♥~ Je ne sais pas si un jour dans ma vie j'ai essayé de résister à mes pulsions... Oui parfois je savais me contenir, quand le danger était trop grand et que je risquais gros à venir assouvir mes besoins. Mais jamais je n'ai cherché à renier ma nature, cette pulsion, plus semblable à une drogue... Certains boivent, se détruisent... Certains détruisent les autres, les tuent... Et moi je vole, je repousse les limites de ma puissance... Les raisons? La première est d'être le meilleur... cette sensation quand vous pénétrez dans une banque aux murs sois disant infranchissables et aux portes fermés par des codes impossibles à déchiffrés. Vous êtes là... Vous respirer, vous traverser chaque paroi comme ci elles n'étaient qu'un mirage... comme ci vous n'étiez qu'un fantôme. Et là, vous avez l'impression d'être intouchable... puissant... intelligent... Puis ce devient une drogue, parc que vous savez que vous pouvez tout avoir, alors pourquoi s'en priver? Ce t-shirt... cette montre... cette voiture... Aucune barrière n'est plus infranchissable alors vous foncez. Tout est à votre portée et c'est une torture que de devoir y renoncer où au contraire en coûter d'une partie de sois. A quoi bon l'argent quand on à cette possibilité? La possibilité d'être insaisissable... ~♥

Ce jour là, la lune brillait de tout son être. Elle était ronde, lumineuse, hypnotisante... Nous étions au mois de novembre et les nuits étaient fraiches... Malgré tout, le parc d'attraction prenait vie et réchauffait les esprits avec sa musique et ses lumières. L'odeur de sucre, le bruit des manèges et des carabines... Apparemment cela faisait très peu de temps que l'endroit avait pris vie. Avant ce n'était qu'un vieux parc abandonné... Mais je n'en savais rien, je n'étais pas là depuis longtemps. Cela faisait deux jours que j'avais embarqué dans cette partie de L'Angleterre et je ne connaissais pas tout les lieux communautaires, ce qui ne m'empêchais bien sur pas d'aller les explorer en fugitif. C'était tellement facile pour moi de sortir de l'etablissement... Et puis la musique et les lumière m'avait attiré jusqu'ici. Malheureusement je n'avais pas d'argent... J'arpentais sans but les stand, observant les auto tamponneuses et les stands de sucreries battre leur plein. Il fallait avouer qu'il y'avait pas mal de monde ce soir là. Tout le monde semblait bien s'amuser, et c'était facile de passer inaperçu... Hmm... J'avais bien envie de me faire un tour d'auto tamponneuses... Malheureusement je n'avais pas les moyens de me procurer des jetons... A moins que... Un sourire s'immisça sur mon visage et je me dirigea alors vers un groupe de caravane. Ce devait être là que les forains dormaient... Quoi qu'il en soit ils devaient bien avoir quelques jetons par là à travers non? Ou même de l'argent, ca m'allait aussi.

Avec rapidité je détaillais les différentes caravanes pour choisir la plus belle, la plus grande avant de m'y introduire. Facile... même pas besoin de déverrouiller la porte... L'intérieur était assez spacieux pour une roulotte... Cuisine, lit, table de salle à manger... une vraie petite maison... Mais je n'étais pas là pour admirer l'intérieur, je devais me dépêcher de trouver des jetons. Malheureusement je n'avais pas encore la chance de voir dans le noir et je dut allumer la lumière au risque de me faire prendre... Avec rapidité et habilité j'inspectais les tiroirs pour en extraire le meilleur... Malheureusement, à part de la nourriture et des produits de toilettes, il n'y avait pas grand chose... Je me dirigeais alors dans la partie qui servait de chambre et continuais mon inspection. Une petite boite m'attira l'oeil... Elle était assez mignonne et je ne put résister à la curiosité de l'ouvrir... A l'intérieur il y'avait une bague et quelques bracelets avec apparemment beaucoup de valeur... Ils brillaient sous le faible lumière de la caravane mais ils n'en étaient pas moins étincelants. Les bracelets étaient certes beau, mais c'est la bague qui attira le plus mon regard... Il y'avait deux noms gravés dessus... Deux noms effacés par le temps... je n'arrivais pas à les lire. C'est à ce moment là qu'un des forains passa devant la caravane et fut intrigué par la lumière. J'entendis alors des pas approchés et la porte se déverrouiller. Sans attendre, je pris la bague dans ma main, sans prendre le temps de reposer la petite boite et je me dirigeais vers l'extérieur en traversant le mur. Malheureusement je n'avais pas pensé au fait que la caravane était légèrement surélevé et je me ramassais alors sur le sol en me maudissant. Je ne bougeais pas pendant quelques secondes, paralysé par la douleur jusqu'au moment où je sentit une présence près de moi. Avec difficulté je redressais la tête. Une silhouette d'homme se dessina devant moi. *Merde!...*

J'entendis alors un craquement avant que l'homme ne se décide à m'adresser la parole, sa voix brisant l'atmosphère joviale de la fête. Il faisait sombre de ce coté, les caravanes étaient entreposés à l'écart pour que personne n'y accède et pour que l'on puisse en même temps vérifier que personne ne s'y aventure... Ce que moi j'avais fait sans même me poser de question. Sur le coup, je me sentais un peu con, d'être là, affalé par terre comme je ne sais quoi, au pied d'un mec qui venait de me prendre en train de traverser le mur d'une caravane, et qui allait sans doute essayer de me faire ma fête. Si ca se trouve c'était peux être la sienne de caravane. Dans ce cas là j'étais mal... Je laissais échapper un soupir pendant que je me redressais, glissant par la même occasion, la bague dans la poche de mon jean.

Une fois debout devant lui j'observais mon t-shirt, qui autrefois blanc, qui avait pris une couleur verdâtre et marron à cause des traces d'herbe et de boue qui s'y étaient dessinés pendant la chute. *Beurk...* J'essayais par des petits coups de mains de faire disparaître ses traces sans aucun résultat... Je ne regardais pas l'homme tout de suite dans les yeux. J'avais tout mon temps après tout. C'est une fois après m'être résigné à sauver mon t-shirt que je leva le regard vers lui avec un sourire hautain mais sans aucune méchanceté. Je le détaillais longuement. C'était un jeune asiatique vêtu bizarrement avec un pantalon en cuir et un haut limite trop grand pour lui et d'une couleur rouge à rayures noires aveuglante. Ce devait être un gîtant où un truc dans le genre... Je lui lançais un regard sceptique avant de me gratter l'arrière de la tête tout en continuant à l'observer droit dans les yeux. Hmmm que répondre à sa question? Ou plutôt à ses questions... Les dix secondes étaient déjà écoulées mais peu importe... Pff il allait faire quoi? Se battre avec moi? Il faudrait déjà qu'il m'attrape... J'étais tenté de lui répondre qu'il avait bus, que c'était physiquement impossible de traverser un mur... mais il y'avait cette chose dans son regard qui semblait indiqué qu'il n'était pas tout à fait inconscient de ces particularités... A moi que je me trompais bien sur... mais alors pourquoi avais je cette sensation qu'il ne serait pas surpris de constater la vérité?... Au pire... qui le croirais si je lui montrais? Ca passait ou sa cassait...
Je lui souris avant de m'avancer vers lui. Je tendis mon bras qui vint traverser son torse sans aucune difficulté. Je le bougea un peu avant de le ramener vers moi et de déclarer:

«Comme ça... »

J'arborais un sourire fier de moi. J'aimais, non pas faire mon intéressant, quoi que... Non, j'appréciais simplement mettre les gens mal à l'aise, les mettre face à une vérité douloureuse qui est qu'ils ne sont pas les meilleurs... les plus puissants... les plus intelligents... Ca m'était d'une jouissance sans égal... Une fois lui avoir fait part de ma démonstration, je lui tendit la main avant de déclarer ironiquement:

«Moi c'est Victor. Et toi? ... mec. »

Je lui tendais la main pour qu'il me la serre quand sans crier gare, une présence apparut derrière moi. Je sentis le coude d'un homme se poser sur mon épaule et je ne put m'empêcher de sursauter quand celui ci m'embrassa sur la joue. *Attendez mais c'est qui ce mec?!* J'avais l'impression de rêver, c'était le même asiatique avec les mêmes vêtements, la même allure... Enfin le même quoi! J'étais complètement perdu. Mon regard passait de l'un à l'autre, je cherchais une explication. Des jumeaux? Un tour de magie? Mon coeur s'accéléra et je le repoussa avant de me tourner vers celui en face de moi. Kenshi donc... lequel?... L'asiatique face à moi jouait avec un petit objet brillant... Je plissais les yeux pour mieux voir et je me rendis alors compte que c'était la même bague que j'avais volée dans la caravane. Discrètement et sans un mot je tapotais mes poches et constatais qu'elles étaient vides... *Génial... Comment il à fait ça lui?...* Plus ça allait et plus j'hallucinais. Je gardais tout de même mon sourire, que j'arborais non plus par fierté mais par nervosité.

D'un geste je laissais échapper une mine deconcertée... La bouche ouverte et la mâchoire légèrement décalée, j'observais l'asiatique avec une expression signifiant *Bah quoi?! J'y peux rien?* Comme ci il connaissait ma vie... Je m'écartais alors et croisais les bras avant de déclarer avec un sourire:

«Je crois bien que c'est à toi m'expliquer ton petit tour de magie... Toi aussi tu fais des trucs surhumains? Comment t'as fait ça? »

J'essayais de ne pas montrer mon mal aise face à ma prise en flagrant délit de vol... C'était la première fois que quelqu'un réussissait à "m'attraper" Du moins à récupérer un objet qui m'appartenait. Il fallait avouer qu'il m'impressionait... et il en fallait... Avant les membres de Rédemption, je n'avais jamais rencontré des personnes comme moi, avec une particularité... Alors voir un forain faire des tours de passe passe comme ça... Mais quoi qu'il en soit, je crois que c'était mieux pour moi que j'évite le sujet de la bague... Je préférais arborer un faux sourire admiratif, pour qu'il se sente supérieur et qu'il évite de me massacrer... Je n'avais pas spécialement peur d'engager une bagarre, mais la rapidité avec laquelle il avait agit me faisait froid dans le dos... C'est aussi pour cela que je faisais en sorte de garder une distance plus que correct... Pour ne pas qu'il m'arrive dessus comme un grand malade et que je ne puisse pas le voir arriver. Autant flatter son egaux avec une petite lueur d'espoir que de commencer à s'aventurer sur un terrain dangeureux... si ce n'est deja fait... Je gardais mon sang froid et l'observais sans baisser les yeux. A quoi bon? Je n'étais pas non plus soumis...

Se dédoubler?... Je veux bien mais comment il avait fait pour récupérer la bague dans ma poche? En tant que voleur cambrioleur, je savais exactement comment faire pour voler un objet sans être pris, et aucune barrière ne pouvait me resister... C'est aussi pour cela que je me méfait des personnes qui m'approchaient, une sorte de méfiance dut à l'envie d'être le meilleur pour ne pas se faire prendre. Connaissant la plupart des techniques, je savais comment me protéger moi même des autres petits voleurs de base, mais là, je ne l'avais même pas venu venir. Le plus étrange, c'est que si l'asiatique ne c'était pas amusé devant lui avec la bague... Il m'aurait fallut un long moment avant que je me rende compte de ma perte...

Quand il lança la bague à son double qui se dirigea vers la caravane, je ne put m'empêcher de rouler des yeux avant de serrer les dents. Mais je n'avais pas dit mon dernier mot... J'aurais tout le temps d'aller la chercher cette bague... Si il y'avait une chose qui je n'aimais pas, c'était qu'on me reprenne mes petits souvenirs... Une fois que je me serais débarrassée subtilement de ce mec, j'irais discrètement retrouver ce qui m'était dut et je repartirais comme ci de rien était. Je n'étais pas du genre à abandonner, et puis il allait pas me surveiller toute la nuit... il n'avait pas que ça à faire...

Je souriais alors en écoutant sa question... Hmmmm... Il attendait quoi exactement? Que je me confie à lui? Que je me mette à pleurer? A parler de mon passé douloureux? D'ailleurs celui ci ne l'était pas tant que ça... Jusqu'à maintenant j'avais toujours bien vécu les évènements qui c'étaient déroulés durant ma vie. Bien sur j'avais souffert en voyant mon père se faire arrêter et emprisonné, en constatant que ma mère préférait me mettre dans ce foutu institut plutôt que de s'occuper de moi... Mais bon... Je ne m'étais jamais vraiment pourrie la vie à cause de ça... Je vivais ma vie, sachant que rien ne pouvait m'arrêter... ou presque... J'arborais un sourire avant de faire craquer mes doigts devant moi et d'accepter sa cigarette tendant alors la main pour qu'il me passe son feu, pendant que je lui répondais avec ce petit ton agaçant:

«A vrai dire, je cherchais des jetons.»

J'hésitais alors à aller au fond de ma pensée, vu que celle ci avait beaucoup de chances de paraître provocatrice... Mais après tout... C'était son but... alors pourquoi ne pas m'exprimer? Au pire...

«D'ailleurs... Tu n'en aurais pas à me dépanner?»

Je n'eus pas le temps d'avoir ma réponse de la part de Kenshi, qu'une tierce personne fit son entrée et apparut de derrière une caravane. Curieux, je plissais les yeux sans pour autant bouger et l'observais. Il avait ce visage mystérieux et hautain qu'ont les personnes indignes de confiance. Ce petit air sur de lui, me faisait penser que peux être, il jouait un rôle important au sein du groupe. En le regardant, jouer avec les jetons dans sa main, je devinais qu'il avait écouté notre conversation et qu'il devait être caché depuis un bout de temps. D'ailleurs je ne mis pas beaucoup de temps à me rendre compte que mon hypothèse était juste. Sa voix résonna dans la nuit, et rompit le peu de silence qui c'était installé. Cette voix... Je ne connaissais rien de lui, mais sa façon de se comporter et de parler était loin de m'amadouer. Je savais à peu prés en qui je devais avoir confiance, et ce n'était pas en lui. A vrai dire, mis à part mon père, je ne faisais confiance qu'en moi même, et ce n'était pas plus mal.

C'est alors que Kenshi s'y mis. Il l'appela "Patron" et je compris enfin qu'elle rôle il jouait. C'était donc le lui, le fameux maître des lieux? Celui qui possédait cette jolie bague dans sa caravane... Je ne peux réprimer un soupire. Le pauvre asiatique commençait à me faire de la peine. Non seulement il lécha les bottes de l'inconnu en lui avouant mon crime, mais en plus, il me demanda de montrer mon don à celui ci. Non mais et puis quoi? Je n'étais pas une bête de foire! En tant que lèche bottes professionnel, Kenshi s'éloigna vers son patron et appuya sa tête contre lui. J'écarquillais alors de grand yeux. Il descendait dans mon estime... Moins qui pensait que les forains étaient des personnes indépendantes et dignes d'elles même. Je me rendais compte qu'ils ne faisaient qu'obéir et appartenir à ce qu'ils considéraient comme une *famille*. En attendant le spectacle qui se déroulait devant mes yeux, me faisait plus penser à un chien qui fête le retour de son maître et qui attends un nonosse de sa part. Quoi qu'il en soit, j'hésitais quand même à lui faire part de mon don. A croire que c'était exceptionnel d'en posséder un. Mais mon pauvre égaux, et mon coté prétentieux ne purent résister à l'envie de montrer ce que j'avais de plus chère et ce qui faisait ma fierté. Oui c'était peux être un peu exagéré mais c'est pas tout le monde qui pouvait échapper à n'importe qui, et à qui aucune barrière, ni obstacle ne pouvait résister!

Sans attendre, je lui souriais de mon plus beau sourire et prenais de l'élan pour ensuite sauter dans sa caravane et atterrir dans ce qui devait lui servir de chambre. D'accord... C'était un peu provocateur de ma part... Mais bon... Qu'est ce qu'il pouvait bien me faire? Je ne perdis pas de temps et attrapais la bague que j'avais chipée précédemment avant de me diriger vers l'opposé de la caravane à toute allure, dans l'intention de m'enfuir d'ici. De toute façon, je pensais bien, qu'après avoir appris que j'avais volé sa bague, il n'allait pas me prendre dans ses bras et m'offrir un coup à boire. Et puis, on ne peux pas dire que j'avais dans l'intention de faire ami ami avec ces forains. La seule chose qui m'obsédait depuis le début, était cette fichue bague... Je n'attendais rien d'autre... A part peux être les jetons mais bon... J'aurais l'occasion d'en récupérer un autre jour. Je ne pouvais m'empêcher de sourire en pensant à leurs têtes, serrant la bague dans ma main. Comme si ils pouvaient m'arrêter... Ils pourraient déployer le nombre qu'ils voudraient de doubles, ça ne m'empêcherait pas d'arriver à mes fins...