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Sept cent nanomètres [Pv : Matt]

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❝ Invité ❞
InvitéAnonymousSept cent nanomètres [Pv : Matt] _
MessageSujet: Sept cent nanomètres [Pv : Matt] Sept cent nanomètres [Pv : Matt] EmptyDim 18 Mar - 8:50

[Voilà, désolée si ça ne va pas, si c’est trop court ou quoi (parce que les quelques rps que j’ai parcourus ici sont d’un niveau élevé --'). Dis-moi et je changerai ^^]

Une fin d’après-midi. Un peu avant que le soleil ne teinte les nuages et le ciel de toutes les couleurs comprises entre cinq cent huitante et sept cent nanomètres, soit d’orangé à rouge-violacé. Il était un peu plus de seize heures. J’avais fini mes quelques devoirs pour le lendemain et je n’avais aucune envie de m’atteler à ceux du surlendemain. L’art de s’y prendre à la dernière minute, ça me connaissait. Nous n’étions que mardi, mais j’avais l’impression que le weekend était passé depuis bien longtemps et que le suivant se faisait trop attendre. Je ne savais pas vraiment quoi faire.

Avant, je serai sans doute allé trainer sur mon ordinateur, obligée d’appuyer sur les touches pour ne pas me faire remarquer et d’utiliser la souris. Pff, il était tellement plus simple de poser les mains sur l’appareil et de voir les lettres s’écrire rien qu’en les pensant, le curseur se déplacer pas ma simple volonté. Ou alors même oublier cette petite flèche et cliquer directement aux endroits souhaités. Mais c’était fatiguant. Ou alors j’aurais planté mes écouteurs sur mes oreilles, laissant mes pensées divaguer sur la musique qui s’adaptait à mon état d’esprit. J’aurais aussi peut-être attrapé un crayon à papier et griffonné quelques trucs dans un cahier à spirales. Ou encore, je me serais plongée dans un bouquin.

Mais ici, il était hors de question de posséder un ordinateur et je n’avais pas le cœur à me laisser emporter dans la rocambolesque aventure d’un héros trop parfait. Alors je saisis mon carnet écorné et un crayon à mine. Je quittai ma chambre silencieuse pour gagner un couloir désert. Je n’avais aucune envie de me retrouver dans une des salles communes, probablement toutes pleines de monde. Alors je marchai sans vraiment avoir de but et fini par déboucher devant la cage d’escalier. J’en poussais la porte surmontée du sigle vert des sorties de secours et m’assis sur la première marche.
Monter ou descendre ?

En bas il y avait les salles de cours, puis le sous-sol. Et en haut, les chambres des garçons. Mais mis à part Matt, je n’avais personne à y retrouver. Je me relevai donc en grimaçant. C’était parti pour le haut. Une fois devant la chambre numéro six, celle de mon ami, je toquai légèrement, mais personne ne répondit. Alors je tournai les talons et retournai aux escaliers. J’avais déjà redescendu quelques marches lorsqu’il me vint une idée. Pourquoi ne pas aller plus haut ?

Je fis volte-face et grimpai quatre à quatre jusqu’au toit. Sous la véranda, je m’assis sur un banc. Je posai mes mains sur mes genoux, légèrement essoufflée par ma montée rapide. Je savais que Matt avait un lien avec les plantes, alors peut-être viendrait-il ici. Car sous la véranda, une multitude d’entre elles poussaient. Et même s’il ne venait pas, au moins j’étais tranquille. Pas de personnel souriant ou de pensionnaires étouffants. Il faisait frais malgré les vitres de verre et j’étais en t-shirt à longues manches. Comme d’habitude. Même en été, je préférai un tissu léger que des manches courtes.
Je sortis mon carnet et commençai à ronger mon crayon, une mauvaise habitude dont je peinais à me débarrasser. Je ne savais pas quoi écrire. Un truc joyeux, pour le cas où quelqu’un tomberait sur mon carnet ? Ou ce qui me passait pas la tête, autrement dit pas grand-chose, et en tout cas pas quelque chose de très radieux. Je croquai en quelques traits sombres le rosier à côté de moi, pour occuper mes mains alors que mon esprit cherchait quelque chose.

Il fait bien sombre au Paradis
Les archanges sont tous partis
En ne laissant derrière eux
Que l’infini vide des cieux

Ils sont tous tombés un par un
Luttant en vain contre un déclin
Celui des hommes, leurs espoirs
Nos esprits qui broient du noir.


Minable. Et triste. Mais j’avais pour principe de ne jamais efface rune de me créations. Et ce n’était pas le côté sombre qui me décevait. J’en avais marre de n’écrire que pour moi. Marre que personne ne me lise, que personne ne profite de mes quelques vers tracés à l’impulsivité en dehors des lignes du carnet. D’un autre côté, jamais je n’aurais accepté que quelqu’un ne s’en empare et ne déchiffre tout cela. J’aurais été fichue. Ça aurait été la fin de mon sourire plaqué, de mes « oui, ça va bien. Et toi ? » hypocrites, de ma fausse joie qui étonnamment trompait presque tout le monde. Une larme coula sur ma joue, et je ne pris pas la peine de l’essuyer.

Le soleil avait entamé sa descente et les vitres de la véranda reflétaient son éclat rouge. Je sursautai. La porte qui donnait sur la cage d’escalier s’était ouverte. Mon cœur s’emballa mais je me remis à respirer en reconnaissant Matt. Je sentis ma larme se détacher de mon menton pour aller s’écraser sur la couverture déchirée de mon carnet. Je murmurai :

- Salut…
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❝ Invité ❞
InvitéAnonymousSept cent nanomètres [Pv : Matt] _
MessageSujet: Re: Sept cent nanomètres [Pv : Matt] Sept cent nanomètres [Pv : Matt] EmptyJeu 22 Mar - 16:55



C'était enfin la fin des cours, le soleil était bas dans le ciel l'illuminant de nuance d'orange et de rouge. L'heure de la journée qui pour moi est la meilleure, les discussions rugissent faiblement dans les couloirs, la rumeur des professeurs discutant avec certain perturbateur et le doux bruits des chaises grinçante sur le dallage des salles de cours. Les couloirs étaient parcourus par des élèves, les moins perturbant et surtout bavard, ceux qui me ressemblent le plus, ceux qui sont en retrait au autres rejetant parfois toutes formes de socialisme. Où sont les autres ? Dehors, dans leur chambre, dans le foyer etc... le couloirs sont peu fréquenter à ces heures là. D'habitude c'est mal vu de rester ici à ces heures, soit on se fait traiter d' « intello » ou « fayot » soit d'associable ou de misanthrope. Les murmures que s'échangent les élèves ne sont pas vraiment non plus bien ou sans soucis. Enfin, j'essaye de pas me mêler à ceux qui me ressemble pour être honnête, je n'ai pas confiance avec les sociables et je sais de quoi sont capables l'autre catégorie puis ce quand j'en fais partit...

Ma réputation... douce réputation mêlant haine et égocentrisme, j'étais d'ailleurs étonné, je suis si populaire parmi ma génération dans ce pensionnat. Tout le monde me connaît, plus pour ma personnalité assez critiqué péjorativement enfin... je m'en fous au fond ! Mon sac sur l'épaule pendant d'un côté, mes pas décidés frappant contre le sol effaçant derrière moi les rumeurs qui s'échangent derrière mon dos – qui a dit que j'étais pas paranoïaque, égocentrique, associable, salopard ? - . Je me dirigeais comme chaque jour sur l'endroit où j'allais tout les soirs, même si parfois je faisais escale sur le lac. Il y a toujours des plantes où je vais, I know, je suis prévisible et attaché aux rites. Le changement pour moi est une attaque à ma vie la rongeant doucement au fur et à mesure du temps, je vous raconte même pas quand je suis venu ici...

Je pris les escaliers sur ma droite pour monter encore d'un étage. Une pomme se formait dans ma main doucement, mes yeux ne la fixait même pas naître doucement, mes iris d'habitude brunes se tintèrent légèrement de turquoise. Mon pouvoir avait pour effet de parfois changer brièvement la couleur de mes yeux. Je croquais légèrement dedans montant encore petit à petit les marches arrivant sur le toit. Le vent fouettait mon visage et s'engouffrait dans ma chemise caressant comme un baiser d'un ange mon ventre. Mes cheveux s’emmêlaient légèrement devant l'appel de la brise. Je me retournais pour accéder à la véranda, j'adorais cet endroit. Il n'y a toujours personne... je pris la poignée pour pousser la porte... je m'étais trompé à première vu...

- Salut...
- Ombe ?

J'étais un peu surpris de la voir, ses yeux étaient rougis et une perle d'eau coulé sur sa joue je fronçais légèrement des sourcils inquiet, mais je retins la vague de question qui allait défouler. Dans une pulsion inconnu j'essuyais avec ma main sa larme avec un sourire assortit. Mon regard fut attiré surtout par le carnet, je plissais légèrement des yeux. Je posais doucement ma main sur la couverture du livre obéissant à ma curiosité :

- Je peux ?

A vrai dire je ne lui ai pas laissé le choix, j'avais déjà retirer le livre en mauvaise état. Je savais déjà que c'était la cause de ses larmes, en elle je voyais mon miroir, je me voyais moi plus jeune. Elle me ressemble tellement lors de mes 15 ans... mais je veux pas qu'elle suit mon chemin et devienne mon image... elle ne pourrait pas le supporter. Je lus soigneusement le poème à voix basse. C'est clair maintenant, elle est comme moi... je savais que j'avais brisé son intimité à présent et qu'à ça place je ne supporterais pas. J’eus l'impression de la trahir, mais rien ne paresser à part un petit sourire comme un adulte face à un petit enfant.

- Nos cendres s'embrasent, nos cœurs se consument, la luminescence des réminiscences d'une nouvelle effervescence alors, un soleil se couche et une aube s'éveille éclairant nos yeux se réveillant dans une nouvelle... lumière...

Je souris doucement lui redonnant son calepin, c'était mon hymne, ma devise, ma phrase m'ordonnant la révolte et le combat, rallumant ma flamme. Je fixais ma pomme, symbole de ma peur, mais aussi de ma force et de mon pouvoir. Elle symbolise tout simplement mon âme, je m'étais inspiré de la genèse, ce chavirement dans l'humanité... suis-je assez fou pour me comparer à un fruit ? Je suis déjà fou donc, je sais même pas pourquoi je me pose la question. Les plantes autour de moi avaient fleuri sous ma présence, mais surtout par mes sentiments qu'elles ressentaient et mes pensées. Je refixai ma pomme avec un sourire, Mardy tournait autour de mes pensées en ce moment. J'avais faiblit et j'étais tombé amoureux, la conception de l'amour façon Matt Healling:

1 Amour = Faiblesse
2 Amour = Soumission
3 Amour = Pitoyable
4 Amour = Mort
5 Amour = Proie facile
C'était la minute « Penser comme le Healling associable ». Bon reprenons les choses sérieuses...

Je penchais la tête pour lui sourire de plus belle. Ô Ombe, si tu savais à quel point tu importes à mes yeux, tu as vu mes premiers pas après ma genèse – pomme jusqu'au bout ? -, tu as vu mes premiers pas à rédemption, tu es le pont qui relie mon passé à mon présent. J'espère que tu seras mon futur... plus qu'une amie, plus qu'un regard. Je te protégerais et te défendrais, ne t'inquiète dont pas Ombe... je veille sur toi...
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❝ Invité ❞
InvitéAnonymousSept cent nanomètres [Pv : Matt] _
MessageSujet: Re: Sept cent nanomètres [Pv : Matt] Sept cent nanomètres [Pv : Matt] EmptyMer 11 Avr - 19:44

Aïe. Je baissai les yeux. Surtout ne pas le fixer, ou il pourrait probablement lire dans mes prunelles ce que mon cœur hurlait. Nous nous connaissions depuis suffisamment longtemps pour qu’il sache déchiffrer mes silences. Alors je regardai la tâche qu’avait formée ma larme sur mon cahier. Il prononça mon nom, puis ne dit plus rien. J’avais bien entendu qu’il avait employé un ton interrogatif, que c’est plus une question qu’une exclamation. Mais je n’avais pas le cœur à lui donner une explication. Un autre jour, avec une autre personne, j’aurai relevé la tête et affiché un pauvre sourire sur mon visage. Sauf que c’était ce soir-là, et avec Matt. Mon sourire ne le tromperait pas. La goutte sur mon carnet était devenue rouge, de la même couleur que celui-ci. Comme si j’avais pleuré une larme de sang. Je me mordis les lèvres, pour empêcher d’autres larmes d’aller décolorer mon carnet et de rejoindre la perle écarlate. Mais la main de mon ami arriva dans mon champ de vision et effaça la larme. Seule restait un cercle un peu moins foncé que le reste de la couverture sur le cahier. Mais sa main la recouvra.

-Je peux ?

Non ! Trop tard. Le temps que je réalise, le carnet était déjà entre les mains de mon ami. La pression de mes dents sur ma lèvre inférieure s’accentua mais je ne desserrai pas la mâchoire. Il était en train de lire mon poème, de sa voix grave à la limite du chuchotement. Un souffle de vent. Sauf que nous étions sous une véranda. Pas de vent. Juste mes mains glacées et ma lèvre qui saignait à présent. Ça, et le fait de savoir qu’il savait. Et de le voir sourire. Mais pas d’un air chaleureux. Je perdis dix ans d’un coup. Et ça faisait mal. Parce que ce sourire, je ne l’avais que trop vu. Alors que je guettai encore, trop naïve pour comprendre que non, l’espoir ne fait pas vivre, une trace d’amour ou même de compassion sur les visages.
Il murmura autre chose. C’était beau. Mais l’hésitation qu’il eut avant de prononcer le dernier mot, lumière, ne me dupa pas. Elle n’avait duré qu’une fraction de seconde, personne ne l’aurait remarquée. Personne ne le connaissant pas. Ce qui, en fait, revenait au même, deux ou trois personnes mises à part. C’était peut-être son credo. Il essayait peut-être de s’en convaincre. Mais il n’y croyait visiblement qu’à moitié.

En voyant le sourire sur ses lèvres, je rectifiai. Au trois-quarts. Je posai ma tête sur son épaule et caressai d’une main le carnet qu’il m’avait rendu. Il n’avait lu que la dernière page. Et pourtant, cela lui avait suffi. Une question me brûlait les lèvres, inspirée par les pétales qui avaient rosis en la présence de Matt. Ridicule. Mais elle m’empêchait de penser à autre chose. Et il fallait que je trouve une diversion. Parce que s’il commençait à me poser des questions, ça n’allait pas le faire. Je ne pouvais pas lui mentir, il le saurait. Forcement. Et lui dire la vérité était au-dessus de mes forces. Alors je tentais ma diversion pourrie :

-Qu’est-ce que ça fait, tu crois ? D’avoir pour seule préoccupation le prochain contrôle de maths ou l’excuse qu’on va pouvoir dire à nos parents pour aller à la fête chez un pote vendredi soir ? De claquer la porte au nez de ses parents après une dispute ? De se batailler avec ses frères et sœurs pour l’accès à la salle de bain ? De ne pas être né… différent ?

[ Désolée pour le retard et la courteur (si ça se dit...) ]
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