Septembre 2009.

04/09/09 : Je ne m'amuse pas spécialement ici, après ces quelques jours. Je ne vois seulement que quelques têtes, par-ci, par-là ; Mais j'ai tout de même réussi a remarquer quelques phénomènes, jouets, certes.
Une interne, une embauchée. Le taux d'ignorance des deux poupées ne me procure guerre d'enthousiasme..
Mais comme dans l'ancien temps, on joue avec ce que l'on a, et sûrement que l'on fait avec ? Non, pas dans ce cas là !
Il m'en faudrait peut-être plus je pense, pour tenir toute l'année. Ce mois-ci risque de d'être surprenant en rencontres.
J'espère tout particulièrement me retrouver nez à nez a cette divinité de la nature, Sidney.
Son sang sera mien, ses larmes seront miennes, sa peau sera mienne, et son esprit aussi.. surtout.
Au fond, désirai-je son coeur ? Je n'avais jamais désiré ça, de personne.
Qui sait, faudrait-il, peut-être, Rosemary ? De toutes façons, nous nous retrouverons.
Je pense souvent que les sentiments sont une faiblesse pour l'être humain, physiquement et mentalement.
Il se pourrait peut-être que dans certains cas ce soit tout l'inverse. Nous verrons bien.

06/09/09 : Me revoilà ici, face a ma pensée, là, une nouvelle page. Intrigue ?
Quelque chose me trouble vraiment ici, tout de même. En réalité je me sens prêt à agir, enfin, déjà.
Mais pourquoi passer à l'action si tôt ?
Peut-être était-ce cette sorte de "dangereuse concurrence" que je préssentais et qui pouvait donc me laisser penser à ce genre de choses.. Le genre de choses sadiques que je convoitai souvent, jusqu'à mon arrivée ici, en fait.
Il n'est vraiment pas bon, en somme, de poser quelqu'un de mon genre dans une boîte a appâts, close et fermée, telle que Rédemption.
Au fond, même si je pense vraiment que je les méprisais presque tous, j'avais envi de passer à l'action, et vite.
Je ne trouvais pas la solution a mon mal-être intérieur. Il fallait donc agir, oui, c'est la seule et unique solution qui résout tout les problèmes, et d'un seul coup. C'était la solution la plus simple, la plus efficace, la plus juteuse ; La plus honnête en conclusion. Ce n'était, de toute façon, qu'une question de temps. Ma chère collègue du bureau sera l'une des premières sur la liste de ''courses'' que j'avais soigneusement écrite il y à quelques heures.
C'était inévitable. Je sens même son odeur, sa respiration si naïve et impuissante, d'ici même.

07/09/09 : Cette sensation m'était devenue tout à fait insupportable.
Je n'avais cessé de réfléchir, toute la journée, à une future méthode que j'appliquerai d'ailleurs dès ce journal refermé. J'aurai pensé tenir quelques heures de plus, c'est vrai.
Mais ce désir, cette pulsion, cet instinct en moi n'était désormais plus contrôlable..
Je pensais donc recourir à la méthode la plus simple, mais la plus efficace, comme j'avais prévu.
Oui, c'est vrai je reviens rarement sur mes positions, et c'est une force ; un très bon avantage psychologique pour tout êtres vivants possédant ce mental d'acier, une détermination.
Une seule question me tourmentait encore, et toujours, en effet.
En possession de l'âme en question, il faudra se jouer d'elle de la meilleure des façons possibles. Laquelle ? C'était mon seul souci, qui je devais l'avouer, me tourmentait beaucoup quelque part. D'habitude, effectivement, je ne me posais pas ce genre de questions à ce sujet là ; mais c'était aussi ça, cette manière de faire les choses avec l'âme convoitée, qui rendait le désir pour ce dernier très excitant..
Il fallait que j'arrête de partir penser si loin, sinon, je savais éperdument que cela me porterait préjudice tôt ou tard.
Inconscient ou pas, elle devait se douter d'une certaine pesanteur qui planait depuis quelques temps sur Rédemption.
Tout le monde savait que tout ça ne pouvait pas rester tout rose, comme si tout le monde était bon amis.
La partie peut commencer.

09/09/09 : Mon esprit est désormais tourmenté en permanence par ce désir encore insatisfait à ce jour.
Chaque minutes, chaque secondes, chaque instants, à n'importe quel moment, ma pensée se pervertie dans ce sombre univers que l'on nommait Rédemption. A y repenser, j'aurai en fait pu appeler ce journal "Confessions d'un désir noir".. Oui, je pensais à ça tout le temps, et cela m'était presque devenu une sorte de souffrance physique qui alimentait à la fois mon arme sadique d'esprit. Bonne chose en conclusion. En effet, je savais et constatais que, plus le temps s'écoulait, plus la sensation m'était extrême physiquement et appréciait une certaine rage en moi.
Je m'identifiais comme un vampire assoiffé de sang, et plus le temps passait, plus la rage s'intensifiait.
Je savais que ça jouerait en ma faveur..
D'un autre côté je me demandais souvent comment serait le jour d'après. Allais-je tenir.. ou craquer ?
Non, non.. Rien a voir. Je constatais d'ailleurs avec confiance que, malgré la tentation de l'être grandissante chaque secondes, je résistais tout à fait. Ce qui était incontrôlable pouvait est donc être canalisé, contrôlé. Tout est dans la tête au fond, l'expérience ; C'est ça la vrai force, la force mentale, le pouvoir psychologique. D'autres parts, cet espèce de désir se transformait peu à peu, à terme, en mission primordiale a accomplir, et avec la manière !
Il m'arrivait aussi, parfois, de réfléchir à ce pourquoi je me suis retrouvé dans ce lieu, cette prison de sadiques secrets. Mais ça, c'était rare, heureusement.
En ce qui concerne l'âme que je convoitais, ma quotidienne abstention à son égard, tel qu'au bureau, à l'air libre de la cour, au lac, ou dans les couloirs, permettait de nourrir ma motivation ; Tel l'âne et la carotte. Etrange, mais réelle comparaison. Comparaison d'autant plus juste que la petite et fragile Sidney paraissait aussi inoffensif qu'un légume..
Le jeu, actuellement muet, pouvait donc se poursuivre ; L'action ne saurait tarder..

03/10/09 : Un mois monotone était passé à Rédemption.
Il me semblait bien, en fait, être plutôt solitaire qu’autre chose, réservé et assez éloigné de tout les autres.
Ma course à l’être convoitée m’était presque devenue un souvenir sans réelles convictions. Je ne l’avais pas vue depuis.. Je ne saurais pas exactement dire. Très longtemps.
Aussi étrange que ça puisse paraître d’ailleurs puisque que nous travaillons tout deux, ensemble, au bureau, en bas.
Je ne comprenais décidément pas certaines choses ici !
Enfin, en conclusion, la motivation m’était perdue et l’action me manquait grandement.
Deux mois ici. Déjà ? C’est tout ? Je ne savais plus non plus..
La notion du temps m’avait complètement lâchée elle aussi.
J’étais là, dans ma chambre, après chaque même jour, telle une « épave. »
Je descendais de moins en moins le soir, je m’isolais à midi. Oui, je mangeai seul etc.
J’étais seul ! Solitude à terme, et comment !
Mais la solitude me réussit en général ; je réfléchis beaucoup. Là, j’ai trop réfléchis pour rien.
Pouvais-je me demander si c’était-ce le moment de partir, quitter cette routine dépouillée de toutes âmes normales ?
Le pouvais-je aussi réellement ? Non, je ne pense pas.
J’avais une mission, et ce n’était tout de même pas mon genre d’abandonner les choses importantes, qui dépassait bien largement le but d’un plaisir personnel.
Je pensais que tout ce qui me fallait, au fond, c’était une sorte de « boost », une motivation venue d’ailleurs, de l’extérieur donc, en conclusion.
Mais je ne suis jamais à terre, jamais. Même seul, et justement, encore moins dans ce cas là.
Il faut se méfier de l’eau qui dort comme on dit, le réveil est souvent très fatal en ce qui me concerne.
Oui, en effet, j’en avais déjà fais l’expérience. Le résultat ?
Un massacre, une vraie tuerie, une boucherie sanguinaire à la limite du génocide. Jouissif !
Il fallait réagir et ne pas rester dans l’inactivité, cela rend faible et cernable des autres !
Et pour en revenir à ma source de motivation, à la régénération de mon âme la plus pure et sadique qui soit dans ce maudit lieu, je constatais justement qu’elle était justement enfin arrivée ici, il y a tout juste quelques heures.
Le déclic, le vrai.
Ma cousine était là, elle venait d’interner ici même, et je ne savais pas encore exactement pour quelle raison, mais j’étais sûr que c’était le début d’un nouveau réveil à Rédemption.
Un réveil qui sera à mon avis très douloureux, et plus encore pour certaines personnes.