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| Sans faire violence... / Pv. | |
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❝ Invité ❞ Invité | Sujet: Sans faire violence... / Pv. Dim 1 Mai - 21:00 | |
| Tic tac tic tac... Telle une bombe à retardement, Abbigail Kane tournait en rond dans la pièce. Pourquoi le choix de celle-ci ? Elle avait des comptes à régler et la laverie était assez peu fréquentée, de plus, elle était isolée au niveau du son alors elle pouvait déjà s'en donner à cœur joie. Elle avait le souffle court à cause de la rage qui bouillonnait en elle, mais déjà elle avait frappé de son poing droit le mur par trois fois. La première fois elle avait vraiment eu mal, surtout avec la force qu'elle y mettait, mais pour les deux autres, elle avait seulement entendu des craquements et laissé des traces de sang. De sang oui, sa main était en sang. Seulement, à présent, elle se sentait vraiment trahie. Comment avait-il osé ? Elle allait se venger, c'était évident. Prise d'une nouvelle poussée, elle frappa une quatrième fois au même endroit, son gémissement de douleur dissimulé derrière le bruit d'un essorage. Bah ouais. L'anesthésie du premier coup s'était envolé, elle avait mal. Mais au moins, elle n'avait pas suivit son idée de base. Ouais, histoire de calmer sa haine, elle avait pensé à se replanter un pic de glace dans l'bide. Pourquoi ne l'avait-elle pas encore refait ? Elle devait se venger d'abord. Et puis, elle était gauchère, alors elle se fichait pas mal de ce bras.
Elle respirait fort, à présent. Une respiration presque similaire à de nouveaux gémissements de douleur, mais NON ! Elle était plus forte que ça. Elle avait pu penser que sa colère se tarirait au fur et à mesure que le temps passait, mais depuis qu'elle savait, depuis qu'elle les avait espionnés, elle ne s'était pas calmée. Elle avait même dû collaborer avec Asami pour en venir à ses fins. Il fallait qu'elle lui donne rendez-vous, mais sans téléphone portable et sans le voir, c'était assez complexe. Puis, merde, les petits mots doux sous la porte, c'était franchement pas le moment. Qu'est-ce qu'elle avait donc fait ? Elle avait gentiment expliqué la situation à Asami, non sans sa colère magistrale et cette dernière en était venue à la conclusion qu'il fallait qu'il y ait un affrontement, avec un peu de chance, dans un coup de colère, Abbigail allait le faire disparaître, ça ferait un adversaire en moins. Abbi n'avait pas pensé à ça. Enfin si. Enfin... Elle s'en fichait. L'important c'était de le voir, et de lui dire – sans gentillesse aucune, la vraie Abbi étant de retour – qu'il pouvait aller se faire foutre, chose qu'elle pensait sincèrement. Est-ce qu'elle était allée flirter avec n'importe qui ? Peut-être, peut-être pas, ce n'était pas question d'elle. Et puis, au fond, c'était prévisible qu'elle allait le surveiller, il aurait s'en douter, et ne pas faire n'importe quoi. Mais c'était vrai que lorsqu'elle avait vu la fille de sa chambre, Ariane, se lever et partir discrètement, elle s'était fortement doutée de quelque chose. Une sorte de pressentiment bizarre, une chose qu'elle n'avait jamais. Alors elle l'avait suivie, suivant par la même occasion toute la scène. Elle poussa un nouveau soupir, se remémorant Asami qui faisait passer le message à Elliott, et imaginant ce dernier qu'elle détestait le faire suivre...
Il y avait du bruit derrière la porte. Elle se redressa, se tint face à celle-ci, dans l'obscurité, un air calme au visage, un sourire, aussi, presque. Seule sa main souillée de son propre sang faisait tache. Mais elle s'en fichait. La porte s'ouvrit donc. La lumière perça, l'éblouit et disparue. Il avait fermé la porte. Et ils se retrouvaient dans l'obscurité, à nouveau, comme à leur première rencontre. Celle ci semblait d'ailleurs si lointaine que... Mais non, il ne fallait pas y penser, se concentrer sur la situation, et ce qu'elle avait vu. Les yeux d'Abbigail, d'ailleurs cherchant la présence qu'elle avait attendue pendant quasiment une heure et dont le visage était parfois éclairé par la lueur d'un des boutons d'une des machines. L'ambiance était sinistre, c'est assez facile à s'imaginer. Terriblement froide, glaciale, même si elle ne faisait pas usage de ses pouvoirs. Il n'était pas totalement stupide, il devait donc savoir à quoi s'attendre.
« Je t'attendais. » Avait-elle finalement lâché, la voix rauque et teintée de tant de reproches. Son absence, et sa trahison, c'était trop. Elle resta à bonne distance, refusant de lui faire du mal physiquement. En plus de cela, elle savait qu'elle se retenait à présent à très peu de choses pour ne pas lui faire violence, mais il fallait qu'elle tienne. Elle aimait faire du mal, et il avait commencé en premier à lui faire mal, à elle, mais non, elle ne pouvait se résigner à frapper. Pas maintenant, en tout cas. |
| | | ❝ Kenny Pevers ❞ ✉ Messages : 115 ✉ Fiche : Avoue, t'as envie d'en savoir plus sur moi... J'comprend. ✉ Ft : Xavier Samuel ✉ Classe et/ou emploi : Employé à l'épicerie. ✉ RP(s) en cours : 0/1 ✉ Âge : 18 ans ✉ Pouvoir(s) : Téléportation, clairvoyance.
~ Qui es-tu ? Relations :: | Sujet: Re: Sans faire violence... / Pv. Mar 3 Mai - 14:31 | |
| Kenny descendait doucement les escaliers, sans se presser. Il laissait sa main danser sur la rambarde froide qui entourait ses derniers, dans un geste presque enfantin. Tout comme sa main, ses pensées virevoltaient, mais dans son esprit. C'était un de ses moments, où, pour une raison ou pour une autre, les couloirs étaient vides d'élèves. Un silence c'était imposé, précieux. C'était terriblement rare, alors l'adolescent en profita pour laisser pleinement vaquer son esprit. Il avait déjà quelques minutes de retard au rendez-vous que lui avait donné Abbi, mais il s'en moquait. Etre à l'heure n'avait jamais été une de ses priorité, même quand il s'agissait d'aller retrouver sa belle.
D'ailleurs, pourquoi lui avait-elle donné rendez-vous ? Pourquoi dans la laverie ? Et surtout, pourquoi elle n'était pas venue lui parler d'elle même ? Était-ce donc un de ses fantasmes, cette rencontre louche ? Peut-être. Kenny haussa les épaules, pour lui même. Il n'était pas d'humeur à aller faire quelques frivolités, encore moins sur le doux chant des machine à laver, et avec l'odeur de renfermé en plus. Honnêtement, ce n'était pas son délire à lui.
Il poussa un profond soupir, en ralentissant encore un peu, si c'était possible, son allure. Il ne l'avait pas revu ses deux derniers jours. Si il n'avait pas eut ce rendez-vous, il aurait put croire qu'elle faisait parti des pensionnaires disparus. A supposer qu'il se soit inquiété pour elle... Du coup, il ne savait plus trop où en était leur relation. Il l'aimait vraiment, peut-être pas encore d'amour, mais il tenait terriblement à elle. Mais Kenny n'était pas du genre à s'attacher, et à tenir une relation... Il avait prouvé cela deux jours auparavant, en sautant presque sur cette rousse qui avait décidé de venir lui faire un petit coucou improvisé en petite tenue. Il n'était décidément pas fait pour la fidélité. C'était Kenny, après tout. Il avait même trouvé le moyen de craquer légèrement pour Aaron, alors autant dire que cela rajoutait une couche de « flou » à sa réflexion.
Quelques pas de plus le menèrent finalement devant la porte grise de la laverie. Son cœur battait avec une irrégularité plus qu'anormale, et il posa un instant la paume de sa main blessée sur le pan de bois, inspirant profondément. Il fallait se calmer avant d'affronter son amie. Se décider quant à la suite des évènements, à la nature réelle de cette relation. La réponse se dessina finalement dans son esprit, encore vague, et incertaine, mais elle venait du cœur, au moins. Il ne voulait pas perdre Abbi. Le souvenir de leur soirée de rencontre, leur après-midi au parc... Il avait envie que cela continue, de poursuivre cette aventure, ce jeu qui provoquait en lui quelques dépendances inconnues jusqu'alors. Il tenait à elle d'une manière irrationnelle, et trop intense pour se décider à la lâcher maintenant. Il soupira une nouvelle fois, et poussa la porte doucement, du bout de ses doigts engourdis.
La pièce était sombre. Dans le rayon de lumière qui se glissa par la porte, la silhouette de la jeune fille se dessina. Il ferma aussitôt la porte derrière lui, pour se retrouver de nouveau dans un noir complet. Écho à leur première rencontre, certainement voulu par la jeune asiatique... Mais en plus glacé. Une atmosphère lourde, froide régnait dans la pièce. L'adolescent eut un pincement au cœur, pris d'un mauvais pressentiment. La phrase qu'elle jeta, digne des films d'horreur les plus oppressant, provoqua le long de la colonne vertébrale de l'adolescent un frisson désagréable. Il serra les poings, sentant l'agacement poindre vivement en lui. Il fit un pas en avant, pour percevoir avec plus de précision le souffle frais de la jeune fille. Alors, il se décida à prendre la parole, d'un ton tellement détaché que cela pouvait en être provoquant.
« Qu'est-ce que tu veux me dire, au juste ? » Au fond, il savait. Elle avait eut vent de ce qui s'était passé il y avait deux jours. Comment l'avait-elle appris ? Aucune idée. Mais son ton, cette situation, ce fossé creusé... Elle ne pouvait qu'avoir eu connaissance de son écart. Aaron l'avait-il trahit...? Non, il ne pouvait pas y croire. Ce n'était pas possible. Cela ne pouvait qu'Ariane, ou bien encore Lola, qui aurait sondé son esprit... Par sûr que ces deux là se connaissent, mais ne sait-on jamais, la jeune télépathe aurait put vouloir se venger de l'adolescent... Il poussa un faible soupir. Au moins, il avait sa réponse. Il devait rester fidèle. Comment pouvait-il être si lunatique, changeant ? Il y avait quelques instants, il se sentait encore tout d'amour pour son Abbi, et voilà que par son ton de reproche, elle avait provoqué en lui une colère indescriptible. Alors que c'était lui qui était en tord. Mais il fallait qu'elle comprenne qu'il n'était pas de ses pauvres types qui, dès qu'il trompait leur petite amie, se jetait à leur pied, se fondant en excuses. Non, l'adolescent n'allait pas s'excuser. Ni se justifier. Il croisa ses bras sur son torse, discernant à peine la silhouette d'Abbi dans la pénombre. Si elle avait voulut fixer des limites, si elle avait voulut une entière fidélité, elle aurait dut le demander. |
| | | ❝ Invité ❞ Invité | Sujet: Re: Sans faire violence... / Pv. Mar 3 Mai - 15:20 | |
| Son ton l'énerva encore plus. Mais c'était prévisible. D'un petit saut, elle alla se percher sur une machine, pour s'asseoir. Elle ne pu s'empêcher de se rattraper inévitablement sur sa main blessée. Ce qui lui arracha évident un gémissement de douleur. Mais, allez savoir ce qui faisait le plus mal, sa blessure physique, ou l'autre, morale qui lui avait infligé. Elle ne voulait pas se battre, au fond. Mais elle n'était pas toute gentille, elle n'allait pas se mettre à chialer. Comme certaines... Hm. Il ne savait pas. Si ? Il savait. Elle inspira profondément, d'un air détaché. Elle ne sentait plus sa main. C'était peut-être grave. Le tout, c'était de prendre un air encore plus froid qu'à l'habitude. Avoir une présence plus imposante qu'à l'habitude. Qu'il se rende compte des choses, que ça lui fasse un choc. Alors, elle n'allait pas tourner autour du pot, elle savait qu'il savait. Mais... Pourquoi ? Pourquoi est-ce qu'il avait fait ça ? Il savait que de toutes façons elle finirait par savoir... C'était stupide.
« Alors comme ça, je tiens plus à toi que toi à moi ? » Paf. Premier coup. C'était un genre de combat. Une joute verbale. Mais ce qui pouvait aider Abbi, c'était son mal. Tout le temps de sa vie, elle était venue à la conclusion que personne ne pouvait la comprendre. Elle l'avait trouvé, ça avait changé. Mais... Peut-être s'était elle trompée. Son impression de trahison était donc d'autant plus palpable. Et, même si ce n'était pas son genre, elle n'attaquait pas de façon violente. En fait, elle était passée par les sentiments, un terrain qu'elle ne maîtrisait pas du tout, parce qu'elle pensait que ça aurait plus d'impact pour lui. Sinon, elle aurait totalement été capable de sortir, maintenant, et de rouler une pelle à la première personne qu'elle croisait. A supposer que ce ne soit ni un petit gamin, ni le directeur. Elle avait quand même des limites. A la différence qu'elle, elle n'en avait pas envie.
« Je ne sais même pas pourquoi j'ai cru en toi, puisque c'était prévisible. Bah... T'auras pratiquement tenu un mois, autant que j'le sache. » Elle se parlait plus à elle même qu'à lui. Un pic de colère se fit ressentir. En fait, il se fichait pas mal d'elle. Elle... S'était fait manipuler ? Quand même pas... ? Non... ! Elle frappa une cinquième fois son poing droit, mais sur la machine cette fois, ce qui produisit, en plus d'un craquement dégoutant, d'un frisson inquiétant, et d'une douleur intenable, un bruit sourd. Elle poussa un nouveau gémissement, mêlé un cri de colère. Elle en avait marre, simplement marre de se faire balader par tout le monde. Qu'il allume, qu'il voit qu'elle s'était fait du mal à elle pour par passer ses nerfs sur lui. Et puis, au fond, elle s'en fichait... Mais... Non ! Être trahie la première fois qu'elle ressentait vraiment quelque chose pour quelqu'un ? Putain ! C'était dégueulasse. Elle était à la limite de lançer un pitoyable « Je croyais que tu m'aimais ! », mais elle se retint. C'était trop... Stupide. Alors, elle glissa de la machine, sa main pissant le sang, pour se rapprocher de lui, calmant la tension de son esprit, essayant par la même occasion de calmer l'atmosphère.
« Je croyais que... J'pouvais avoir confiance en toi ? » Plus que d'avoir trahis son « amour » - à supposer qu'elle soit véritablement capable d'aimer quelqu'un – il avait trahis sa confiance. Une chose tout aussi précieuse. Et ce fut elle qui alluma la lumière, avec un air vraiment triste. En fait, c'était pire qu'elle ne le pensait. Le sang, c'est quelque chose qui tache vraiment, et qui se met de partout. Alors, imaginez sa jupe, anciennement blanche, son chemisier dans des tons clairs lui aussi. Quant à sa main elle même, elle n'osait pas poser son regard dessus. Voutée comme elle l'était, avec cet air fatigué au visage, on aurait plus dit une femme battue qu'autre chose. Ou alors une tueuse en série, parce que quoi qu'elle fasse, quoi qu'elle pense, Abbigail gardait toujours un air effrayant, ou simplement inquiétant. Ce même air qui avait suscité la curiosité de son adversaire d'aujourd'hui. |
| | | ❝ Kenny Pevers ❞ ✉ Messages : 115 ✉ Fiche : Avoue, t'as envie d'en savoir plus sur moi... J'comprend. ✉ Ft : Xavier Samuel ✉ Classe et/ou emploi : Employé à l'épicerie. ✉ RP(s) en cours : 0/1 ✉ Âge : 18 ans ✉ Pouvoir(s) : Téléportation, clairvoyance.
~ Qui es-tu ? Relations :: | Sujet: Re: Sans faire violence... / Pv. Mar 3 Mai - 16:12 | |
| Kenny ne trouva simplement pas de réponse à son interrogation. Bim, dans tes dents, petit imbécile. Il avait suffit qu'elle lâche cette phrase, pour faire disparaître de son visage ce fasciés sûr de lui. Ses mains se crispèrent, et il vint inconsciemment enfoncer ses ongles dans la peau de ses avants-bras. A quel point tenait-il à elle, au juste ? Il ne savait pas. Il se mordit la langue, pour éviter de répondre quoi que ce soit, qui aurait trahit sa soudaine perte de confiance. Cette petite douleur, au fond de lui, provoquée par l'entente de ses paroles rageuses, l'entente de ses coups métalliques, qu'elle donnait probablement à une des machines... Cela signifiait bien quelque chose ! De souffrir, de la voir elle-même endurer la douleur qu'il lui avait cruellement infligée ! Il baissa la tête, honteux. Il sentait malgré lui ses yeux s'humidifier. Hé, il n'allait pas pleurer non plus ! Il ne faisait pas partit de ses gens là, qui pleurnichaient sur une histoire aussi fraiche !
Il poussa un soupir, et passa sa main dans ses cheveux dans un geste rageur. Heureusement que la pénombre masquait son expression déconcertée. Très vite, une odeur familière vint lui titiller les narines. Une odeur âpre, désagréable. Celle du sang. A peine cette pensée effleura-t-elle son esprit que la lumière vint s'allumer. Il plissa les yeux, s'étant habitué au noir presque complet. Il posa une main sur ses yeux, pour atténuer la vivacité de cet éclairage, et chercha des yeux Abbi. Il la trouva, à quelques centimètres d'elle, au sol. Repliée sur elle même, tâchée du liquide écarlate dont il avait reconnut le parfum. Il resta un moment choqué, de la voir dans cet état. Abbi. Son Abbi, qu'il avait prit l'habitude de voir si forte... Il se mordilla la lèvre inférieure, culpabilisant comme jamais.
Et il baissa les armes. Il ne pouvait pas rester insensible devant cela. Il se baissa, s'approchant doucement d'elle. Ses sourcils étaient froncés dans une moue inquiète, et ses lèvres pincées, qui essayaient de contenir le flot de pensées confuses qui brûlaient les lèvres de l'adolescent. Il se décida à observer les dégâts. Le sang venait de sa main. Il prit un coup moral en plus, en remarquant l'était de celle-ci. Terrible écho à un certain incident. Il prit sur lui, et non sans une profonde inspiration, tendit sa main vers elle. Il savait qu'elle n'allait pas l'accepter, alors il s'approcha plus, et la saisit doucement, sans demander son avis. Puis, d'une voix rauque, espèce de mélange entre un grognement et un murmure inquiet, il lâcha : « Pourquoi tu fais ça... J'en vaux pas l'coup putain... Te fais pas mal... Pas pour moi... » Bah voilà que sa voix se brisait maintenant ! Il soupira, en extirpant de sa poche un paquet de mouchoir. Il en extirpa un, pour tamponner délicatement le sang qui coulait à flot. Il devait lutter pour le pas trembler, et n'osait même pas tenter de la regarder en face. Il avait des remords. Ça vous étonnera, hein ? Ainsi, il resta silencieux quelques instants, avant de reprendre la parole, d'une voix presque chevrotante : « J'suis pas quelqu'un de confiance Abbi... » C'était vrai. Depuis toujours, il baignait dans le mensonge, dans la comédie. Dans une famille fausse, qui se faisait divers coups dans le dos, tromperies en tous genres. Autant dire que la notion de sincérité et de fidélité était encore quelque chose d'abstrait dans son esprit. Mais ce n'était pas une excuse, il le savait. Alors il baissa encore un peu plus la tête, ne souhaitant pas afficher clairement son expression déroutée, bouleversée. Il se concentra alors sur la main qu'il tenait. Ses phalanges étaient en sang, et avaient une forme anormale. C'était une blessure grave, trop profonde pour que lui seul puisse gérer. « Il faut que tu ailles à l'infirmerie... » |
| | | ❝ Invité ❞ Invité | Sujet: Re: Sans faire violence... / Pv. Mar 3 Mai - 17:14 | |
| Abbi le fixa au fond des yeux, cherchant d'ailleurs son regard. Il était prêt à pleurer ? A ce point là ? Mais... c'était lui qui avait fait ça... Pas elle. Elle resta pensive un instant, refusant de regarder l'état de sa main, mais lorsqu'il la toucha, elle ne pu s'empêcher de pousser un grognement de douleur. Ben tient. Il était au petits soins maintenant. Mais, elle s'était arrêtée à ce qu'il avait dit, ce qui était à présent tellement douloureux. Il ne valait pas le coup ? Elle resta froide, ne ressentant pas le besoin de pleurer, ou quoique ce soit de ce genre. Était-elle réellement humaine ? Bonne question. Peut-être seulement que tout cela l'avait détachée du monde. Alors, elle ignora la dernière réplique du garçon pour glisser sa main gauche et non blessée sous son menton, pour qu'il la regarde, vraiment.
« Je ne veux pas te perdre. » Loin des longues tirades sentimentale, elle avait dit ça du même ton monotone et las. Quelqu'un de normalement constitué aurait sans doute eut les lèvres qui tremblaient, et tout le tralala, mais non, pas Abbigail Kane. Tandis qu'Asami l'encourageait à se mettre en colère par tout les moyens, celle qui était censée être la « méchante » pencha un peu la tête sur le côté. Elle ne comprenait pas, mais cet événement qui l'avait fait autant rager l'avait aussi terriblement rendue plus sensible, quant au comportement de Kenny.
« Maintenant, arrête de faire n'importe quoi, s'il te plait. » Il était évident qu'elle parlait de ce même comportement, et pas de sa tentative pour stopper l’hémorragie, mais peu importait qu'il comprenne ou non. Elle, elle avait presque la conscience tranquille. Ouais, bon, forcément, dit comme ça, ça ressemblait un peu à des adieux, mais que voulez-vous, Abbi était comme ça. Elle ne faisait pas ce qu'elle pensait être juste, mais juste ce qu'elle pensait être bon, pour elle.
« Tu comprends ? Je ne veux pas avoir encore mal comme ça... » Encore une fois, elle ne parlait pas de ce qu'elle ressentait physiquement, car elle s'en fichait pas mal, au fond. Mais voilà... Elle glissa sa main dans son cou, puis le long de sa mâchoire, les sourcils froncés. Puis elle inclina encore plus son visage vers lui, lèvres boudeuses. Est-ce qu'elle n'était pas un peu en train de le manipuler ? C'était bien possible. Mais, si elle le faisait, c'était inconsciemment. Puisque ce n'était pas son but premier. Quoique...
« Qu'est-ce que je suis pour toi au final, Kenny ? Un passe-temps ? » Elle parlait doucement, et pourtant elle savait qu'elle lui faisait mal en disant cela. Et puis, elle se faisait mal, aussi, à elle en évoquant cette éventualité, cette possibilité. Abbigail ferma les yeux pour déposer un bref baiser sur les lèvres du garçon, et se recula doucement. Il est vrai que quelque part, elle avait réellement peur de le perdre, et c'était bien pour ça qu'elle tapait s'était tapé une crise à elle-même, surtout. Et puis, elle avait réalisé qu'il était plus important de le garder près d'elle que de lui mettre une bonne raclée. Et étant donné qu'elle ne savait toujours pas ce qui allait se passer, leur relation n'étant pas des plus... Stables, elle préférait s'assurer de la continuation de celle-ci. Ouais, elle aurait pu charmer pratiquement n'importe qui en lui sautant dessus, mais elle n'aurait pas pu l'oublier lui, plus maintenant. Plus jamais. |
| | | ❝ Kenny Pevers ❞ ✉ Messages : 115 ✉ Fiche : Avoue, t'as envie d'en savoir plus sur moi... J'comprend. ✉ Ft : Xavier Samuel ✉ Classe et/ou emploi : Employé à l'épicerie. ✉ RP(s) en cours : 0/1 ✉ Âge : 18 ans ✉ Pouvoir(s) : Téléportation, clairvoyance.
~ Qui es-tu ? Relations :: | Sujet: Re: Sans faire violence... / Pv. Mar 3 Mai - 19:27 | |
| L'adolescent ferma un instant les yeux un instant, de manière à rassembler ses pensées. Après un silence qui parut durer une éternité, et une immobilité parfaite, il rouvrit finalement les yeux, pour affronter le visage de la jeune femme. Il plongea son regard dans le sien, les sourcils légèrement froncés. Qu'est-ce qu'elle était pour lui...? Il ne savait pas vraiment. Il l'appréciait. Il l'aimait beaucoup trop, pour la considérer comme un passe-temps... Mais au fond, était-il prêt à s'engager dans une vraie relation ? A la considérer comme sa petite amie, à long terme ? Sérieusement, les relations sérieuses n'avaient jamais été son truc, alors pourquoi, aujourd'hui il s'y mettrait ? Parce que c'est Abbi... Et ça, ça suffirait presque à justifier des tas de folies. Oui, qu'est-ce qu'il pourrait faire pour elle... Pleins de choses. Mais pas toutes...
Il pouvait essayer d'arrêter de faire n'importe quoi. Il pourrait tenir, pendant un temps, peut-être... Mais il ne fallait pas oublier qu'il était un adolescent, qui voulait encore un peu profiter de sa liberté. Il savait qu'il risquerait de reproduire ses erreurs. Fatalement, il se savait capable de tout fiche en l'air encore une fois... Il était comme cela... Il soupira, rendant son baiser à la jeune fille. Puis, il la toisa un instant dans les yeux, silencieux. Puis, il lâcha finalement, d'une voix sérieuse : « Tu n'es pas un passe-temps. » Suite à cette phrase, il baissa finalement le regard sur la main blessée d'Abbi, ne pouvant soutenir son regard plus longtemps. Il continua de soigner délicatement sa plaie, en silence. Tout cela était si complexe ! Pourquoi n'était-il pas capable de faire les choses simplement ? De faire un choix, sûr ? Il ne savait pas. Il verrait bien si dans quelques temps, ce choix s'impose à lui, quel qu'il soit. Quoi qu'il advenait, il savait que cela allait être dur, difficile. Il s'était accroché dans cette histoire avec trop d'intensité pour en sortir indemne. Mais malgré son hésitation, il savait une chose : « Je n'te laisserais plus te faire du mal comme ça... J'ai pas le droit de te laisser souffrir pour mes conneries, j'suis désolé. » Lui qui avait promis de ne pas s'excuser... Quel être faible il faisait ! Il devrait se reprendre, vite... Mais... Pas tout de suite. Il devait s'occuper d'elle. Il passa sa main doucement dans le dos de la jeune fille, pour l'aider à se redresser un peu. Dans un geste incontrôlé, il la serra un instant contre lui, avant de la soulever légèrement, pour la relever. Il la plaqua contre une des machines à laver, pour l'y assoir. Il se tourna vers le petit robinet qui se trouvait non loin de là, et y mouilla un mouchoir propre, pour revenir vers la jeune fille. Il lui appliqua doucement sur la main, et de l'examiner un instant. Elle était vraiment dans un sale état. Ses phalange avaient enflés, et étaient devenues bleues. Ce n'était franchement pas beau à voir. Qui plus est, avec son expérience personnelle, l'adolescent devinait bien qu'il devait y avoir quelques os de cassés là-dedans.
Il releva donc le regard, pour la toiser avec un sérieux inhabituel pour lui. Il leva le doigts, pour secouer sévèrement l'index, avec un air de parfait petit médecin collé au visage, avant de lui annoncer : « Bon, maintenant, tu viens avec moi à l'infirmerie. » Il ne lui laissa même pas le temps de répliquer, qu'il passa un bras dans son dos, et un autre autours de sa taille pour la soulever légèrement, et l'entraîner vers la porte, qu'il ouvrit avec difficultés. Ouais, fallait pas oublier que Kenny n'était pas un monsieur muscle ! Mais il tâcha de faire un effort, et arriva finalement à franchir la porte. Il se tourna vers Abbi, pour la toiser avec un regard interrogateur et inquiet, pour s'assurer qu'elle allait toujours bien. |
| | | ❝ Invité ❞ Invité | Sujet: Re: Sans faire violence... / Pv. Mar 3 Mai - 19:59 | |
| Abbigail se laissait totalement faire. Elle était inerte. Enfin, au bout d'un certain temps, elle réagit tout de même, lorsqu'il se retourna vers elle, elle se décolla de lui, prouvant ainsi qu'elle pouvait marcher seule. D'ailleurs, elle se passa la main dans les cheveux, bon, vous en déduisez laquelle, évidemment. Puis elle fit quelques pas, mais, lorsqu'elle se retourna enfin, il n'avait pas bougé. Il était pensif, peut-être. Quant à elle, même si elle avait reprit du poil de la bête, avec un petit sourire rassurant, son regard triste était toujours bien présent. Quant à son rôle de manipulatrice, vous n'imaginez pas... ! Un bras raide le long de son corps et l'autre tendu vers le jeune homme, elle lâcha :
« C'est parce que je me suis explosé la main que je peux plus marcher... Alors... ? Tu viens ? » Si c'était comme ça, elle pouvait le surveiller. Pas l'espionner, le surveiller de manière ouverte, être plus souvent avec lui, ne pas lui laisser une minute de répit, histoire de le caler, et de l'empêcher d'aller voir ailleurs... Mais Abbi n'était pas comme ça. Elle n'aimait pas coller les gens, elle avait besoin de liberté. Encore plus dans cette relation étrange. D'ailleurs, elle ne savait pas trop comment s'y prendre avec lui, mais, il semblait que le faire culpabiliser était donc une très bonne solution qui s'avérait efficace, du moins, pour le moment, puisque rien n'est éternel, et encore moins le sentiment de stabilité qu'elle avait maintenant. Ce qu'elle fit ? Elle s'approcha doucement, de ses pas à elle, ceux qui faisaient frissonner de part leur théâtralité. Puis elle se pencha vers le visage de Kenny. Alors, elle lui susurra :
« Ne soit pas désolé, ça casse ton image. » Elle ajouta à cela un petit clin d’œil, histoire de dire « Laisse tomber, on parle plus de ça, c'est oublié. » Elle pouvait pardonner quelqu'un... ? Impressionnant. Non, pas « quelqu'un... », c'était là toute la différence. Alors, elle sautilla, puis elle finit par s'arrêter. Ouais, fallait pas déconner, elle avait mal, quand même. Bon, note pour l'avenir : ne plus s'exploser la main contre un mur si c'est pour ensuite pardonner les déboires de son... De son quoi, au fait ? Est-ce qu'il était vraiment ensemble... ? Bah, si ce n'était pas le cas, elle n'aurait pas fait une crise, comme ça, si ? Ouais, bon, c'était Abbigail, quelque part, elle pouvait faire des crises à tout le monde. C'était Asami qui était déçue. D'ailleurs, tiens, elle avait cru comprendre que Kenny et elle, ça passait assez mal. Autant en rajouter une couche, tant qu'elle y était.
« En plus, c'est Asa qui m'a poussé à la crise. » Pour ne pas paraître louche, elle ne l'avait pas dit totalement naturellement, en fait, elle l'avait gromellé, en lui tournant le dos, mais assez fort pour qu'il entende et qu'il en fasse les conclusions qu'il désirait. D'ailleurs, histoire de voir ce qu'il ferait, elle se figea, attendant une réaction à ses derniers mots. Bah quoi, autant tirer profit de cette douleur. Sinon, elle aurait été véritablement stupide. Et tout le monde sait qu'Abbigail n'était pas stupide. Comment ça ? Hé, oh, non, elle n'était pas stupide du tout ! |
| | | ❝ Kenny Pevers ❞ ✉ Messages : 115 ✉ Fiche : Avoue, t'as envie d'en savoir plus sur moi... J'comprend. ✉ Ft : Xavier Samuel ✉ Classe et/ou emploi : Employé à l'épicerie. ✉ RP(s) en cours : 0/1 ✉ Âge : 18 ans ✉ Pouvoir(s) : Téléportation, clairvoyance.
~ Qui es-tu ? Relations :: | Sujet: Re: Sans faire violence... / Pv. Ven 13 Mai - 21:35 | |
| Il l'observa un instant marcher d'elle-même. Elle était si étrange. Sa capacité de passer ainsi de la colère, de la tristesse à l'amusement... Lunatique. Voilà ce qu'elle était. Mais il n'allait pas s'en plaindre. Il n'était pas fait pour aller avec quelqu'un de stable, sérieux, prévisible... Chiant, en gros. Il frissonna lorsqu'elle vint lui souffler dans l'oreille de ne pas être désolé, et ferma les yeux un instant. Casser son image... Il poussa un fin soupir, rouvrant les yeux, et se frottant nerveusement la nuque. Il la regarda faire son petit manège, d'abord sautillant telle une enfant, puis s'arrêtant, pour grommeler sur un ton infantile que c'était la faute d'Asami. Il poussa un second soupir, se reprenant, pour arborer un sourire amusé, et faire un grand pas en avant, pour rejoindre son Abbi.
Il passa dans un geste affectueux qui ne lui ressemblait pas du tout sa main dans les cheveux de la demoiselle, avant de se glisser en face d'elle, pour l'empêcher d'avancer. Il lui adressa un sourire en coin, avant de lâcher, sur un ton amusé : « Un jour, j'expliquerais la vie à cette petite imbécile d'Asami. » Puis, les sourcils froncés, il s'approcha de la jeune fille, pour coller son visage de celui de la jeune asiatique. Il vint poser son front sur le siens, la regardant avec un air sévère dans les yeux. Puis il reprit la parole avec un mépris franchement marqué : « Je suppose que tu m'entends, la sainte-nitouche. Tu vas souffrir ma grande, note bien cela, dans ton crâne que tu partages avec mon Abbi. » Sur ses mots il plaqua ses lèvres sur celle d'Abbi, dans un baiser quelques peu brutal, mais qui vint s'adoucir. Il s'écarta finalement, attrapant la main valide de la jeune fille pour continuer le chemin vers l'infirmerie. Ah, lui aussi était pas mal lunatique, au final. Mais il avait besoin de prendre la situation avec plus de légèreté là. Ainsi, tout en caressant affectueusement la main de son amie, il s'avança d'un pas décidé vers ce cabinet tenu par cette jeune femme blonde, Mlle. Strauss. « Allez, vite, il faut soigner ta main. Après, si tu veux, je soignerais les blessures de notre couple, avec toi, dans ma chambre, hé... » Il lâcha un petit clin d'œil qui en disait long sur ses attentions, accompagné d'un petit rire amusé. Se changer les idées étaient ce dont il avait absolument besoin dans l'instant présent. Il en avait marre de se poser des questions, à comprendre leur histoire. Il avait juste besoin d'être le Kenny Pevers que tout le monde connaissait... C'était à dire le type séducteur, marrant, avec l'esprit souvent mal tourné... Ce ne devait pas être si compliqué, après tout... |
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