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« C'est pas moi ! » /PV/ Aaron Wentworth /

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InvitéAnonymous« C'est pas moi ! » /PV/ Aaron Wentworth / _
MessageSujet: « C'est pas moi ! » /PV/ Aaron Wentworth / « C'est pas moi ! » /PV/ Aaron Wentworth / EmptyVen 8 Avr - 20:02

    Premier mois de cours et elle avait déjà réussi à se faire coller. Elle aurait dû savoir que pousser le prof dans ses retranchements n'aiderait pas. Elle s'était fait virer de cours pour atterrir dans la salle qui, ce jour-là, ne semblait pas être surveillée. Peut-être seulement que la personne chargée de cela avait décidé de faire un tour. De toutes façons, c'était la même chose puisqu'elle était toute seule. Abbigail recula sa chaise un peu plus loin de la table et posa ses pieds sur celle-ci. Le silence avait de bon côté, et puis, il fallait bien avouer qu'Asami lui refilait les migraines qu'elle-même lui avait déclenché. Rien que d'y penser, elle se sentait encore moins bien. Enfin bref. Aujourd'hui, pour une raison inexplicable, elle se sentait parfaitement bien, mis à part cela. Ces derniers jours avaient été difficiles du fait qu'elle s'était souvent retrouvée seule coincée dans sa tête, mais elle faisait avec. Elle savait qu'il y avait des domaines où elle n'était pas assez douée pour avoir forcément l'avantage, alors elle se contentait de préparer un plan silencieux. En fait, c'est ce qu'elle faisait croire à Asami, parce qu'il fallait avouer qu'elle n'avait rien à faire de son manège à elle.


    Il y eut un bruit derrière elle, et lorsqu'elle se retourna, elle ne vit personne. C'était définitivement bien mort ce coin. D'un côté, les gens devaient être dehors, ou n'importe où, ensemble, et bien. Quelque chose sur son avant-bras la gratta. Elle en avait presque oublié ce qu'elle s'était tracé elle-même. Ainsi, elle redécouvrit avec délice le prénom soigneusement gravé : « SETH ». Cela la fit sourire, et d'un côté, elle se souvint également que Kenny ne l'avait pas encore vu. Elle eut un haut-le-cœur en songeant à sa réaction, mais bon, stop, elle devait arrêter d'être sentimentale, à présent elle avait juste envie de s'amuser un bon coup. Mais pas moyen de faire jou-jou avec quelqu'un...


    Elle s'allongea encore un peu plus, tout en fermant les yeux. A moitié balancée sur sa chaise, elle espéra de tout cœur que quelqu'un arrive. Soit ça aurait été le pion qui devait s'occuper de son cas, soit c'était un autre pensionnaire qui avait fait parlé de lui. Cette pensée, celle du hors-la-loi, comme elle, qui se serait pointé la fit sourire. Elle appréciait se faire des plans, comme ça. D'un côté, le souffle qu'elle finit par entendre n'y était peut-être pas pour rien. Elle n'ouvrit pas les yeux, se contentant de rester immobile et de simuler une zénitude parfaite. A croire que les heures de colle c'était la super joie ! Quoique, peut-être, après tout, hein...
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Ariane A. Wentworth
Ariane A. Wentworth✉ Messages : 142
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MessageSujet: Re: « C'est pas moi ! » /PV/ Aaron Wentworth / « C'est pas moi ! » /PV/ Aaron Wentworth / EmptyVen 8 Avr - 20:51

    « C'est pas moi ! » /PV/ Aaron Wentworth / 50275_20535536087_1887380_n « C'est pas moi ! »

      Combien de jours s'étaient écoulés depuis l'arrivée d'Ariane au pensionnat ? On ne les comptaient plus. Il passaient, longs tranquilles, ennuyants même parfois. Enfin, jusqu'à ce merveilleux début de matinée durant lequel un garçon avait osé pousser la frangine. Enfin, est il utile de revenir là dessus ? L'élève avait filé « la queue entre les jambes » chez l'infirmière, madame Strauss et Aaron avait été coller pour un motif idiot du genre « violence entre camarades ». Quels camarades ? Les gens d'ici étaient louches, sinistres, insupportables … Bien, c'est vrai qu'être à la fois dans un corps mais avoir deux âmes n'était pas non plus courant … Enfin, c'est inutile de parler de don non ? C'est vrai quoi, c'est pénible à force.
      D'ailleurs, ces temps ci, Aaron se sentait … Seul ? Distant peut être. Il était perturbé par ces récents évènements. Comme par exemple -simple exemple- la rencontre avec Sélène. Comment pouvait il se sentir à la fois si proche et si éloigné d'une personne connut avant sa mort. Sa mort … Quel idiot. Il l'avait laissé tombé … Sa main se posa sur la poignée mais hésita quelques instants à entrer A chaque fois qu'il tournait au coin d'un couloir, à chaque fois qu'il ouvrait la porte, il craignait de tomber nez à nez avec la demoiselle brune. Oui, il avait peur et depuis sa mort, s'était la première fois qu'il avait vraiment peur pour quelqu'un d'autre que Ariane.

      Quand il pénétra dans la pièce, son premier réflexe fut de parcourir la zone du regard. Des tables, des chaises, une salle de cours ordinaire mais « normalement » surveillée. Or là, à part une lycéenne, il n'y avait rien. Ou du moins, personne. Il passa donc lentement à côté de la jeune femme pour pouvoir détailler son visage. Malgré ses yeux clos, il vit bien qu'elle était type asiatique. Japonaise certainement. Elle avait de fins cheveux lui retombant un peu sur le visage. Sur son bras se trouvait une inscription on ne peut plus étrange. « SETH » ? Le surveillant ? Bah, chacun s'excite à sa manière non ? Bref. Il traversa la salle et s'installa à l'autre bout. Tirant la chaise avec brutalité, il se posa dessus et s'y enfonça. Ses pieds étendus en dessous de la table, les bras croisés sur le torse, il soupira doucement et discrètement.
      Son regard se tourna vers la demoiselle malgré tout. Ben oui, quand on s’ennuie … on s’ennuie !


    Désolé, c'est court !
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InvitéAnonymous« C'est pas moi ! » /PV/ Aaron Wentworth / _
MessageSujet: Re: « C'est pas moi ! » /PV/ Aaron Wentworth / « C'est pas moi ! » /PV/ Aaron Wentworth / EmptyVen 8 Avr - 21:32

    A l'entente du soupir et des bruits, elle n'était donc pas seule, elle imaginait sans grand mal que l'inconnu avait dû la détailler avant de s'enfuir à l'autre bout de la salle, voilà qui était très, très encourageant. Ouvrant doucement les yeux pour s'habituer à la lumière, elle se releva doucement et, non sans un déhanché spectaculaire, fila vers le jeune homme. Aaaah, ce qu'elle aimait avoir une petite cible, là, comme ça, en impro. Et puis, de toutes façon, elle savait qu'elle – elle, oui – ne considérerait pas cela comme une trahison, vis à vis de Kenny, puisque question sentiments elle n'avait pas les épaules pour aimer plusieurs personne, ou, du moins, apprécier, à supposer qu'elle puisse vraiment aimer quelqu'un. Ce n'était pas une sentimentale, oui, ce n'était pas dans sa nature. Elle s'assit sur le coin de la table en face du nouvel arrivant. Comme c'était intéressant.


    « Abbi, terminale. Cryokinésiste. »

    Elle préférait faire de rapides présentations, puisque ce n'était pas la chose la plus passionnante qui soit. En fait, elle s'en fichait qu'il s'appelle Pierre, Paul ou Jacques, c'était son don qui intéressait la demoiselle. Dans l'genre manipulatrice et profiteuse, elle aurait dû avoir un diplôme, que dis-je, un Master de manipulation des esprits, c'était pas bien, ça ? Elle remarqua alors que sa façon de se présenter aussi froide n'était peut-être pas des plus appropriée pour sa nouvelle entreprise, alors, elle reprit avec un petit sourire en coin :


    « Mais, t'inquiète, c'est pas parce que je manipule la glace que j'suis aussi froide. »

    Bon, en fait, de la façon dont elle l'avait dit, on aurait plutôt dit quelque chose comme « En fait, je suis chaude comme la braise ! », d'ailleurs, c'était tout à fait comparable. De toutes façons, elle n'avait pas peur des réactions qu'elle déclenchait, ou de se faire radicalement rejeter, en fait, personne ne pouvait rejeter Abbi, pas parce qu'elle était la meilleure – ce qui n'était probablement pas le cas – mais parce que, de son regard, elle aurait pu vous tuer et vous faire revenir à la vie après pour enfin vous assassiner à nouveau. Non pas qu'elle fasse réellement peur pour celui qui ne la connaissait pas, mais il fallait avouer qu'elle dégageait quelque chose de plus que troublant : d’ensorcelant.
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Ariane A. Wentworth
Ariane A. Wentworth✉ Messages : 142
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MessageSujet: Re: « C'est pas moi ! » /PV/ Aaron Wentworth / « C'est pas moi ! » /PV/ Aaron Wentworth / EmptyDim 17 Avr - 20:08

      Sélène … Comment avait il put l'oublier ? La mort n'est pas une excuse valable quand ce genre de lien a existé et qui sait, existe toujours (?). Non … Le temps avait passé, et chacun de son côté avait changé. Elle … Elle avait sombré et Lui, lui était simplement mort. Avant d'avoir eu une seconde chance … Avec Ariane. Au final, peut être tout cela avait servit à quelque chose non ?
      Le mouvement de la demoiselle tira Aaron de ses pensées au combien négatives. Cette dernière venait de se lever et s'approchait de lui, ses pas accompagnés d'un déhanché tout aussi impressionnant qu'exagéré. Il la toisa un instant du regard avant de tourner ses yeux vers le mur situé en face de lui. Même celui ci semblait plus amical, plus compréhensif et plus agréable qu'elle. Oui mais parler à un mur, c'est l'une des premières étapes de la folie hein ? Donc, pas intéressé. La table grinça légèrement en entrant en contact avec le postérieur de l'asiatique. Pas qu'elle soit grosse, bien au contraire, mais peut on faire confiance à ce genre de matériel, certainement plus vieux que le directeur lui même ?! D'ailleurs, on le voyait pas beaucoup le vieux crouton … Enfin. D'une oreille attentive, il écouta la rapide présentation de … Abbi ? Oui, ainsi que sa classe -qu'il ignora totalement- et son don. Cryokinésiste ? La Glace ? Gelée, comme son comportement ! Il haussa lentement un sourcil et souffla, d'une voix toute aussi froide et lointaine.

      OK.

      Avec un petit sourire, elle sembla vouloir le rassurer sur sa véritable « température ». Mais qu'est ce que cela pouvait bien lui faire au brun hein ? Qu'elle soit chaude, froide, tiède ou sur le point d'être à ébullition, peu lui importait. Autant, si sa couleur de peau avait été le vert, là, il y aurait eu exception, et encore … Bref, il fixait un point face à lui, l'air absent, mais son esprit était bel et bien présent. Il n'avait qu'une envie, sortir de la pièce, se barrer dans la forêt et céder sa place à sa frangine, pour être seul, un peu, étant donné que mourir lui était totalement interdit. Ouais, mourir encore une fois, mourir comme si il était à la place d'Ariane, et dans ce cas, la tuer elle aussi.
      Il lâcha un soupire assez mou avant de relever ses yeux gris vers la demoiselle. Le regard de cette dernière avait beau être ensorcellent, celui du jeune homme était transperçant. Il entre ouvrit la bouche comme pour parler mais se ravisa. Que pouvait il lui dire ? Salut, moi c'est Aaron, ch'uis un mec qui partage un corps avec sa sœur et qui peut prendre les coups à sa place … Woh. Pff, tu parles. Il laissa alors libre cour à ses pulsions gelées, l'ironie étant dominante. Elle voulait jouer ?

      Aaron, mort puis ressuscité.

      Un sourire -ou plutôt un rictus malsain- s'inscrivit doucement sur son visage pour disparaître aussitôt. Eh oui, présentation originale, éveillant la curiosité, renseignant sans trop en dire. Que demande le peuple ?
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MessageSujet: Re: « C'est pas moi ! » /PV/ Aaron Wentworth / « C'est pas moi ! » /PV/ Aaron Wentworth / EmptyDim 17 Avr - 21:08

[ Keep my secrets... ! ]


    Paf. Lui, il était à la fois direct et très intéressant. Mais, il fallait rester concentrée. Ainsi, Abbigail se décala pour s'asseoir sur une chaise, normalement. « Mort ? », elle s'empêcha de rester bouche bée pour poser ses bras sur la table et y caler sa tête, tout en le fixant au fond des yeux. Tiens, d'ailleurs, quel regard... C'était assez impressionnant du fait que depuis qu'elle était à Rédemption, elle trouvait enfin des gens capables de soutenir son propre regard. Elle hésitait, devait-elle jouer le grand jeu, ou rester modeste ? Bah, rester dans la modestie aurait été profondément hypocrite venant d'Abbigail.


    Ainsi, elle ne joua pas l'allumeuse tout de suite, comme elle aurait pu facilement le faire. Peut-être était-ce quelqu'un avec qui ce n'était pas raisonnable, enfin, elle aurait tout le temps de le découvrir et de le comprendre. Elle resta assez distante, malgré son habitude. Il fallait croire que ces sentiments fraichement modifiés et crées (surtout) avaient changé la donne. Elle ne tourna pas les yeux, se contenta de s'imprégner des moindres traits du garçon, comme elle aurait pu, et dû, le faire avec... Mais peu importait, non, elle n'avait de comptes à rendre à personne. Après tout, elle était comme elle était, et il le saurait, tôt ou tard. Abbi se racla doucement la gorge pour attirer à nouveau l'attention de l'autre être vivant dans cette pièce morne.


    « Je suis la moitié d'un être schizophrène qui se plait à assassiner des petites filles innocentes et aime également briser les cœurs des garçons plus jeunes qu'elle qui s'en éprennent. »

    Elle ferma la bouche tout en savourant sa victoire. Pas vraiment sur Aaron, mais savoir qu'Asami qui passait son temps à la guetter venait de s'en prendre une était magnifique, non ? Si, bien sûr ! Elle le savait, elle mentait, enfin, qu'à moitié. Puisque, d'un côté, Abbigail était sûrement la seule à savoir qu'Asami ne s'en était voulu que très récemment de la mort de la gamine, et qu'elle allait probablement se lasser d'Elliott avec le temps. Il était vraiment borné lui. A croire qu'il pouvait la capturer et la stabiliser. Personne ne pouvait canaliser autant d'énergie – pas seulement physique – ni lui, ni Kenny, ni... Personne. Asami aurait toujours besoin d'une nouvelle personne sur qui pleurer, peut-être le nom inscrit sur son bras, allez savoir, et Abbigail devait plaire, et charmer. Est-ce qu'elle était tentée de se stabiliser ? Avec le recul et l'absence de l'intéressé, plus du tout, mais s'il avait été devant elle... A vrai dire, il se passait quelque chose d'inqualifiable en sa présence, il fallait bien l'avouer. Elle se demandait bien ce que son cerveau pouvait secréter, mais ça la dérangeait assez. Elle ravala sa grimace et se reconcentra sur le garçon devant elle. Quelque chose lui disait que lui au moins, il était hors d'atteinte, pour l'une, ou l'autre. D'un côté, savoir qu'elle ne sauterait pas sur cette personne la rassurait, puisque c'était un peu naturel chez elle, elle ne pouvait pas réellement se contrôler. Elle soupira intérieurement alors qu'Asami se débattait et l'insultait.


    « Sinon, t'as d'autre secrets ? »

    D'un sourire tendre et pour une fois peu sadique, elle en vint au fait que pour une fois, sa carapace de charmeuse n'était peut-être pas utile. Certains vous le dirons pour se moquer, mais il était vrai qu'au fond, Abbigail avait peur du rejet. Du même rejet que celui d'Asami. Alors elle préférait charmer tout le monde et leur donner de véritables raisons. Ainsi, elle était rassurée. C'était totalement stupide, mais, des secrets comme celui-ci, elle en avait à revendre... Oui... Des tonnes...

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Ariane A. Wentworth
Ariane A. Wentworth✉ Messages : 142
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MessageSujet: Re: « C'est pas moi ! » /PV/ Aaron Wentworth / « C'est pas moi ! » /PV/ Aaron Wentworth / EmptyLun 18 Avr - 20:20

      Visiblement, l'attitude du jeune homme avait agit sur celle de la dit Abbi. Mais la question était : de manière positive ou non ? En effet, difficile de dire qu'elle était la véritable nature du tempérament de la demoiselle, de son caractère, avec autant de sautes d'humeurs. Vérité ou Mensonge ? Jeu ou Réalité ? Allez savoir. Mais comment véritablement réagir, surtout en entendant ce genre de propos. Avoir en face de soi quelqu'un de « schizophrène », « meurtrier », « bourreau des cœurs », n'est ce pas un peu beaucoup ? Surtout quand la représentante de tout ça est un petit bout de femme asiatique ! Enfin. Il la regarda un instant assise sur sa chaise de manière convenable et supportable. Il profita de ce petit silence pour se redresser sur sa chaise, tout en gardant les bras repliés sur son torse. Mais avoir les pieds stables sur le sol lui permettait de se rassurer, un peu. Pourquoi ? Tout simplement une histoire de mental : Aaron était bancal psychologiquement. Il avait besoin de soutien, de celui de Sélène par exemple car celui d'Ariane ne lui suffisait pas : elle était trop jeune pour être aussi mature. Bref, il avait besoin d'être stable face à cette inconnue sans que cette dernière -qui venait de lui livrer quelques petits secrets- ne s'en aperçoive. Tout ça pour parler de pieds donc. Arquant un sourcil, le même sourire qu’auparavant apparut lentement sur son visage pour venir s'y figer et au final, ne pas disparaître.

      D'autre ? Qui te dit que je n'en ai ne serait-ce qu'un ?

      Au bout de quelques instants, il échangea furtivement son masque froid contre celui du gros tendre. Mais ceci s'effaça aussitôt. La salle vide, le contexte même et la furtive pensée de son ancienne relation avec Sélène le laissa de marbre. Il voulait bien se changer les idées mais se sentait totalement dés armé quand le visage de la belle brune traversait son esprit, sans que la voix d'Ariane résonne en lui pour le rassurer. Rassurer … Oui, c'était bien cela : il avait peur. Aaron Wentworth avait peur, peur de perdre Ariane et Sélène bien sur, peur de croiser cette dernière dans les couloirs aussi mais également peur de se retrouver définitivement seul dans une seconde vie qu'il n'avait au final pas souhaité. Qui sait, les enfers, c'était peut être pas si mal .. ? Quoi ? Qui vous parle de paradis .. ! Puis, peut être trouverait il un peu de soutien dans le regard d'Abbi, qui sait, peut être même de l'amitié. Du moment que l’écœurant mélange compassion-pitié n'était pas présent … Son regard se replanta donc dans celui de la demoiselle, toujours plus intense, présent. Ne pas se laisser effacer, montrer qu'on est bel et bien là … Mouais.

      Tu veux un secret c'est ça ? Eh bien, voilà : Tu auras beau chercher partout mon nom dans les dossiers du pensionnat, jamais tu ne le trouveras.

      Une petite lueur vive et pétillante fit irruption au fond de ses yeux. Ce secret n'était pas l'un des plus précieux mais bien l'un des plus … secret ! C'est comme si il n'existait pas finalement … Il n'existait pas ? Ouais, c'est ça. Aaron était mort il y a quelque temps déjà. Mort et enterré. Son corps devait se trouver dans un cimetière quelconque perdu au milieu de la campagne, en étape de décomposition. Oui bon, n'entrons pas dans les détails sur ce point plutôt dégoutant hein ? Mais ne pas avoir son nom dans un dossier, ne pas apparaître à l'état civil, ne pas exister en un mot simple, n'est ce pas synonyme d'une pure et longue liberté ? Non, pas quand on partage son « corps » avec une jeune femme réelle qui doit vivre sa vie pleinement, sous l’œil aimant et attentif d'un grand frère -décédé-. Bref, il lui fit un petit sourire en coin avant d'appuyer à son tour ses avants bras sur la table qui lui faisait face, sans pour autant quitter des yeux l'asiatique.
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InvitéAnonymous« C'est pas moi ! » /PV/ Aaron Wentworth / _
MessageSujet: Re: « C'est pas moi ! » /PV/ Aaron Wentworth / « C'est pas moi ! » /PV/ Aaron Wentworth / EmptyMar 19 Avr - 16:01

    Le premier réflexe d'Abbigail fut de se lever d'un bond pour filer au plus proche du garçon et s'arrêter à sa hauteur. Avec une lenteur extrême qui l'avait peut-être figé sur place, elle se baissa vers son oreille pour murmurer, sans aucune gêne, si aucune peur, mais plutôt comme elle aimait s'en vanter :


    « Tu sais quoi ? Moi non plus, je suis pas sur les listes, en tout cas, pas comme une réelle personne à part entière. »

    Elle continua sa marche pour s'asseoir à un bureau plus loin, tout au fond de la salle, tout en sifflotant gaiement. Se donner en spectacle C'était une passion, ce n'était pas pour rien qu'elle avait décidé de s'inscrire au club de théâtre, sans même savoir qui s'était inscrit avant ou après elle. Son but ? Sans doute décrocher le premier rôle ! Qui avait-il de mieux que de se sentir adulé par les autres ? Aimé ? Balivernes. Le vrai amour, ça n’existait pas. Tout ça c'était des substances crées par le cerveau pour brouiller la concentration. Elle secoua la tête pour se reconcentrer sur la situation, ce n'était pas le moment de divaguer, mais plutôt de jouer... !


    « Alors... Tu as d'autres choses à me révéler ? »

    Commença-t-elle d'une voix assurée. Elle se surprenait de par son professionnalisme. Elle eut un flash lorsqu'un sourire traversa vaguement son visage ; ce n'était pas Asami qui voulait briser le cœur d'Elliott, c'était certain, mais c'était Abbigail qui finira par y parvenir... Ainsi, une envie rageuse et glissa ses doigts fins sur les lettres gravées à la surface de sa peau, cela pouvait vraiment l'aider, elle n'en doutait pas.


    L'adolescente laissa passer les secondes, et les minutes alors que son nouveau compagnon de jeu mettait un temps fou à se décider à répondre. Mais, plus ce temps passait, et plus elle espérait une vraie réaction, un vrai jeu, même si il ne tenait pas forcément de la séduction... Quoi que... Elle se demanda si au fond elle aurait eu mauvaise conscience vis à vis de Kenny, mais, la réponse ne venait pas. Pouvait-elle réellement lutter contre ce qu'elle était ? Cette charmeuse invétérée, cette fille que les autres appréciaient nommer « Garce »... Est-ce que cela lui faisait du mal ? Non, ça, au moins, c'était certain. Les insultes ne la touchaient pas, contrairement à son double que cela bouleversait. D'ailleurs, que faisait encore Asami ? Est-ce qu'elle la guettait pour lui piquer la place, ou pour comprendre enfin comment fonctionnait sa sœur ? Elle n'en savait rien, et elle s'en fichait royalement. Ce je-m'en-foutisme lui siait parfaitement. Abbigail avenante... La simple pensée lui déclenchait déjà un fou-rire mental incontrôlable.

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Ariane A. Wentworth
Ariane A. Wentworth✉ Messages : 142
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MessageSujet: Re: « C'est pas moi ! » /PV/ Aaron Wentworth / « C'est pas moi ! » /PV/ Aaron Wentworth / EmptyMer 27 Avr - 20:32

      Se lever, s'approcher et murmurer. Tout cela découlait fort bien du jeu parfait de la « séduction ». Cette connerie avec lesquelles joue les femmes et les hommes à qui il manque une part de raison. Rien de plus excitant d'après eux. D'après Aaron ? Terrain encore inconnu, à explorer. Plus jeune, c'était son lieu de chasse favoris. Séduire pour mieux détruire. Puis il a suffit de quelques claques, de quelques noms, d'une vie concrète tout simplement pour sortir des songes et du jeu et retourner à la dure vie réelle. Ouais, ouais, la vraie vie, celle qui n'est pas basée sur un tissu de mensonges, vous savez … Non, non vous savez pas, plus personne ne sait ça aujourd'hui. Plus personne n'est « innocent ». Donc, il la toisa un instant du regard. Elle non plus ? D'un autre côté tout était logique. Si elle était schizophrène, sa deuxième personnalité devait être la déclarée, l'officielle. Donc ce qu'elle venait de révéler n'était en rien un petit secret. Mais ça, on s'en fou. Il la regarda donc bondir au fin fond de la salle, vers un bureau sans pour autant bouger ne serait ce qu'un cil. Sincèrement, elle attendait quoi hein ? Qu'il lui court après comme un toutou en chaleur ? Très drôle. Pourtant, une voix en lui lui soufflait de se détendre un peu, pour profiter pleinement de cette seconde chance de vie.

      J'ai vidé mon sac.

      Ariane. Saloperie. Aaron esquissa un sourire à cette pensée. C'était affectif bien sur mais elle exagérait. Oui, elle voulait son bonheur, oui elle voulait qu'il oublie Sélène mais avec une garce comme Abbi ? C'était possible ça ? Que ça marche vraiment ne serait ce que 10 petites secondes ? Dur à croire. D'un coup de pied sec, il bouscula la table qui se trouvait face à lui pour ainsi être bien dégagé. Il se redressa donc, se releva même et mis ses mains dans ses poches, avant de redresser la tête. Ses yeux légèrement plissés ne laissaient passer que suffisamment de lumière pour faire ressortir ce petit éclat gris si caractéristique des Wentworth. D'ailleurs, vu le rétrécissement de ses pupilles -qui ne se limitaient qu'à deux fentes-, Aaron ne faisait pas que réfléchir. Il parlait avec Ariane, oui oui. Ses pas le menèrent donc à la demoiselle. Arrivée à sa hauteur, il se surprit à faire environ une tête et demie de plus qu'elle. Oui il était un géant mais il en fut tout de même étonné. D'un geste vif, sa main sortit de sa poche et saisit le poignet de l'asiatique, qu'il souleva un peu pour jeter un coup d'oeil sur son bras. « Seth ». Le surveillant de nuit donc. Vu la nature de la demoiselle et celle de Seth, ils n'avaient rien en commun -ou presque-. Un rictus amusé donc se dessina sur son visage et d'une voix plutôt enjouée, il reprit.

      Un de tes jeux qui a mal tourné ? Je risque la même chose si je suis pas sage ? Hum, qui sait ...

      Il soutint son regard, toujours aussi assuré dans sa voix. Peut être semblait-il dire : « Allez, vas y, ose me le faire, je te dévisse la tête » mais il n'en était rien pour deux raisons. Tout d'abord, ce serait Ariane qui dévisserait la tête de l'adolescente, avant lui même. Puis, il était entré dans son jeu. De manière « timide », « discrète », peut être, mais il baignait dedans. Il fallait maintenant guetter la noyade ...
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MessageSujet: Re: « C'est pas moi ! » /PV/ Aaron Wentworth / « C'est pas moi ! » /PV/ Aaron Wentworth / EmptyMer 27 Avr - 21:12

    Quel était l'adjectif pour décrire à quel point Abbigail était à présent satisfaite d'avoir un partenaire de jeu, ainsi, il n'y en avait pas, chaque mot aurait été en dessous de la réalité. Si, il y avait quelque chose, mais ce n'était pas un adjectif. « Culpabilité. » C'est fou à quel point quelques vagues sentiments non définis peuvent fausser le jugement d'une personne. Non. Pas de « vagues sentiments ». Rah... C'est à croire que miss Séduction devenait tendre. Mais, des picotements désagréables coururent dans son bras, comme un alerte. Une erreur, pas deux. Elle ne devait pas faire n'importe quoi, mais sans pour autant se ranger, ni perdre encore la tête. Ainsi, ne désirant pas pour autant effacer son importance devant lui, elle soutint parfaitement son regard, sans aucune crainte.


    « Si tu n'es pas sage, il t'arrivera bien pire. »

    Où était passé le ton aguicheur d'Abbi ? Où était le côté no-limit de la demoiselle ? Elle avait dit cela d'une voix totalement froide. Bon, c'est vrai que dit comme ça on aurait pu croire que cela sonnait l'arrêt immédiat du jeu, mais il n'en était rien, au contraire, elle ne voulait même pas faire de la séduction, elle se la réservait. Posant sa main libre contre le bureau, elle le cristallisa, au point où elle en était, détruire du matériel scolaire ne lui faisait ni chaud ni froid – vous apprécierez l'humour glacial -. C'était assez complexe de démêler les choses dans sa tête, de peser le pour et le contre d'une nouvelle relation, qu'elle soit bonne, mauvaise, ou neutre. Comprenez qu'une « connaissance » ne comptait pas comme une relation pour la jeune femme.

    Et puis, elle détestait dire non, encore plus à un beau jeune homme. Après tout, le meilleur moyen de se libérer de ce qui nous tracasse était et est toujours d'aller dans son sens. Qui y a t-il de meilleur que de céder à la tentation ? Rien, vous imaginez, ou peut-être... Que vous le savez déjà. C'est pour cela qu'Abbigail se pencha un peu en arrière, dévisageant avec acharnement Aaron. Trouver un moyen de faire pression, trouver un moyen de faire pression, encore et encore... C'était censé être facile, pourtant ! Mais non, ça ne venait pas. Alors, elle préféra calmer le jeu.


    « Et, pourquoi est-ce que tu perds ton temps avec moi ? Alors que tu sais pertinemment que je ne t'offrirais pas ce que tu veux ? »

    O
    ulà. Elle se mettait à dire des choses qui touchaient, des choses qui venaient du cœur – métaphoriquement parlant – et qui y retournaient. Elle se retint de se siffler elle-même, mais il fallait bien avouer qu'elle s'était elle-même surprise. Ainsi, d'un seul coup d’œil au regard trop tendre, et pourtant masqué par quelque chose qu'elle connaissait bien, du jeune homme, elle en déduisait pleins de choses ? Impressionnant. Qu'est-ce qui masquait son regard, ses sentiments visibles ? Quelque chose qu'elle connaissait parce qu'elle la vivait assez souvent, en fin de compte. Oui, un dialogue mental. Elle ne savait pas avec qui ce type pouvait dialoguer, mais il semblait qu'ils avaient plus de choses en commun qu'il n'y paraissait. Étrange n'est-ce pas ? Non, assez prévisible, d'un côté. Oui, Abbigail croyait au destin plus qu'en n'importe quoi d'autre, enfin, pas plus qu'en elle, mais cela, c'est une toute autre histoire.
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Ariane A. Wentworth
Ariane A. Wentworth✉ Messages : 142
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« C'est pas moi ! » /PV/ Aaron Wentworth / _
MessageSujet: Re: « C'est pas moi ! » /PV/ Aaron Wentworth / « C'est pas moi ! » /PV/ Aaron Wentworth / EmptyJeu 28 Avr - 13:58

      Le tout confirmait les pensées du jeune adulte : son jeu avait déjà mal tourné. Le ton froid qu'elle avait prit trahissait assez bien la chose. Elle avait joué mais elle n'avait pas gagné, ni le surveillant, ni une quelconque confiance. Peut être même que ce fut le contraire qui arriva, qui sait. Mais Aaron n'y croyait pas une seconde. Il ne pouvait PAS lui arriver bien pire puisque le pire chez lui avait déjà eu lieu. Non non, pas la mort, la résurrection. Car non Aaron n'avait pas spécialement envie de revivre, encore moins pour souffrir, non merci. Mais je m'égare. Le fait que la demoiselle soutienne son regard ne le dérangea pas, bien au contraire. Tout comme elle certainement, rares étaient ceux qui osaient ou qui y parvenaient, pour la simple raison que les yeux d'une personne reflètent les sentiments et ceux du brun reflétaient plus que tout la mort. Logique me direz vous. Puisque qu'il était mort. Non pardon, il EST mort. La gorge sèche -allez savoir pourquoi-, il laissa échapper un petit soupire blasé. Blasé de la vie ouais, un peu. Son regard s'attarda sur sa main qui tenait fermement le poignet de la demoiselle. Et à Seth, qu'est ce qu'elle lui avait fait ? Vu la nature du surveillant, il n'avait rien dit mais tout de même … La question restait sans réponse. Enfin, il relâcha la pression qu'il exerçait jusque là sur cette dernière, jusqu'à la lâcher totalement et laisser son bras retomber lentement le long de son corps. Pas mollement, mais lentement, doucement, pour une fois.

      Puis, il la regarda geler le bureau. Sans bouger, il fixa ces petits cristaux glacer faire leur travail sur la surface en bois brun de l'objet. Elle réfléchissait ? Son regard se leva subitement cependant pour la fixer, soudain bien plus sombre qu'avant. Ses pupilles dilatées se plongèrent dans celles de la demoiselle. Et non, avant que vous le demandiez, Ariane n'avait pas arrêté de lui parler, mais il ne lui répondait plus. Blessé par ce qu'elle venait de dire ? Pas tout à fait. Ce n'était pas la « corde sensible » qu'elle avait touché mais celle qui « fallait éviter ». Une mine prête à exploser aux moindres vibrations. Sa voix, aussi froide et dure que la glace qu'elle ne cessait de faire apparaître résonna un peu quand il prit parole, comme si Ariane tentait de parler à sa place, en vain.

      Mais, sais tu seulement ce que je veux ? D'ailleurs, tu me l'as déjà offert !

      Et contre toute attente, Aaron lui adressa un sourire. Un sourire glacial et assez étrange, certes, mais un sourire tout de même. Ses sautes d'humeurs l'étonnaient mais ne laissant rien paraître, il tourna les talons et retourna à sa place. Mais durant ce court trajet, il réfléchit à sa réponse précédente. Etait elle totalement vraie ? Oui. Pourquoi ? Durant ce court échange, il avait totalement oublié Sélène. Et c'était tout ce qu'il voulait maintenant, il l'avait perdu, définitivement, et même si il n'y pouvait s'y résoudre, il le savait. Quand son postérieur entra en contact avec la chaise, un bruit provenant de l'extérieur de la salle se fit entendre. La poignet bougea mais la porte ne s'ouvrit pas. Une respiration étouffée provenait de l'extérieur. On les écoutait ? Bah, ils n'avaient rien à cacher. Mais le bruit se fit de plus en plus petit jusqu'à disparaître totalement. Et durant tout ce laps de temps, il n'avait pas quitté la porte des yeux, le cœur battant. Craignait il quelqu'un ? A part la belle brune qui hantait ses nuits, non. En revanche ce qui suivit, il ne s'y attendait pas du tout. Un bruit sourd retentit juste au dessus de leur tête. Un cri aussi. Quelqu'un qui se disputait avec quelqu'un d'autre ? Surement. Mais les bruits de combat, c'était normal ? Il s'agissait donc d'une dispute entre pensionnaires qui utilisaient leurs dons : débile. D'autant plus quand on ne sait pas les contrôler. Ce qui était probablement le cas vu les fissures au plafond … Hein ?

      ' Tention !

      Cria le jeune adulte tout en bondissant sur ses pieds, renversant sa chaise par la même occasion. Les fissures avaient en effet dessinées une espèce de cercle au dessus de la tête de la demoiselle et donc, dans un nuage de poussière, menaçait de s'écrouler. Mais Aaron n'avait pas le don de super vitesse, de stopper le temps ou de guérir les gens. Alors, il regarda, totalement impuissant le gros morceau de plâtre tomber et se briser sur la nuque de l'asiatique. Au même moment, il s'écroula, sous le poids de la douleur. Quel con ! fut sa première pensée, mais il ne lui fallut pas beaucoup de temps pour se rendre à l'évidence, son don ! Il venait d'utiliser son don ! Sur … Sur une autre personne que sa sœur ! Ce qui lui semblait impossible jusque là venait de se réaliser ! Il prenait les coups à la place des gens qu'il tentait de protéger ! Se trouvant donc à genoux au sol, tête baissée mais toujours redressé, il porta sa main à sa nuque. Celle ci était tranchée assez profondément et le brûlait mais il était toujours conscient, par la force du saint esprit -ou de la résurrection dans le cas présent ...-. Il porta la main devant son regard et malgré sa vue trouble et brouillé, il y vit une bonne dose de sang. Bah, un peu de liquide de plus ou de moins … D'ailleurs, la chaude substance lui descendait le long du dos et ce désagréable contact le força à se redresser entièrement. Sur ses pieds donc, et appuyé à sa table car chancelant, il releva les yeux vers la demoiselle. Ces derniers, toujours aussi inexpressifs malgré la douleur, semblait guetter sa réaction. Pourquoi l'avait il protéger au fond ? Ce n'était qu'une garce qui passait son temps à jouer, elle n'aurait jamais fait pareil pour lui. Aaron, tu es trop gentil. Il recula et s'appuya d'avantage à la table, se sentant un peu partir. Au moment où le jeu devenait intéressant ! Ah non, il resterait présent, même si pour ça, il devait se vider de son sang !
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InvitéAnonymous« C'est pas moi ! » /PV/ Aaron Wentworth / _
MessageSujet: Re: « C'est pas moi ! » /PV/ Aaron Wentworth / « C'est pas moi ! » /PV/ Aaron Wentworth / EmptyJeu 28 Avr - 15:25

    Oui, elle avait vu les fissures, oui elle avait vu le plafond s'écrouler, un peu comme au ralentit, en ayant tout à fait le temps de se déplacer, mais non, elle n'avait pas envie. Bah quoi, elle avait fait une tentative de suicide une fois ici, quelqu'un l'avait sauvée, elle avait tenté d'assassiner Seth, quelqu'un l'avait sauvé. Par quelqu'un, elle entendait bien sur Adam, le surveillant qui ne devait pas vraiment l'apprécier, mais elle s'en fichait. Elle n'était pas là pour se faire des amis et encore moins auprès des surveillants. Alors, le plafond était tombé. Sur elle. Mais elle n'avait rien sentit. Étrange, n'est-ce pas ? Mais il y avait eu du sang tout de même, mais pas le sien. Au final, on va croire qu'Abbi était un vampire, mais non, je vous assure... ! Alors comme ça, ce sacrifice... C'était le don d'Aaron ? Wouah.


    Il saignait, sans un mot, il s'était relevé, aussi. Elle avait eu une sorte d'absence pendant une dizaine de secondes, le temps qu'il se relève quoi. Abbigail ne savait pas vraiment quoi faire, ni quoi penser. Elle pouvait l'achever, mais cela n'aurait pas été très... Enfin, vous voyez quoi. Il lui avait sauvé la vie... Asami luttait en elle pour sauver Aaron, en tout cas, pour l'aider, mais cette dernière savait pertinemment que c'était le don d'Abbi qui pouvait lui venir en aide, mais qu'elle ne ferait rien. Ainsi, il se passa quelque chose de très étrange, un peu comme si Abbigail et Asami en étaient venues au fait qu'il fallait qu'elle se partage le corps, alors, ce n'était pas comme si une partie était contrôlée par Abbi, l'autre par Asa, ni un moment l'une, un moment l'autre, comme avant, c'était beaucoup plus complexe, et à la fois beaucoup plus simple : elle se partageait simplement le contrôle du même être. Mais trêve de discussions. Elles s'approchèrent du jeune homme, Asami contrôla la cryokinésie d'Abbigail – mal, mais elle essaya tout de même – pour poser sa main gelée sur la nuque d'Aaron. En espérant que de la fraicheur puisse lui faire du bien. De son côté – soit, de la main gauche, dans cette situation – Abbi fit apparaître quelques flammes pour une raison visiblement inconnue. Pourquoi ? Parce que. Parce que toucher à autre chose que de la glace était étrange, et... Possible. Cependant, Asami prit la possession totale du corps, perdant les pouvoirs de l'autre par la même occasion.


    Elle resta près d'Aaron pour le soutenir, elle tombait toujours au moment où il ne fallait pas, ou alors... Au moment où il fallait, peut-être. Elle devait ramasser les morceaux, mais au moins, il y avait encore des morceaux à ramasser. Elle savait, elle ne vivait pas dans un conte de fée où tout le monde était gentil, tout le monde ne faisait jamais rien de mal et où les plafonds ne tombaient pas sur les gens, elle savait que son corps attirait la poisse, pire qu'un aimant et que cette poisse se répercutait sur les gens autour d'elle. Mais bon, il fallait vivre avec, et les empêcher de mourir. D'un côté, ce n'était pas pour rien qu'elle vivait seule avec Abbigail, qu'elle avait été abandonnée par la famille, ou peut-être que c'était elle, enfin, on s'en fiche.


    « Aaron, écoute, je suis Asami, je vais essayer de t'emmener à l'infirmerie... Concentre-toi sur ma voix, je ne vais pas te mentir, ta blessure est grave, mais il faut que tu restes conscient... »

    Non, elle n'avait pas tenté des études de médecine, mais elle n'était pas stupide, et le secourisme amateur, elle avait essayé. Bon, ok, sa poisse l'avait rattrapée et un chien qui accompagnait un maître nageur s'était noyé, mais chut. Même si tout le monde en venait à avoir des accidents autour d'elle, ce n'était pas totalement sa faute, ou, en tout cas, elle ne contrôlait pas cela. Ainsi, elle glissa le bras du garçon beaucoup plus grand qu'elle derrière sa propre nuque, pour pouvoir le soutenir du mieux qu'elle le pouvait.
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