On y était donc.
Riley était assis là, sur un lit, à quelques pas de la porte qu'il regardait, fixait même. Ce petit espace de vie qui s'avérait être ça chambre, en fait, lui paraissait confortable. A vrai dire, même si le blondinet n'y était pas souvent présent, il aimait venir s'y reposer ou songer, lorsqu'il doutait ou alors quand il voulait tout simplement faire le point.
Rarement en conclusion.
Et oui, en effet le jeune surveillant aimait bien, parfois, imaginer tout les scénarios possibles et imaginables qu'il réservait à certaines personnes. Ces victimes, c'était tous des victimes. Pourquoi ? Il était le maître et il comptait bien le prouver, et pas plus tard que demain, se disait-il. Il avait soif de tout ce qui pouvait lui servir à assouvir un sadisme indéfini, qu'il découvrait déjà depuis quelques années. Il buvait la souffrance et la mort le Riley !
Après le lac donc, la chambre. Et en se début d'année, il pensait réellement que ces deux endroits seraient bel et bien décisif dans ses réflexions, ses idées et futurs projets.

Il arrêtait d'un coup d'observer la porte de la petite pièce et s'allongea presque instantanément sur le lit. Son lit. La lueur de sa lampe de chevet, semi-forte, semblait préférer une atmosphère de calme contrairement à l'ambiance intérieure du jeune homme, qui elle semblait tout autre.
Il pensait donc, comme à longueur de journée. Il faisait un bref '' topo '' des internes de Redemption, et de tout le personnel qu'il avait pu rencontrer, ou même juste croiser, par hasard, ici ou là, dans un couloir ou au parc. Chaque détail était important, chaque détail pourrait lui servir à arriver au bout de ses théories, de ses jeux ou même de ses objectifs beaucoup plus sérieux..

Pas beaucoup de monde en cette soirée dans le hall, ou même au réfectoire. La peur de la solitude une année, voire plus ? Même pas en rêve. La solitude était bien le dernier des soucis de Riley ; Tenir psychologiquement, il le faisait mieux que n'importe qui. Pouvait donc t-il être un dieu de l'esprit humain ? Dans ses forces et faiblesses ?
Au fond, ça on ne le savait pas vraiment, mais ce qu'on savait parfaitement, c'était ce dont il était capable de faire avec sa '' tête '' et ce qu'il y avait dedans.

Etait-ce des bruits de pas au loin que l'on pouvait distinguer ? Il n'avait pas réagi. Dans ses pensées, il était comme ailleurs. Mais au fond, ses oreilles n'étaient tout de même pas inhibées des perceptions auditives aux alentours. Il se rassit, alimentait la lumière a sa puissance maximale et se préparait à poser, sur la table de chevet, le petit porte-clés que ça cousine lui avait offert. Seul souvenir ; puissante source d'énergie.