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Les lucioles du passé sont désormais scellées dans l'ombre de la nuit. [PV: Alaric Stark] [TERMINE]

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Gwen Burnett
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Les lucioles du passé sont désormais scellées dans l'ombre de la nuit. [PV: Alaric Stark] [TERMINE] 502645effrpalaricrep1

Crépuscule. Cet instant irréel dans la continuité du jour, et de la nuit. Le soleil qui, doucement, semble caresser l’horizon de ses dernières lueurs. Il a l’air d’agoniser, n’est-ce pas ? Les rayons dorés se battent face aux brumes d’encre, qui, avec elles portent la Lune blanche. Mais pas encore, non. La dame apparait ou transparait à peine, encore aveuglée par les cris éclaboussants de l’astre du jour. Elle le domine dans l’attente, elle sait que ses bras noirs l’étoufferont bientôt. Ce n’est qu’une question de temps...

Gwendolyn avait attendu secrètement ce moment. Celui où elle allait enfin comprendre ce que cet homme attendait d’elle. La raison de ce rendez-vous en un lieu isolé, qui sera bientôt sombre, dépourvu de la clarté du jour, et fera donc baisser sa capacité à percevoir les choses. Ses yeux verts scrutent l’étendue d’arbres et de branches qui entravent son passage, pourtant le bruit de ses pas frappe le sol, aidé de sa paire de rangers usées. La voilà qui marche depuis quelques minutes maintenant, à travers la forêt, à la recherche de ce lieu où elle était censée le rejoindre à la tombée de la nuit.
Inquiétant, comme lieu de rendez-vous, non ? Non. La brune n’est pas du genre à avoir peur ; elle se méfie, c’est différent. Son mental est comme protégé par une muraille qu’elle s’est convaincue être impénétrable, et son pouvoir la rend physiquement invulnérable. Elle est, en cet instant, très hermétique à ce qu’il se passe, finalement. A la fois pas tant que cela… Si elle l’était, elle ne serait pas là, à piétiner les orties pour se frayer un chemin. Mais ça, il n’est pas question qu’elle l’admette. C’est sans doute la raison de l’air froid, presque pincé, sur son visage pâle.

Enfin, les arbres semblent s’éloigner les uns des autres à mesure qu’elle avance ; l’endroit n’est plus très loin. Il est même tout proche. Le souffle légèrement haletant, la jeune femme s’arrête enfin, au beau milieu d’une clairière. Un trou de verdure où peu d’arbres poussent, pour ne pas dire aucun. Elle soupire, replace sa veste de cuir sur ses épaules et secoue son débardeur grisâtre qui a emmené dans ses plis quelques feuilles et poussières. Ses mouvements sont rapides, sans doute un peu trop. Saccadés, légèrement. Et accompagnés des tintements métalliques de ses bracelets, en surnombre à ses poignets.
Gwen aperçoit alors deux rondins de bois sur lesquels est posée une grande branche. Visiblement, quelqu’un était déjà venu ici. Ce ne serait pas vraiment étonnant… Si ? Qu’importe, elle n’en avait pas grand-chose à faire, et était bien heureuse de trouver ce banc improvisé. Elle s’y assied, en tailleur, dans un équilibre fragile sur le bois solide.

La luminosité a déjà bien baissé ; elle lève le nez vers le ciel. Le bleu infiltré de nuances orangées avale peu à peu ces derniers contrastes, et bientôt, la lumière qui semblait jaillir de l’autre côté des arbres disparut. Celle qui surplombe maintenant la forêt est nacrée, douce, tout comme Gwen l’aime tant. Les feuilles prennent une couleur légèrement argentée selon certains angles, agitées par le vent, et leur ombre sur les troncs donnent un air vivant, mouvant à ces grands arbres.
Quelque chose allait changer, enfin. Quelque chose en elle le lui intimait, comme un murmure qu’on n’écoute pas, parce qu’on ne veut pas l’entendre. La brune était encore en proie à un de ces paradoxes qui l’ont toujours tourmentée ; elle voulait le changement, le bouleversement, l’original, mais ne supportait pas l’idée qu’il puisse lui être apporté par quelqu’un d’autre qu’elle-même… Non pas par égoïsme, mais par fierté peut-être… Mais surtout, par peur. Elle avait développé une telle frayeur dans la confiance qu’elle pourrait prêter à quelqu’un, pour qu’ensuite il la brise… Pourtant, elle se tenait là, et elle l’attendait. Pourquoi ? Curiosité oblige, et murmure insistant.
Pourtant, ce chuchotis dans sa tête ne devint plus seulement bruit de fond, elle commençait plus ou moins à percevoir ce qu’il racontait. En fait non, elle comprenait bribes de sensations et de ressentiments, sans admettre parfaitement ce qu’ils voulaient dire. Agaçant, n’est-ce pas ? D’autant plus quand ce brouhaha envahit l’esprit, et attire à lui questionnements infernaux, tout aussi bruyants, furtivement happés dans sa tête à chaque perception nouvelle du murmure qui devenait cri.
Stop. Gwen se pince l’arrête du nez, revient à la réalité. Sale habitude qu’est celle de plonger dans ses pensées au point de s’y noyer, ou de se laisser percer les tympans ; elle peut remercier ces substances psychotropes qu’elle affectionne tant. Pourquoi ? Un besoin de rêver. Mais ce n’est pas ce à quoi elle pense, là, maintenant. Non, elle tient à garder ses pieds bien sur le sol, c’est pour cela qu’elle est à cette heure-ci parfaitement sobre, et lucide.
C’est pour cela que ces sens sont bien en éveil, il a suffit qu’elle sorte de ses songeries intérieures… Et voilà. Elle apprécie ces petites choses ; le sifflement délicat du vent, l’odeur si particulière de la nuit, les frissons que font courir sur sa peau la fraîcheur de ce soir… Et un détail qui capte si vite, chaque fois, son regard pâle d’enfant perdue : ces tâches lumineuses dissimulées dans l’herbe, bien vivantes et accrochant les yeux de quiconque sait observer leur lueur verte hypnotique. Les lucioles.



Dernière édition par Gwen Burnett le Lun 29 Oct - 16:38, édité 3 fois
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Alaric Stark
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MessageSujet: Re: Les lucioles du passé sont désormais scellées dans l'ombre de la nuit. [PV: Alaric Stark] [TERMINE] Les lucioles du passé sont désormais scellées dans l'ombre de la nuit. [PV: Alaric Stark] [TERMINE] EmptyLun 18 Juin - 22:44




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Au commencement il n'y avait rien. Le vide complet et absolu. Le Néant. Puis, de ce Néant naquit une petite lueur. Cette lueur, mû par une force inconnue, grandit et grandit, jusqu'à devenir un esprit. L'esprit prit conscience de son environnement et d'innombrables questions virent le jour en son sein. Qui suis-je ? Où suis-je ? Pourquoi suis-je ? Ces questions amenèrent l'esprit à réfléchir afin de trouver des réponses et c'est exactement ce qui arriva. Je suis moi. Je suis dans le Néant. Je suis pour être. Mais chacune des réponses qu'il trouvait soulevait à son tour son lot de questions. C'est ainsi que, le cercle éternel du questionnement entamé, le jeune esprit continua de grandir et grandir jusqu'à devenir un être de chair et de sang. Un murmure se répandit dans le Néant et l'esprit, maintenant doté d'oreilles, entendit.

« Humain »

C'était un mot. Un mot qui désigne les êtres comme lui. L'esprit était donc un ... Humain. Quel étrange mot se dit-il. Mais "Humain" était général, utiliser pour désigner un groupe. L'esprit lui n'était pas un groupe. Il était lui. Il partageait peut-être le même corps que d'autre de ces ... Humains, mais il ne voulait pas être défini par cela. Il lui fallait donc quelque chose pour se démarquer des autres, quelque chose pour montrer qu'il était lui et non pas quelqu'un d'autre. Un nom. Il lui fallait un nom. Quelque chose lui appartenant à lui et à lui seul. Mais comment choisir ? Et d'ailleurs comment avait-il trouver des noms pour toutes ces choses auparavant ? Il avait juste ... su. Tout était déjà là, il n'avait pas découvert mais c'était seulement ... rappelé. Avait-il donc déjà un nom ? Pouvait-il se le rappeler également ? Le Néant s'agita autour de lui mais l'Esprit était trop concentré sur lui-même, cherchant dans les tréfonds de son être un nom. Son nom.

« Alaric »

Il ouvrit les yeux. Des couleurs. Le bleu-orangé d'un ciel de crépuscule et les diverses nuances de blancs reflété par les nuages. Des formes. La Lune, ronde et pâle, les étoiles, petits points lumineux au loin, et les nuages, indescriptible amas errant dans les cieux. Puis soudainement, il entend. Un sifflement. Le vent soufflant dans ses oreilles. Un battement. Des ailes brassant l'air. Ce fut au tour de son odorat de refaire son apparition. La pureté d'un air quasiment dénué de toute pollution. Lorsque le toucher lui revint, ce fut un véritable raz-de-marée de sensation qui l'assaillit de toute part. Le doux toucher du tissu de ses vêtements. La caresse du vent sur sa peau. La délicatesse des écailles d'un reptile. Quant à son sens du goût ... hé bien il n'y avait pas grand-chose à dire là-dessus. La fraîcheur de la menthe mêlée à un soupçon d'orange ?

Quel étrange rêve il venait de vivre. Si cela avait bien été qu'un simple rêve. Tout avait paru si ... réel ... Mais en même temps la sensation que tout cela n'avait été en effet qu'une illusion, une projection de son subconscient, persistait. Il s'apprêta à plonger dans ses pensées afin de tenter de sonder son esprit à la recherche d'une réponse, mais un long et profond grognement retentit autour de lui, le rappelant à la réalité. Oui. C'est vrai. On l'attendait. Il ferma lentement les yeux, ses paupières venant tirer le rideau sur le monde qui l'entourait. Il n'y avait plus que lui, le vent et sa compagne de toujours sur laquelle il se tenait actuellement. Mais était-ce suffisant ? Non, quelque chose en lui réclamait plus. Il lui manquant une partie de lui, une pièce du puzzle de son être qui viendrait compléter le tableau et lui fournir ce sentiment d'infini sérénité qu'il convoitait tant. Elle était là quelque part, errant à la limite de ce sens dont il était le seul détenteur. Il pouvait la sentir s'approcher petit à petit à chaque seconde qui passait, l'entourant de toute part, mais encore trop loin pour l'envelopper intégralement. Il savait que s'il poussait les limites de son esprit un peu plus loin il pourrait la toucher mais s'y refusa. Patience. Il attendit donc et lorsqu'elle fut en effet là, qu'il fut enfin relié à elle d'une telle façon qu'il n'y avait plus aucune barrière séparant son être d'elle, le plaisir n'en fut que décuplé par son attente. Il était lui. Il était Alaric Aegis Gwolou Stark, Lord héritier du clan Stark et Maître des Ténèbres.

Skorya, la dragonne, compagne et l'âme même d'Alaric, laissa échapper un long et puissant rugissement qui retentit sur des kilomètres à la ronde et dont l'écho prit plusieurs dizaines de secondes pour s'estomper intégralement. Alaric sourit. Il était l'heure. Le jeune Lord commença doucement à s'enfoncer dans le corps même de la dragonne, comme si celle-ci avait en quelque sorte perdue de son existence matérielle et disparaissait peu à peu. Rien n'était plus loin de la vérité toutefois car elle ne faisait que retourner à sa place originelle : L'esprit d'Alaric. Les Ténèbres qui avaient constitué Skorya furent donc absorber par Alaric et lorsqu'il ne subsista plus rien, que tout ce qui avait soutenu le jeune homme dans les airs cessèrent d'exister, la gravité terrestre s'empressa de venir réclamer son dû.

Alaric tomba. Le vent continuer de souffler contre son corps, mais cette fois il se faisait beaucoup plus puissant et provenait de sous-lui, produit par la vitesse sans cesse grandissante de sa chute et faisant battre frénétiquement les pans de ses vêtements. A aucun moment pourtant il ne cria, ne se débattit ou ne tenta de changer de position, gardant son corps horizontalement par rapport au sol. Quelqu'un capable de percer le rempart visuel des ténèbres et s'étant donné la peine de lever le regard vers le ciel n'aurait sûrement rien remarqué de plus qu'une forme ressemblant étrangement à une étoile de mer noir tombant du ciel. Cette seule pensée amena le fit sourire légèrement. Il se rapprochait maintenant dangereusement du sol et plus précisément d'un point dénué d'arbre au milieu d'une forêt qui en était rempli ou, plus communément appelé par le commun des mortel, une clairière. Son sens des ténèbres, cette perception de tout ce qui se trouvait, sur un rayon de plusieurs centaines de mètres, dans l'absence partielle ou total de lumière, remarqua alors une présence au milieu de cette clairière. Ce n'est qu'à ce moment-là qu'Alaric se décida à se mouvoir, pivotant de façon à ce que ses pieds pointe vers le sol, le tout d'un mouvement souple et élégant, se redressant ainsi totalement. Il ne restait plus que quelques dizaines de mètres le séparant du sol. S'il le touchait ainsi, ce serait la mort assurée. Ses jambes lâcheraient en premiers, les os se fracturant en une multitude de petits morceaux, puis l'effet remonterait le long de son corps pour éventuellement finir par atteindre son crâne et potentiellement provoquer la mort. Mais si cela ne suffisait pas, son corps entier finirait par toucher le sol et l'impact qui en résulterait serait sûr de finir le travail. En somme, du jeune homme il ne resterait que l'amas déformé de ce qui aurait autrefois été appelé un être humain, mais qui ne méritait plus vraiment ce titre dorénavant.

Malgré les apparences, le suicide n'était pourtant pas dans les plans d'Alaric. Les ténèbres qui jaillirent du sol et partirent à la rencontre de leurs maître en furent la preuve flagrante. Alaric continua de tomber, mais il atterrit dans une sorte de gelée anglaise, le goût atroce et la couleur en moins, ralentissant sa chute considérablement. C'est ainsi qu'arrivé au niveau du sol, ses pieds se posèrent sur le sol sans aucun bruit, terminant sa chute aussi délicatement qu'une plume. Il se trouvait à quelques mètres derrière une jeune femme aux longs cheveux bruns descendant jusqu'aux épaules. Elle était la raison de sa venue ici en cette magnifique nuit, comme d'ailleurs toutes les nuits de l'avis du Lord. La raison pour laquelle il s'était retrouvé une centaine de mètres dans les airs à peine quelques secondes plus tôt. La raison pour laquelle les lèvres du jeune homme s'écartèrent encore un peu plus, formant l'un de ses sourire charmeur dont il avait le secret et non l'autre, le faux sourire, celui qui lui servait habituellement de masque. Rares étaient les personnes qui pouvaient se vanter d'avoir vu ce sourire-là. C'était un privilège en quelque sorte. Le signe que vous avez été accepté dans le cercle proche du Lord. Le signe que sa confiance en vous était assez grande pour lui faire lâcher pendant un moment ses défenses et se présenter à vous vulnérable mais également tel qu'il était réellement. Armé donc de son sourire, Alaric fit un pas en avant et sa voix, malgré son timbre calme et posée, résonna dans toute la clairière.

« Je vois que, encore une fois, mon don pour affubler des surnoms ne m'a pas failli, n'est-ce pas ? Bonsoir Luciole. »

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Gwen Burnett
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MessageSujet: Re: Les lucioles du passé sont désormais scellées dans l'ombre de la nuit. [PV: Alaric Stark] [TERMINE] Les lucioles du passé sont désormais scellées dans l'ombre de la nuit. [PV: Alaric Stark] [TERMINE] EmptyMer 20 Juin - 21:19

Les lucioles du passé sont désormais scellées dans l'ombre de la nuit. [PV: Alaric Stark] [TERMINE] 361917GwenreprpAl2

Brise. Le vent souffle, calme, faisant frissonner les arbres, emportant dans sa danse les cheveux bruns de la jeune femme assise là, au sein de la forêt aux airs merveilleux à cette heure. Le calme du lieu est déconcertant. Rien ne semble vivre, nul oiseau ne chante. Tout dort, tout, si ce n’est elle et ces insectes scintillants qui font partie du décor fantasque de ce soir. Ils brillent, comme ayant volé à la Lune un de ses rayons pâles pour les transformer en leur propre lueur. Et ses yeux se perdent dans les féeries étranges qu’ils lui évoquent, comme toujours auparavant, comme souvent aujourd’hui. C’était bien simple, soit son regard était planté dans le ciel, soit sur ces petites billes volantes et lumineuses.

Mais elle n’eut pas vraiment le temps de changer la trajectoire de son regard. L’atmosphère changea ; une nouvelle présence se faisait peu à peu sentir dans cet espace reculé. Elle ne saurait dire si l’air lui paraissait plus froid, ou plus chaud, mais ce qui était certain c’est qu’un frisson lui avait parcouru l’échine. Car qui d’autre viendrait ici ? Qui d’autre irait se perdre dans une clairière vide à la tombée de la nuit ? Il n’y avait aucun doute sur l’identité de cette personne. Et mieux que de le savoir, elle le sentait. Etrange, n’est-ce pas ? Mais Gwen n’en est plus à une bizarrerie près…
Alors elle reste là, dos à cette présence. Une présence qui s’était faite si longtemps absente, et qu’elle redécouvrait depuis peu. C’était la raison de son immobilité, de sa paralysie partielle, le temps de ces quelques secondes. Ces quelques secondes où elle entendit la chute poussée par la pression de l’air, et reçue sans fracas, sans cri, sans nulle autre apparition qu’un silence bien particulier.
Elle sentit bientôt cette absence de bruit pesante, ne sachant que faire, comment réagir, depuis si longtemps…

Bien heureusement pour elle, sa voix retentit. Ce calme qui émanait de lui jusque dans ses mots, ce ton posé qui semblait se répercuter dans l’espace jusqu’à ses oreilles. Non, certaines choses visiblement n’avaient pas changé. Elle eut un sourire. Pas l’un de ceux qu’elle porte quotidiennement, aux teintes ironiques et moqueuses, dont elle se sert pour dissimuler celui-ci. Cet étirement de ses lèvres qui, accompagné d’un seul de ses regards incontrôlés le temps d’un instant, exprime une sorte de joie inexplicable et éphémère. Si on y regarde bien, si l’on sait regarder, on peut même y déceler des traces d’une affection passée, que le temps n’a visiblement pas effacée complètement.
La brune se retourne, laissant à son visage ces traits sincères qu’elle aurait du mal à dissimuler même si elle le voulait. Et pourtant, au fond, ça l’agaçait. Se voir, là, perdre d’un seul coup tout ces masques et ces remparts qu’elle avait pu créer, ça relevait de la folie de les abattre en une fois. Et pourtant, ce n’était pas vraiment en son contrôle.
Mais elle savait quelque part qu’après tout, elle ne risquait rien. Elle savait, et pourtant, elle avait peur. Que reste-t-il de quelqu’un que l’on a connu, après quelques années ? Des bribes de souvenirs, effacés dans son cas par les drogues qui rongent son passé. Ils sont là, quelque part, mais lui paraissent si vagues et lointains… Des surnoms. Voilà ce qu’il reste.


_Haha… On dirait bien, oui. Fit-elle, en réponse à l’allusion à ses talents de donneur de surnoms !

Gwen se lève, quittant des yeux son ancien paysage pour en trouver un nouveau. Il se tient là, face à elle, à quelques mètres. Et plus elle approche plus elle discerne cette masse sombre qui l’entoure, et l’entourait déjà lorsqu’ils s’étaient rencontrés. Inquiétant ? Sans doute avait-elle déjà accepté cette partie d’Alaric par le passé, si bien qu’elle n’en était plus choquée bien que toujours intriguée.
Et la voilà face à lui, ayant laissé le silence planer le temps de remettre l’ordre dans sa tête. Un ordre pas très clair –comme si sa tête avait déjà été vraiment éclaircie depuis ses quatorze ans- mais un soupçon de structure par rapport à lui, quand même. Lui aussi souriait, de ce sourire bien unique qui ne semblait appartenir qu’à lui, et qu’elle n’avait pas revu depuis des années. Elle se décida finalement à ouvrir la bouche ; c’est plus poli de répondre, quand on dit bonjour…


_ Bonsoir Alaric.

Comment ça, contradictoire ? Oui, elle avait parlé avant de dire bonsoir. Et puis ? Comme si cela allait étonner son interlocuteur… Gwen faisait tout à l’envers ; ce n’était pas nouveau, loin de là. Les codes ? Elle n’aimait pas vraiment ça de toute façon. Bien à l’inverse d’Alaric, mais, il s’en était accommodé ! Et peut-être verrait-il par là qu’elle non plus, n’avait pas énormément changé, au fond.


Dernière édition par Gwen Burnett le Jeu 12 Juil - 18:01, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Les lucioles du passé sont désormais scellées dans l'ombre de la nuit. [PV: Alaric Stark] [TERMINE] Les lucioles du passé sont désormais scellées dans l'ombre de la nuit. [PV: Alaric Stark] [TERMINE] EmptyDim 24 Juin - 0:20



Remember When... by Armen Hambar on Grooveshark


Le temps. L'humanité aime à se dire qu'avec le temps tout peut s'arranger. Combien de fois dans son histoire a-t-elle été utiliser comme excuse afin de supporter les souffrances provoquées par les peines de coeur, énonçant ce qui semblait être devenu une loi universelle à leurs yeux : "Le temps effacera la douleur" ou sa variante : "Avec le temps tu oublieras" ? Pathétiques illusions d'une majorité qui n'a jamais été confronté à la réalité de l'univers ou qui refuse de la faire, se voilant tout simplement la face. Car, après tout, la vérité peut-être fatal à qui n'est pas prêt à l'entendre. Alaric lui la connaissait très bien cette vérité. Il savait que quoi qu'il fasse, quel que soit le nombre d'années qui s'écouleraient depuis ce sombre jour d'hiver, il ne pourrait jamais oublier, que la douleur resterait pour toujours son éternel compagne et que la petite partie de lui, celle qui était morte en même temps que son frère, resterait à jamais perdu. Il savait et pourtant il ne s'était pas du tout préparé à ce qui était sur le point de lui arriver.

Celle que le jeune Lord avait surnommé 'Luciole' se leva de son siège de bois et se retourna, lui faisant face. Et le temps sembla ralentir. Bien sûr ce n'était pas vraiment le cas, quoi que cela n'était pas impossible ici à Rédemption. Non, l'explication était bien plus simple et humaine que ça. Chaque parcelle du corps d'Alaric, chaque sens, chaque pensée, l'intégralité même de son esprit, tout ce qui composait son être en somme, semblait s'être tourné vers une seul et même cible : Gwen. Et dans cet instant, il atteint un état de conscience supérieur, lui permettant d'assimiler l'énorme quantité d'informations qui se présentait à lui. Ses yeux glissèrent sur elle, sur ses yeux verts teinté de gris qui rayonnaient, sur ses lèvres qui formaient ce léger sourire qui avait eu tant d'effet sur lui par le passé, sur ses formes si familières et ses vêtements dont le style n'aurait pas pu être plus différent de ceux d'Alaric mais qui avait toujours ce je-ne-sais-quoi qui donnait au tout une attirance indéniable. La légère brise qui soufflait sur les lieux apporta jusqu'à lui la douce odeur de la jeune femme et bien que les mots qui sortirent de la bouche de cette dernière ne furent que vaguement enregistrés par son esprit, le son de sa voix lui parvint clairement et son timbre doux, à mi-chemin entre l'aigu et le grave tout en gardant sa féminité, inonda son ouïe. Il était comme emprisonné dans un lieu sombre, emplis de ténèbres ... Non, cette métaphore avait besoin de quelques modifications dans le cas d'Alaric. Il était donc comme emprisonné dans un lieu illuminé, dénué de toute ombre et Luciole, comme il s'était tant de fois amusé à l'appeler par le passé, était le seul point sombre à perte de vue, l'attirant inexorablement à elle de par sa nature et singularité.

Quelque part dans son esprit une pensée vagabonde fit son apparition et il se demanda pourquoi tout ceci n'était pas arrivé quelques jours plus tôt, lorsqu'il s'étaient rencontrés de nouveau après tant de temps passé depuis leurs séparation. La réponse lui vint quasi instantanément. Il avait tout simplement été trop surpris par cette rencontre pour vraiment se rendre compte de la situation. Mais la surprise initiale avait eu le temps de se dissiper depuis et voilà qu'Alaric était assaillit d'une nuée d'émotions ressurgît du passé auquel il ne s'était à aucun moment attendu. Le temps n'avait eu aucun effet sur ce qu'il avait autrefois ressentit, ressentait toujours, pour Gwen et cette information l'avait atteint de pleins fouets. Il s'avança lentement vers elle, pas à pas, ses regards fixé sur le sien. Sa démarche irradiait la grâce et l'élégance comme toujours. C'était une chose inculquée dès le plus jeune âge chez les familles nobles comme la sienne, mais pour Alaric cela tenait plus de sa nature même que d'une quelconque éducation. Arriver devant elle il s'arrêta. Moins d'un mètre les séparaient maintenant, assez proche pour être pour être plus qu'une simple conversation amicale tout en étant assez éloigné pour être moins qu'un "full contact" physique. Comme mû par un simple réflexe, la main droite d'Alaric se leva et vint délicatement se poser sur la joue gauche de Gwen, ce simple contact suffisant à faire resurgir en lui les souvenirs de toutes ces nuits qu'il avait passés en sa compagnie.

Le jeune Lord aurait pu suivre dans la continuité de ce geste, on aurait même pu dire qu'il brûlait d'envie de faire exactement ça, mais la réalité, comme à son habitude, vint se frayer une place dans son esprit, amenant avec elle une multitude de questions qu'il ne pouvait laisser sans réponses. La présence de Gwen à Rédemption, comme il s'en était rendu compte lors de leurs rencontre quelques jours plus tôt, ajoutait une variable de plus à prendre en compte dans ses plans, mais sur l'instant elle n'avait pas eu une grande importance dans le grand schéma des choses. Ou plutôt, elle n'en avait pas eu jusqu'à maintenant. Jusqu'à qu'il se rende compte de ses sentiments qu'il avait pour elle et qui étaient restés enfouis derrière une barrière de surprise avant ce soir. Tout était différent maintenant car son importance à ses yeux venait de croitre exponentiellement et ses plans devraient être remanier en conséquence. Mais cela n'avait que peu d'importance car, elle n'était pas qu'une simple variable. Elle était une raison de plus pour mener les plans en question à bien, une immense source de détermination sur laquelle il pouvait puiser pour faire ce qu'il avait à faire. Et en cet instant la raison pour laquelle ce rendez-vous avait été fixé était d'autant plus vital.

Alaric laissa retomber sa main, ses doigts caressant sa peau, traçant une ligne de sa joue à son menton, avant de revenir à leur place au côté du jeune homme. Il y aurait le temps pour ces choses-là plus tard, mais en attendant il avait un rituel à accomplir. Durant toute la durée de la scène, à aucun moment le sourire d'Alaric ne quitta son visage et celui-ci ce fit même un peu plus grand et chaleureux tandis qu'il prenait la parole.

« Ma chère, comme tu peux l'imaginer je ne t'ai pas fait venir ici, à une heure si particulière, afin de ressasser le passé. Nous aurons tout le temps de rattraper le temps perdu plus tard. Non, je t'ai demandé de me rencontrer ici car ce dont je vais te parler et ce que nous allons accomplir ce soir si tel en est ton désir une fois que je t'aurais tout expliqué, est quelque chose qu'il vaut mieux garder secret, car il ne concerne que nous deux et personne d'autres. Ce que je suis sur le point de te proposer c'est une offre. Une offre que j'aurais voulu pouvoir te faire avant notre séparation, mais les circonstances étaient alors loin d'être parfaites. Ce que je t'offre c'est la liberté. C'est l'assurance d'un avenir certain quoi qu'il arrive. C'est la possibilité de faire tout ce dont tu as toujours désiré faire, mais jamais eu les moyens ou le temps pour. Ce que je t'offre c'est de me rejoindre, moi et les miens. D'intégrer le clan Stark. Comme tu peux t'en douter ceci n'est pas sans contrepartie. Tout ce que je te demanderais, c'est de m'apporter ton soutien, tes conseils et surtout ta présence à mes côtés. Je pense que tu sais déjà quelle est ma vision d'un clan, je te l'ai assez rabâcher par le passé pour que le souvenir t'en reste même maintenant, donc je n'élaborerais pas sur le sujet. Mais il faut que tu sache une chose. Si je te fais cette proposition c'est parce que je tiens à toi. Que je ne veux pas ... pas te perdre encore une fois. Mais c'est aussi parce qu'ici, à Rédemption, se trame quelque chose d'étrange. De dangereux même et j'ai bien peur que le seul moyen de s'en sortir est de s'unir. C'est pour cela que je te fais cette offre à toi, que je l'ai faite à d'autres et que je compte continuer à faire aux personnes que je jugerais digne de confiance et apte à devenir une partie intégrante du clan. »

Alaric marqua une légère pause, laissant le temps à la jeune femme d'assimiler toutes ces informations. Puis il tendit la main vers elle, paume levé et reprit la parole.

« Si tu acceptes mon offre, prends ma main et nous pourrons commencer la partie 'pratique' du pacte. »



Dernière édition par Alaric Stark le Mar 11 Sep - 17:42, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Les lucioles du passé sont désormais scellées dans l'ombre de la nuit. [PV: Alaric Stark] [TERMINE] Les lucioles du passé sont désormais scellées dans l'ombre de la nuit. [PV: Alaric Stark] [TERMINE] EmptyMar 17 Juil - 23:16

Passé. Adjectif. Relatif à une époque, une période révolue.
Nom masculin. Temps qui s’est écoulé.


Des conneries. La plupart des gens pensent que ce qui a mouvementé leur vie autrefois ne les influence plus, n’a plus aucun impact sur eux. Gwen faisait partie de ces gens là. Elle pensait qu’aujourd’hui, il se passait ceci ou cela, et que demain serait un autre jour indépendant du reste. Que rien n’était lié, que peu de choses étaient durables et suivies. Elle pensait… Mais non. Plus maintenant que ces deux yeux sombres scrutent à nouveau ses pupilles. Plus maintenant que ce visage est à nouveau face au sien. Plus maintenant que la prise de conscience la frappe de plein fouet. Rien n’avait plus d’importance, en cet instant, si ce n’était Alaric. La brune laissait couler son regard sur lui, observant chaque mouvement, chaque geste qui lui redevenaient peu à peu si communs et agréablement connus. Le reste lui devenait étranger, non pas hostile, mais effacé.
Sa main se leva, et son geste fut comme décomposé seconde par seconde dans le regard de Gwen. Mouvement fluide, naturel, instinctif. Il posa ses doigts sur sa joue. Une vague étrange la traversa. Tout son système nerveux semblait s’être déréglé à ce simple geste. Mais pourtant, rien ne parut. Rien. Son sourire demeurait, calme et apaisé. Les années lui avaient apprit à maîtriser tout sentiment, à rester impassible devant presque tout. Mais certaines émotions percent derrière les remparts, et parfois des pierres s’effondrent. Son regard la trahissait. Elle le savait. Elle savait aussi qu’Alaric mieux que quiconque savait lire dans ses yeux. Alors après quelques secondes, elle ferma les paupières, un instant. Court. Suffisant pour se perdre dans ce qu’elle ressentait. Suffisant pour que le geste arrive à sa fin.

Les lucioles du passé sont désormais scellées dans l'ombre de la nuit. [PV: Alaric Stark] [TERMINE] 135019anigiftest2
*Please, never leave me again.*

Sa main quitta sa joue dans une caresse. Elle rouvrit les yeux. Gwen ne sentit aucun détachement alors que l’atmosphère relevait désormais plus du sérieux que du lyrisme. Mais rien n’avait changé. Elle refoula les réactions qu’elle aurait voulu exprimer, les réponses à ce geste qui avaient éveillé en elle les braises du passé. Mais rien. Quelque chose de plus important et urgent se faisait sentir. Et elle eu raison. Alaric entre ouvrit les lèvres et prit la parole.

En effet, sa venue ici n’était pas motivée par une discussion sur le passé, et Gwen en était quelque part soulagée. Malgré leur rencontre auparavant, elle avait été si surprise de le retrouver que rien d’autre ne l’avait submergée. Mais ce soir tout était clair et confus à la fois. A la surprise se mêlaient des sentiments passés qu’elle ne savait définir comme encore actuels ou nostalgie. Elle ne savait pas, elle ne savait plus. Après tout elle s’était sentie si libre pendant toutes ces années… Si libre et à la fois si incomplète. Là, face à lui, elle se sentait entière. Elle se sentait elle-même quoiqu’encore gênée et abasourdie par cette révélation dans son esprit.
Mais elle devait faire abstraction. Elle devait car ce qui suivit était de la plus haute importance.

Il lui proposa de rejoindre le clan Stark. Evidemment, pas sans explication préalable. Son discours flotta dans l’air pendant plusieurs secondes, sa voix parvenant clairement à ses oreilles et les mots se répercutant en informations dans sa tête. Il lui offrait sécurité et liberté pour l’avenir, en contrepartie de sa présence et de conseils de sa part. Une place au sein du clan. Un clan crée parce que Rédemption serait un lieu aux sombres secrets, dans lequel des choses peu rassurantes se déroulent. Gwen avait souvent trouvé ce lieu étrange, à l’air trop normal pour l’être malgré ses résidents aux pouvoirs surnaturels. C’était presque évident, pourtant, pour une fois, elle n’avait pas écouté ce ressentiment et n’avait pas analysé la chose plus en profondeur. Il fallait l’admettre ; son doute était léger mais dorénavant confirmé. Le silence refit son apparition. Elle ne put répondre immédiatement, assimilant lentement la proposition. Elle ne voulait pas accepter les choses à la légère, bien que le marché qu’elle allait conclure lui convenait parfaitement. En réalité, c’était plus l’idée que le lieu où elle créchait n’était pas sûr qui la forçait à garder le silence, sur le coup… Elle hocha la tête. Plus pour montrer qu’elle avait écouté et comprit qu’autre chose. Il ne la laissa pas longtemps dans ces songeries là - et il fit bien - puisqu’il lui tendit sa main avant de demander une réponse à tout cela.

Gwen eut un sourire plus marqué. Pas moqueur, mais un peu taquin, qui accompagna ses mots prononcés sur un ton léger, comme à son habitude, mais qui pourtant étaient tout à fait sincères.


_Ma présence à tes côtés, et mon soutien… Tu les avais déjà à l’instant où tu as fichu les pieds dans ma vie. Maintenant qu’on est là, c’est d’autant plus limpide.

La brune leva sa main et la déposa sur celle de son interlocuteur, et attendit la suite, à la fois curieuse et impatiente. Son interlocuteur, et Passé…
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Alaric Stark
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MessageSujet: Re: Les lucioles du passé sont désormais scellées dans l'ombre de la nuit. [PV: Alaric Stark] [TERMINE] Les lucioles du passé sont désormais scellées dans l'ombre de la nuit. [PV: Alaric Stark] [TERMINE] EmptyLun 22 Oct - 21:34



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Une lueur s'alluma dans les yeux d'Alaric à l'instant où la main de la jeune femme se posa sur la sienne. Il n'avait eu aucun doute sur la décision que Gwen prendrait face à sa proposition, mais l'espoir est un sentiment traitre comme le jeune homme l'avait appris à ses dépends. L'image de lui qu'il présentait au monde - celle d'un homme puissant, au mental inébranlable et qui ne se laissait jamais abattre par ce que la vie avait à lui offrir - n'était qu'une partie de la vérité. L'autre partie de sa personnalité était loin d'être aussi 'majestueuse' que la première, loin de là. Mais, à l'instar de la Lune, la face cachée d'Alaric restait éternellement dissimulée aux yeux des autres. Peu de personnes connaissaient son existence et bien que l'une d'entre elle se trouvait en ce moment devant lui, même cette dernière n'avait qu'une vague idée de ce qui était enfermé au plus profond de son esprit. La lueur, tentative désespéré d'une partie de lui-même voulant se libérer de ses entraves, disparu, engloutit par les ténèbres de son regard sombre et remplacé par un léger sourire sur son visage. Il était sûrement la seule personne au monde chez qui l'alliance de pupilles aussi noirs que la nuit et d'un sourire passait pour autre chose que les prémices des actes macabres d'un psychopathe.

« Parfait. Commençons dans ce cas, nous aurons tout le temps de nous attarder sur nos autres 'affaires' plus tard. »

Alaric mena sa compagne vers le centre de la clairière et s'arrêta là, se tournant pour lui faire face. Comme à son habitude, il n'avait pas perdu de temps et avait déjà tout planifié et préparé à l'avance, l'engrenage ne manquant plus que d'un simple tour de manivelle, aussi simple que de claquer des doigts, pour que la machine se mette en marche. Le Lord claqua donc des doigts, le son se propageant dans la nuit comme une traînée de poudre. En réalité, une simple pensée de sa part aurait suffit mais il était très difficile de se défaire de ses mauvaises habitudes. Celle du jeune homme de vouloir ajouter un côté magique à ses actions, de donner l'impression qu'il contrôle tout, qu'il est le maître, le roi et que le monde réponds à ses moindres sollicitations, celle-ci ne disparaîtrait sûrement jamais. Après tout, sans son égo sur-dimensionné - bien que totalement justifié - et sa 'petite' part de mégalomanie, Alaric ne serait pas ce qu'il est aujourd'hui.

Le silence reprit sa place dans la petite clairière ou du moins, tout bruits étrangers à ceux inhérent de la forêt se turent. Au même moment deux orbes de ténèbres, de la taille d'une pastèque, descendirent du ciel et s'arrêtèrent, lévitant à quelques mètres du sol de part et d'autres des deux jeunes. Tenter de voir ce qu'ils contenaient revenait à observer un abysse et essayer d'en distinguer le fond. La célèbre phrase de Nietzsche "Quand ton regard pénètre longtemps au fond d'un abîme, l'abîme, lui aussi, pénètre en toi." semblait prendre tout son sens avec ces deux orbes, comme si les ténèbres les formant étaient vivantes. Ce qui, étant donné la présence d'Alaric, passait du stade de vague impression à celui d'implacable réalité. Attrapant l'autre main de Gwen, il s'apprêta à reprendre la parole.

« ... »
Aucun son n'était sorti de la bouche d'Alaric. La lueur avait fait son retour dans son regard au moment même où sa main entra en contact avec celle de la jeune femme. Le Lord semblait comme paralysé et c'était effectivement le cas, car son esprit était maintenant devenu le théâtre d'un champ de bataille. La source de cette lueur, la folie à l'état pur, tentait de s'échapper de sa prison tandis que les gardes de Ténèbres défendaient vaillamment l'esprit de leur maître. Mais c'était une bataille perdue d'avance. La folie avait déjà pénétré la brèche formée par le contact établit avec Gwen et les sombres remparts commençaient à craquer sous la puissance des coups. Bientôt ils céderaient et il ne resterait alors plus rien. Ce serait la fin.

La bataille ne prit qu'une fraction de seconde. Une simple fraction de seconde. Le temps d'un battement de cil. C'était une durée infime comparé aux neuf ans pendant lesquelles Alaric avait gardé cette partie de lui enfouie derrière ses Ténèbres. Pourtant, ce fut le temps qu'il fallu à l'esprit d'Alaric pour ce faire submerger et laisser place à sa "face cachée". Les pupilles du jeune homme perdirent leur douce obscurité et furent remplacés par l'éclat de la lueur. Son léger sourire s'élargi, tendant ses muscles faciaux jusqu'à leur limite. Arborant cette expression digne des plus grands psychopathes ayant jamais eu l'occasion de fouler le sol de ce monde, les mains d'Alaric délaissèrent leur emprise sur celles de Gwen et allèrent se poser autour du délicat cou de la jeune femme. Puis ce fut l'étreinte. La sensation, si merveilleuse, d'une gorge humaine tentant de se libérer de la pression exercée sur elle. L'effroi et l'incompréhension faisant leur apparition sur le visage de la victime tandis que ses poumons réclamaient de l'air en vain. Une simple pression et ce serait le passage de la vie à la mort. Il était comme un apprenti chimiste, expérimentant avec ses produits et observant le résultat avec fascination. Le monde n'était qu'un géant tas de produits. Et il était de son devoir de découvrir leur utilité. Le but d'un être-vivant est tout ce qu'il y a de plus simple. Mourir !

* Non ! *
Ce seul mot résonna dans la tête d'Alaric comme s'il lui avait été crié dans l'oreille au travers d'un magnétophone et pendant un court instant, la folie s'arrêta, surprise. N'essayez jamais de vous mettre entre une incarnation de Ténèbres et son maître. Il y a des choses en ce monde qu'il vaut mieux ne jamais découvrir et la fureur des Ténèbres en faisait partie. Celles-ci investirent l'esprit d'Alaric, balayant la folie comme un vulgaire fétu de paille en plein cyclone. Les mains du jeune homme se séparèrent du cou de Gwen tandis qu'il tombait à genoux, le regard vide. Mais c'était loin d'en être finis. La folie ne fut pas la seul à subir le courroux des ténèbres, car au final elle n'était que la conséquence du problème. La source, l'élément déclencheur de tout ce qui venait de se passer à l'instant, se trouvait là, devant lui. Gwen. Tout avait commencé lorsque leurs mains s'étaient rencontrées. Si Alaric avait été en mesure de faire quoi que ce soit en cet instant, il aurait sans aucun doute combattu les ténèbres, mené par les sentiments qu'il éprouvait pour la jeune femme. Mais il ne l'était pas. La fureur des Ténèbres s'abattit sur Gwen comme elle s'était abattue sur la folie d'Alaric.

Un instant les deux jeunes se trouvaient face à face, au centre de la clairière. L'instant d'après, une main géante de ténèbres se formait à la droite d'Alaric et frappa Gwen de plein fouet, l'envoyant voler jusqu'à l'orée de la clairière et percuter un arbre dans un bruit sourd. Skorya, l'incarnation des Ténèbres, se matérialisa aux côtés d'Alaric. Ses yeux pourpres brillaient avec une telle intensité que la cible de son regard aurait tout aussi bien pu se faire incinérer sur place que cela n'aurait pas été plus surprenant que cela. Elle posa délicatement la main sur l'épaule de son maître puis commença à se diriger droit vers là où Gwen avait chuté après s'être heurté à l'arbre. Ses intentions étaient claires et rien ne pouvait l'arrêter en cet instant. Rien ou presque. Avant que celle-ci ne fasse un pas de plus, Alaric tendit son bras et attrapa Skorya par la cheville. Il n'y avait aucune force dans son geste et il aurait été facile pour la femme de Ténèbres de se défaire de l'étreinte. Mais plus que sa main, ce fut le regard que le Lord lui lança qui l'arrêta. C'était un regard plein de sens. Un regard qui, pour ceux qui étaient capablesde le déchiffrer, recélait tout un discours.

Skorya fixa donc ses yeux pendant de longues secondes avant de tourner sa tête vers Gwen, la fureur toujours présente dans ses yeux. Là aussi son regard était plein de sens. Mais il n'y avait nul besoin de connaître Skorya ou de déchiffrer celui-ci pour comprendre ce qu'il voulait dire. « Ne t'approche plus jamais de lui si tu tiens à la vie. ». Un message simple, claire et qui allait droit au but. L'incarnation se retourna ensuite et s'accroupit devant son maître, l'enveloppant dans ses bras pleins de tendresse. Les ténèbres alentours répondirent à cet acte en venant se rassembler autour d'eux, formant une gigantesque orbe noire au centre de la clairière. Aussi vite que l'orbe s'était formé, elle disparut et là où s'était tenu quelques instants plus tôt le Lord Héritité de la famille Stark, il ne se trouvait rien d'autre que de la terre et de l'herbe.
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« Scrutant profondément ces ténèbres, je me tins longtemps plein d’étonnement,
de crainte, de doute, rêvant des rêves qu’aucun mortel n’a jamais osé rêver ;
mais le silence ne fut pas troublé, et l’immobilité ne donna aucun signe,
et le seul mot proféré fut un nom chuchoté : … »

_Alaric…


Qu’il est doux l’espoir qui vous frôle les doigts. Poison.

Affalée au sol, les genoux ramenés contre elle, dans un nid de feuilles mortes, les images lui reviennent. Clichés informes, saccadés. Les mains autour de son cou, l’éclat dans les yeux d’Alaric. Et la claque, immense. Physique comme morale. Sans son pouvoir, ses côtes se seraient sans doute brisées à l’encontre du tronc. Mais cette fois ci, l’interne n’avait pu se protéger. Tout dans son esprit se mélange, l’amène à bout de souffle. Skorya, l’incarnation même des Ténèbres qui l’avait toisée de ses yeux pourpres pour lui interdire toute approche.
Ca avait été l’ascenseur émotionnel. Tout simplement.
Le passé lui revint, sous tous ses aspects de joie perdue. Alaric, le seul qui n’avait jamais compté à ses yeux, venait de la rejeter de la façon la plus abjecte qui soit. Pour elle, il ne pouvait sûrement rien exister de pire.

La brune se redresse, douloureusement, dans le silence de la nuit. La pénombre, soudainement, lui donne la nausée. Jamais plus elle ne verra le noir et l’absence de lumière de la même façon. A cause de lui. Assise sur le tas de feuilles, elle soupire. Un sanglot lui étrangle la gorge. Le même que celui qu’elle avait senti à leur première séparation qui aurait dû être définitive. Gwen tremble, incapable de tenir sur ses jambes. L’effet d’une douche froide. D’un arrêt cardiaque. Ces quelques minutes sont les plus empreintes de peine ; la prise de conscience.
C’était terminé.

«C’était moi qui le chuchotais, et un écho à son tour murmura ce mot...»

L’eau salée coule de ses yeux éteints, sans un seul bruit. Elle aurait pu être morte que ça n’aurait choqué personne. Mais personne n’était là. Les arbres semblaient susurrer, au bruit de leurs feuilles agitées par le vent. Les lucioles étaient toutes parties. La violence les avait anéanties, elles aussi. Sa main s’engouffra dans ses cheveux qu’elle ramena vers l’arrière. Elle ferma les yeux, et tout ce qu’elle put revoir fut la main sur sa joue, à peine quelques minutes auparavant. Elle pressait fort ses paupières pour que rien ne s’en échappe, mais, pour une fois, les sentiments étaient plus puissants qu’elle. Et de toute façon, elle ne craignait ni les regards ni le reste. Alors elle pleurait.

Plus ses larmes détruisaient son visage, plus un second sentiment se mêlait au premier. La blessure à vif se pansait lentement, désinfectée par les pleurs, bientôt cicatrisée par une émotion renaissante.
Sa main cherche une clope dans la poche de sa veste. Elle la glisse dans sa bouche, l’allume, et en sort une volute de fumée.
Comment avait-elle put se laisser prendre, à nouveau, par un ressentis aussi immonde, fourbe et banal ? Comment pouvait-elle, juste une seconde, ne pas s’en vouloir ? Ne pas Lui en vouloir ? Tout ça n’était qu’un ramassis de connerie, pure. Gwen se sentit bouillir. Elle avait encore échoué, elle s’était encore fait mal. La vie l’avait encore heurtée, et de plein fouet. Sa carapace s’était fêlée, une fois de plus, à l’endroit exact où Alaric s’était infiltré il y a de cela plusieurs années. Mais maintenant qu’il avait décidé d’oublier, il fallait faire de même. Il fallait faire mieux. Etre certaine que ça n’arriverait jamais plus.

«Laissons mon cœur se calmer un instant,
et explorons ce mystère ; — c’est le vent, et rien de plus.»

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La brune se releva. D’un coup, sans médiation, sans broncher face à son corps endolori. Elle se mit à marcher, ses pas martelant le sol avec détermination. Une lueur nouvelle dans ses yeux verts. Celle de la haine. La haine du monde, d’elle-même, du reste, et de cet endroit. La haine, justifiée ou non, qu’elle portait à cet homme qui lui avait fait si mal.


*Il est temps de partir…*
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