| | | « Glisser sur les ondes... // M. West. ♪ |  |
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❝ Invité ❞ Invité  | Sujet: « Glisser sur les ondes... // M. West. ♪  Mer 20 Avr - 21:26 | |
| ... ensemble se dérober au monde...* » Combien de fois ai-je dis que Sidney n'était pas une calculatrice, une manipulatrice ? Je réitère pour ceux qui ne l'auraient pas saisis. Seulement, il était tout à fait juste que ce jour-là, ce jour précisément, et peut-être même à cette heure aussi, Sidney avait prévu son coup. Bon, il y avait probablement une raison à cela, n'est-ce pas ? Et bien oui ! Prévisible, me diriez vous, mais je peux vous assurer que tout cela ne l'était pas tant que ça... Elle avait repéré ses moindres faits et gestes, ses habitudes, certains auraient même pu croire qu'elle était accro à lui, mais, non, ce n'était pas le cas même si, peut-être qu'avec son statut d'« Humaine » assez particulier, elle ne savait pas vraiment ce que c'était de « craquer » sur quelqu'un. Il était tout à fait possible qu'elle ait ce sentiment étrange, mais en tout cas, ce n'était pas pour cette raison qu'elle pistait le professeur depuis quelques jours déjà. Elle savait qu'il se levait tard, et que la seule chance qu'elle avait de le croiser ; c'était entre deux cours l'après-midi, lorsqu'il venait boire son thé ici, dans la salle de repos. Alors, oui, elle l'attendait, prête à le voir passer la porte à un moment ou à un autre. Sidney était assise sur le plus confortable des fauteuils, sirotant tranquillement un grand verre de soda bon marché. Ni café, ni thé. Que voulez-vous, lorsqu'on est élevé à l'américaine... Bref. Sa patience n'avait aucune limite, elle aurait tout à fait été capable de rester plusieurs jours sans manger simplement à attendre. Pas qu'elle soit particulièrement passionnée, mais parce qu'elle n'avait absolument pas de notion du temps. Ce qui pouvait facilement s'avérer gênant. Mais, bon, chacun ses soucis, me direz-vous. Ainsi, lorsqu'à sa grande - très très grande - satisfaction quelqu'un se mit à s'agiter derrière la porte, elle n'hésita pas une seconde, posa son soda extrêmement rapidement et se leva d'un bond. L'homme eut à peine le temps de passer la porte qu'elle identifia un brin de cheveux, ce fut suffisant pour elle, car Sidney tenait déjà la poignée de la porte, prête à ouvrir en plus grand. « M. West ! Il faut absolument que je vous demande quelque chose ! » Elle ne lui laissa pas le temps de respirer. Ne trouvez-vous pas qu'elle se comportait plus comme une élève que comme une surveillante ? Si, probablement. Elle n'était pas vraiment mature, mais son innocence mêlée à son insouciance totale faisaient d'elle ce qu'elle était et elle ne comptait pas changer d'ici un bon bout de temps. Voyez-vous, Sidney n'aurait pas été ce qu'elle était, elle n'aurait pas eu ce charme d'ange si elle avait été raisonnable, ça semble pourtant évident, non ? [*Respire # Kyo. ♪] |
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Relations :: | | Sujet: Re: « Glisser sur les ondes... // M. West. ♪ Jeu 21 Avr - 19:49 | |
| Depuis quelques temps, le professeur des « cours spéciaux » comme disait ce cher directeur, se sentait mal. La présence pesante de ce vieux crouton l'obsédait au point de ne plus dormir. Mais ce n'était pas pour autant que la fatigue pouvait se lire sur son visage, bien au contraire, il arborait le même teint frais et éclatant que d'accoutumée, simplement son mental ne suivait pas trop : d'avantage à la merci du don de ce cher Mr Michel donc. Après quelques heures de cours donc, William était exténué, pas à cause des élèves bien sur mais à cause de cette résistance qui ne menait à rien. Les élèves d'ailleurs, avaient de nombreux dons intéressants mais tout aussi dangereux cette année. Et puis, les nouvelles générations étaient de moins en moins « coopératives ». Plus méfiantes surtout. Le directeur avait beau tenter de manipuler le professeur, ce dernier n'arrivait à rien avec eux. Peut être devait il juste agir comme eux ? De manière bizarre, froide. A tout les coups, il s'en « mettrait plus dans la poche ». Dans un soupir, il parcourut les quelques mètres qui le séparaient de la salle de repos, le seul endroit où il aimait être, seul. Mais aujourd'hui, avant de même de tourner la poignée, il sentit s'agiter derrière la porte. Il ne serait donc pas seul. Mais qui pouvait l'attendre dans cette salle à part peut être …
« Mlle White ! »
Dit il à la fois surprit et rassuré. Sidney de son prénom n'était pas le directeur donc c'était forcément rassurant. Cette jeune blonde était une surveillante, mais assez jeune pour un membre du personnel, elle semblait bien s'entendre avec les élèves, ce qui la faisait grimper dans l'estime de l'homme. Parfois même, Wil' voulait prévenir le personnel du danger que le directeur représentait, mais il y avait un blocage, il n'y parvenait pas. Son corps souriait, alors que son esprit était torturé. Une voix lui soufflait comment agir mais il ne l'écoutait pas, et pourtant, ça changeait rien. Enfin bref ; Il lui fit un sourire amusé bien que peu sincère avant de la contourner et filer à la bouilloire. Il la remplit rapidement d'eau et la mit en route avant de se sortir une tasse et du thé au caramel -le meilleur!-. Après avoir déposé le petit sachet dans la tasse sur laquelle était écrite « vive moi » -ce qui le fit sourire-, il releva le regard vers la demoiselle blonde, se rappelant subitement de ses paroles.
« Alors, qu'est ce qu'un simple professeur tel que moi peut faire pour vous ? »
Son sourire toujours figé sur la figure, il prit l'eau bouillante et s'en versa une bonne dose. Il prit un sucre dans une petite boite et le laissa tomber dans le liquide sans pour autant le quitter des yeux, tenant sa tasse d'une main, il s'appuya sur la table et prit une gorgée tout en attendant une réponse de la demoiselle.
C'est court, désolé !
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| | | | ❝ Invité ❞ Invité | | Sujet: Re: « Glisser sur les ondes... // M. West. ♪ Mer 27 Avr - 20:37 | |
| « Jeter tout ce qui nous échappe... » Sidney, son air niais et son innocence vinrent s'installer sur une chaise. Elle ne savait pas vraiment s'y prendre avec les gens, on ne lui jamais vraiment laissé l'occasion de le faire, mais là, il lui donnait une grande autorisation. Elle en faisait des tonnes ? Probablement. Si Sidney avait été plus futée, elle se serait rendu compte de l'attitude étrange du professeur, du fait qu'il semblait satisfait de la voir, enfin, si elle n'avait pas été elle-même aveuglée par son bonheur anormal de voir l'homme. Comment dire cela, la blonde entretenait une certaine passion pour cet être. Bon, d'accord, non, elle n'était pas amoureuse, juste totalement fan. Pourquoi, vous demandez-vous ? Simplement parce que quelqu'un qui avait un tel contrôle et un tel détachement vis à vis de son travail, ainsi qu'un acharnement moins perceptible pour celui-ci lui rappelait sans doute celui qui lui avait donné la vie. Un peu nostalgique sur les bords ? Sans doute, inconsciemment. Ainsi, la jeune femme lança un grand sourire à son interlocuteur, tout en entrouvrant discrètement la bouche.
« Voilà, professeur, je n'ose pas vraiment vous le demander mais... Est-ce que vous accepteriez de me donner quelque cours particuliers ? J'aimerais comprendre comment contrôler mon don, moi aussi... Parce que... Je ne suis... Pas au point. »
D'un soupir, elle ponctua soigneusement sa phrase. La façon dont elle avait fini par perdre tous ses moyens était spectaculaire. Autant le dire, cela n'arrivait que très rarement à Sidney. En fait, elle ne ratait jamais un mot, car ils étaient inconsciemment calculés par son esprit bien plus vaste qu'il n'y paraissait. Devant qui cela arrivait ? Vous l'aurez deviné ; son père adoptif, naturellement. Alors pourquoi ? Pourquoi cela se produisait également devant cet homme sans relation aucune avec celui qui l'avait abandonnée à Rédemption ? Elle ne savait pas, mais, pour une fois, cela l'encourageait beaucoup à réfléchir. Seulement, vous devez vous en douter : Sidney ne saisit pas cette occasion, et se contenta de sourire innocemment, sans imaginer une seconde que son cerveau surchauffait presque à faire des liens trop inexistants.
« M. West, peut-être que ce que je vous demande... Enfin, ce que je veux dire c'est que ça ne se fait pas. Je ne peux pas vous payer... Refusez, je ne pourrais pas vous en vouloir... Bien que... »
Elle se reprit une nouvelle fois, inspirant profondémment, prête à balancer une tirade inspirée...
« Je vous demande cela comme une amie. »
Mais l'inspiration de la tirade ne vint pas. Le monologue interminable n'était pas présent, juste un coup amère de défaite. Ce n'était pas son genre ressentir cela, de se voir comme une perdante, non, Sidney c'était la winneuse par excellence, celle qui ne perdait jamais le moral, qui ne savait même pas ce que déprimer voulait dire, mais là, elle se sentait vidée de toute énergie. C'était étrange comme elle avait une soudaine envie de dormir... Encore... Simplement... Est-ce que... M. West utilisait son propre pouvoir contre elle ? Non... Peut-être que si... Elle ne savait pas... Elle s'en fichait... |
| | | | ❝ E. William West ❞ ✉ Messages : 21
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Relations :: | | Sujet: Re: « Glisser sur les ondes... // M. West. ♪ Sam 30 Avr - 17:39 | |
| Quelle drôle de situation, non ? Sincèrement, si William avait été totalement maître de ses actes, il aurait véritablement « éclaté de rire ». Oui mais voilà, le rire ne venait pas. Il n'y avait que ce stupide sourire trop beau pour être sincère. Cependant, la requête de Sidney le surprit légèrement. Elle était surveillante non ? Son don, elle était censée le contrôler mieux que les élèves ? Non ? Ah, bon. Mais aussi, son innocence, sa visible maladresse étaient bien présents … Un moment, il se demanda si elle ne se moquait pas de lui ne serait ce qu'un peu … Et en fait, non. Haussant un sourcil, surprit donc, il avala une seconde gorgée avant de poser sa tasse sur la table. Elle parla ensuite de payer les cours -chose qui lui était d'après ses dires impossible de faire- pour finir sur le fait qu'elle demandait cela en temps qu' « amie » -phrase qu'elle eut vraiment du mal à sortir ...-. Mouais. Bon, elle n'était pas très … Adroite, mais savait se montrer assez convaincante. Pas qu'elle lui faisait pitié, non, mais son naturel était doté d'un certain charme. Toujours appuyé sur la table d'une main, il se frotta la nuque de l'autre, son sourire s'atténuant un peu. Sédation ? Pourvoir intéressant … Pour calmer ou pour endormir les gens -et ainsi, pourquoi pas, les transporter plus facilement (?)-. Il se racla finalement la gorge puis se décolla de la table pour au final poser une main assurée sur l'épaule de la jeune américaine -bien sur, quoi d'autre pour boire un soda à cette heure de la journée?! A part un Français sans doute ...-. D'un sourire confiant, il reprit parole, d'une voix naturellement apaisante.
« Ne vous mettez pas dans de tels états mademoiselle White ! Il n'y a pas de raison pour que je refuse votre demande! »
Il retira doucement la main de son épaule pour observer discrètement les effets de son don. C'était peut être malhonnête d'agir ainsi sans prévenir, mais ça rapprochait plus l'action de la réalité … D'ailleurs, elle semblait véritablement « ramollie » par ce contact avec le « sédatif » qu'elle ne devait jamais ou rarement utiliser sur elle. Satisfait donc, William lui fit son plus beau sourire puis recula jusqu'à faire demi-tour, direction sa tasse. En quelques gorgées, il mit fin à l'existence de son pauvre thé avant de déposer le récipient dans l'évier. Son regard se posa naturellement sur sa main qu'il contempla un instant, voir longtemps. Enfin, par « main » j'entends bien sur « doigt », voir même tout simplement « alliance ». Il fit donc tourner cette dernière autour de son doigt. Un moyen de se rassurer et de se détendre, sans aucun doute, pour échapper un peu à la réalité … Mais il ne devait pas vivre dans le passé, et le savait. Sentant le silence durer donc, il releva les yeux et plongea son regard dans celui de la jeune blonde. Nouveau sourire, il reprit comme si de rien n'était.
« Je peux vous proposer de venir me retrouver en fin d'après midi, près du lac, après que les gosses soient partis. C'est là bas que j'aime donner mes cours … De toute façon, en intérieur, ça serait bien trop risqué ! »
Il lâcha un franc rire avant de passer brutalement sa tasse sous l'eau, soudainement prit d'un mal de crâne à en faire « crever » plus d'un. Qu'avait il encore fait de mal ? Il arrivait à manipuler les gens naturellement, il n'y avait donc aucune raison pour qu' IL ne soit pas content ...Si ? Faisant dos à la demoiselle, William ne put s'empêcher d'ajouter, malgré tous ses efforts pour se retenir.
« Ou alors, dans la clairière, dans la forêt, c'est dégagé, agréable et silencieux, il serait plus facile pour vous de vous concentrer ... »
Il ferma la bouche et serra les dents, impuissant. Pourquoi n'arrivait il pas à se contrôler ? Peut être justement parce qu'il n'avait AUCUN contrôle sur lui même … Faisant volte face, son visage un peu pâle reprit un air -et un sourire- assuré, bien que la lueur dans son regard soit en totale opposition au reste ...
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| | | | ❝ Invité ❞ Invité | | Sujet: Re: « Glisser sur les ondes... // M. West. ♪ Sam 30 Avr - 18:49 | |
| Idiotie ou Innocence ? Je dirais naïveté plutôt. Le fonctionnement de cette chère Sidney n'était pas compliqué, mais il fallait le saisir une fois pour toute. Aucun doute que le personnel « important » du centre l'avait saisit. La première personne qui lui disait quelque chose – si c'était fait d'une façon polie – gagnait sa confiance, elle ne la trahirait pas. C'était cela, il aurait suffit que le professeur lui demande gentiment d'aller sauter du toit, elle le faisait sans problème. Mais il ne lui demanda pas, tant qu'à faire : tant mieux. A la place de cela il accepta, et lorsqu'il arrêta d'utiliser son pouvoir à elle, elle se dit qu'elle avait dû juste halluciner. Elle reprit difficilement ses esprits pour lui lancer un grand sourire, elle était prête à lui dire de ne pas la vouvoyer, mais ça n'avait rien de professionnel, alors elle se retint. L'évocation de la forêt la fit sourire de joie, il fallait dire qu'elle adorait vraiment la forêt, son odeur particulière, et encore plus la clairière, même si beaucoup trouvait qu'elle était un peu LE lieu où on ne pouvait pas savoir d'où venait le danger puisqu'il arrivait de partout, mais non, elle était trop naïve pour trouver un quelconque danger à Rédemption, cet endroit n'était pas hostile. D'un côté, le lac était particulièrement beau et entouré par la forêt mais... Elle préféra ne pas discuter, et beaucoup de pensionnaires allaient au parc, tandis que très peu d'entre eux s'aventuraient dans la forêt, elle se demandait d'ailleurs bien pourquoi.
« Merci ! La forêt est parfaite. »
Isolation. La deuxième étape du programme se répétait, c'était une sorte de boucle sans fin. Ensuite aurait lieu l'instruction mais la manipulation était déjà là. Oui... Si Sidney ne choppait jamais un mal de crâne à cause de la manipulation du directeur ce n'était pas parce qu'elle y résistait – Mon Dieu, non – mais simplement parce qu'il ne la manipulait pas. Elle buvait déjà les paroles de West, alors bon, quel intérêt de l'enterrer encore un peu plus sous le charme du professeur ? Elle avala une nouvelle gorgée du soda qu'elle trouva soudainement trop sucré pour son régime et posa le verre sur la table. Imaginez, l'innocente Sidney, à un cours particulier qu'elle avait déjà assimilé comme un rendez-vous, imaginez tout ce qui passait dans sa tête soudainement, toute les idées de fringues, de plats à manger au préalable pour être en forme de tout cela... Cosmétiques, accessoires... Elle secoua la tête tout en la relevant vers l'homme, lui, tout sourire.
« Quel jour voudrez-vous commencer... ? »
Elle avait déjà des flashs romantiques trop puissants pour son petit esprit qui filaient et s’entrelaçaient dans ce dernier. Alors qu'elle rêvassait, la porte s'ouvrit pour laisser passer le directeur avec Ana, la surveillante. Le vieil homme salua chaleureusement Sidney comme il le faisait régulièrement, et elle répondit avec la même politesse, bien que cette intrusion ne lui plaisait guère. Enfin, si elle avait su qu'il était à l'origine du choix du lieu, elle n'aurait pas pensé cela. Mais, cela n'importe pas. Les deux personnages ressortirent aussitôt après que la jeune femme ai ramassé un dossier sur la table et que le directeur ai glissé quelques mots au professeur, des mots que Sidney n'entendit pas, mais n'écouta pas non plus. Ce qui était privé le restait, c'était comme cela. Ainsi, elle reprit la conversation comme si de rien n'était, avec son doux sourire sincère et innocent au visage.
« Je n'aimerais pas vous déranger pendant un autre cours particulier... C'est pour cela que je vous demande une date. »
Cela n'avait pas grand chose d'une justification, ça touchait plus à de la collecte d'information. Elle l'avait de manière adroite et elle ne s'en était pas rendue compte. Savoir si ce cher professeur voyait d'autres jeunes – ou moins jeunes, chacun ses gouts – gens en dehors de ses cours payés. |
| | | | ❝ E. William West ❞ ✉ Messages : 21
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Relations :: | | Sujet: Re: « Glisser sur les ondes... // M. West. ♪ Dim 29 Mai - 14:12 | |
| Peut être pouvait il encore empêcher … Ce qui risquait d'arriver. Peut être pouvait il agir autrement. Mais tout lui semblait si impossible, si difficile. Il avait beau essayer de se reprendre, il n'y parvenait pas. Aussi il espérait qu'elle ne soit pas trop naïve, qu'elle ouvre un peu les yeux -et son esprit- et qu'elle se rende compte que quelque chose clochait. Qu'elle décline l'offre car la forêt était trop dangereuse ou même parce que … N'importe quoi ! Il aurait donné n'importe quoi pour qu'elle lui dise clairement : NON. Mais bien sur … Le sourire qu'il lui rendit fut forcé. Naturellement, puisqu'il n'était vraiment pas voulu. Et c'était dans ces moments là que West voulait mourir. Rongé de remords intérieurement un vrai sadique à l'extérieur, il était le joujou du directeur, son pantin et ne pouvait RIEN faire. Son pantin ? Oui exactement, sa marionnette, son jouet, son esclave en quelque sorte. Son prisonnier d'esprit, au don bien précieux au final puisque tous étaient à sa portée. Le genre de « trésor » qu'on ne prend pas le risque de perdre. Oui mais voilà, il n'était pas qu'une vulgaire pierre précieuse, il était HUMAIN, comme vous et moi -quoi que-. D'ailleurs, la surveillante qui lui faisait face, il la prenait de moins en moins pour une humaine. Elle souriait, elle semblait heureuse, simplement. Alors que lui, lui ne souriait plus que pour charmer, dompter les autres. Ou pour les détruire. Sa simplicité était à la fois déconcertante à voir et très apaisante, mais il ne pouvait en profiter, il n'y parvenait pas et n'y parviendrait sans doute jamais. Ravalant sa salive, il répondit d'une voix faussement certaine et pour une fois mal assurée.
« Bien, parfait. »
Alors qu'elle lui demandait qu'elle jour il voulait commencer -et qu'il était prêt à exploser-, la porte s'ouvrit lentement, laissant d'abord place à Ana qui adressa un rapide sourire au professeur puis à … LUI. Le mal de tête de West monta alors de plusieurs crans encore, jusqu'à devenir insupportable. Il recula lentement et s'appuya contre l'évier qui se trouvait derrière lui, pour éviter une quelconque chute brutale ou violente. Alors, IL s'approcha de lui et posa une main glacée sur son épaule pour lui murmurer quelques mots. Comment, il le complimentait ? Serrant les dents, le professeur regretta de ne pouvoir lui donner un coup de poing. Comment osait IL le complimenter sur sa manière d'attirer les « oiseaux » hors du « nid », tout droit dans la « gueule du chat » ? IL était à l'origine de tout ça. C'était de SA faute. A sa sortie, William se sentit revivre un peu, le mal de tête aillant reprit une douleur supportable, le silence brisé par la conversation de la demoiselle -qu'il n'écoutait plus-. L'esprit du professeur ressemblait en ce moment même à un champ de bataille, où son naturel et sa raison luttait en vain contre la possession. Emprunter un don de résistance psychologique ? Impossible, IL l'en empêchait. Se passant une main moite sur le visage, son regard affronta celui de la demoiselle. La dernière solution ne lui plaisait guère mais c'était le seul moyen de la sauver. Le seul ? A sa connaissance oui. Il passa donc rapidement à côté d'elle et ouvrit la porte. Dans l'encadrement, il tourna la tête vers elle, un air désolé inscrit sur le visage. Plus de sourire, pfit, envolé ! Mentir pour survivre et L'utiliser contre lui même. Enfin, vaut mieux passer pour lunatique que pour manipuler non ?
« Excusez moi, j'oubliais, je ne peux pas donner de cours particulier, le Directeur vient de me le rappeler. Excusez moi vraiment. J'ai à faire. »
Il passa la porte et la fermera derrière lui, laissant peser un silence de mort. Son mal de crâne s'intensifia et le fit vaciller mais il se rattrapa in extremis au mur qui se trouvait à sa droite. Non, il ne ferait pas demi tour, il ne le voulait pas, donc il ne le ferait PAS. Ses pas le menèrent donc naturellement jusqu'à sa chambre qu'il pensa à fermer à double tour. Seul. Le Silence. La présence perpétuel de LUI. Et le remord, le pincement au cœur de n'avoir put, encore une fois, rendre quelqu'un réellement heureux. Ou Heureuse ...
[Out for me :)
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| | | | ❝ Invité ❞ Invité | | Sujet: Re: « Glisser sur les ondes... // M. West. ♪ Mar 31 Mai - 15:28 | |
| Il fallait bien avouer qu'à cet instant, Sidney resta bloquée sur ces mots. Il... Ne pouvait pas lui donner son cours ? C'était totalement injuste ! Elle ne faisait rien de mal, elle voulait juste s'améliorer... Vous auriez pensé que Sidney songea à cela, à la révolte, à la mutinerie ? Eh bien non. Elle resta bloquée certes sur les mots de M. West, professeur qu'elle idolâtrait sans doute un peu trop, mais elle se contenta parfaitement de ceux-ci, et hocha doucement la tête. Le directeur était, pour elle, le seul maître à bord, et elle respectait parfaitement ses choix. Mensonge ou non, elle n'eut pas à se poser la question, puisqu'elle faisait confiance aux deux hommes, à tord, peut-être bien. Ce fut donc en continuant de hocher la tête mollement et mécaniquement qu'elle le vit sortir de la pièce. Pas de cours, au final. Puis elle se figea, et frissonna.
« Hm... »
Peut-être bien qu'en cet instant bien particulier, Sidney ressentit enfin ce que cela faisait de se faire rejeter. A quel point ça faisait mal, et à quel point c'était humiliant. C'était un sentiment qu'elle n'avait jamais ressentit auparavant, et qu'elle n'aspirait pas particulièrement à ressentir à nouveau. Le rejet... En effet, c'était quelque chose que Sidney, même enfant, n'avait jamais eut à subir, de quiconque. Des autres enfants, puisqu'elle ne les fréquentait pas, de son père – ou plutôt son créateur – puisqu'il ne vivait que pour elle, et les seules personnes avec lesquelles elle avait vécu étaient des scientifiques, malgré le fait qu'on lui avait construit des souvenirs et qu'elle ne se rappelait aucunement de cela. Mais, même dans ses souvenirs crées, elle n'avait jamais eu de mal, ni de mère. Elle n'avait cependant jamais posé de question sur l'existence ou plutôt la non existence de celle-ci et s'était parfaitement contentée du mensonge sortit et ressortit qu'était le « Ta mère est décédée à ta naissance, elle était magnifique, seulement, il y a eut des complications, et elle n'a pas tenu. » Enfin, ça, c'était plutôt la version que son créateur servait à tout le monde. Parce que, quand on se penchait sur la question, il avait véritablement de quoi se demander si Sidney n'était pas totalement extérieure à cela. Mais, n'élaborons pas des théories étranges et variées immédiatement, l'utilité en serait moindre. Autre chose était particulièrement plus intéressante.
Un clone ?
Un clone.
La science faisait des miracles, elle était son fruit. Grâce à un protocole très compliqué que nous n'expliquerons pas, bébé Sidney avait vu le jour. Avec cela, une résistance quasi totale aux maladies, une intelligence qui se voulait supérieure, et tout ce que peut promettre la science. Naturellement, celle ci est bien imparfaite et, si la résistance au maladies fut en effet assez supérieure à la normale, mais pas totalement extraordinaire, l'intelligence, quant à elle, en avait pâtit. Sidney n'était pas stupide, pas du tout. Elle avait un QI moyen, donnait des tonnes d'idées aux créateurs de blagues sur les blondes, et un charme artificiel. Mais, si physiquement, les mutations que les scientifiques avaient fait sur son ADN avaient fonctionné à merveille, ce n'était pas le cas psychologiquement. Elle n'avait pas de conscience du bien et du mal. C'était bien pour cette raison qu'elle se faisait manipuler sans même se douter de quoi que ce soit. Une très grande innocence, également, mêlée à une naïveté à déchoir les anges. |
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