Tension, Action, Rédemption. [PV : Lola & Max']

Riley était venu apprécier les quelques outils et matériels de Fonte en tout genre, les haltères de musculation et tout ce qui s'en suit. Oui, il était en réalité un fort pratiquant de musculation et arts martiaux. C'était comme son '' endroit '' à lui, un lieu où il se sent comme chez lui. Son '' univers '' en quelques sortes.
Mais aujourd'hui le jeune homme était seul dans la salle, mais, même si cela ne le dérangeait pas plus que ça, il sentait que quelque chose d'anormal se passait déjà, et allait se produire ici. Pouvait-on penser que la folie d'un Riley Scott jouait tout le temps de la sorte pour penser de telles choses, au fond. Ou alors, cette fois-ci, une chose qui n'était encore jamais arrivée a Rédemption allait enfin se pouvoir se produire ?
Lui seul le savait déjà. Il était debout, immobile et comme serein, conscient.
Il aimait cette atmosphère qu'il arrivait à faire peser, à lui seul, sur ce 3ième étage, par sa propre et unique force mentale.
Ce dernier étage de Rédemption ne semblait plus qu'être, à perception d'oeil, un brouillard infini prônant l'inquiétude et la sensation de souffrance.

Des bruits, des frétillements, des cris étouffés s'échappait de Rédemption en cette semaine d'Haloween.
Etait-ce le début d'une nouvelle ère, ici-même ? Pouvait-on imaginer qu'après ce soir, un simple soir comme un autre depuis deux mois dans l'enceinte du pensionnat, Rédemption ne serait plus jamais comme avant pour chacun de ses habitants ?
L'étrange attitude immobile et patiente de Riley restait inchangée et le jeune garçon semblait faire peser un poids de plus en plus conséquent sur l'internat et ses alentours.
Le brouillard gagnait alors la forêt, le toit, ainsi que tout ce qui se trouvait dans le secteur..
La mort semblait inévitable, la colère de Riley était sûrement mise en veille depuis trop longtemps, beaucoup trop longtemps.
Les yeux du blondinet semblaient gagner une couleur rouge-sang aux contours noirs.
L'action pouvait désormais, et enfin, frapper Rédemption d'un coup sec et incurable.
La mort et la souffrance, tant bien physique que morale, étaient a porté de main.

Et comme cela devait se dérouler, au plus grand plaisir de notre petit blondinet assoiffé de plaisir sadique, deux ombres venaient a s'approcher de la salle de musculation qui, il fallait l'avouer, ne pouvait nullement être reconnue sous se terme via l'absence de perception de tout objets présent dans la salle. La seule chose qui était visible, c'était lui.
Riley, tel un mutant prêt à en découdre, au milieu d'un lieu inhibé de tous repères visuels..

QUE LE JEU COMMENCE pour certains. QU’IL SE TERMINE pour d’autres.

Je n’ai jamais eu peur de l’école et de leur toutou. Pourquoi ? Parce que ma folie me chuchote qu’il vaut mieux les ignorer. L’insolence est une force mais l’impudence conduit droit a la perte. Mais après, tout quelle est la différence ? Dans les deux cas, je défis l’autorité. Et si tout cela était un manège ? Un jeu que je me sois fixer a moi-même. « Je m’ennuie … » Tout cela n’est que perte de temps. S’enfuir ? ça ne sert a rien. Pleurer ? ça ne sert a rien. Se plier aux règles. Bande de lâches … Tss. Ce qu’il faut, c’est se battre ! Imposer sa différence ; ses choix et surtout le fait que le Directeur ; on l’emmerde ♥ {Pardonnez la grossièreté mais elle tient, vu les circonstances~} Je n’ai plus rien a perdre alors je mettrais le boxon jusqu'au bout. Je repeindrais ce bâtiment en bleu, comme j’ai déjà commencé a certains endroits. « Je m’ennuie … » Un jeu ou la violence règne ; ce n’est pas marrant. M’enfin, pas pour moi en tout cas. Après, je doute que cette école soit assez stupide pour usez de la violence avec moi ~shishishi ! ah mais j’oubliais. Ils le sont. « Je m’ennuie … » Ô folie du désespoir ; protège moi contre le sadisme incontrôlé et loufoque, encore plus loufoque que moi. Enferme moi dans cette bulle de chewing-gum, enfonce moi dans les ténèbres que sont mon cœur, Repeint moi en noir, pour me fondre dans la masse. Chaque jour … « je m’ennuie … » je bouge divers pions sur l’échiquier. Tous sont des pions … pas les miens. Ceux de l’aberration.
C’est elle qui nous contrôle. Qui sommes nous ? Ou sommes nous sur le jeu ? Somme nous des blancs … ou des noirs ? Et surtout … qui se fera mangé par l’adversaire ? Qui sera sacrifié … pour permettre a chaque équipe de gagner ? « Je m’ennuie … »

« Lola … ? »

Max soupira ; Sa complémentaire ; son égale ne voulait pas répondre. Elle boudait ? La jeune fille au regard bleu prit Lola par les épaules, fronçant les sourcils. Elle lui fit un grand sourire pour l’entrainer en gambadant comme une lapine. Manquait plus que … les oreilles ? Beurk ? pas question. Elle se mit a rechigner en imaginant un chasseur la poursuivre avec le fusil. Quelle idée … folle ? Tss. Ça suffit avec ça. Max et Lola trainaient depuis maintenant une bonne demi/heure dans les couloirs de Rédemption ou un petit vent glacial s’épanouissait également.

Max voulait passer un peu de temps avec Lola, elle l’appréciait énormément. La jeune fille avait l’impression qu’en sa présence, elle se sentait plus … humaine. Comme si elle pouvait se mettre a peindre un mur, Lola ne ferait que sourire en l’aidant. C’est ça qu’elle aimait. Chez Lola, il n’y avait pas de regard sournois, malsain ou encore moqueur. Sa petite Lola était simplement … aaaah ♥ A croquer. Comme une pomme ? Non une pêche ! Une jolie pêche douce et orangée, légèrement rosée. Une pêche et un chewing-gum pré-mâché au colorants artificiels. Waaa quel duo … étrange.

« Lola … Je m’ennuie … »

C’est alors que Max repéra la salle de musculation ; elle décida de s’y aventurer. Aucun bruit ne s’échappait de cet endroit. Elle prit la main de Lola. Le fou entrainant la tour … en diagonale ♫ Sans savoir que le cavalier était là …. Aussi féroce que le loup, aussi meurtrier qu’un chasseur. Ça tombait bien, car Max avait oublié sa veste a l’intérieur, la veille. Un vêtement qui en aura vu des belles car il aura été responsable d’une perte. Un pion va se faire éliminer ! Mais ça sera le fou ou la tour ? Ou les deux. Ou pas. Ou l’inverse ♥

Un pas. Un raisonnement. Une voix inconnue. Un sursaut. Un cri. Un regard fière et dur, bleu comme l’azur. Une main serrant une autre.

Tu as peur ? Il ne faut pas.
Tu ne crois pas que tu auras la force ? Tu l’auras.
C’est toi qui contrôle ce monde là …

Notre combat commence ici et maintenant.

elle

s'effacer

Détruite, je ne veux pas qu'on me détruise... Mais c'est mon destin ?

Trompe ?

Non. Je sais ce qui va arriver. J'en suis sûre. Mais déjà, je n'ai plus peur.

Coïncidence ?

Tomber dans l'oubli. Je ne veux pas n'être qu'une ombre, un prénom, un visage, qu'on finira par oublier avec le temps. Je veux qu'on se rappelle de moi. De qui j'étais.

Sauf avec Max

Cette pièce ? Pourquoi ce pressentiment ? Et cette montée croissante du mal, encore.
J'ai peur Max. Tellement peur.
Tu ne te rends pas compte, je me trompe ?

« Max, ne lâche pas ma main. »

Brouillon

Trop ?

Riley aurait presque pu être l'objet d'une comparaison avec une bête sauvage. Il était là, debout et encore immobile au milieu de la salle, tel un fauve, un mutant au regard sanguinaire. Il avait déjà dépassé de stade du simple '' jeu sadique '' ce jour-là. Il était là, devant ces deux filles, presque déjà mortes de peur, et en particulier pour la petite rousse.
Il ne pouvait pas y avoir d'autres issues possible à cette soirée. La mort était au bout du chemin.
C'était réellement ce soir qu'une première tragédie allait se passer à Rédemption.
Les deux jeunes étudiantes s'approchaient a vitesse grand V. Un sourire propre au blondinet s'esquissa sur sa bouche, et ses veines semblaient vouloir sortir de ses bras, de sa tête et de tout le reste de son corps.
C'était a frissonner. Il se retourna soudainement vers les deux filles présente a quelques mètres de lui.
Son regard remontait, du sol au plafond, il tremblait. Et, par force mentale, tel un Magneto, il arrivait a faire frétiller tout les objets de la pièce. Cette lévitation d'à peine quelques millimètres rendait la scène comme surnaturelle. Il ne fallait pas se trouver ici, après quelques séances fumettes. Ici, l'atmosphère était monstrueusement criminelle et s'étendait sur des dizaines, voir des centaines de mètres.
Rédemption était au bord d'un nouveau réveil, comme Riley l'avait soigneusement prévu dans son journal, ce moment arriva. Il décida de se rapprocher au plus près et des deux étudiantes, a seuil de la porte d'entrée.
Il les regardait, les observait dans le blanc des yeux, jusqu'au plus profond de ces derniers. Il semblait déjà prêt a libérer le coup final à l'une d'elles.
Mais revenant à son instinct primaire de sadique, Riley balança quelques chuchotements aux oreilles des deux jeunes femmes.

« Que font deux étudiantes au 3ieme étage de l'internat en cette soirée d'Halloween ?.. »

La personnalité sadique de Riley avait en effet pris le dessus, et cela même sur le désir de tuer dans l'imminence.
C'était un joueur avant tout, mais plus le temps passait, plus son désir d'en finir devenait grand, et amplifiait donc par la même occasion son jeu sadique. Un laissa échapper un soupir niais, puis reprit son sourire unique en confiant par la même occasion un mot aux deux pauvres victimes, seules dans ce 3ieme étage avec.. Un monstre ?

« Sanction. »

Lola et Max se regardaient et ne se lâchaient pas la main, une angoisse plus que présente envahie les moindres coins et recoins de l'internat, de la forêt, et de tout ses alentours. Au bal, au rez de chaussé, les lumières clapsaient puis se rallumaient, une force perturbatrice toute entière se dégageait de Riley. C'était un démon, pur et parfait.
Il troublait la force chimique, électrique et mentale et méta-physique de tout objets et personnes, et, le visage rageur, le blondinet commençait sa torture mentale..
Lola lui semblait tellement ouverte, et l'amusement avec Max aurait été plus beau sur la durée. Son regard se détourna alors vers la petite Lola. Il pencha légèrement la tête, tel un chien voulant un biscuit, paradoxe a sa brutalité.
Il lui parlait, dans sa tête, l'esprit de la petite innocente et lui-même ne faisait plus qu'un. Assez drôle pour une télépathe, trouait-il d'ailleurs. A côté, Max ne trouvait pas la force de réagir, comme bercée par l'atmosphère d'une douce mais terrifiante violence apaisante.
C'était l'opposition, l'oxymore dans toute sa splendeur..

Pourquoi ne pas s'échapper, maintenant, et avec ton amie Lola ?

Lola.. Tu n'as pas le droit de te trouver ici en ce lieu et à cette heure..

Que penses-tu de la mort ma petite ..?

Ouvres-toi à la mort ! Celle ci fait partie de la vie.. Et tu es bien placée pour le savoir.

Que ressens-tu Lola ? Que désires-tu ..?

Max ne savait ce qui se passait. Tout se mélangeait dans sa tête. Pourquoi ? Mais, parce que tout ceci était fait pour ♥ Doucement les pions avancent … Ils se mélangent entre eux. On ne les discerne plus … qui est bon ou mauvais ? On est trompé … manipulé … plus rien ne se passe comme prévu. Tout échappe a notre contrôle … c’est une horreur. Une horreur. Un désastre surtout … Elle se mordit la lèvre. Lola semblait pétrifiée et ce type … ce type lui faisait peur ; vraiment peur. Elle ne comprenait pas pourquoi … elle perdait d’un coup toute sa plussoyance. C’est comme si elle faisait un cauchemar éveillé.

Le mec semblait en vouloir a sa moitié. A Lola. Alors là, hors de question ; qu’il la touche et c’est mort ! Max avait la tête prête a exploser. Elle se jeta sur Riley et commença a le mordre. L’épaule, puis la main … puis tous le long du bras. Elle avait une rage folle et une détermination assez spec’. Elle avait décidé que ça serait comme ça et pas autrement. Point. Le griffant comme une tigresse, elle ne pouvait s’arrêter. Prise de pulsions dévastatrices. Elle regarda Lola.

« Idiote ! Vas-t-en ! C’est toi qu’il veut ! »

Pour une fois, Max avait toute sa tête. Elle n’était plus la folle en bleu. Elle était juste … humaine. Elle voulait protéger son ami … sa moitié. Car sans le orange, il n’y a plus de bleu … Sans Lola ; Max ne serait plus rien. Et elle ne voulait pas s’effacer a nouveau. Elle voulait changer, évoluer. S’ouvrir ? S’épanouir comme une fleur ; comme le bleuet. Max … petite fleur recroquevillée ; pétales écrasées. Malgré le fait qu’elle tenait Riley, elle ne pouvait s’empêcher d’avoir peur. Elle avait compris. Compris quoi ? Tout.

Mais malheureusement, le pauvre lapin ne pouvait tenir le chasseur très longtemps. Max fut projeté en arrière sans savoir comment et elle s’écrasa contre une table, la brisant en deux. Ses longs cheveux bleus l’aveuglaient. Ils étaient là … ondulant contre le visage. D’un geste gracieux et craintif, elle les écarta lentement dans un gémissement de douleur. Elle avait avalé son chewing-gum et manqua de s’étouffer. Les larmes aux yeux, elle tenta d’utiliser son pouvoir, chose qu’elle n’avait pas fait depuis un moment déjà, pour effacer le futur. Ce futur si inévitable et monstrueux. Injuste destin … Mais la vie est injuste, non ? C’est pour ça d’ailleurs que Max ne pouvait se relever pour aider son ami, prisonnière de la douleur et de l’inaptitude. Elle détestait être dans ces conditions déplorables et humiliantes ou seule la peur l’exaspération sont maitresses de la situation.

« Lola ! Cours, je t’en prie … Ne baisse pas les bras … Ma Lola … »

Max se débattait avec son corps, tendis que Lola se débattait avec son esprit. La douleur craignait. Et la jeune fille bleue avait les pensées en désordres. Des pensées incompréhensibles et horribles. Comme si on hurlait dans sa tête. Comme si on lui criait des abominations ; des faits. Futurs et présent a équidistance de la réalité. Mélange subjugué a un plaisir sadique et subtile. Elle savait que Lola entendrait ses cris et son corps se figea encore plus tandis qu’elle fixait Riley avec haine ; peur et dureté.

Les poings serrés, elle avait peur. Peur de quoi ? Peur de perdre le jeu et de se faire avoir en échec et mat si près du but ; si près de la victoire. Le fou était pour l’instant immobile, entre le cavalier et la tour. La tour sur le point de se faire manger, ayant fait le mauvais pas ; une partie mauvaise. Tant pis pour toi. Tu perdras sans te battre.

Voyant que Lola ne réagissait pas, elle gueula sur Riley. Ça lui passait les nerfs. Dans un dernier élan d’espoir, elle se releva tout doucement, tenant a moitié sur ses jambes tremblantes, a cause du choc précédent. Elle avait mal au dos et les yeux rougis, humides. Le mélange de la douleur physique et mentale est une chose bien difficile a supporter ; a assumer … surtout quand on sait que sa moitié la ressent.

« Putain ! Mais laisse Lola tranquille espèce de timbré ! »

Timbré … ça rime avec taré, dépravé, fou allié. Tu ne veux pas partager ta folie ma chère Max ? ~

[ Désolée du temps, et des fautes qui sont sans doute là, ainsi que de la qualité et de... De tout, en fait. >< Mais bon, pour certains point, j'accuse l'heure à laquelle je poste. ♥ ]

Naturellement, la jeune adolescente rousse savait ce qui allait se produire. Mais il fallait avouer qu'elle perdait tout de même de sa superbe. Quoique, d'un côté, elle avait déjà prévu sa disparition, avait fait en sorte de toucher le plus de coeur possible, et finalement, c'était Max qu'elle avait sans doute le plus marqué. Peut-être Dorian, avec un peu de chance, mais le fait qu'il en ait vu d'autre disparaître et qu'il n'ait rien fait pour l'empêcher n'incitait pas Lola à penser qu'il se souviendrait d'elle. Il restait Adam. Adam qui lui avait procuré un grand réconfort, et une sacrée paix, mine de rien. Et puis, naturellement, il y restait les trois autres, Kenny qu'elle aurait sans doute aimer mieux connaître, Sacha qu'elle trouvait amusant et Sélène qu'elle commençait tout juste à supporter un temps soit peu. Dommage.

Je suis défaitiste, je suis désolée.
Je... Je... Je ne pense qu'à moi.

Elle assista à la scène en décalé. Elle captait les pensées des plus douloureuses de Max et des plus insoutenables de Riley. S'il fallait avouer quelque chose, c'était qu'elle avait tellement de regrets. Elle qui ne vivait que dans le présent, elle aurait aimé gouté à l'avenir, et réparer les erreurs du passé. Revoir son père, qu'elle détestait tant, lui dire qu'au fond d'elle elle n'avait pas cessé de l'aimer, lui supplier de la prendre dans ses bras comme lorsqu'elle était enfant. Faire un gâteau avec sa mère, cette femme d'affaire détachée, absente, inconsciente, ingrate, qui fuyait l'originalité pour privilégier la stabilité. D'un côté, qui a envie de devenir comptable... ? Voilà ! Finir ses études, trouver un métier, faire le tour du monde, se marier, qui sait ? Faire des enfants ? Vieillir, avoir des petits enfants, une retraite, des souvenirs, et... Mourir.

Les choses ne se passent pas comme je l'aurais aimé.
J'ai envie de crier, de hurler si fort :
JE NE VEUX PAS MOURIR !
C'est ainsi, je m'y plie.
Je suis faible ?
Peut-être.
Tant pis.

Malgré la douleur qui lui donnait l'impression insoutenable que sa tête allait exploser, Lola gardait un air serein au visage, pas une trace de mal, pas un air de déception, juste du bonheur. Pour le narguer, sans doute. Et dans ses yeux, un vent de défi. « Tues-moi si tu peux ! » Elle savait qu'il était plus fort, elle n'était pas stupide. Au contraire. Elle savait aussi qu'un être tout bonnement dépourvu de sentiments à son égard ne se souviendrait pas d'elle, alors c'était bien inutile de se mettre à pleurer ou à supplier maintenant. Lola voulait se montrer forte, mourir la tête haute, le fixer dans les yeux jusqu'à la toute dernière seconde, même si elle ignorait vraiment si elle en était capable. Elle savait que si aujourd'hui et tout d'orange vêtue elle courait à sa perte, c'était simplement parce qu'elle...

« J'en sais trop... Il a peur de moi ? »

Elle n'était qu'à moitié interrogative, mais son regard brillait de curiosité, contenant la force clairement insoutenable qui lui broyait l'esprit. La douleur n'était pas physique, mais pourtant tout son système nerveux lui hurlait le contraire et très vite, elle eut l'impression de se faire transpercer par des milliers de petites aiguilles acérées. Alors, ce fut à ce moment qu'elle se retourna de trois quart vers Max. Sa complémentaire, son âme-soeur, en quelques sortes.

« Tu prendras soin de toi ? Je t'aime vraiment beaucoup Max. Et, si tu pouvais me rendre un petit service, puisque... »

Elle poussa enfin un gémissement de douleur en se prenant la tête entre les mains. Elle n'était pas encore à genoux, elle la gardait haute, la tête, bien déterminée à ne pas lui faire ce plaisir. Qu'il s'amuse avec elle, elle s'en fichait pas mal. Elle se fichait pas mal de LUI en fait. De ce pion inconscient de M. Le Directeur. Il se croyait aussi puissant ? Ah ! La blague. Elle lui lança un regard meurtrier, s'immisçant dans son esprits comme elle avait apprit à le faire avec Dorian, ainsi, sa voix mentale lointaine disait quelque chose comme... :

« Tu ne me fais pas peur Riley. Ni toi, ni le directeur, ni quiconque. Si vous avez besoin de tuer, c'est que c'est VOUS qui avez PEUR. »

Il fallait avouer qu'elle commençait sérieusement à perdre patience. Elle crevait à petit feu et ça l'agaçait ? Eh bien... Oui. Le souffle presque court, sans s'en rendre compte, elle tourna à nouveau la tête vers la bleue.

« Ne fais pas un truc idiot Max. La vengeance, ça ne marche que dans les films... »

Elle se redressa pour faire face à Riley, interdite. Oui, Lola le fixait au fond des yeux, ne montrant qu'à peine à quel point elle souffrait. Elle se sentait brûler, fondre, exploser, cellule par cellule. Elle garda les bras le long de son corps. De toutes façons, même si elle avait voulu lui faire du mal, ou essayé, elle n'aurait pas réussit à faire un mouvement. C'était à peine si elle tenait debout à présent... Il fallait être réaliste.

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