cet élan de générosité. La soi-disant magnanimité du prédateur. Une erreur pour elle. Il allait payer. Oui, payer pour cette humiliation. Elle senti le métal quitter son corps. Il s'échappaient, doucement. Elle pouvait enfin respirer à nouveau. Tant mieux... Elle se releva en vitesse mais retomba lourdement au sol, instantanément. Quoi? Son corps était tout engourdi. Elle soupira de fatigue. Non... Et le voilà qu'il tourne les talons. Va t-il s'en aller? Non, évidemment que non. Il s'assit tranquillement sur son canapé. La vie est belle, on te dérange pas? … Détestable.

    « Ne te crois pas tout puissant. »


    Elle était idiote. La pauvre fille, il lui manquait des neurones, pas possible autrement. Elle se rapprocha de lui, sans faire de bruit et quand elle fut à sa hauteur, elle ne put résister à cette pulsion. Elle le plaqua au fauteuil et l'immobilisa complétement. Non, il ne pouvait pas la tuer, c'était sur. Il avait besoin d'elle. Elle fronça les sourcils et lui bloqua les poignets en haut de la tête.

    « Je veux que tu me dises ce que tu sais! »


    Elle était curieuse. Ou fouineuse? Ou totalement inconsciente. Bref. Elle pensait le maitriser, oubliant à nouveau qu'il avait affaire au descendant de magneto... Donc il lui suffisait de trouver une petite menace.

    « Si tu oses me toucher ou me faire quelque chose je crie! Je crie son nom! »


    Et Bim. Pas sur que ça marche mais on sait jamais. Qui tente rien n'a rien comme on dit. Becky était du genre téméraire et elle l'assumait. Maintenant, il allait se tenir tranquille le dépressif. Baffe mentale. Elle était horrible...

    Lyrics de Justin Bieber, on dit merci Alaric ! :D
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Zachary Utreuil
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MessageSujet: Re: You and I, we were born to die. You and I, we were born to die. EmptyMar 13 Mar - 17:23

"Ne te crois pas tout puissant."
"Il y a longtemps que j'ai abandonné mes illusions de puissance, petite."
Lui répond Zachary, un léger sourire aux lèvres, comme amusé par une plaisanterie qu'elle aurait dite. C'est vrai qu'il y a de quoi rire. Car Zachary n'est qu'une épave, à peine capable de se lever le matin, à peine capable de résister aux tortures du Directeur. Trop faible pour gagner. Alors, oui, il y a de quoi rire. Elle semble penser qu'il est si redoutable, une vraie bête sans faille. Elle semble penser qu'il est habitué à gagner, encore et encore. Pourtant, il n'en a jamais l'impression. Quelle gloire y a-t-il à assassiner un enfant sans défense ?

C'est alors que la jeune fille, la petite-fille de son ennemi, le prend en traître. En quelques secondes, elle est déjà sur lui. Et tandis qu'elle est là, menaçante et féroce, Zachary se dit que ce n'est qu'une enfant. Et que ce qu'il fait, se servir d'elle comme le Directeur se sert de Juliette, c'est mal.
Contrôle.
Le garder à tout prix. Ne pas perdre de vue son objectif. Rester maître.
C'est presque ironique, au final. Lui, diriger ? Prendre les rênes ? Contrôler ? Ce n'est pas son genre, à ce pauvre loup. Il est d'ordinaire le pantin, pas le marionnetiste. Oui, c'est ironique qu'il utilise exactement les mêmes méthodes que celui qu'il essaie d'abattre. Menace, intimidation. Peur. Et torture.
Il essaie de ne pas y penser. De se dire qu'il n'est pas si ignoble, qu'il n'est pas comme LUI. Pourtant, la pensée que le Directeur lui aussi se sert d'enfants pour satisfaire ses noirs projets l'assaille et il ne peux plus l'effacer complètement. Il se rend compte avec effroi de la décision qu'il a prise, de ce servir d'elle, cette jeune fille qui a encore l'illusion d'être forte, alors qu'elle ne pourra jamais le tuer de sang-froid, c'est aller trop loin. Il s'est avancé trop loin dans les ténèbres. La guerre justifie-t-elle tous les actes ? Car après tout, il agit pour la bonne cause.
Pendant longtemps, cette certitude a suffit à sauver son estime de soi. Ce n'est plus suffisant.

"Tais toi !" dit-il intérieurement à la voix en lui qui se fait de plus en plus pressante. On peut le comprendre en même temps. Il est sûr le point de toucher au but, de porter un coup fatal à l'ennemi, et les doutes l'assaillent ?! Il a des...regrets ?! Des réticences ?! Réjouissez-vous, élèves de Rédemption, car le loup s'affaiblit. Oui, il semble qu'il commence à avoir des scrupules. Une joie pour vous, un nouveau coup en plein coeur pour lui.
Alors il essaie de faire comme si. Comme si rien n'avait changé, comme s'il était toujours le même. Il continue sa mission, comme il le faisait auparavant : sans jeter un regard en arrière, vers les corps sanglatns qu'il laisse sur son passage.

Zachary, visage de marbre et muscles d'acier, se lève. La pression de la fille qui le tenait au siège est loin d'être suffisante pour le garder en place. Il la toise de toute sa hauteur, intimidant. Bien sûr, il ne compte pas la tuer. Pas maintenant. Mais quiconque croiserait son regard en cet instant y verrait une menace de mort.

"Tu veux savoir ?"
Sa voix est pressante, impatiente. Elle donne l'impression d'une digue qui cède enfin et laisse passer tout le flot de sa colère, de sa haine froide et calculatrice. L'atmosphère de la pièce semble se figer. On dirait que l'oxygène lui même attend de voir quelle sera la réponse de Zachary.
"Alors avant d'appeler le Directeur à la rescousse, tu ferais mieux d'entendre ce que j'ai à dire."
A nouveau, les doutes. Il ne va pas la tuer, certes. Mais ce soir, s'il parle, c'est son innoncence qu'il aura cruellement détruite. Il essaie de s'imaginer à sa place, encore jeune, encore naïf. Il ne l'a jamais été. Il n'a jamais non plus quelqu'un à qui il pouvait faire confiance. Un modèle. Il ne sait pas ce que cela fait et pourtant il sait, il sait !, que ce serait un sacrilège que de détruire cette image que la petite a du Directeur.

Encore une fois, il fait comme s'il n'entendait pas son coeur lui crier qu'il devrait arrêter. Et il continue.

"Rédemption. Tu crois que c'est quoi ? Un joli pensionnant pour enfants doués ? Une maison de repos ? Un hôpital psychiatrique ? C'est rien de tout ça. Rédemption c'est l'abattoir pour les gens comme toi, comme nous."
Comme nous...Il est rare que Zachary se compte comme un des élèves, un de ceux que le Directeur exécutera sans y réfléchir, juste parce qu'il le peut. Il est rare qu'il pense être l'un deux, comme s'il se croyait immunisé. Mais il est clair à présent qu'il ne l'est pas, qu'il ne l'a jamais été.
"Toi...Toi tu resteras peut-être en vie. Mais la prochaine fois que tu te promène dans un couloir, regarde autour de toi, regarde tes amis, les élèves de ta classe. On peut presque voir la vérité dans leurs regards : le temps leur ai compté. Un jour le Directeur dira qu'il les veut mort et le lendemain il se serront plus là. Disparus et oubliés."
La bombe explose, achevant de tétanisé l'air de la pièce. La vérité a enfin éclaté, mais reste à savoir si la jeune fille sera assez lucide pour s'en rendre compte...
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MessageSujet: Re: You and I, we were born to die. You and I, we were born to die. EmptyVen 27 Avr - 0:31



    L'angoisse. Le sentiment dominant qui envahissait son corps. Elle était paralysée. Ce mec avait un problème. C'était certain. Ça ne pouvait être qu'un putain de psychopathe. Becky se persuadait elle même. Elle avait ce mélange stress/anxiété qui la rongeait, cocktail de torture. Elle ne savait plus quoi penser, ce type était en train de lui bousiller le cerveau, de porter atteinte à son intégrité mentale. De quel droit il osait porter des paroles aussi inutiles que lui ? Ça la blessait fortement... Sans savoir pourquoi elle avait mal. Une douleur qui lui tordait le cœur. Elle savait pourtant qu'il mentait... Oui il mentait. Alors pourquoi avait-elle cette angoisse qui la dévorait?

    ***

      Directeur – Dis moi Becky chérie, si un autre élève t'embête, tu peux me le dire hein. Je le punirais pour toi, j'ai quelqu'un d'exprès pour ça.
      Becky – Mais … je peux me défendre seule tu sais.
      Directeur – Je ne voudrais pas que tu abimes ton beau visage tu sais...
      Becky – Mon beau visage?
      Directeur – J'ai quelqu'un qui est près à abimer le sien pour moi.
      Becky – Et c'est qui ? Il doit beaucoup t'aimer pour faire ça...
      Directeur – Oui. Il m'aime beaucoup. Il ne peut s'empêcher de me rester fidèle. *il eut un rictus sadique *
      Becky - Moi aussi je te serais fidèle alors ! Comme ça tu es entouré de gens qui t'aiment !
      Directeur – Bonne petite.
      Becky – Je ne laisserais jamais des gens dire du mal de toi... jamais...
      Directeur – D'accord. Je compte sur toi.


    ***

    You and I, we were born to die. Tumblr_m2nib9lAve1r1ib0to2_500


    « Ta gueule... TA GUEULE! »

    Des larmes coulèrent sur sa joue. Elle avait terriblement mal. Elle avait juré pourtant... Elle lui avait promis qu'elle ne laisserait personne dire du mal de lui. Becky avait le regard mauvais, menaçant. Ses yeux se teintaient lentement d'une douce couleur noir amer. Elle était en colère. En colère contre cette sensation horrible qui la torturait. Pourquoi ? Pourquoi avait-elle ce doute? Elle ne devait pas se poser de questions, il mentait ! Le directeur ne pourrait jamais faire de choses pareilles... Elle sécha ses larmes et avança lentement vers lui. Elle avait des yeux zombifiés, morbides. Le fixant d'un air mauvais elle était droite devant lui. Becky n'était plus elle même. C'était d'ailleurs étrange... Elle était dans un état second. Mais tellement bien... la jeune fille attrapa la nuque du jeune homme et serra. C'était sur qu'il allait se défendre mais elle ne lui laissa pas le temps. Car elle était déjà sur lui, le plaquant contre le canapé. Elle avait les yeux de son grand père on dit...

    ***

      Directeur – Tu as mes yeux.
      Becky – Ah oui ? Et ça te fait plaisir?
      Directeur – Je m'en fiche.
      Becky – Ah...
      Directeur – Je plaisante.
      Becky – C'est marrant, des fois, on me dit que tu me fais du mal.
      Directeur – *fronce les sourcils * Qui ?
      Becky – Moi...
      Directeur – Pourquoi tu te dis ça ?
      Becky – Je ne sais pas...
      Directeur – Jamais je ne te ferais de mal.
      Becky – et aux autres ?
      Directeur – A personne.
      Becky – tu es si gentil...
      Directeur – Hm. Tu me fatigues...
      Becky – *avait la tête ailleurs * Hein quoi ?
      Directeur – Non rien. Tu as mes yeux.


    Mais juste ça, peut-être.

    ***


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    « Tu ne comprends rien! Jamais il ne serait capable de faire du mal à quelqu'un! Je le sais... Je le sais... »

    Elle pleurait encore. Pauvre petite. Elle était décidément un petit chaperon rouge bien naïf. Dark chaperon s'était endormi. Et il ne risquait pas de se réveiller pour le moment. Becky était seule, sans masque, sans rien. Elle devait affronter seule. Et c'était tellement douloureux, une épreuve difficile, voir insurmontable. Mais elle devait assumer. Assumer ses actes poussés par une folie d'enfant. Car cette jeune fille était encore loin d'avoir les yeux d'un adulte. Le directeur était un fourbe menteur, manipulateur. Il jouait si bien...Et elle ne voyait rien. Becky n'a toujours été capable que de voir le simulacre de la vie parfaite. Mais à la pointe de la schizophrénie, elle n'en restait pas moins versatile. Elle basculait doucement. Et en tenant les poignets de Zachary contre le canapé, elle faiblissait. Elle voulait croire son grand père et à la magie d'une relation familiale... Elle qui a perdu ses parents. Mais elle sentait bien qu'il y avait des blacks outs, qu'il y avait un bug quelque part. Que devait-elle choisir? Ou est la vérité ? Ou est le mensonge?


    « Tu mens... tu mens... Tout se passe bien ici... tout se passe... bien. Tais toi et accepte ton sort... comme tous le monde. »

    Alors super-Becky arriva! Avec un coup de magie, elle réussit à doser les deux. Verité et mensonge. Réalité et calomnie. Tout ce qu'elle désirait depuis toujours... c'était aller bien. I'm feeling good. Elle voulait se sentir bien dans la réalité, s'inventant un monde de mensonge. Et qui était le responsable? ELLE NE VOULAIT PAS LE SAVOIR. Mal au crâne. Tous ce mélange de pensées la détruisait. Et zachary demeurait prisonnier de son emprise, de son caprice de petite fille a qui on a effacé le principe de bien fondement pour en infliger la confusion. Car oui, elle était plus que confuse, totalement désorientée. Elle finit par utiliser son pouvoir sur lui et de bloquer tout ses mouvements. L'immobilisant dans la position qu'il était, elle partit s'assoir. Il fallait qu'elle respire. Mon dieu que c'était compliqué. Reprenons tout depuis le début... Il fallait qu'elle pense. Il fallait qu'elle se concentre. Adam ? Ou était Adam ? Elle paniqua. Ses doigts se crispèrent sur sa robe, une goutte de sueur traversa sa joue. Angoisse, angoisse...

    Elle finit par se lever et lui donna un coup de poing dans la mâchoire. Ah ça allait mieux... NON. Elle le frappa dans le ventre. Et maintenant ? NON. Elle le gifla. Voilà, là.

    ***

      Adam – Becky je peux te parler ?
      Becky – Ouiii ?
      Adam – Ton grand père te traite bien ?
      Becky – Oui pourquoi ?
      Adam – Il ne te fait pas de vilaines choses?
      Becky – Beurk, tu penses à quoi ?
      Adam – Non, mais il n'est pas violent?
      Becky – Bien sur que non ! Il est juste adorable ! Même si des fois, il me fait le sourire qui fait peur...
      Adam – Ne lui fait pas confiance. Ne fais confiance à personne ici...
      Becky – Mais t'as fumé quoi sérieux ?
      Adam – S'il te plait, promet le moi. Et promet moi que tu ne te laisseras pas faire, hein?
      Becky – T'es étrange … Mais d'accord !
      Adam – Becky, quoi qu'il arrive, fait en sorte d'aller bien.
      Becky – Toujours.


    ***

    You and I, we were born to die. Tumblr_m2nib9lAve1r1ib0to1_500

    « Je me sens bien. »

    Dark chaperon. Becky tricheuse, becky menteuse. Elle est de retour. Mais quoi qu'il arrive, Becky heureuse. Elle passa une main sur son front et se leva tout doucement de la table... elle s'allongea sur le canapé, sur lui, et regarda le plafond. Il devait avoir mal comme ça, mais elle s'en fichait. Puis elle se tourna sur lui, comme dans la position précédente et se retrouva au dessus, face à ses yeux. Ses longs cheveux tombaient sur le visage du loup et on pouvait clairement voir le L gravé sur sa nuque. Elle en avait oublié les lettres du diable ancrées sur son petit corps pur. Du gâchis... Elle jeta un coup d’œil à son poignet ou le U était également visible. Mais il était hors de question qu'il puisse voir les autres. Non... personne n'a le droit... elle parti dans un délire paranoïaque. Son esprit était en miettes. Et c'était dans les purs moments de doute ou elle était vulnérable. Son pouvoir n'avait plus effet. Elle le sentait, il l'abandonnait. Becky venait de choisir son camp, et elle allait payer. Le loup allait se venger. Mais comme disent les grands philosophes : chacun son tour, non?
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Zachary Utreuil
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MessageSujet: Re: You and I, we were born to die. You and I, we were born to die. EmptyMar 8 Mai - 19:08

P*tain de m*rde. Ouaip, c'est le cas de le dire, mon petit gars. T'as vu ça un peu ? Pour une fois que tu dis la vérité, que la vérité, rien que la vérité ! Et cette gamine inconsciente ne te croit même pas. Même pas un petit peu. Pauvre de toi. Au final, on dirait bien que tu es complétement incapable. Incapable de convaincre, incapable d'attaquer. Incapable de changer les choses. Regarde-toi. C'est vraiment pathétique. Tu me fais honte Zachary. Bon, j'avoue c'est un ma faute. Si je ne m'étais pas acharné sur toi pendant toutes ces années, tu ne serais pas si incompétent. Mais que veux-tu que je te dise ? Le Destin est plus fort que tout et malheureusement, ton Destin, c'est moi.
Bon alors, tu vas vraiment rester là, à rien faire pendant qu'une pauvre gamine t'étrangle à moitié ? Tu me déçois Zach, tu me déçois. Même plus capable de me combattre...


Et pendant que la petite fille pleure et se lamente, Zachary l'observe, interloqué et frustré. Il ne sait même plus quoi faire face à cette mauvaise volonté. Comment peut-elle ne pas le voir ? Comment peut-elle refuser la vérité ? Pour une fois, une fois sur des milliers qu'il est sincère et presque plein de bonnes intentions, voilà que tout tombe à l'eau parce que cette fille refuse de voir les choses en face. De voir son monde douillet s'effondrer. De s'avouer qu'elle ne peut faire confiance à personne et que sa vie n'est que mensonge. Ouais...en même temps il la comprend. Lui n'a jamais eu ce choix. Un simple choix, qui change tout. Car elle peut dire, elle peut aller d'un côté de l'autre. Directeur ou vérité. Zachary ne peut pas. La vérité a toujours été là et la nier n'aurait été qu'une inconscience de sa part ! Ce n'est pas juste. Qui sait ? Peut-être, s'il avait pu choisir, peut-être aurait-il lui aussi refuser la douleur et accepté le mensonge. Sûrement même. Mais de toute façon, ce n'est pas comme s'il avait eu le choix. Pas la peine de ruminer sur des choses qui ne sont que des rêves. Des rêves du passé possible, qu'il ne connaîtra jamais. Non, dans ses rêves à lui, il n'y a que le futur. Un futur sanglant et difficile. Il devra faire face. Il a compris également que s'énerver ne servira à rien et c'est pour cela qu'il décide de ne pas intervenir. De tenter de la convaincre par les mots plutôt que par la violence. Après tout, ce n'est qu'une enfant. Il suffit de la voir, cette rage et cette peur sur son visage de poupée, ses paroles incohérentes, illogiques. Il suffit de la voir pour comprendre qu'elle est perdue. Et folle..? Un peu, mais si Zachary savait reconnaître la folie quand il la voit, cela ferrait longtemps qu'il aurait fuit, apeuré par son propre reflet.
Et juste au moment où notre cher Zachary se décide à être raisonnable et à se conduire calmement, malgré le fait qu'il aimerait bien donner une leçon à ce petit démon qui refuse de le croire (et par la même occasion, en profiter pour se venger du Directeur), juste à ce moment là il sent le pouvoir de la jeune fille qui s'attaque à lui. Il n'y a rien qu'il puisse faire, cloué comme il est sur ce fauteuil. Il aurait dû le voir venir...Au moins ce n'est pas la torture cette fois, il y a peu de chance qu'il y aurait résisté une nouvelle fois. Il soupire intérieurement, agacé et frustré. Agacé par son incapacité à résister, à se défendre face à une gamine. Et frustré de voir que sa décision de rester sage n'a servis à rien. Il aurait pu décider de la tuer que ça n'aurait rien changé. Pathétique, oui on dirait bien qu'il l'est.

Complètement immobilisé, Zachary observe le manège de la jeune fille. Il la voit s'asseoir, se lever, bouger en tout sens, comme si le chaos qui règne dans son esprit se propage et atteint son corps. Et ses yeux bien sûr ! C'est toujours les yeux, n'est-ce pas ? Le miroir de l'âme, ceux qui nous disent tout. C'est en voyant ses propres yeux que Zachary a comprit qu'il était perdu. Et c'est en voyant ceux de la petite fille qu'il prend pitié d'elle. Car dans son regard noir se succède peur, angoisse, fureur et peine. Une pointe de joie et d'assurance, vite engloutie.
Les coups lui font à peine mal. Il est bien au-dessus de tout cela. Son corps, il n'en a pas besoin. Non pas que son esprit soit beaucoup plus efficace. Au contraire même. C'est juste que depuis longtemps son corps est l'instrument de torture du loup qui l'habite. Il n'est pas plus à lui que sa vie. Les deux semblent être prisonniers du directeur. Et maintenant...De sa petite-fille.
C'est justement ces mots à elle qui le pousse à parler, à dire ce qu'il pense.

"Je vais bien."
La pire des illusion qu'on puisse avoir ici. Le pire des mensonges que l'on puisse se raconter. Tout ça c'est des conneries et cela lui fait de la peine de voir la jeune fille tomber dans ce piège. Et juste à ce moment-là, Zachary sent l'emprise sur son corps qui diminue, un petit peu. Serait-ce un signe ? Un signe du ciel pour lui dire de foncer, de tout essayer pour faire entendre sa voix ? Un signe pour lui dire qu'il a raison de ne pas choisir la violence, de l'épargner ? Il ne sait pas, ne croit plus au Destin ni en sa chance. Tout ce qu'il voit, c'est qu'il en marre de passer pour le méchant alors que ce n'est pas de sa faute. Alors fini les plans, fini les batailles qu'il peut éviter. Il n'a pas le courage de l'aider. Pas ce soir, pas demain non plus...Il est trop tard pour elle.

"On dirait que tu as peur de moi, petite. Peur. Ce n'est pas moi qui devrait t'effrayer ici. J'ai bien vu ! Oui, j'ai vu les doutes dans tes yeux et j'ai vu que tu m'as cru. Pendant un instant. Avant de te détourner de la vérité et te t'enfoncer dans ton cauchemar. Tu es stupide. Stupide, oui car ce choix finira par te nuire, crois-moi. J'ai moi-aussi décidé de ne pas voir les mensonges. Et tu vois où ça m'a mené ? Tu peux me frapper autant que tu veux, ça n'empêchera pas le fait que j'ai raison et que tu as tort. Que ton grand-père est le diable et qu'il m'a détruit, et qu'il te détruira, si ce n'est pas déjà fait. Que veux-tu que je te dise ? Que je ferais-tout pour te faire voir sa vraie nature ? Que je te sauverai ? J'ai pas que ça à faire, petite. J'ai pas l'énergie de sauver d'autres que moi-même et ceux qui comptent pour moi. Et tu viens de me prouver que tu ne voulais pas être sauvée. « Je vais bien. » Quelle connerie !"

Le pouvoir des mots. Oui, peut-être que ces mots-ci la blesseront plus encore que les précédents. Peut-être qu'il n'aurait pas dû parler. Peut-être qu'il aurait dû utiliser la force, la violence, pour lui faire comprendre. Peut-être tout le contraire. Peut-être, peut-être.
Peut-être qu'il s'en fout aussi.


"Alors libère-moi et laisse-moi sortir de ta vie. Mais sache que la prochaine fois...Je ne ferai pas de quartier."

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MessageSujet: Re: You and I, we were born to die. You and I, we were born to die. EmptyMer 16 Mai - 12:36

    La rédemption. Quelle connerie. Il n'y a que le mensonge et la sincérité. Et Becky ne savait même plus si ces deux entités opposées n'étaient pas en fait juste le mensonge. Elle ne voulait pas du mensonge.. mais elle ne voulait pas non plus de la vérité. Elle avait cette horrible sensation d'avoir anéanti un homme sans en ressentir le moindre regret. Elle l'avait fait pour protéger un mensonge. Son mensonge. Le simulacre de son existence. Les choix ne sont là que pour donner une illusion de liberté. Mais elle était loin d'être libre. Elle regarda le jeune homme dans les yeux pendant qu'à son tour la torturait avec ces mots. On peut faire mal avec la parole vous savez? Et Becky avait peur des mots. Depuis toujours. Paranoïaque et légèrement tordu, la véracité et la volupté de l'engrenage des phrases la terrifiaient depuis sa plus tendre enfance. Elle jeta un coup d’œil a ses brulures de cigarette sur le bras. Mouai, pas si tendre en fait.

    L’entêtement. C'est surement ce qui l'a qualifierait le mieux. Cette pauvre orgueilleuse ne pouvait se résoudre à lui dire qu'il avait raison. Et puis de toute façon, elle ne savait rien. Il devait être fou, totalement. C'est dans ce genre de moment que Becky perd la tête, dans ce genre de moment qu'elle a envie de tout lâcher, de pleurer, de partir très loin se cacher pour se faire oublier. Elle ferait une tête bizarre, mode choquée, les larmes aux yeux, adorable gamine brûlée vive depuis longtemps... Et sa tristesse exacerbée fermerait les yeux dans un sommeil de l'oubli. Héroïne de conte de fée! Belle aux tortures endormies! Cendrillon la psychopathe! Et j'en passe encore. Il n'y avait pas de doute, Becky aurait bien voulu jouer ses rôles, pour se réconforter dans celui de la jeune fille innocente, piégée. Mais il y a toujours une part de vérité dans le mensonge mes amis? Et vice versa?

    Que faire maintenant chère Rebecca? La jeune fille aux cheveux d'or recula, sans un mot. Le post précédent, la scène d'avant, tout ceci était oublié. Ses cris, ses pleurs, ses caprices. Elle demeurait neutre, ses yeux reflétant le ciel nébuleux. Elle s'en voulait. Elle lui en voulait. Elle devait choisir un camp. Tout de suite, sans réfléchir. Et elle fit son choix. Elle décida de suivre le mensonge, un mensonge qui dans peu de temps, elle en fut sur, sera la douce véracité. Et dans un sourire presque effacé et discret, elle le libéra de son emprise. Elle avança sans crainte, elle était sur d'elle et la férocité de ses yeux s'étaient évaporés. Becky, chaperon rouge, trainant sa hache derrière elle ensanglantée par l'hémoglobine du loup écorché. Elle caressa la joue de son prédateur adorée, et déposa un baiser sur ses joues.

    « Non, en fait, tu as raison. Je ne vais pas bien, j'ai juste l'illusion.  Je crois que je te hais, parce que je dois te haïr, c'est comme ça que doit continuer cette histoire. Maintenant pars. Disparais très loin d'ici. Enfuis toi loin de mon grand père... et de moi. Car oui, je choisis de suivre le diable, je dois le suivre. Après tout, je porte moi même le nom de Lucifer... »


    Elle lui montra le reste de ses tatouages. Marques d'un passé loin d'être rose. Elle lui montra alors tout ce qu'elle cachait avec honte et mépris. Elle pencha la tête sur le côté et fit un faible sourire. Elle était déjà vidée de toutes ses émotions. L'esprit confus par la démence de la manipulation, elle devait assumer. Assumer ses choix dans un dernier effort.

    « Oh je n'en doute pas mon cher loup... mais je t'attendrais, moi et ma hache pour te trancher d'autres membres fantômes qui se targueraient d'être ta force. Je t'attendrais le temps qu'il faudra... ou je t'oublierais peut-être comme d'autres l'ont fait avant moi. Oh et … vis tranquille, je ferais en sorte qu'il t'attende lui aussi. J'ai peur tu sais... tellement peur...  Maintenant pars.»

    Sincérité amer. Elle le libéra et partit en courant vers la porte, elle s'arrêta une dernière fois pour lui adresser un regard, qui en disait long sur sa détermination mais aussi sur son angoisse névrosée de petite fille.

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MessageSujet: Re: You and I, we were born to die. You and I, we were born to die. Empty

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