I give it all my oxygen, to let the flames begin... ♪ // Elliott.
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Sujet: I give it all my oxygen, to let the flames begin... ♪ // Elliott. Dim 11 Sep - 16:38
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La cour. La cour et déjà trop d'allées et venues. En fait non. Esprit trop embrouillé. Asami... Asami... Foutue Asami ! Créatrice de mensonges, Discorde. Abbigail n'en pouvait plus. Elle était en colère, elle avait mal au crane, et cette douloureuse impression qu'il allait exploser. Ou imploser. Peu importait. Elle était allée dans la forêt, pendant un long moment, courant entre les arbres, à en perdre haleine, juste pour s'aérer la tête. Elle était plus forte en étant calme, et plus faible en colère, sa jumelle le savait, c'était bien pour cela qu'elle jouait avec elle. Elle en était sûre. Et puis, elle était rentrée au centre, essoufflée, et l'air toujours aussi perturbé, elle allait s'échapper, elle allait partir, avec Kenny. Et c'était tout. Fin de l'histoire. Asami ne serait plus qu'un vestige du passé. Un vague souvenir. Finalement, après être retournée une fois de plus au pensionnat – au moins la troisième fois de la journée – elle avait fait un tour dans sa chambre, espérant que dormir un peu la calmerait. Mais non, ça ne marchait pas. Rien ne la calmait.
Ce fut donc après une tentative ratée pour dormir, une énième douche froide et quelques insultes échangées avec son propre reflet qu'elle retourna faire un jogging près du lac. C'était totalement stupide. Mais il fallait qu'elle court, qu'elle oublie, et cela ne marchant toujours pas, elle entreprit de rentrer une bonne fois pour toute, et se retrouva dans la cour. Il faisait froid. Et bientôt il ferait nuit. Il n'y avait pas de nuages dans le ciel, au dessus, d'elle, et elle pouvait déjà discerner quelques étoiles, et surtout la lune. Imposante. Cependant, à l'horizon, le peu de nuages formait une sorte de ceinture d'orange, de rose et de blanc. Douces couleurs... Qui ne calmaient pourtant pas le rythme des pulsions cardiaques de cette chère Abbigail. Elle s'approcha doucement du portail, sentant les graviers crisser sous ses pieds. Ce n'était pas vraiment désagréable, ce bruit régulier de « crr crr » … Mais cela non plus ne calmait pas Abbigail. On ne pouvait pas calmer Abbigail. Elle était trop au bout, en vérité. Et quelque chose d'abominable subsistait dans sa tête, car la voix familière et très similaire d'Asami hurlait encore dans sa tête que Kenny allait la quitter. Le problème d'Abbi, ce n'était pas sa naïveté, mais en vérité, c'était plus la paranoïa qui voulait qu'elle commençait à se demander si il n'allait pas la quitter pour sa jumelle. Asami était tellement plus parfaite. Asami était tellement plus douce, plus... Rah ! Non ! Jamais ! Jamais il n'aurait pu lui faire ça... Car cela aurait été sans aucun doute la pire chose à faire à la cryokinésiste.
Posant les mains sur les barreaux du portail, s'y accrochant visiblement, elle observait les champs, dehors. Tout semblait si paisible, si normal, si rassurant, dehors. Et pourtant non, elle, elle était bloquée dans cette prison. Et pourtant, ça aurait plus que facile de geler les barreaux et de s'enfuir, là, maintenant, mais cela aurait été bien trop facile, et elle ne l'aurait pas fait sans son Kenny. De plus, c'était ici, pendant le bal d'Halloween, lorsque son propre pouvoir avait voulu la protéger de ses propres sentiments, quitte à la tuer que le jeune homme lui avait dit pour la première fois qu'il l'aimait. Et cela jouait grandement en sa faveur. Elle inspira longuement avant de soupirer de la même façon. Elle n'en pouvait plus. Elle était fatiguée, malmenée par ses propres pensées, et n'arrivait décemment pas à songer... Correctement. Ce fut sans doute pour cette raison qu'elle n'entendit pas les nouveaux crissements derrière elle, ceux qui venait de tout sauf d'un inconnu, celui qui pouvait l'aider à canaliser sa rage, et ce n'était pas forcément bon signe, pour lui.
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Dernière édition par Asami/Abbigail Kane le Dim 11 Sep - 18:11, édité 2 fois
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Sujet: Re: I give it all my oxygen, to let the flames begin... ♪ // Elliott. Dim 11 Sep - 16:51
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Il ralentit enfin le rythme, essoufflé, se positionnant juste derrière la jeune femme, lui barrant la route du retour. Il sentait les battements de son cœur tambouriner à ses tempes, mais fit le maximum pour les ignorer. Abbigail semblait alors si détachée, qu'il eu un mini regret à la déranger. Mais il le fallait : il avait bien laissé Marine en plan. Sa main donc, frôla l'épaule de la demoiselle, qui fit volte face. Le regard plongé dans le sien, il fit un pas en arrière. Il avait froid, très froid, et sa course pour rattraper la demoiselle n'avait rien arrangé. Imaginez vous, sans haut, à courir trempé dans une forêt au mois de novembre. Voilà, maintenant imaginez un peu l'accueil qui l'attendait. Mais il s'en fichait. Sa détermination même se lisait sur son visage. Il ne frissonnait plus d'ailleurs, trop préoccupé par ce qu'il allait dire ou faire, l'esprit occupé de pensées tout aussi optimistes qu'affreusement pessimistes. Il serrait dans la paume de sa main, le pendentif que lui avait offert Asami, espérant secrètement que ce dernier lui porterait chance. Mais que pouvait il espérer, sincèrement ? Une gouttelette lui perla doucement le long de la tempe, avant de venir se loger au creux de son cou. Il se passa une main gelée dans ses cheveux pour se les remettre en arrière, laissant un léger silence s'installer, le temps de récupérer. A ce propos, verrait elle sa nouvelle coupe de cheveux ?
En effet, le petit ange avait évolué, et laissé à l'abandon ses jolies mèches blondes mi-longues pour une couleur naturellement plus foncée avec les temps, et surtout une longueur simplement raccourcie. En bref, il avait changé. Il était plus grand aussi, et plus large. Un petit mélange de l'étrange nourriture du self et de la pratique régulière de sport à la salle de musculation. Mais ses yeux eux, brillaient toujours du même éclat déconnecté du monde, à la fois froid et très expressif. Et en ce moment même, il toisait Abbigail -qu'il savait être elle à la simple aura qui l'entourait- avec attention. Elle, et son regard dur. Elle, et ce visage pourtant si doux. Elle, et cette lueur meurtrie au fond des yeux. Puisque Abbi était comme ça. A se prendre pour la victime. Celle que tout le monde déteste, préférant la chaleur d'Asami. Mais son comportement était en partie la cause de ce rejet. A croire qu'elle refusait de voir la réalité en face ! Il laissa donc lentement un sourire se former sur son visage, narquois au possible, avant de prendre parole.
« Bonsoir, Abbigail.
Il voulait jouer le même jeu qu'elle, si c'était le seul moyen de se faire entendre. Mais bien sur, elle ne l'entendrait jamais. Elle ne pouvait pas. Ce n'était pas possible. Elle le haïssait trop, et le pire était qu'il le savait. Il balaya le lieu du regard. La cour était déserte à cette heure ci. Heureusement, il n'était pas dans une tenue décente. Sa peau était trempée, son jean noir lui collait au corps, et ses chaussures étaient foutues. Autrement dit : il ressemblait à ces vampires dans Twilight, au corps étincelant, sortis de nulle part. Bref, il laissa ensuite son regard vagabonder sur les champs face à lui, sur le ciel orangé, si parfait, si magnifique, et bien évidement sur le visage assombri de la jeune femme. Il n'avait même pas pensé à ce qu'il allait lui annoncer, lui parler en premier. Puisque dans son imagination, tout était différent. Il s'était imaginé, sur le toit, en début de matinée, avec son Asami, un jour bien plus chaud que celui ci. Et voilà qu'il se retrouvait devant le portail, dégoulinant de l'eau du lac, face à Abbigail, en fin de journée. Super. Il haussa doucement les épaules et glissa les mains dans ses poches, caressant discrètement, du bout des doigts, le présent qui s'y trouvait, avant de se racler la gorge et de reprendre, d'un air plus sérieux tout de même, et bien évidement, plus dur.
« Pourrais tu me laisser parler à Asami, s'il te plait ?
Oui voilà, de sa voix grave, il lui demandait respectueusement d'éviter le conflit. Il ne voulait pas avoir à l'affronter. Pas ce soir. Il n'avait pas envie non, surtout pas. Il agita un peu le haut du corps avant de serrer d'avantage ses bras contre son torse, dans l'espoir d'avoir un peu plus chaud. Elle serait surement énervée, surement surprise aussi de le voir débarquer ainsi. Mais il fallait vraiment qu'il tente sa chance : ce soir. Eh oui, Elliott avait quelque chose à demander à son âme-soeur. Quelque chose de très important...
Dernière édition par Elliott Dimbourg le Dim 11 Sep - 18:37, édité 4 fois
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Sujet: Re: I give it all my oxygen, to let the flames begin... ♪ // Elliott. Dim 11 Sep - 17:19
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Elle n'en revenait pas. Elle l'observait, la bouche à moitié ouverte, sous le choc. Comment est-ce que ce microbe avait-il fait pour changer autant ? Et surtout, de quel droit est-ce qu'il osait venir lui adresser la parole, ce serait-ce que s'approcher d'elle était complétement stupide. Il savait. Il savait que plus jamais elle ne raterait une occasion de se débarrasser de lui, parce que ça signifiait aussi en finir avec Asami. Alors son air se renferma soudainement, et elle se plaqua toute seule contre le portail, le toisant d'un air vif, près à réagir, alors que déjà l'air semblait se glacer. Encore pire qu'un détraqueur l'Abbi. Bref... Elle se mit à sourire, sadique comme jamais. Il serait à jamais son jouet. Comme il l'avait toujours été.
« Asami ne veut pas te parler. »
Prévisible. Mais – au moins – elle espérait que cela soit efficace, simplement pour lui mettre le doute, puisqu'elle ne se forçait même pas à paraître crédible. En plus de ça, sa jumelle criait à l'intérieur, elle la suppliait de ne rien lui faire, et il était évident que plus elle suppliait, plus cela encourageait Abbigail à devenir violente, mais elle patienta. Non. Il ne fallait pas qu'elle s'abaisse directement à ça. La jeune femme se pencha légèrement vers l'adolescent, toujours son sourire désagréable au visage. Elle se fichait de lui, ouvertement, mais il fallait avouer qu'il devait sans aucun doute avoir l'habitude de cela.
« Tu ne la reverras jamais. On va partir. Et plus jamais elle ne sera à toi. »
Abbi partit d'un léger rire, de plus en plus sadique, avant de s'arrêter brusquement pour tourner la tête. Que se passait-il ? Elle luttait contre Asami. La pyrokinésiste était en train de lui faire mal. Mais elle lui en voulait, elle lui en voulait de tout avoir balancé comme ça. C'était impossible, Abbigail était impossible. Voyant que son double ne parvenait à rien, elle se remit à rire, plongeant à nouveau ses yeux dans le regard limpide de ce cher Elliott. Cependant, elle ne dit rien, se contentant de le voir, de le voir souffrir. De l'admirer, d'un côté, arriver à encaisser les coups comme ça. Et pourtant, elle n'avait même pas pitié de lui, elle n'y arrivait pas. Il ne le méritait pas. Il ne la méritait pas. Il méritait juste de... Mais... Il avait froid ? Enfin, la jeune femme remarqua la chair de poule sur ses bras, sur sa peau nue. Son sourire s'élargit alors qu'elle observait les gouttes sur son corps se geler tout à tour. Sur lui glissaient des vingtaines de petits glaçons, et ce froid mordant de Novembre aurait tôt fait de l'achever, à croire que la cryokinésiste n'aurait pas à se salir les mains. Si elle pouvait être désolée ? Non. Jamais. Jamais elle ne se serait excusée auprès d'Elliott. Elle avait perdu l'habitude de faire mal. De frapper le cœur et le corps, puisque ces derniers temps elle passait essentiellement son temps avec Kenny. Elle continua de le dévisager, rendant doucement le froid insupportable, alors qu'elle même – en débardeur et jupe courte – ne ressentait pas ce sentiment purement inconnu. Elle l'avait ressentit, si, au moment dans le réfectoire où tout ses pouvoirs lui avaient échappé. Elle avait eut froid, et chaud à la fois. Et elle n'avait pas aimé ça.
« Tu comprends Elliott ? Elle va te quitter. T'abandonner. Ici. »
Aucun sentiment. Ce n'était pas réellement extraordinaire, Abbigail était un monstre. Un monstre de sadisme, en colère en plus de cela. Alors, forcément, lui présenter son ennemi, là, comme ça, devant elle, ça donnait faim... De vengeance infondée, dirons nous. Elle voulait le voir souffrir, elle voulait qu'il supplie, qu'il pleure, qu'il ai mal, comme elle avait mal. Comme elle était détruite à l'intérieur, comme elle avait peur, peur qu'on la quitte, peur de souffrir comme elle faisait souffrir les autres. Stupide, hein ? Assez paradoxal, aussi.
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Sujet: Re: I give it all my oxygen, to let the flames begin... ♪ // Elliott. Dim 11 Sep - 18:35
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Elle réagit de manière totalement attendue. Se plaquant contre le portail, elle sembla d'abord surprise par son changement physique, puis amusée. Bien sur, venant d'Abbigail, tout cela était parfaitement normal. Elle lui lança donc à la figure qu'Asami ne voulait plus le voir. Ce que le jeune garçon ignora royalement. Il haussa les épaules et leva les yeux au ciel, dans une mimique de : cause toujours, tu m'intéresse. Elle racontait vraiment n'importe quoi. Comment pouvait elle imaginer qu'il la croirait ? A moins, bien sur, qu'elle sache que sa comédie ne marchait pas, auquel cas, elle était diabolique. Dans un soupire, il ne put s'empêcher de rétorquer, d'une voix qui se voulait ferme.
« Tu n'es pas très convaincante.
Il se rappela ensuite s'être promis d'éviter le conflit. Il soupira donc une seconde fois, sans pour autant quitter des yeux la jeune asiatique. Que cherchait elle ? L'énerver ? Le faire souffrir ? Mais il ne flancherait pas, oh non. Il avait suffisamment souffert depuis son arrivée ici pour ne plus craindre la douleur, qu'elle soit physique ou mentale. Alors, comme pour lui rappeler qu'il n'était qu'un être humain, ses blessures du sauvetage de Marine se ranimèrent. Je veux bien sur parler de ses mains couvertes de coupures et de ses chaussures trouées par le verre qui se trouvait dans la vase. Il le savait qu'il n'aurait pas du lui courir après, il le savait que cet air sadique ne laissait rien présager de bon, mais il savait aussi qu'il l'aimait, terriblement. Et c'est alors que la jeune femme provoqua en lui un coup de tonnerre. Partir ? Il sentit sa respiration s'accélérer malgré lui. La colère le prenait à la gorge, brutalement. Partir ? Quand ? Comment ? Il ne comprenait pas. Avec Kenny ? Mais pour aller où ? Elle n'avait pas le droit de faire ça, elle n'avait pas le droit de lui faire ça.
« La ferme...
Il se sortit les mains des poches et les serra, hésitant encore entre la haine et la raison. Tentant de se calmer, il ne réagit pas immédiatement à la température en chute libre. Il s'en rendit compte, seulement quand son souffle commença à être coupé. Merde. La cryokinésie bien sur. Il baissa les yeux vers son torse qui se couvrit subitement de dizaines petites boules de glace. Un frisson lui parcouru le dos, remontant le long de sa colonne vertébrale, avant d’atteindre son crâne. Alors seulement, il releva le regard vers Abbigail. Si son corps tremblait et manifestait toute la douleur qui l'animait, son regard lui, restait affreusement impassible. En général, c'est à ce moment là que les gens s'écroulent en état d'hypothermie, les lèvres violettes, la peau virant au bleu. Mais lui... Lui ne faisait que trembler. Et s'en fichait. Il ignora la douleur, son esprit tourné vers sa bien aimée. Non. Abbi ne pouvait pas lui faire ça. Il passa rageusement une main sur son corps, décrochant quelques morceaux de glaces et de chaire avant de s'approcher de la demoiselle. Lui saisissant brutalement les poignets, il la força à se plaquer d'avantage contre le portail, le regard affreusement menaçant, il lui maintins les bras au dessus de sa tête, et plongea son regard dans le sien.
« La ferme !
Il aurait put la provoquer encore, et toujours, mais fit le choix de se reculer, gardant ses poignets gelés au creux de ses mains. Il frissonnait encore, plus que jamais, mais gardait la tête haute. Sa respiration était saccadée par le froid et il ne tarderait pas à s'écrouler si cette discutions continuait ainsi. Mais il voulait savoir quand elle partirait, et avec qui. Il voulait tellement ces réponses qu'il ravala toute sa colère, et ne manifesta plus qu'une unique émotion : le mal être. Puisqu'il avait vraiment froid. Cependant, sa voix tremblante elle aussi fendit de nouveau l'air, au moment même où il rompit le contact... Ce contact amer.
« Non.... Ca te ferait... Bien trop plaisir... Abbigail.
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Sujet: Re: I give it all my oxygen, to let the flames begin... ♪ // Elliott. Dim 11 Sep - 19:02
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Elle s'amusait. Elle s'amusait de lui. Elle avait toujours fait ça. Elle ne le lâcha pas des yeux, se mordillant les lèvres d'un air distrait. Elle se fichait pas mal de ce qu'il pouvait ressentir. Lui faire mal, c'était tout ce qui lui importait, parce que c'était tout ce qu'il méritait pour lui en faire aussi. C'était bête pourtant, mais bon, pas totalement incompréhensible. Elle cligna deux ou trois fois des yeux, sans répliquer à ses vaines tentatives pour la dérouter. Enfin, lorsqu'il la lâcha elle posa ses deux mains tellement gelée qu'elles en étaient brûlantes sur son torse et le poussa. Déjà vu. Mais efficace. Avec un dernier regard moqueur, elle lâcha un très paisible :
« Tu n'es qu'un animal. Un stupide animal. »
Cependant, Abbigail aurait aimé l'achever, là, maintenant, comme ça. D'un bon coup de température négative. Mais les choses ne furent pas celles-ci. En effet, alors qu'elle l'observait avec son air sadique presque naturel, ce petit sourire en coin qui était en fait sa marque de fabrication, la vision d'Elliott qui souffrait, une autre âme ne le supporta pas. Alors, s'étonnant même de le faire, Abbigail lâcha un petit cri aigu qui ne venait pas d'elle.
« Non... ! Pas mainte... »
Elle n'eut pas le temps de finir, car déjà l'ambiance changeait, car le corps de l'asiatique fronça légèrement les sourcils, plus surprise que jamais. Asami avait réussi ? Elle n'en revenait tout simplement pas. Elle n'arrivait pas à le croire. C'était impossible pourtant. Mais à force de travail, à force de détruire Abbi de l'intérieur – chose que sa sœur s'était longtemps refusé à faire pourtant – elle avait réussit à lui dérober le contrôle. Ce fut donc avec un léger sourire triste et extrêmement hésitant que la jeune femme fit un petit pas en avant, ouvrant les bras pour venir enlacer Elliott et le réchauffer grâce à son pouvoir. Elle lui frotta lentement le dos, le serrant contre elle, finissant pas fermer les yeux, elle qui ne ressentait pas non plus le froid, normalement, eh bien, ce soir, elle le sentait, elle n'arrivait pas à imaginer à quel point il devait avoir mal. Cependant, la jeune femme ne paniqua pas extérieurement, elle était sereine, comme elle l'avait toujours été, elle le serra un peu plus encore avant de lui murmurer de sa voix tellement plus douce :
« Je suis désolée d'avoir mis autant de temps... Tellement désolée Elliott... »
Elle ne voulait pas qu'il subisse ça, qu'il ait à faire à Abbigail. Jamais. Il ne méritait pas ça, c'était faux, il avait toujours été si gentil, et elle lui en faisait baver autant qu'elle pouvait... C'était totalement injuste. Elle attendit que son corps reprenne une température avoisinant les trente-sept degrés Celsius normal du corps humain, et se recula légèrement de lui pour pouvoir plonger son regard sans le sien, sans pour autant rompre le contact. Juste pour s'assurer qu'il ne rechute pas. Elle avait l'impression de ne pas l'avoir vu pendant une éternité, faute de pouvoir prendre son corps pour elle. Parce que Kenny et Abbigail organisaient jour et nuit leur fuite, elle ne pouvait voir son Elliott... Et ça lui faisait mal. Mais plus maintenant, pas alors qu'il était là, si proche. Elle lui sourit légèrement, tentant d'occulter de son esprit Abbigail, et tout le reste. Parce que ça ne comptait pas. Rien d'autre que lui ne comptait. Voilà déjà un moment qu'il en était ainsi.
« Tu m'as beaucoup manqué. »
Son regard dériva sur son torse, blessé. Elle se détestait. Elle se détestait d'avoir ce monstre en elle. Mais elle ne laissa rien paraître d'autre qu'un léger air inquiet, avant de voir son collier, enfin, son cadeau d'anniversaire. Aussitôt, son sourire réapparut. Asami devait être forte, elle devait être forte pour lui, pour empêcher son reflet d'agir, elle devait... Elle pouvait le faire. Elle en était capable, et il fallait bien avouer que sa force, elle la puisait en grande majorité de l'amour et de la confiance qu'elle portait à l'adolescent.
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Sujet: Re: I give it all my oxygen, to let the flames begin... ♪ // Elliott. Dim 11 Sep - 19:37
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Abbigail s'amusait, comme jamais. Elle s'amusait de la souffrance d’autrui. Ce qui avait le don de faire enrager d'avantage encore le jeune garçon. Il ne pouvait pas concevoir ce genre de choses. Mais pour deux raisons, il ne réagissait pas : faire du mal à Abbigail était en faire à Asami, et, de toute façon, son état ne lui permettait aucune riposte. Elle posa alors ses mains sur son torse et le poussa en arrière. Il ne put retenir un gémissement et tituba légèrement, menaçant de s'écrouler. Le froid mordant combiné à cette terrible nouvelle d'un certain départ, c'en était trop. Et que lui avait dit Abbi ? Qu'il n'était qu'un animal ! Mais des deux, qui était le véritable animal ? La véritable bête sans cœur et sans esprit ? Certainement pas lui. Alors, la lueur au fond de ses yeux changea brutalement. C'était elle. Il le savait. Sa bien aimé, sa moitié : la femme qui lui réchauffait le cœur. A peine ce changement eut il eu lieu qu'Elliott se précipita dans les bras réconfortant de l'asiatique. Il sentit son corps se réchauffer progressivement, tandis que la demoiselle usait de son don sur lui. Mais quel bonheur ! Il étouffa un sanglot en soufflant son prénom.
« Asami...
Il savait qu'elle avait peur, tout autant que lui et peut être même plus, il le sentait, mais il admirait sa force apparente. Alors que lui, c'était laissé emporté par la haine, ou tout simplement l'impuissance. Il passa ses bras autour des épaules de la jeune femme et passa une main encore tremblante dans ses cheveux. Ses doux cheveux. Elle sentait bon, et il se rendit alors compte à quel point il l'aimait. Il avait besoin d'elle, tout simplement. Elle n'avait pas à être désolé, ce n'était pas sa faute. Non. Il se décolla à contre cœur d'elle pour la regarder tendrement. Elle ne devait pas avoir peur, il n'y avait plus rien à craindre. Tant qu'ils seraient ensemble, tout irait bien, voilà. Mais devant son air inquiet, il lui prit les mains et les serra doucement avant de lui répondre, bien plus gentiment que précédemment.
« Toi aussi tu m'as manqué. Ca va aller Asami.
Il baissa le regard vers son pendentif. Ce cadeau était son nouveau bien le plus précieux. Et il devait peut être remercier le ciel qu'Abbigail ne l'ait pas touché. Quoi qu'il en soit, il n'avait plus du tout froid, bien au contraire. Il se serait cru au mois de Juin, tant la température était remontée. Alors, il repensa subitement à ce cadeau qu'il avait dans la poche. Il se recula brutalement, ignorant une nouvelle vague de froid, avant de sourire à Asami, confiant.
« J'ai quelque chose à te demander...
Il prit une nouvelle ses mains dans les siennes et se recula encore une fois. Un petit air joueur venait d'apparaitre dans son regard, alors qu'il se remettait légèrement à trembler. Puis, comme dans les films qu'il avait vu de nombreuses fois, il s'agenouilla face à elle. Un peu cliché sans doute, mais tellement parlant. Il lâcha à contrecœur l'une de ses mains, pour plonger la sienne dans sa poche. Son cadeau était toujours trempé, mais au moins, il était toujours là. Il garda la main fermée et la tendit devant lui, face à Asami, avant de reprendre parole, ému, la voix légèrement tremblant, mais le visage illuminé.
« Bon... Je sais qu'on se connait pas depuis longtemps, mais on sait tout les deux que c'est quelque chose de fort qui nous uni, hein ? Bref, je... J'ai jamais été très doué pour ce genre de chose. Hum. Ce cadeau, je l'ai gagné à la fête foraine, je l'ai un peu modifié aussi... Je te promets de t'en acheter une vraie quand on sortira d'ici. Voilà ma question, Asami, quand tout ça sera fini, accepteras tu de venir avec moi ? Je veux dire... Bon désolé pour le cliché mais : Asami, voudras-tu vivre avec moi ? M'épouser quoi... Hm. Je t'aime Asami... Vraiment.
Quelle déclaration ! Il ouvrit alors la main, au creux de laquelle se trouvait une petite bague. Certainement en métal sans aucune valeur, certainement du plastique aussi, mais l'intention était là. Il la demandait en mariage, plus ou moins. Un sorte de promesse, d'un avenir heureux, en harmonie. Le bijoux brillait d'un éclat merveilleux. Celui de l'amour ?
Spoiler:
Petite image de la ba-bague :p
Dernière édition par Elliott Dimbourg le Lun 12 Sep - 5:47, édité 1 fois
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Sujet: Re: I give it all my oxygen, to let the flames begin... ♪ // Elliott. Dim 11 Sep - 20:28
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Elle n'en revenait pas... Est-ce qu'il était sérieux ? De toutes façons, Elliott ne se serait jamais fichu d'elle, hein ? Elle cligna des yeux, l'observant faire, d'ailleurs, elle s'était figée lorsqu'il s'était agenouillé. Au fur et à mesure qu'il parlait, ses yeux s'ouvraient de plus en plus grands, elle n'en revenait pas. C'était étrange. Les mots ne vinrent pas tout de suite, oui, évidemment qu'elle était sous le choc, évidemment qu'elle observait la bague et semblait la voir bien différent qu'elle était, plus précieuse, plus magnifique. Elle se pencha vers lui, les sourcils légèrement froncés, elle ne réalisait pas. Elle ne comprenait pas. Elle... Argh.
« V... Vivre avec toi... ? T'é... T'épouser... ? »
Elle essayait de réaliser ce qu'il était en train de dire. Ce qu'il était en train de lui promettre. C'était impossible, elle devait rêver... Et ses jambes tremblaient. Alors elle s'agenouilla en face de lui. Murmurant son prénom, l'air absent. Elle n'était pas en train de réfléchir, elle réalisait juste qu'il lui offrait un avenir, qu'elle n'aurait jamais – au grand jamais ! - espéré... Même pas envisagé. Non pas qu'elle ne l'aime pas assez pour ça, au contraire. Seulement...
« Tu te rends compte que tu es en train de me promettre de ne jamais me laisser ? Que tu vas m'aimer, comme je suis ? Elliott... Sois raisonnable, tu crois vraiment que... »
Elle inspira profondément et lui sourit tristement. Abbigail. Elle savait qu'elle était là, quelque part, et qu'elle se moquait d'eux. Qu'elle en profiterai dès qu'elle pourrait pour les détruire. Sauf que non. Ils étaient assez forts. Oui, ensemble ils étaient assez forts pour vivre. Espérer. Voilà. C'était tout ce qui comptait. Elle posa son front brûlant contre le sien, reprenant un peu confiance en elle, en eux, en l'avenir.
« D'accord. Je veux rester avec toi. Pour toujours. »
Elle continua de lui sourire, fermant les yeux. Sa simple présence était apaisante. Elle n'avait pas la force de se relever, simplement parce qu'elle était fatiguée. Très fatiguée. Son corps demandait un certain temps de repos, repos qu'Abbi comme Asami ne lui accordait pas. Alors elle se sentait parfois partir. Mais elle devait tenir le coup, pour lui. Elle rouvrit les yeux pour le toiser, avec cet air tendre caractéristique d'Asami.
« Je t'aime Elliott. … Mais... »
Il y avait toujours un mais, il y toujours eu un mais. Seulement cette fois, c'était le départ de sa jumelle. Tout aurait été si simple si la nature aurait bien voulu leur accorder un corps à chacune... Asami serra les dents, l'observant à nouveau avec un air inquiet.
« Ils vont fuir Rédemption, parce qu'ils pensent que c'est trop dangereux. Mais je ne veux pas partir, je ne veux pas être séparée de toi... »
L'évidence. Jamais elle n'aurait voulu qu'on les sépare, ce n'était même pas envisageable. Elle avait juste envie de passer sa vie avec lui, près de lui, simplement pour le voir sourire, et que celui-ci embellisse et régisse toute sa vie. Cependant, il fallait croire que tout était fait pour les séparer, malgré tout, Asami n'avait pas dit son dernier mot. Elle regardait la bague, alors qu'il était s'apprêtait sans doute à lui passer au doigt. Elle affichait un air déterminé, plus que jamais auparavant.
« Jamais ils ne nous sépareront. Jamais, tu m'entends ? »
Sa voix qu'on aurait pu croire assez sèche, ou douloureuse, n'était que tendresse, toujours, pour lui. Elle ne lui laissa qu'une seule de ses mains, venant caresser sa joue de l'autre.
« Je te le promets. »
Encore un sourire, rassurant et confiant à la fois. Elle avait une entière confiance en lui. Elle n'avait pas peur de lui confier son existence, car Asami savait qu'il en était plus que digne de toutes façons.
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Sujet: Re: I give it all my oxygen, to let the flames begin... ♪ // Elliott.
I give it all my oxygen, to let the flames begin... ♪ // Elliott.
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