Je pleure désormais la disparition du soleil...

☼ Je pleure désormais la disparition du soleil... 

Mes larmes coulent et je ressens cette douleur infime creuser mon coeur au plus profond... La nature se meurt, et le monde entier m’apparaît comme menaçant. Les premiers jours semblaient faciles à vivre, la maison qui m'abrite gardait encore ton parfum comme le lien le plus précieux avec le rêve que j'entretiens. 
Et puis j'ai retrouvée du papier à lettres au fond de mon tiroir, et comme pour harmoniser mes journées de mélancolie je me suis mise à écrire, écrire pour toi, écrire ces mots pour qu'un jour tu puisses peut être les retrouver... Je l'espère...

☼ Reviens moi ...

Les âmes du jardin pleurent mon sourire... Il restera à jamais prisonnier de ce parfum qui est mien et qui hante encore ton souvenir...
Les jours glaciales sont passés, et à présent, je peu affirmer que tu continues de me manquer. Vous étiez apparut tout deux, fleurs du mal, blessant mon coeur et mon corps, y laissant couler le sang de ma vie... Et malgré le mal engendré, je ne peut que t'aimer, toi, pour qui j'ai versé mon sang et sacrifié ma vie pour t'offrir un monde d'innocence qui c'est révélé menaçant... 
J'ai haïs ce qu'il à fait de toi, j'ai haïs cet être que tu étais et qui me repoussait sans cesse, mais j'ai aussi aimé... et je continue à aimer d'un amour sans égal la personne que tu réprimes au fond de toi. Je n'ai pu la libérer de l'emprise de cet homme, mais je t'en prit laisses la s'échapper de cette prison meurtrière et reviens moi... Aimes moi de cet amour qu'éprouve un enfant à sa mère et pourtant interdit par son père. Je continue d'en crier les réponses dans un échos qui me détruit, dans l'espoir qu'un jour tu reviendras me dire, les derniers mots que je souhaites entendre...

☼ Petit cristal prends moi la main et disparaît de ce monde qui à jamais lui appartient.

Ce matin il a neigé, se déposant alors sur le goudron une douce couverture blanche aux allures de nuages. Je les voient passer et tacher de leur noirceur le doux duvet glacial qui accompagne les flocons libertains. Ils chantônnent ce 24 décembre comme pour célébrer l'arriver de la joie et du bonheur. Et pourtant les cartons restent là, emballés sur la table du salon, comme attendant que quelqu'un viennent les déballer, et que cette maison monotone arbore alors les couleurs chaleureuses et les lumières aveuglantes de noël. 
Et pourtant je n'en est pas le courage... J'aimais cette fête avant... Avant que je sois ici, que je recontre ton père et qu'enfin je te perde... A quoi bon fêter ce jour seule ? Sans celui que j'aime et pour qui j'aurais tout quitté... Pour celui qui au fil du temps a appris à me haïr, me rabaissant au rang de menace, d'enemie... 
Je pleure des larmes dans un échos incertain qui traverse les hiver, et défient le temps dans l'espoir de t'atteindre un jour... Mais elles ne resteront qu'une brise amer qui te hanteront chaque jour instant le pire des fantômes...

☼ Les cartons restent dans l'entrée... 

Je suis là, une tasse de chocolat dans la main, regardant à la fenêtre, comme espérant apercevoir ton doux visage. Le temps semble s'être écoulé si vite, rythmé par les incessants flocons qui tapaient aux carreaux de la vitre dans un bruit silencieux. Nous sommes déjà le 25 décembre, et seule devant le paysage que m'offre le salon, je regarde les voisins au travers de leur baie vitrée. Leurs enfants s'emerveillent devant les cadeaux déposés devant le sapin, un sapin que je n'ai toujours pas installé dans la maison... J'aimerais tellement être avec toi, contre lui, comme tout nos hiver passés. La douleur de mon coeur brisé m'empêchait d'être heureuse dans les bras de ton père, et pourtant je continue à regretter ces instants qui aujourd'hui m'échappent.
Et pourtant je pensais être heureuse auprès de lui... Je me souviens de ma rencontre avec cet homme qui m'avait protégée une nuit, et qui depuis ce jour avait été mon seul amant. Il m'a brisée, comme il t'a brisé. Je n'étais qu'une enfant, et il était l'homme à femmes qui ne supportaient pas la vie de couple et qui avait besoin d'aller voir ailleurs. Et puis tu es arrivé sans prévenir, gâchant tout d'abord sa vie. Il ne voulait pas de toi, et je ne le voulais pas non plus... Mais je suis comme tombée amoureuse une deuxième fois du petit être que tu étais et de cet amour que j'ai pu recevoir au travers de ton sourire, alors que je n'étais encore qu'une enfant luttant contre cet amour pour un homme qui la détruisait.. 
Peu être aurais je dut fuir, mais pour aller où ? J'étais déjà la fugueuse, la lâche qui avait voulue vivre sa vie auprès de cet homme si charismatique qui peu à peu avait fait naître la fragilité en moi, la soumission, la peur... J'étais au début indépendante et caractérielle, jusqu'à ce que je le rencontre, et qu'il me change à jamais, me laissant à présent seule face à ce 25 décembre monotone, tel un jour qui me prive une nouvel fois de mon enfant, de toi.

☼ Je suis la seule à savoir... 

Pourquoi en es tu incapable ? Pourquoi en sont ils incapables ?... Je reste la seule... Je suis la seule qui à jamais pourra comprendre, pourra te connaître... Jamais personne n'a su voir ce que je vois en toi. Tu n'es pour eux que cet être ingrat que l'on renie ou utilise au besoin... Et pourtant j'ai pu voir autre chose en te regardant, quelque chose de plus grand... Une étincelle au fond de toi qui brillait derrière ton coeur, cachée aux yeux de tous. Et je sais que même si peu à peu le temps laisse nos flammes s'éteindre, cette lumière qui est en toi ne mourra jamais... Elle attends de pouvoir sortir un jour, de laisser paraître sa splendeur aux yeux de tous pour qu'ils comprennent leur erreur, qu'ils sachent enfin qui tu es vraiment... que tu le saches enfin... 
Cesses de souffrir derrière ton sourire, cesses de me rejeter malgré ton amour. Ne vois tu donc pas que tu souffres autant que je souffre ? Je sais qu'au fond de toi tu ressens cette douleur qui te détruit de l'intérieur, agissant comme le mal dans l'ombre, torturant ton corps des pires souffrances. Ton reflet lui même t'inflige les pires douleurs. As tu un jour pu te regarder dans le miroir ?... Crois tu que ce soit moi qui t'ai infligé ces blessures qui même cicatrisées, resteront à jamais ancrer dans ta chaire comme le pire des souvenirs. Est ce mon visage qui t'empêche d'affronter ton propre regard ? Parce que tu ne lui ressemble pas... Parce que tu ne ressembles pas à ce monstre qui t'a détruit, qui à détruit ton enfance, et qui détruit encore ta vie, ton avenir... 
Si seulement mes caresses parvenaient à apaiser cette souffrance... Si seulement mes lèvres pouvaient faire disparaître ces atroces cicatrices qui ont détruits ton corps, tel que toi même tu n'oses plus le regarder. Et je sais que tu attends qu'on les remarquent, qu'on sache, qu'on te protège. Je sais aussi que ce ne pourra être moi... Il t'a apprit à voir en moi une menace, et ses barrières semblent meurtrir l'amour que tu portes pour moi mais qui à toujours su rester secret. Sa chaleur ardent parvenant silencieusement jusqu'à mon coeur...

☼ Un jour peut être... 

Le vent m'échappe. Je tente de l'apprivoiser, tendant ma main dans la brise glacial en espérant arrêter cet être libertain qui carresse ma peau et mon coeur avant de fuir...
Je souris en le voyant faire voler mes cheveux clairs. Il me rappel toi, si proche et pourtant si lointain. J'ai pourtant réussie... je croyais réussir. Aujourd'hui je me sens bien, ma mélancolie s'échappant de mon être un instant, me rendant ma liberté éphémère. Les souvenirs illuminent mon visage... Je me souviens, te souviens tu ? Il s'en allait parfois des nuits entières, et je venais dans ta chambre, m'allonger à tes côtés pour t'étreindre et appaiser ta solitude, ma solitude. Tout est si compliqué, et pourtant je me sens bien... Je me sens dans ces jours qui me font garder espoir, qui me laisse murmurer ces quelques mots que j'espère être entendus... « Un jour peut être... »

☼ Je sais maintenant que tout est terminé... 

Je ne peut plus... je n'y parviens plus. Combien de temps encore vais je devoir détruire ma vie avant de me rendre compte qu'il n'y a plus rien à détruire ? Que tout est déjà fini... Comment puis je croire que le bonheur me reviendra un jour ? Je ne vais même plus travailler, lace de cette vie... Je ne mange plus, ne dort plus... Le reflet du miroir ne représentant plus qu'un corps vide, une âme morte... 
Il est temps pour moi de mettre fin à ce cauchemare. Mes membres tremblent pendant que je pénètre la lame dans la chaire de mon poignet, laissant le sang couler sur ma peau blanche. Et à ce moment là je panique, je repense à toi, à tes blessures. Je suis lâche, lâche de ne pas continuer, lâche de ne pas parvenir à me libérer par ce qui me semble être la meilleur chose à faire... Pardonnes moi Victor... Pardonnes moi pour t'avoir abandonné, pardonnes moi pour ne pas avoir réussis à te protéger... Mon coeur s'en meurt, mon regard s'en noie. Jamais plus je ne parviendrais à vivre avec ce poids sur la conscience... Je sais maintenant que tout est terminé...

Rechercher

Résultats par : Messages Sujets
Recherche avancée